Legendary Story de Urd-sama

Cette fois c'est la série Docteur House qui a été envahie par les trois gardiens légendaires, pour le meilleur et pour le pire (surtout le pire).

Retrouvez donc:

* Suicune / Docteur Suicunehouse dans le rôle du Docteur Grégory House
* Entei / Docteur Cudentei dans le rôle du Docteur Lisa Cuddy
* Raikou / Docteur Wilsaikou dans le rôle du Docteur James Wilson
* Héricendre / Docteur Foricendre dans le rôle du Docteur Eric Foreman
* Germignon / Docteur Camerougnon dans le rôle du Docteur Allison Cameron
* Kaiminus / Docteur Chasminus dans le rôle du Docteur Robert Chase

Et différentes "guest stars" que vous reconnaîtrez toutes et tous!
Bonne lecture. Urd-sama / 08.2008

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- Bulbizarre, go!
Un étincelante lumière fit apparaître un Pokémon tout rond et tout vert sur le sol de l'arène. Devant lui se tenait un énorme Rhinocorne monté comme un tank dont les naseaux fulminaient de rage. Son propriétaire, un homme d'une quarantaine d'années habillé d'un costard italien, souriait de coin en voyant son adversaire.

- Tu as peut-être l'avantage du type, mais que pourra faire ton minuscule ersatz de Pokémon face à mon redoutable Rhinocorne?
- La taille ne veut rien dire, tu regretteras tes paroles quand j'aurai gagné ton badge! Bulbizarre, attaque Charge!

Le Pokémon commença à courir de son air pataud en direction de son adversaire. L'homme au costard jeta un dernier coup d'œil à son challenger, qu'il connaissait depuis fort longtemps. Un gamin à la touffe noire jamais coiffée, toujours accompagné de deux...

- Vas-y Sacha, courage!
Une jeune fille aux cheveux roux assemblés dans une unique queue de cheval sur le côté s'agitait dans des habits forts ridicules. A côté d'elle se tenait un jeune homme bronzé dont les traits étaient si tirés qu'il était impossible de voir ses yeux. Il était temps de mettre fin à cette mascarade ridicule dans son arène, il n'avait pas de temps à perdre dans des combats futiles et à supporter un lot de touristes insupportables et bruyants. Un seul Pokémon l'intéressait et il comptait bien le voler.

Il n'eût même pas à donner des ordres à son Rhinocorne qui fut violent, brutal et rapide. Le Bulbizarre courait comme un dératé, manquant de trébucher sur ses propres lianes. Il ne vit pas l'ombre d'une patte énorme, le pied du Rhinocorne qui l'écrabouilla sur le sol en moins de deux. Le silence revint sur l'arène, trahissant la face anéantie d'incompréhension de son adversaire. Le jeune homme rappela la bouillie vert foncé ayant été son Pokémon dans sa Pokéball. Il lui fallut quelques minutes avant de se remettre et d'appeler sa créature suivante.

- Pikachu, à toi!
Le voilà enfin. Cette fameuse boule de poil jaune qu'il voulait capturer depuis des mois. Ses associés incapables n'avaient jamais réussi une si simple mission, mais maintenant toutes les armes étaient chez lui et la réussite bien proche.

- Rhinocorne, mets-le au tapis.
- Pikachu, Vive-Attaque!
Le rongeur courait en zig-zag en direction du mastodonte, laissant ce dernier pantois. Impossible de viser une cible si rapide. Son pied s'abattit une fois, puis deux, sans succès.
- Pikachu assome-le avec Fatal-Foudre!
La boule jaune sauta à mi-hauteur, arrondissant son dos en ramenant ses pattes à son ventre. Il débanda comme le fil d'un arc et un trait d'éclair énorme et aveuglant jaillit de son corps électrifié. L'attaque était si puissante que le Rhinocorne en tomba net, grillé dans sa propre carapace épaisse. Ce Pikachu était vraiment d'une puissance extrème.

- Bravo Pikachu!
Le jeune homme courait à la rencontre de son Pokémon et le prit dans ses bras. L'instant de bonheur fut de courte durée car il s'effondra sur le sol, le regard hagard, la bouche ouverte comme le ferait un Magicarpe. Tandis que sa tête virait au rouge violacé, son corps fut pris de violentes secousses et de la mousse baveuse sortait de sa bouche pour se répandre sur ses joues et le sol. La jeune fille courut lui donner un semblant d'aide tandis que le bronzé appelait les urgences. Avec l'arrivée des secours, son plan était fichu. Mais la prochaine fois sera la bonne!

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Dans une salle climatisée à l'air purifié, ou plutôt javellisé, le docteur Suicunhouse se tenait assis, face contre terre, semblant réfléchir au sens de la vie. De temps en temps, sa tête dodelinait sur le côté et des soupirs se faisaient entendre. C'est au comble de cette intense réflexion que le docteur Cudentei s'approcha de son épaule, passant d'une mine réjouie à complètement déconfite:

- Docteur Suicunhouse, pourriez-vous vous mettre ENFIN au travail?

Le dénommé ne semblait nullement surpris et ne prit même pas le temps de détourner la tête de sa télévision miniature planquée sur ses genoux. Il se contenta de pointer du doigt en sa direction avant de la sommer:

- Chut!

Cudentei amena ses doigts à son arcade sourcilière et soupira. Ses boucles d'oreilles en valsèrent tant son désespoir était tenace. Sur l'écran, un épisode de "Infirmière Leveinard" battait son plein, dont le docteur aux poils bleus ne semblait pouvoir lever les yeux. Cudentei prit l'appareil et le cacha derrière elle:

- Je vous rappelle que vous devez exécuter vos dix consultations journalières, alors au travail!
Suicunhouse leva enfin les yeux sur celle qui était son supérieur et même la directrice de l'hôpital. Il leva un sourcil de ses yeux d'un bleu perçant.
- Vous n'aimez pas l'image de la femelle que renvoie cette série ou vous êtes simplement jalouse? Pourtant vu vos arguments..
Il regarda le décolleté plongeant du docteur Cudentei, sans aucune gêne.
- Vous devriez être satisfaite de ce que Dame Nature vous a donné!

Sans même laisser le temps à Cudentei de répondre, la laissant sur une touche d'exaspération, il prit sa canne et se leva, avant de prendre la porte.
- Je vais voir ou en est mon équipe, nous avons tant de dossiers qu'un peu d'aide leur sera d'un grand secours.
- Je vous rappelle que votre équipe s'occupe en noircissant les « o » des dictionnaires!

Il lui fit une mine satisfaite avant de s'engouffrer dans les couloirs, claudiquant sur ses pattes et sur sa canne, débouchant une boîte dont il avala l'un des médicaments comme un sugus.

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Les trois médecins assistants du docteur Suicunhouse débattaient de l'arrivée d'un nouveau patient atteint d'un mal bien mystérieux. Du moins, c'est ce qu'ils étaient sensés faire car pour l'instant seul un débat fougueux mais fort inutile animait leurs esprits.

- Allez Foricendre, on parie que dans trois jours il clamse!
Le docteur Chasminus, à la peau bleutée et muni d'une belle mèche blonde lançait un défi à son compère très bronzé. Ce dernier lui lança un sourire accompagné d'un petit soupir avant de poursuivre.

- Moi je parie sur une semaine.
- Pari tenu!
- C'est cruel de parier sur la vie des patients, vous devriez avoir honte.

Le docteur Camerougnon s'avança près d'eux, les bras croisés sur sa poitrine et s'arguant d'un air réprobateur. Chasminus ne put contenir un soupir étendu et lui répondit du tac au tac.

- Et toi tu es vilaine de ne pas vouloir culbuter avec moi!
Il fit une moue exagérée, laissant Camerougnon gérer le sang qui lui montait aux joues, un savant mélange de colère et de honte d'entendre un tel langage.

- Je ne veux plus parler de ce sujet avec toi, et encore plus en public.
Elle montra Foricendre du regard, celui-ci les observant de son sourire narquois et amusé.

- Ce que vous faites avec vos fesses ne m'intéresse nullement tu sais.
Mais il continuait de fixer Camerougnon, aimant la mettre mal à l'aise. Ce sujet était devenu bien sensible depuis qu'elle s'était laissée allée un soir d'Halloween aux doux jeux du plaisir avec Chasminus. Lui, en tout cas, ne regrettait rien de cette folle nuit et le sujet permettait d'embêter perpétuellement cette petite pimbêche se comportant comme une princesse.

Les joues de Camerougnon n'eurent pas le temps d'atteindre une autre couleur de l'arc-en-ciel que le docteur Suicunhouse fit une entrée bruyante en utilisant sa canne comme un bélier pour ouvrir la porte.

- Bon, qu'est-ce qu'on a, je dois faire semblant de m'occuper pour ne pas aller en consultations.
Il prit ses aises dans un fauteuil de cuir rembourré en se laissant tomber dessus. Tel un élève modèle, Foricendre annonça les faits.

- Le patient fait des crises régulières et violentes d'allergies...
- Quoi!? Y'a vraiment un patient!? Je disais ça pour plaisanter!

Il ouvrit la boîte transparente sortie d'une de ses poches comme un magicien sortant le lapin d'un chapeau avant d'engouffrer une pilule.

- En plus pour un cas banal d'allergie, que fait ce patient dans mon service?
- Les urgences ont procédé à toutes les analyses et tests imaginables, mais il ne trouve pas la cause de l'allergie. De plus son état empire avec les jours qui passent.

Camerougnon avait toujours une figure de pivoine et ne parvenait pas à regarder Suicunhouse en face. Elle se contentait de fixer le tableau dans le fond de la salle.

- Bon, très bien, récapitulons.
Il se leva et s'arma d'un feutre avant d'attaquer le tableau.
- Chasminus, rendez-vous utile au lieu de mater les jambes de Camerougnon!

Le nommé sursauta au milieu de ses rêveries avant de prendre la parole, accompagnant Suicunhouse dans l'écriture des syndromes.
- Humain, 12 ans, dresseur Pokémon en voyage initiatique...
Le docteur en chef soupira.
- Encore un futur écervelé, quand est-ce que le gouvernement mettra fin à cette débauche intellectuelle en envoyant ces gamins glander sur les routes!?

Personne ne répondit, laissant Suicunhouse dans son habituelle mauvaise humeur grognante.
- Suite!
- Euh oui, donc crises régulières et répétées d'allergies, spasmes musculaires et perte de connaissance. Environ dix à vingt fois par jour. L'administration de Parasectose et Caratroxil dans différents dosages n'a rien donné. Les tests classiques ont été administrés sans trouver la cause.
- Tests classiques?
- Analyse de sang, tests alimentaires, cutanés, parasites et d'autres trucs illisibles sur le rapport.

Il tendit le dossier à Suicunhouse qui l'observa attentivement.
- En fait c'est très lisible, mais l'auteur y connaît que dalle en termes médicaux.
- On peut dire ça.

- Très bien, je veux que vous vous relayiez chacun votre tour et notiez absolument tout ce qui se passe et qui pourrait nous aiguiller sur ce qui provoque ces réactions. Faites également un examen de la peau pour détecter d'éventuelles piqûres d'insectes et notez bien évidemment tout ce qu'il ingère. Chasminus vous allez commencer.
Il se leva et le pointa du bout de sa canne aux motifs enflammés avant de se détourner pour s'engouffrer dans le hall, lâchant un petit sourire ironique devant la tâche atroce qui les attendait.

- Quelle plaie...
Le docteur Chasminus s'empara d'un cahier de note et prit lui aussi la porte en direction des chambres.

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- Et donc vous dites que vous ressemblez à un poulet rôti à cause de la perte de vos plumes?
Le docteur Suicunhouse se tenait en salle de consultations, essayant de classer au plus vite cette tâche qu'il considérait comme si ingrate. En face de lui, l'ex-fantastique et merveilleux Ho-oh ressentait le moindre courant d'air, presque toutes les parties de son anatomie ne comportant plus aucune plume.

- Il suffit que je me gratte et mes plumes en tombent! C'est horrible regardez!
Dans un accès de rage, il frotta un bout encore valide de chair à l'aide de son bec et les dernières plumes en tombèrent, comme poussées de l'intérieur. Une fois son spectacle terminé, l'oiseau ne put s'empêcher de sangloter, prenant les plumes dans ses mains chauve.

Le docteur en resta de marbre, remettant le col de sa chemise délabrée à l'endroit et enlevant une poussière imaginaire.
- Si je me souviens bien, il n'y a que dans le premier épisode que l'on vous voit n'est-ce pas?
L'oiseau le regarda de ses yeux pathétiques avant de détourner la tête.
- Oui, aussitôt parlé aussitôt oublié...

Suicunhouse saisit un bloc-note d'ordonnances et y griffonna une note avant de tendre le papier à Ho-oh.
- Vous allez vous rendre au troisième étage et donner cette ordonnance au docteur Psykokwak.
- C'est un médicament pour mes problèmes de peau?
- Pas exactement, pour votre peau j'aurais prescrit de l'huile d'olive et un peu de beurre, disons que c'est pour le traitement de vos plumes.

L'oiseau ouvrit le papier et lut à haute voix.
- Vous êtes sûr que le médicament "confiance en soi au ras des pâquerettes" va m'aider?
- S'il ne fonctionne pas on pourra toujours tester les UV.
Le médecin raccompagna le légendaire à la porte, évitant soigneusement de toucher un fou furieux frustré qui était si à l'ouest qu'il ne comprenait même pas ses gags.

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- Bonjour Monsieur le chien bleu!
Dans la salle d'à côté, une forme petite, féline et rondelette l'attendait.
- Tiens, mais c'est le Pokémon unique et rare, Mew...
Le dénommé en pouffa de rire, prenant sa queue pour se cacher le visage avant de poursuivre.
- Monsieur le chien bleu, mes poils deviennent tout noir!

Il lui montra un rond de poils effectivement très foncés, localisés sur le bas de son dos. Suicunhouse enfila des gants et se munit d'une loupe, observant le phénomène étrange de près.
- Vous n'auriez pas changé de régime alimentaire ces derniers temps?
Le Pokémon rose en resta bouche bée.
- Comment vous pouvez le savoir?!

Le médecin soupira, lui faisant signe de poursuivre pendant qu'il ôtait les gants malodorants de caoutchouc de ses doigts.
- En fait euh... Mewtwo déteste la réglisse mais moi j'aime ça et euh... J'en ai caché dans la cabane.
- Et vous vous êtes endormi sur un paquet qui traîne.
Mew se remit à rire d'une façon enfantine.
- Ah! C'est pour ça que j'ai eu de la peine à me lever!
- Un peu plus et vous y laissiez votre duvet rose.

Le Pokémon dodu riait de plus belle, laissant un Suicunhouse exaspéré.
- Je dois cependant vous dire que l'ensemble de votre fourrure prend la teinte noire, vous allez perdre des fan en changeant cette belle couleur de bonbon sucré.
Mew s'arrêta immédiatement de rire, épouillant les poils de ses pattes d'un air interloqué.
- Nom d'une flûte, qu'est-ce que je dois faire Monsieur le chien bleu!?
- Que mangiez-vous avant de vous empiffrer de réglisse?
- Des marshmallow, Mewtwo les adore...

Suicunhouse balançait sa canne entre ses jambes, l'air regaillardi.
- Et bien nous avons trouvé la raison de votre couleur, de quoi alimenter la Pokéscience!
- Oh merci Monsieur le chien bleu, vous me sauvez!

Le pokémon mignon lévita dans la pièce et adressa un clin d'oeil en coeur au médecin avant de virevolter dans les couloirs des urgences.
- Et Cudentei pourrait me lécher comme une sucette tellement je me sens mielleux...
Il passa dans la dernière salle de consultation.

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Celebi se tenait assis sur la table de consultation de la dernière salle, un gros bonnet de laine rouge sur sa tête verte. Lorsque Suicunhouse passa la porte et l'invita à enlever son couvre-chef, ce dernier contrôla d'abord que la porte soit bien fermée et qu'aucune issue ne permettait à un oeil curieux de s'inviter tout seul.

- Voilà donc mon problème docteur...
Le bonnet laissa place au problème, une énorme tige vert pomme qui poussait en plein milieu de son front. Il l'avait rabattu à l'arrière de sa tête, mais elle ne se fondait pas du tout avec les mèches vert foncé habituelles. Au contraire, sa couleur éclatante ressortait encore mieux.

- Je ne peux plus sortir dans cet état, impossible de me montrer en public ou encore de draguer les filles...
- Je vous croyais plutôt discret dans le genre?
- Oui mais côtoyer les fonds de forêts humides et sombres, au bout d'un moment...
Suicunhouse fit semblant de ne pas l'écouter et poursuivit.
- Il me semblait bien que vous étiez plutôt bronzé.

Le docteur prit un scalpel sur l'étagère et s'approcha de Celebi qui en ouvrit grand les yeux de peur.
- Qu'est-ce que vous faites!?
- Arrêtez de faire la femme vous ne sentirez rien.
Suicunhouse prit sa canne et bloqua le Pokémon plante, le faisant hurler de sa voix aigüe. D'un geste vif et rapide il entailla la tige qui vola au-dessus d'eux avant de tomber mollement sur le sol.

- Avec un cri pareil ce sont plutôt des hommes que vous devriez attirer.
Il retira son étreinte et laissa Celebi se remettre de ses émotions.
- Mais cela aurait pu être dangereux! Vous êtes fou!
- Juste un peu, c'est pour attirer les fans et ça fonctionne plutôt bien.

Le Celebi palpa son front et parut rassuré de ne pas trouver un lac de sang. Suicunhouse lui donna les dernières explications.
- Vous avez déjà gardé des oignons trop longtemps sur le rebord de votre fenêtre?
- Oui, cela fait plein de... Oh mon dieu!
Il regarda le médecin d'un air atterré, venant de comprendre toute l'histoire.
- Apparemment vous réagissez à la lumière comme réagit un simple et bête oignon, vous continuez de pousser! La seule chose à vous recommander est de retourner dans la forêt ou de bien rester à l'ombre.

Il ne put s'empêcher de rire alors qu'il prenait la porte, s'accordant une pause bien méritée et laissant la face d'oignon complètement anéantie de ne plus pouvoir se dorer le slip au soleil.

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Le docteur Foricendre avait pris la place de Chasminus dans la salle de soins intensifs du patient. Ce dernier d'habitude si pimpant et sûr de lui avait un regard bien déploré dans la salle aseptisée. Ses yeux étaient cernés de la fatigue des crises perpétuelles qui l'assaillait, ses cheveux n'avait plus aucune vigueur et volume d'être oppressés contre le matelas, sa peau arborait un blanc plâtre inquiétant. Mais surtout, rien ne semblait s'améliorer depuis des heures.

Foricendre notait les dernier détails du maigre repas que le patient avait bien voulu ingurgiter: du riz sans sel et un peu d'eau sirotée à la framboise. Il posa son cahier avant de voir Camerougnon qui frappait à la porte vitrée, accompagnée d'une femme d'âge moyen. Il alla leur ouvrir la porte.

- Foricendre, voici la mère de Sacha.
- Bonjour Madame Ketchoum, content de vous voir.

La mère contenait les larmes de ses yeux mouillés en voyant son fils dans un si triste état.
- Il m'a fallut plusieurs jours de voyage pour arriver, comment va-t-il?
- Son état est stationnaire, nous essayons de comprendre et trouver la raison de ses crises.
- Est-ce que je peux le voir?
- Bien sûr Madame.

Camerougnon l'accompagna auprès de son fils et resta un peu à part pour leur laisser une relative intimité.
- Sacha...
Elle lui caressait le bras, faisant attention de ne pas déranger les nombreux fils plantés pour les analyses de son fils.
- Maman, ça va?
- C'est plutôt moi qui devrait te demander ça...
Elle ne put s'empêcher de laisser les larmes captives de ses paupières couler sur ses joues rosies, l'inquiétude l'ayant tant rongé chaque jour qu'elle n'avait pas pu être auprès de Sacha.

Leur laissant quelques minutes de répit, Foricendre vint à nouveau près du patient pour lui administrer ses doses de médicaments.
- Nous faisons tout notre possible Madame.
Elle fixait son fils qui à présent avait les yeux clos.
- Je n'en doute pas docteur.

A peine eut-il administré la première injection qu'une crise violente montra le bout de son nez. Il cria pour demander de l'aide de ses collègues infirmiers et médecins pendant que les machines cliquetaient dans tous les sens. Au paroxysme de la crise, ces mêmes machines hurlaient: son coeur s'était arrêté de battre.

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Le docteur Wilsaikou s'entretenait avec un de ses patients, un Ronflex en stade terminal d'un cancer de l'intestin.
- Nous allonzZs commencer un traitement pour calmer leZzs douleurs que vous éprouvezZZ.
- Est-ce vraiment utile docteur?
Le Ronflex maigre et faible montrait tous les signes de celui qui sait que tout sera bientôt terminé.
- J'ai tant de médicaments et de traitements à suivre que je ne sais plus à quoi ils servent...

Wilsaikou ne répondit d'abord pas, sachant que les futurs traitements ne feraient que reculer le terme fatidique et lui procurer un départ moins douloureux. Lorsqu'il voulu reprendre la parole, quelqu'un s'était purement et simplement introduit sans invitation dans son bureau.
- Wilsaikou je dois te parler!
Suicunhouse, comme à son habitude, ne s'excusa même pas.
- Tu permetsZZ, je suis en consultation là...
- C'est une question de vie ou de mort!

Wilsaikou soupira et demanda au Ronflex de l'excuser avant de sortir dans le couloir pour entendre les frasques de Suicunhouse.
- C'est pour ton patient szZouffrant de crises allergiques sans que persZonne ne sache pourquoi c'est czZZela?
- Oui, il a faillit mourir cette fois.
- Mes patientszZ ne sont pas moins importants que les tiens je te sZZignale.

Suicunhouse l'ignorait purement et simplement avant de lancer.
- Je ne comprends pas, en analysant toutes les données je ne trouve rien de logique.
- Ce n'est pas comme szZi notre vie suivait un cours logique en tout tempsZZ.
Il fit une pause en prenant un air triste et grave qui fit soupirer Suicunhouse.

- Tu vas encore me parler de ton ex-femme ou d'une quelconque conquête?
- Je n'ai pas le droit d'être désZZespéré de temps en temps Suicunhouse? De toute façzZon tu ne peux pas comprendre ça avec tes réactions de gamins fazZZce aux femmes!
- Aux femmes? Tu veux dire aux Pokémettes? Comme si tu pouvais pêcher une femme dans cet hôpital rempli de Pokémon---
Ses yeux s'ouvrirent comme le ferait une moule dans un bain bouillant de légume.

- J'ai trouvé Wilsaikou, j'ai trouvé pourquoi nous ne pouvons pas arrêter les allergies de ce patient!
Il prit sa canne et ses jambes à son coup et partit comme une fusée par-delà les couloirs, un air plus que satisfait sur les lèvres, laissant un Wilsaikou penaud sur le pas de la porte.

- J'aimerais bien szZavoir à quoi je sert dans cette série, si cZZe n'est à être un faire-valoir de Suicunhouse...
Il retourna vers son patient malade, un peu plus de frustration s'ajoutant à la pile monstrueuse qui encombrait son esprit.

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Suicunhouse déambulait dans les couloirs et s'adressa au premier de ses assistants qu'il croisa, en l'occurrence Chasminus.
- Appelez tout de suite les autres inutiles et rendez-vous dans la chambre du patient!
- Très bien, mais sachez qu'il est en chambre confinée pour l'instant pour éviter tout autre réaction.
- Parfait!
Le médecin semblait hypnotisé par sa pensée, son regard fou ne pouvant fixer un point plus de deux secondes d'affilée. Chasminus lança un appel sur le bip de ses collègues et ils furent bientôt tous devant la salle en habits de cosmonautes.

Lorsqu'ils furent tous auprès du patient, chacun était impatient de connaître la pensée de Suicunhouse. C'était son génie qui les avait tous aidé à supporter son caractère de vieille belette, ses cheveux jamais coiffés et franchement ragoutants, sa barbe ne connaissant pas le mot "rasoir" et son habillement plus qu'incorrecte. Sans compter les odeurs de lendemain de fête qui ne lui empêchait pas de prendre une douche.

- Je parie un dîner que le patient n'a plus eu de crises depuis qu'il est dans cette salle confinée.
- C'est exact.
Foricendre était le plus impatient de connaître son verdict.
- Nous allons donc effectuer le dernier test et à nous les 50'000 euros de la cagnotte!

Suicunhouse enleva le haut de sa combinaison, donnant des sousbressauts d'inattendu à toute l'équipe. Camerougnon tenta de l'arrêter.
- C'est trop dangereux, arrêtez, vous allez le tuer!
Il lui enfila un coup de canne dans le ventre, la laissant estomaquée et sans souffle. Il ne la regardait même pas, laissant un élément gênant hors de sa route.
- L'instant de vérité...

Il flanqua son bras sous le cou du patient, le réveillant tout aussi net. Sacha le regarda de ses yeux écarquillé, ne comprenant rien à ce qu'il se passait. Le temps ne lui fut d'ailleurs pas donné pour effectuer une recherche plus poussée car une nouvelle crise le déconnecta de ce monde ou un gros chien bleu essayait de l'étrangler.

Foricendre et Chasminus tentait d'arrêter Suicunhouse, celui-ci leur ayant fait barrage avec son dos jusqu'au moment où le patient supportait une nouvelle crise. Le médecin en chef se retourna et jubilait.
- Voilà à quoi il est allergique, aux POKEMON!
Il s'en suivit un rire détonnant et maladif pendant que les assistants remettait le patient sur le chemin de la vie. Pendant son rire incontrôlé, Suicunhouse sortit son habituel récipient limpide de sa poche, gobant un énième cachet blanc de ses mains tremblantes.

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Quelques mois plus tard, à Bourg-Palette, dans une maison bourgeoise.
- Sacha mon chéri, tu vas te décider à bouger aujourd'hui?
- Humpf?
Un jeune homme aussi obèse que deux Florizarres s'empiffrait de chips sur un canapé qui avait pris la forme de ses rondeurs pesantes au fil des jours.
- Noaaaan maman j'ai pas envie...

La mère attentionnée émit un soupir de tristesse.
- Alors vient au moins prendre tes médicaments s'il te plaît chéri.
- Noaaaan, amène-les moi je regarde Infirmière Leveinard à la télé.

Il se grattait le ventre qui était aussi rond et rebondit qu'un Rondoudou, en bien moins mignon et plus poilu. Sa mère lui amena ses médicaments qu'il prit sans même les identifier en continuant de s'abreuver d'émissions stupides. Il enroula ses cheveux longs et gras pour s'occuper les doigts, laissant sa mère sourire devant lui, triste de devoir assister un jeune dresseur plein d'avenir au destin brisé.