Tu pèses combien ? (Firera)
Quand Calypso me fit sortir, la première chose que je vis ce fut une Lockpin qui tapait la discute avec Mathias. Ce n'est qu'ensuite que je vis que tout le monde était dehors.
« Bon ! Chacun prend un trou et on se rejoint ici dès qu'on a atteint la fin du tunnel ou qu'on a trouvé le temple ou la relique. » dit Mélody.
Etant donné ma taille... J'avais pas vraiment le choix du tunnel et entrai dans le premier qui était assez grand pour me laisser passer. Tout comme la salle, les parois du conduit étaient couvertes de cristaux et le sol était aussi glissant que de la glace...
Pour passer le temps, je chantonnais à mi-voix. Soudain, sans préavis, un cristal me fit trébucher et, prise dans l'élan, je glissais sur une dizaine de mètre.
« Et si je faisais la luge... » me demandais-je en voyant que j'avais plus vite en glissant qu'en marchant.
Et au fond, qu'est-ce que je risquais ? Pas la honte puisque personne n'était dans le même conduit... J'inspirais un bon coup et battit des ailes pour prendre de la vitesse.
« YOUHOU !!!! » fis-je en 'lugeant' à toute allure.
J'étais grisée par la vitesse et je faisais tout pour l'augmenter. Chaque minuscule cahot du sol me faisait l'effet d'une bosse et je quittais terre pour planer pendant quelques secondes avant de retrouver le plancher des Ecremeuh.
Un virage apparaissait à une dizaine de mètre devant moi...
« Freinage d'urgence ! » me dis-je.
Je mis mes ailes de manière à me ralentir et plantais mes griffes dans le sol de cristal. Le grincement me fit mal aux crocs mais, au moins, je n'étais pas rentrée dans le mur.
« Ouuuf !! » soupirais-je en me relevant.
Mon ventre était tout blanc alors j'entrepris de le frotter. C'est alors que je me rendis compte qu'il y avait deux pattes de Dracaufeu patte à mon regard... « Pitié ! Faîtes que ce soit mon frère ! » suppliais-je intérieurement.
Je levais la tête et découvrit Mathias, les yeux grands ouverts tellement il était étonné de me voir.
« Quoi ? T'as jamais vu de Dracaufeu de ta vie ?
- Si... Mais... Euh... il ne semblait pas bien sûr de lui. J'ai rêvé ou t'étais bien à plat ventre en train de glisser !?
- Bah quoi ? J'économise mes forces en cas de rencontres intempestives ! »
Nous nous fixâmes un long moment avant qu'il ne reprenne la parole.
« Va falloir qu'on fasse un bout de route ensemble... Y a qu'un seul chemin non-exploré à parti d'ici.
- Gé-ni-al ! lâchais-je, exaspérée.
- Tu crois que ça me fais plaisir peut-être ?
- J'en sais rien et je m'en bats les ailes de ce qui te fait plaisir ou non ! »
Je savais que j'exagérais peut-être un peu mais fallait me comprendre : il m'avait surpris en plein exercice de bobsleigh...
« Bon, si au lieu de se chamailler on reprenait la route ? »
J'hochais la tête et nous nous engageâmes dans le tunnel assez large pour accueillir deux Dialga côte à côte. Tandis que nous marchions, je continuais de frotter mon ventre pour faire disparaître toutes traces de glissade. Le problème, c'est que la poudre blanche était bien accrochée...
« Tu fais quoi là ? demandais-je à Mathias quand il commença à frotter ma peau.
- Je t'aide à enlever le truc que t'as sur le bide.
- J'ai pas besoin d'aide !
- On jurerait le contraire !
- Ouais bah arrête ! Je peux me débrouiller seule ! »
Il haussa les épaules et continua à essayer d'enlever la poudre de cristal. Je fis un pas de côté.
« Eh ! Je voulais juste t'aider !
- Je t'ai dit que je pouvais me débrouiller seule ! »
Il grommela un truc du genre « on veut se montrer sympa et voilà comment on est remercié ! ». Je n'y fis pas attention et grattais férocement la poussière.
« Pas trop tôt ! » m'exclamai-je quand les grains de cristaux commencèrent à tomber.
Un grand blanc s'installa dans le tunnel scintillant où la lumière de nos flammes caudales se reflétait. Un Chuchmur chuchotant aurait été plus bruyant que nous !
« Euh... T'as quel âge ? »
De surprise, je me suis immobilisée et je l'ai regardé, abasourdie.
« Quoi ? J'essaie de meubler le silence...
- T'as conscience que ça se demande pas !?
- Tu pèses combien ? » questionna-t-il, goguenard.
Je repris la marcher et accélérai le pas par rapport à lui.
« On n'a plus le droit de blaguer ?
- Ha ha ha... Morte de rire. Tu vois pas que je me fends la gueule ?
- J'en ais ras les steaks ! J'essaie d'être sympa, moi !
- Garde ta sympathie pour Typhlosion !
- Marre des femelles !
- Tu sais ce qu'elle te dit la fem-humph ! »
D'un geste vif, il m'avait fermé et immobilisé la mâchoire. Une furieuse envie de le claquer me prit mais un étrange bourdonnement retint mon attention. D'un mouvement de tête, je libérais ma gueule.
« Qu'est-ce que c'est ? murmurais-je.
-On dirait que ça vient d'en dessous...
-J'aime pas ça... Allons-nous en vite fait avant qu'un tuile ne nous tombe dessus... »
A peine ces paroles prononcées, un morceau de cristal se détacha de la voûte du tunnel et atterrit lourdement sur ma queue.
« Aïya ! »
Mathias se retint de rire et se dépêcha d'avancer. Brusquement, deux autres cristaux tombèrent, très vite suivit de leur nombreux petits frères.
« On fonce ! cria Mathias.
-Séviper, queue poison ! »
Je me suis retournée d'un bloc et juste avant d'esquiver le serpent, j'eus le temps d'apercevoir Mylène Arisia sortir d'un tank équipé d'une foreuse.