Racontage de vac'
« Tou-poutou, Tou-poutou, Tou-poutou-poutou-poutou,
Tou-poutou, Tou-poutou, Tou-poutou-poutou-poutou !
-Ouais, les filles, si vous voulez... »
Voilà, j'ai enfin le courage de tout vous raconter...
Outre le fait que j'ai rencntré des personnes extraordinaires, j'ai décidé de vous raconter ce qui ont été les moments les plus galères de la colo sous forme de journal :
Premier jour :
5h du matin, j'me réveille pour partir. Il est trop tôt pour que j'ai envie de prendre un petit déjeuner. De plus, ma soeur part avec moi. J'aurai préérée être seule...
Arrivée sur place, je ne connais que peu de gens. J'en aime bien deux, j'en déteste six. Sa s'annonce bien dites-donc ! ien à dire sur le voyage, jusqu'à l'aéroport de Palerme, la capitale de la Sicile. Là, on a raté le train pour aller dans le centre de Palerme et avons attendu une heure. Si j'avais su que sa serai pas la seule fois du séjour... Arrivés là bas, nous avons eut le choix : marcher deux kilomètres jusqu'au camping ou ttendre le bus troi quart d'heure. On en pouvait tellement plus avec les bagages qu'on a choisit le bus... Imaginez-vous à vingt-six dans un simple bus avec cos bagages. Ben ça, c'était tout le temps !
Arrivée au caming à 19h. On avait rien mangé de la journée. On a été acheter quelque chose à grignoter et sommes partis nous doucher... Et l'eau était absolument gelée ! J'espérais déjà que ça serai pas comme ça partout.
Et pour la première fois, et comme je le répéterai tout les soirs pendant deux semaines, je me couchais avec mes camrdes à la belle étoile. Non, les étoiles, on en voit pas des tonnes. Par contre, les moustiques, on les sent passer !
Deuxième jour :
Réveillée à 8h à cause de la chaleur intense qui frappe déjà. Je pense qu'on ne pourra jamais dormir plus longtemps. Au programme, visite de Palerme le matin, puis plage l'après-midi. On a commencé par rater le bus pour Palerme et attendre 1h le prochain, puis on a remarqué que la ville était moche et très pauvre, et que les chevaux qui tirent les calèches sont bien mal lotis. Ils crèvent de chaud à trotter sous cette chaleur, et ce sont de simples étalons, pas du tout fait pour trainer quoi que ce soit. On en à même vu un dérapper sur le sol glissant de l'huile des voitures sur la route non-lavée depuis la dernière pluie, il y a des semaines, à caue de ses sabots trop cirés. On a mangé a 15h et avons finalement réussis à aller sur une petite plage de galets vers 18h... Le repas du soir s'est fait à 23h30. On espérait que ça serai pas tout les jours comme ça !
Troisième jour :
Voyage. On a refait nos valises et avons pris le train pour Agrigento, à l'exacte opposé de l'île. Repas du midi ? 17h30. Le soir, on a été dans une pizzeria, et nous sommes rentrés bien tard. J'en avais déjà marre de voyager...
Quatrième jour :
Visite d'Agrigento. Comme quoi, les visites, on sait faire que ça. On a été vois l'un des anciens sites historiues avec les ruines des temples romains, puiq on est allé à la plage. C'était assez beau, et ça aurai pu être plus sympa si on avait pas encore une fois rtédeux bus dans la journée et si il ne faisait pas une telle chaleur... Autant dire tout de suite qu'à partir de ce jour, je me suis très sévèrement rationnée en eau -et donc en nourriture- pour pouvoir tenir toute la journée. Le soir, nous sommes aller dans un bar de nuit, histoire desortir et de danser un peu. Il faut bien se l'avouer : c'était très nul.
Cinquième jour :
Encore un voyage, destination Catan. Je me réconforte en me disant qu'au moins, nous resterons six jours là bas... Rien à dire de plus. Gaère habituelle, ratage de bus et compagnie.
Sixième jour :
Visite de Catan. Autant dire tout de suite qu'il n'y avait rien à voir et qu'on a vite rejoint le camping pour profiter de la baie. Le soir, on a été mangé à un restau panini, c'était sympatique.
Septième jour :
Le plus marquant de ce séjour de deux semaines, juste en plein milieu. Aujourd'hui, on s'est levés très tôt, 5h, pour aller gravir l'Etna, le volcan Sicilien. Arrivés au pied de la montagne, nous apprenons que pour monter le volcan, il faut une heure et demi. Une heure de marche, si difficile soit le terrain, ce n'est pas si long après tout. Nous décidonc donc de ne pas emprunter le téléphérique et commençonsà suivre le parcours zigzaguant de la piste de ski. A la fin de la première boucle et déjà exténués, nous décidons de nous séparer : les plus ftigués suivraient la piste tandis que les warriors couperaient tout droit et escaladeraient les centres et les rochers. Je décidais de rejoindre le groupe des warriors afin de faire travailler les muscles de mes jambes.
Deux heures quarante-cinq plus tard, nous arrivons, exténués, à la station. Nous nous arrêtons pour nous restaurer et remplissons nos bouteilles vides où à moitié pleine d'eau chaude avant d'apprendre que l'eau n'est pas potable... Nous voici sans eau pour la suite du périple ! Notre directeur vient nous voir et nous annonce qu'il nous reste une heure et demi de marche. Apparament, nous avons escaladé la montagne, mais nous ne sommes qu'au pied du volcan ! Prenant notre courage à deux mains, nous reprenons notre ascension, sans eau, tout en tentant sans grand succès d'éloigner les bêtes qui pululent sur ces terres arides et tentent par tout les moyens de vous piquer. Je me serai cru sur mars. En regardant au loin, je pense que j'aurai pu voir toute l'île si il y avait eut moins de brûme et de cendres dans l'air. On voyait la fumée qui sortait du cratère et de divers trous et failles et on entendait le volcan gronder... A un moment, complètement innatendu par une telle chaleur -50 degrés camouflés par un vent très froid- nous avons trouvé de la glace, conservée par une couche de lave solide qui gardait la fraicheur. Nous en avons cassé pour les mettre dans ns bouteilles vides et pouvoir nous raffraichir. En me retournant, je ne voyais personne derrière moi. Nous n'étions plus que cinq à se battre contre la montagne pour atteindre notre but, les autres avaient abandonnés.
Enfin le sommet, au bout d'1h20 ! Le panorama est magnifique, mais malheureusement impossible de s'approcher du cratère. Pour faire court : on a rien vu. Mais quelle joie d'y être arrivés ! On s'est arrêtés pour prendre des photos, les cinq filels, les cinq warriors de l'Etna ! Puis, nous avons dévalé la pente du volcan. Pas question de traîner, il ne fallait pas rater le car pour rentrer ! Toute fatigue était envolée. Nous avons courrut jusqu'au pied du volcan, en coupant toutes les pistes pour courir sur la cendre et les rochers. Arrivés à la station, nous avons récupéré nos quelque camarades ui n'avaient pas encore descendu la montagne et avons entreris de descendre sans trop nous blesser ni nous casser la figurE. ENfin, arrivés en bas, on nous annonça... qu'on avait raté le car. Il a fllut faire des allers-retour avec note voiture de location pour ramener. J'ai compris ma douleur et l'épuisement de ma journée le lendemain, quand j'ai vu les brûlures au troisième degré qui rougissaient et formaient descloques sur ma peau, ainsi que la fatigue qui m'a accablée et m'a rendue malade toute la journée et les horribles courbatures qui m'ont obligée à marcher précautioneusement, en canard, tout le reste du jour. Le pire à été ce discours, tenu par nos moniteurs : "On croyait que c'était une heure et demi du pied de la montagne au sommet, sinon on se serai meme pas posé la question, on urai pris de téléphérique !" Fumier...
Huitième jour :
Visite de Taormina. Rien à ajouter.
Neuvième jour :
Levé tôt une fois de plus. Nous partons pour Etnaland, le parc aquatique de la région. Avec une chaleur pareil, ça fait du bien. Il faut donner une nouvelle définition au grand splash du parc Astérix, de loin battu par le Jungle Splash d'Etnaland, qui est de loin la meilleure attracion du parc, et accessoirement la seule qui vaut vraiment le coup d'être faite... Dommage que je n'ai pas pu tellement en profiter à cause de mes coups de soleil et de la fatigue de l'Etna qui n'était toujours pas dissipée.
Dixième jour :
Visite de Sirracus. Rien à ajouter, les villes sont vraiment toutes les mêmes...
Onzième jour :
Voyage, une fois encore. On a raté le bus, le car, puis le train. La totale. Au final, nous avons finalement atteint Milazzo, que nous ne visiterons jamais. Tant mieux, j'en ai marre de visiter des villes. L'eau de notre nouveau camping n'est pas potable, on va dépenser une fortune en bouteilles...
Douzième jour :
Départ pout les îles éoliennes. Levé, 5h. Heureusement, je sais que je vais pouvoir dormir sur le bateau. Le bateau à comme un effet soporifique sur moi. M'allonger sur le pont, sur une banquette, me permet de mieux dormir et plus longtemps que dans n'importe quel lit. Je suis née pour vivre en mer. On a accosté sur la plus grande des trois îles que nous avons quelque peu visité et où nous avons pique-niqué, puis nous avons pris dle bâteau pour Vulcano, une île avec un petit volcan constament en éruption. J'avais beau regarder, il n'y avait aucun signe d'éruption, il était exactement comme l'Etna. Etrange... On a fait des bains de boue naturelle puis nous sommes rincés dans la mer. L'odeur mélangée à celle du souffre du volcan est insupportable. J'ai été incaale de respirer autrement que par la bouche, sous peine de vomir, je n'ai jamais pu m'accoutumer à l'odeur. Sérieusement. Mis ma peau et mes ongles ont néanmoins profités des bienfaits de la boue, et j'avoue que c'est assez impressionnant !
Treizième jour :
Voyage. Nous rentrons à Palerme afin de prendre l'avion le lendemain matin. C'est le retour de la douche froide ! Nous étions censés nous coucher tôt, mais les garçons n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'utiliser le reste de leur argent pous acheter des souris et les lacher dans le camp pour faire peur aux autres filles. J'ai passé des heures à les chercher et à toutes les récupérer avec deux autres filles, et on s'est finalement couchés à 3h du matin...
Quatorzième jour :
Levé 5h. J'ai pas assez dormi... On nous annonce qu'il n'y a pas de bus et qu'on va marcher deux kilomètres avec les valises jusqu'a la gare. Youpi... Une fois sur place, on a raté le train. Une heure trente d'attente... Sa commence à bien faire ! A l'aéroport, c'est l'avion qui est en retard. Finalement, nous avons réussi à rejoindre notre petite ville chérie vers 19h45. J'étais bien contente de retrouver ma maison, une douche, un lit ! Mon père m'a appris que l'Etna avait été en éruption toute la semaine et m'a montré une vidéo de l'éruption du 14 juillet, le jour où je suis montée... Je comprends maintenant pourquoi je n'ai pas vu la différence avec le volcan de Vulcano. Mais je suis drôlement déçue d'avoir rien vu ! Et puis ,depuis quand on te laisse grimper sur un volcan en éruption au fait ?!
Voilà le résumé de mes vacances... Dur... Pour l'instant, je soigne ma peau et je me repose. Puis je tenterai de choper un stage dans le coin, dans une écurie pour m'occuper les trois semaines à venir. Mes amis sont tous en vacances. Ensuite, je les verrais et je me préparerai à la rentrée.
Quelques mots pour résumer mes vacances ? Les voici :
Attendre - Se perdre - Rater le bus - Coups de soleil
Article ajouté le Jeudi 21 Juillet 2011 à 17h14 |
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Le chaton rose démoniaque
« Et le tonnerre, n'oublie
pas le tonnerre ! »
Un passage d'un livre que j'aime beaucoup, et qui est vachement marrant, tout de même.
Attendez-vous à avoir un autre article dans la journée. Je n'en dis pas plus pour l'instant.
Ou comment se lier avec un animal qui va totalement détruire votre image de féroce guerrière.
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Fafnir sortit la dernière, les yeux rivés sur les épaules de Sylver et un sourire rêveur accroché aux lèvres, ce qui fit qu'elle ne vit pas le chaton rose qui couina lorsqu'elle faillit lui marcher dessus. Vu qu'elle avait des bottes ferrées, quelques centimètres plus à gauche et c'était de la bouillie de chaton. Fafnir fronça les sourcils et se pencha pour poussr la petite bête qui s'accrocha, toutes griffes dehors, au cuir de sa botte. Le chaton feula lorsqu'elle parvint enfin à le décrocher et fixa son regard furibond dans les yeux verts de Fafnir.
C'est alors que se produisit l'impossible.
Les yeux bleus du chaton virèrent au doré, ceux de Fafnir aussi, l'espace d'un fugitif instant. Fafnir fut tellement saisie qu'elle lâcha la petite bête, qui, Fafnir n'étant heureusement pas très grande, parvint à retomer sur ses pattes, comme tout chat qui se respecte. Le yeux du chaton restèrent dorés et il contempla Fafnir d'un air totalement sidéré.
Le hurlement d'horreur que Fafnir poussa fit littéralement roussir les poils des oreilles des démons. Tout le magicgang... et la majorité de la cour se retournèrent vers Fafnir, les mains sur les oreilles. Tara se précipita, battue d'une courte tête par Sylver, son épée déjà en main.
-Guerrière Fafnir ! cria Sylver, très angoissé, que se passe-t-il ?
-AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! continua Fafnir dans sa célèbre imitation d'une corne de brume dans un mégaphone. AAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH !
-Bon sang ! cria Cal qui voyait bien que Fafnir n'avait pas mal mais était horrifiée, est-ce que quelqu'un peut lui apprendre le B ? Ou lui taper sur la tête pour qu'elle arrête ?
-AAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH ! s'étrangla Fafnir de plus belle.
-Que se passe-t-il ? demanda Archange, pouruqoi hurle-t-elle comme cela ? Nous n'avons rien fait ! Ca va durer longtemps ?
Moineau se pencha sur le chaton qui refusait de s'écarter de Fafnir, nota les yeux dorés et eut un sourire un peu dément.
-Par mes ancêtres, murmura-t-elle, je n'arrive pas à y croire.
-Que se passe-t-il ? demanda Fabrice en grimaçant, ses oreilles trop sensibles souffrant le martyre.
Moineau brandit le chaton rose qui essaya d'attrapper ses longs cheveux bouclés au passage et s'exclama, incrédule :
-Fafnir vient de se lier avec cet animal !
Cela ne cessait pas. Le cri était empreint non seulement d'une terrible douleur, mais aussi d'une effroyable désolation.
-D'accord ! cria Cal, est-ce que quelqu'un connaît la capacité des poumon d'un nain, parce qu'on peut rester comme ça pendant des heures !
-Ils peuvent hurler tout en respirant ! cria Moineau, brandissant toujours la petite bête. Fafnir est en état de choc, elle peut hurler pendant plusieurs jours comme ça !
A voir la tête d'Archange et des autres démons, ils n'aimaient vraiment pas l'idée.
-Je ne comprends pas très bien, avoua Archange en s'éloignant un peu du cri pour pouvoir se faire entendre. Qu'est-ce qui s'est passé ?
-Vous n'avez sans doute pas cela ici, puisque votre magie est différente de la nôtre, répondit Moineau en désignant les Familiers qui les accompagnaient, mais chez nous, les sortceliers se lient avec des compagnons d'âme. Ce sont nos Familiers. Très étrangement, Fafnir vient de se lier avec l'un de vos chatons.
Soudain, Cal se plia en deux, semblant souffrir d'une terrible douleur.
Inquiet de voir ses invités succomber l'un après l'autre à un mal invisible, Archange se précipita et se pencha sur le visage ruisselant du petit Voleur.
Cal était recroquevillé, son visge inondé de larmes.
-Appelez un médecin ! cria Archange, se penchant de plus belle afin d'entendre les mot de Cal.
Soudain, il se releva, une expression très perplexe sur le visage et tout le monde put entendre ce que disait Cal :
-Un... un chaton démoniaque... un chaton rose démoniaque... ahhhhh... je vais mourir ! Fafnir s'est liée avec un chaton rose démoniaque ! aaahahhhaahhhh !
Le petit Voleur riait tellement qu'il tomba par terre, incapable de tenir sur ses jambes. Tara, en dépit de la tension, sentit ses propres commissures se relever vers le haut, les traîtresses.
Fabrice croisa son regard et se mit à glousser. Moineau lutta pour ne pas rire, en vain et bientôt, emportés par leur fou rires, les deux garçons se roulèrent l'un à côté de l'autre, se tenant les côtes, sous les yeux stupéfaits des démons. Sylver était trop angoissé par ce qui arrivait à Fafnir pour rire, mais Robin, tout furieux qu'il se sentait, fut bientôt gagné par l'hilarité générale de leurs amis. C'était terrible, mais la vision de l'implacable Fafnir, tout de cuir et de fer vêtue, ses deux haches à la main, accompagnée du chaton finit par envoyer des bulles de rire dans son cerveau.
Vaincue, Tara se mit à rire aussi. Tout doucement d'abord, puis de plus en plus fort, jusqu'à sentir les larmes rouler sus ses joues, elle aussi.
Fafnir dut sentir le changement d'atmosphère autour d'elle, car son hurlement faiblit. Une lueur d'intelligence filtra au travers de son épouvantable angoisse et elle baissa les yeux sur Cal et Fabrice qui se tordaient de rire par terre.
Elle ferma la bouche.
Le silence leur tomba dessus comme un couperet. Avant que Moineau, qui luttait de toutes ses forces pour ne pas se plier en deux elle aussi, n'ait le temps de réagir, Fafnir lui arrachait le petit chat des mains en grognant :
-Ca va pas de le remuer comme ça ! Il a mal au coeur !
Cal, qui revenait de se relever, repartit ausi sec dans son fou rire.
-Aaaah, le chaton à mal au coeur, ahhhhh !
-Ah ! ah ! ah ! fit froidement Fafnir, très drôle vraiment. Si tu continues, je lâche Belzébuth sur toi !
Cal faillit en avaler sa langue.
-Il... il s'appelle Belzébuth ? Comme le chef des démons chez les Terriens ? Waouh, c'est... c'est terrifiant !
Et il repartit de plus belle.
-La vache ! s'écria Fabrice, riant aux éclats en détaillant le chaton qui bâillait, révélant de mignons petits crocs, son nom est plus long que lui !
Cette fois-ci, Tara perdit la bataille. Sous les yeux des démons qui avaient la sensation très nette que les humains étient devenus dingues, elle se plia, les abdominaux en feu à force de rire. La tête de Fafnir était juste indescriptible.
-Il me dit que je peux l'appeler Bel si je veux, précisa Fafnirn revêche. Et je n'aime pas beaucoup vos insinuations. Belzébuth est un très joli nom, je trouve.
-Hou là ! dit Robin en essuyant ses larmes, cela me console tout à fait de m'être lié avec une hydre (il caressa affectueusement les têtes miniatures de Sourv qui lui léchèrent le bout des doigts). Je crois qu'il est difficile de faire pire !
-Archange, dit Moineau lorsqu'elle eut retrouvé son souffle, pouvez-vous nous donner les caractéristiques de cet animal ?
D'eux tous, c'était elle qui connaissait le mieux la liaison entre un Familier et son maître.
Fasciné, Archange regardait le couple improbable et se secoua.
-Comment ?
-Les caractéristiques du chaton, s'il vous plaît, répéta gentiment Moineau. Nous allons en avoir besoin, enfin Fafnir, afin de savoir comment s'en occuper.
-Ah ? Euh... ce sont des chats.
- Oui, ça, on s'en était rendu compte, persifla Fabrice qui se relevait, évitant soigneusement de regarder Fafnir.
-Mais nous avons modifié leurs gènes, précisa Archange.
-Ah ! fit Fafnir avec satisfaction, toisant Cal du regard, Bel va devenir un énorme chat plein de grandes griffes et de crocs et changer de couleur ? Comme Sheeba ? Pour la couleur, noir, ce serait bien.
La panthère argentée de Moineau feula, indignée qu'on ose la comparer à ce qu'elle considérait comme un mini-steak rose, bon à dévorer.
Archange fut désolé de détruire l'espoir de Fafnir.
-En fait, articula-t-il avec embarras, les filles nous ont demandé de créer des chats qui ne grandiraient jamais afin de pouvoir les garder auprès d'elles, car elles trouvaient que les chatons, c'était plus mignon.
Derrière lui, les démones humaines hochèrent la tête avec satisfaction. Elles aimaient beaucoup les petites boules de poils pelucheuses.
Le visage de Fafnir reflétait une telle horreur que Cal faillit repartir par terre.
-Vous... vous voulez dire qu'il va rester comme ça... toute sa vie ? balbutia la naine guerrière.
-Oui, confirma Archange. Et il va vivre très longtemps, les filles trouvaient que les chats vieillissaient trop vite, alors celui-ci devrait vivre un bon millier d'années,nous ne savons pas exactement, car c'est encore un prototype.
D'accors, cette fois-ci, ce n'était pas de l'horreur sur le visage de Fafnir, mais la consternation la plus pure.
-Déjà que les nains n'aiment pas beaucoup que j'utilise la magie, grogna-t-elle, mais si en plus j'ai pour Familier un chaton rose démoniaque, je vais me faire encore exiler ! Ca commence à me gonfler sérieux, cette histoire de sortcellerie !
Archange réagit :
-Un chaton rose, certes, mais il n'a rien de démoniaque ! Il n'y a aucune magie en lui, nous ne sacrifierons pas desâmes pour quelque chose d'aussi futile. D'ailleurs je ne comprends même pas comment cela se fait qu'il se soit lié avec vous, damoiselle naine.
-C'est la magie résiduelle, expliqua Moineau qui réfléchissais à toute vitesse. Nous baignons tellement dans la magie sur AutreMonde que nous avons fini par nous en imprégner. Il n'y en a pas ici, mais il en reste dans notre corps. C'est probablement cette magie qui a lié les deux. Nous sommes désolés et espérons que cela ne vous posera pas de problème d'emmener le chaton quand nous repartirons, car délier un Familier et son Sortcelier n'est pas possible, ou du moins très dangereux.
Elle écita de préciser que lorsqu'ils auraient utilisé toute la magie qu'il leur restait, ils seraient sans défense contre les démons, à part Fabrice et elle, qui ne dépendaient pas de la magie pour se transformer, et Tara, qui possédait la Pierre Vivante, véritable réservoir de magie d'AutreMonde.
Archange balaya l'argument de la main.
-Il n'est pas question de les séparer, évidement. Vous pourrez repartir avec le chaton, nous en avons plein ici.
Curieusement, Fafnir n'eut pas l'air soulagée. On sentit que si elle n'avait pas eut le choix, elle se serait débarassée du chaton dans la seconde. Lequel miaula avec protestation.
Fafnir prit un air terriblement résigné.
-Et je le nourris comment, par pitié, dites-moi que je ne dois pas lui donner le biberon
Cal se replia en deux et Fafnir lui jeta un regard furieux. L'image de Fafnir donnant le biberon au chaton rose flotta dans l'esprit de Tara et elle dut vraiment se concentrer pour rester sérieuse.
-Non, rassurez-vous, répondit Archange, un sourire tout aussi amusé aux lèvres, les filles voulaient qu'ils soient autonomes. Il peut chercher sa nourriture tout seul. De la viande, un peu d'herbe à chat et de temps en temps un peu de lait et il sera parfaitement heureux. Ah ! et il est propre aussi. Il vous suffira d'une litière et tout se passera bien.
Fafnir se recroquevilla. Non, tout n'allait pas bien se passer. Tout AutreMonde allait se moquer d'elle et ça allait être l'enfer. Peut-être qu'elle allait rester ici finalement...
Cal s'avança vers Archange et lui prit la main, puis la secoua vigoureusement.
-Au début, je n'étais pas chaud chaud pour venir dans les Limbes. Vous, les démons, traînez quand même une sacrée réputation. Mais rien que pour cela, merci, merci, merci (à chaque merci, il secouait la main d'Archange, supéfait, de bas en haut).
Puis il le lâcha et recula d'un pas, un énorme sourire sur les lèvres.
-Euh... je vous en prie, répondit Archange qui ne comprenait pas bien pourquoi le Voleur était si joyeux, content d'avoir pu vous faire plaisir.
Fafnir, elle, comprenait très bien et serra sa hache si fort que ses phalanges devinrent blanches. Pourtant, de l'autre main, elle tenait le petit chaton dans une douce értreinte et il ronronnait de contentement.
Elle le posa sur son épaule, où il bâilla et décida de faire un petit somme. A présent, le visage de Fafnir était partagé ente la consternation et la tendresse pour le chaton rose.
Sylver, qui n'avait pas ri, trop sensible à la détresse de Fafnir, fini par retrouver ses esprits.
-Tout va bien, guerrière Fafnir ?
-Non, répondit Fafnir avec amertume, tout ne va pas bien. Mais je ne vais pas tuer ce petit animal juste parce qu'il a mal choisit sa compagne.
Elle soupira.
-Bon, on disait quoi déjà ? Vous vouliez nous emmener dans un tuférarium ?
-Le Terraferium, corrigea Archange qui demanda avec curiosité : Dits, c'est toujours aussi animé avec vous ? Des meurtres, des hurlements, des liaisons bizarres ?
-Ca ? C'est rien du tout, s'exclaffa Cal, d'habitude, on a aussi des bombes, donc des explosions, des invasions et tout un tas de bagarres. C'est Tara. Depuis longtemps, on a une théorie, comme quoi cette fille est une sorte d'aimant.
Archange eut soudain un air gourmant que n'aima pas du tout Robin.
-Une aimante ?
-Non, un aimant. Un truc qui attire le fer, parce qu'il est magnétisé. Ben Tara, elle, attire le chaos. Elle doit avoir un ancêtre papillon quelque part.
A voir la tête éberluée d'Archange, il n'avait pas compris un seul mot de l'explication de Cal. Il renonça et leur indiqua le chemin.
Sur leur passage, tout le monde s'écarta prudement. Les rumeurs allaient bon train autour de la visite des humains et plus le temps passait, plus les démons les trouvaient... étranges.
Fafnir surtout.
Elle passa au milieu d'une haie respectueuse, son chaton rose sur l'épaule, affichant l'air sombre de quelqu'un qui va planter sa hache dans le premier qui oserait faire un commentaire.
Tara eut une pensée émue pour ceui qui se pencherait sur Fafnir et Bel en disant : "Oh ! qu'il est mignon !" Elle n'était pas sûre qu'il ait le temps de terminer sa phrase. La naine ayant le caractère d'un sanglier sous rage de dents permanente, le retour sur AutreMonde, s'ils arrivaient à quitter ce fichu endroit, promettait d'être... intéressant.
De nouveau, ses lèvres se retroussèrent. Elle ne devait pas rire, non, Fafnir était son amie. Les gloussements étouffés de Cal derrière eux ne l'aidait pas des masses.
L'impératice Maléfique, livre VIII de Tara Duncan. Chapitre 22.
Par Sophie Audouin-Mamikonian.
Article ajouté le Mardi 05 Juillet 2011 à 10h46 |
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