Notes à moi-même.
de Murphy L
Ce blog n'est en aucun cas destiné à être lu. Vous pouvez le faire si vous le voulez, mais il s'agit de notes personelles que je case sur le site pour éviter de me perdre dans mes dossiers imbriqués aux titres abstraits (Mes fics, par exemple, sont tantôt dans le dossier "Rameur" lequel se trouve dans "Maths devoir confinement" ou dans "SM" qui se trouve dans "Sketchs Elias" et portent des titres comme "Chose" ou "Truc version sept")
Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :
Schrodinger, Gmail et affaires de familles. (J'avais besoin d'un endroit où poser cette réflexion.)
Vous connaissez le chat de Schrodinger ?
C'est un chat. Dans une boite. Tant qu'on a pas ouvert la boite, on ne sait pas si le chat est mort ou vivant. Donc il est les deux.
Et j'ai un problème un peu pareil. Avec un proche et ma boite mail.
Si j'ouvre et que je vois les mauvaises nouvelles, je serais au courant avant ma mère.
Si j'ouvre pas et que ce sont de bonnes nouvelles, je vais lui faire de la peine.
Si j'ouvre et que c'est un long message avec des sentiments, je vais pleurer.
Donc je ne sais pas quoi faire. Depuis une semaine. Donc je réflechis ici.
Si j'ouvre et que ce sont des mauvaises nouvelles, je serais au courant avant elle, donc ce seras à moi de le dire à la famille parce qu'il ne me protège jamais.
Si j'ouvre et que ce sont des bonnes nouvelles, je vais pleurer.
Si j'ouvre et que c'est une longue tirade, je vais pleurer.
Si je laisse fermé et que ce sont des mauvaises nouvelles, il seras encore en vie.
Si je laisse fermé et que ce sont des bonnes nouvelles, je vais lui faire de la peine et j'ai peur qu'il fasse une bêtise parce qu'il croirais que je ne veux plus avoir a faire avec lui. Mais c'est faux. C'est juste qu'il ne comprends pas que c'est compliqué d'avoir un lien avec lui après trois ans et que ça fait bizarre parce qu'il ne me connait pas et que je le considère comme un copain plus que comme un proche.
Si je laisse fermé et que c'est une longue tirade, je vais pleurer.
Donc, si je laisse fermé, tout est vrai. Donc il est triste, puisque ce sont des bonnes nouvelles, et il ne va pas bien, puisque ce sont des mauvaises. Donc si je laisse fermé, je fais du mal.
Donc la seule issue heureuse serais que j'ouvre. Mais je vais pleurer. Mais il n'y a personne.
Je vais ouvrir. Je verrais bien.
Edité après ouverture : J'ai eu tort d'ouvrir. Il n'y avait rien.
Article ajouté le Jeudi 31 Décembre 2020 à 21h48 |
3 commentaires
Note #7 : Vrac (encore plus que d'habitude) pas pokémonesque
J'ai tué mon clavier cette après-midi. C'est tout bête, mais je me suis énervée sur un truc que j'étais en train d'écrire :
"Pokémon est-il ouvert d'esprit"
Alors bien sûr, j'ai casé les femmes ultra-sexualisées("une jolie fille qu'en a à revendre" A quoi ça sert de préciser qu'elle est jolie ? ) , le personnages Asperger dont tout le monde pense que du coup il est pas humain, Lysandre le nazi qui est décrit comme "un homme incompris" avec "un bon fond" dans le jeu et ça, c'est FLIPPANT qu'un nazi soit dé-diabolisé comme ça, ou encore Aloé la "mama dans toute sa splendeur" ou l'absence totale de perso LGBTQ+ (sérieux ça les tuerait de nous mettre un-e champion-ne aroace ou juste de faire dire "ma femme [insert un dialogue de PNJ random]" quand le locuteur est une femme ?)
Donc, je me suis très nettement défoulée sur Word avec la représentation des sociopathes dans le jeu (qui est catastrophiques avec Hélio MAIS s'améliore avec Elsa-Mina, parce que pour la première fois une sociopathe est montrée avec un bon fond donc ça fait du bien d'être un peu fidèle à la réalité au lieu de caricaturer/diaboliser.
La touche pourcentage/u avec accent étant désormais définitivement enfoncée (enfin, jusque à ce que je trouve une aiguille) et mon document ayant du mal à charger ("Ethique.exe ne répond pas") j'ai du laisser Word de coté quelques minutes. Et quelques minutes, c'est trop, c'est pas pour rien que j'ai les doigts déformés. Me voici donc à errer sur le blog pour écrire et faire un plan correct et ordonné qui va finir en foutoir des trucs que je vais devoir écrire et qui ne sont pas tous pokémonesques.
A FAIRE : POKEMON
-Drapeaux des régions du pokémonde (symbolique toussa toussa) (Utile pour un futur OS)
A FAIRE : BOUQUINS
-Tableau du nombre de caractères dans les Chroniques des Catastrophes par parties
-Recomptage des cinq cent pages de ce même bouquin sans espaces
-compter combien de fois apparaissent les noms des personnages (Tout en tentant de filtrer pour Plume du coup.)
-Organiser les horaires des artistes + trouver un nom approprié pour "un genre de café"
-Faire le plan des manoirs Gull, Alice et Stravinska (manoir Alice avant et après explosion + plan de l'explosion, rayon de la bombe, calcul des dégats humains et matériels et des dimensions de la table, à combien de mètre a été soufflée la verrière, en petits ou gros morceaux, le marbre a il tenu le coup, a quelle hauteur devrait se situer le plafond pour ne pas être touché, justifier l'absence de Dinah.
-Remettre dans l'ordre les 523 chapitres de S. Quel idée aussi de les écrire dans des documents séparés...
-Calculer le nombre de pages que représente 523 chapitres, sachant que le plus court fait 2 pages et le plus long 13, que la moyenne est 6 et que les marges font du nawak
-Réutiliser Algorab et Polaris un jour, leur évolution est interessante et leur relation aussi. (Et Svetlana est de loin un personnage complexe qui m'a pris du temps quand Alastair veut juste venger sa soeur et finiras par tourner la carte. (coucou Silence.))
-Réutiliser un jour les lieux... la cité soutteraine est basique, mais par contre, Néo-Ashley, Neversummer, le Complexe de Mowler ou même Thaner dans son ensemble m'ont pris du temps à cartographier, calculer leurs dimensions et leurs ouvertures, ce serait dommage de perdre les plans d'une foutue station polaire grande comme une ville et donc avec la carte assortie juste parce que je n'ai plus d'inspiration.
-D'ailleurs, le concept de "t'es plus mon supérieur donc je t'humilie parce que t'es qu'un gamin" avec Alastair qui se fait victimiser par les autres est assez sympa et surtout tellement jouissif (la vengeance de Béatrice !) (<-- penser à réutiliser Béatrice, les quintuplées, Toxine et Morwen)
En fait, faut juste que je réecrive tout... mais j'ai les CdC en cours, moi ! Cinq cent pages de cavale ça se mets pas en pause ! (Oui mais S avoisine les mille pages et pourtant...) Mais c'est pas pareil... si S s'assombrit avec le temps, (coucou la torture, la traque, la mort d'Algorab*snif*) les CdC étaient DEJA bien glauques (coucou le personnage principal dénuée d'empathie, le gosse prostitué par sa soeur, l'ex-millitaire déserteur que le gouvernement fait passer pour mort avec sa petite soeur qui refuse de lui pardonner ou encore le drogué qui va se suicider à un moment ou un autre)
Il faut que je choisisse :
-S est bien avançé. L'histoire, l'univers, tout ça tient la route. Les personnages sont ultra complexes, plus que je ne ferais jamais avec mes fiches de vingt pages pour les CdC, le scénario prend de l'ampleur, les relations sont plausibles et certains trucs très bien trouvés. (le méchant, les six arcs qui devaient initialement faire dix chapitres et qui en font cent)
-Mais les CdC sont nettement plus matures, puisqu'elles poursuivent les quêtes spirituelles des protagonistes à travers une fuite matérielle et que franchement, c'est libérateur de faire dire à une gosse de neuf ans "j'aimerais que tu sois mort" à son frère, ça défoule... les ambiances sont bien menées et c'est écrit avec mon style actuel, parce que celui du 1er confinement c'était pas encore ça.
-S date du temps ou je sortais à peine de l'écriture manuelle, c'est bourré de fautes, des # dans les mots, des ___ qui s'incrustent et des "mais" à la place d'"amis"
Les chapitres sont dans le désordre sur mon ordi, je vais passer une journée entière à les remettre dans l'ordre et à peu près un an à les corriger en supposant que j'en fasse deux par jour ce qui n'est pas possible vu qu'une correction = une heure et que si je n'écris pas du neuf je pète les plombs.
-Je dois me forcer pour avancer avec les CdC, parce que certains passages sont rébarbatifs... ce qui n'était pas le cas de S. Les personnages sont franchements détéstables, je n'arrives pas à m'y attacher ou à me projeter dans leur tête, ils n'évoluent pas. (mais comparer à S est stupide, vu que S s'étend sur CINQ ANS et commence avec des personnages de treize) Et son résumables (ça se dit ça ? ) en un mot : La sociopathe, le dépressif, le lâche, la gamine, la fourbe, et... Chester c'est plus compliqué.
Je vais réecrire totalement S. Quand j'aurais du temps.
En attendant et pour revenir au pomons, j'ai plein d'OS et jamais le temps, mais pour la faire simple c'est le bordel.
-L'OS "fugitifs.exe" qui m'est venu après avoir écoute le thème des fugitifs dans PDM et avoir constaté la similitude avec le thème de Gladio
-L'OS "Femme_funécire_Ludester.exe" très très cru pour la simple et bonne raison qu'il traite de viol sans toutefois jamais évoquer
-L'OS "Inversé_J.exe" sur le handicap que représente le fait d'inverser la table des types
-Et d'autres vagues projets comme la prise d'otage de la Tour Radio, l'averse de Kyogre du point de vue d'une personne random, la description de dex de Kadabra quand à son statut d'enfant ayant perdu le contrôle de ses pouvoirs ou celle de Brocélome l'enfant mort (sérieux qu'est-ce qu'ils ont avec les enfants, GF ? La moitié sont maltraités dans le jeu et l'autre moitié voit ses rêves irrémédiablement brisés par le joueur jusque à plonger dans une profonde dépression et que mort s'ensuive dans une longue agonie douloureuse pleine de remords et de drama.) (Bah quoi on sait pas ce qui leur arrives, après avoir écrasé leur Ponchiot lvl5.) quelque chose sur la musique de Lavanville et encore autre chose sur la convalescence d'Elsa-Mina... à raison d'un OS pour, disons, deux heures... 7 OS à écrire (les trois premiers sont terminés mais je les aime pas)
Sachant qu'il me reste une semaine de vacances, arrondissons très très grossiérement à vingt heures... ça devrait le faire. Ou pas. Je vais bien voir. (et puis faut aussi que je me fasse valider et c'est pas gagné du tout ça)
En vrai... un OS par jour...
.... avec les mails à envoyer et tout le barda...
.... et le bouquin à lire pour la rentrée, et Volt White à finir, et Uranium à finir aussi, et cette daube d'Hyrule Warrios à finir aussi, et ce DLC Smash à acheter, et ce nuzlocke à faire, et cette shasse de Laporeille pour sonanniversaire, et cette mort à écrire, et cette dom à aider sur Flight Rising, et cette abrutie à démolir sur ShowDown....
... ça devrait le faire, en vrai.
Article ajouté le Lundi 28 Décembre 2020 à 23h05 |
0 commentaire
Note#6 : Background
--> Si Mars, alors pourquoi pas Silver en lieu et place de petite soeur (donc pas petite soeur, en fait) ? Et donc, justifier cet emploi de l'alcoolique et de la caissière pour G et A. Ah, si. C'est tout simple comme explication.
--> J ? S ? (Haha c'est drôle ça fait comme J.S dans ASOUE * se tire une balle*)
J : La mentionner une fois, rapidement ? S, penser à lui faire une place quelque part.
Et H ? C'est LE gros problème. Sachant qu'yel n'a pas directement un rôle clé, mais que ce sont ses actes et surtout sa "prise de conscience" au sens propre qui vont plus tard influencer les autres sans qu'il le sache... (La faire mourir à un moment, parce qu'on pourras avoir un petit triomphe de H Senior qui influenceras F alors toujours en éveil...) (Au moins maintenant on sait pourquoi il/elle est si dégeu avec ses gosses, si on part du principe que son codage est entièrement basé sur ce qui est entendu...) (Oh wa, je sens qu'elle va devenir hyper interessante elle.)
Donc, la mort de H ne pourrait être que suggérée ? D'ailleurs, c'est dommage qu'yel ait finalement survécu dans les jeux, ça aurait fait une vraiment bonne fin pour faire culpabiliser le joueur haha. Déja qu'on joue le méchant dans EB... (A quand un jeu où on est dans une Team ? <--Colosseum) (A quand un conflit d'idéologies entre """""gentils"""" ? <-- jamais c si trist) (A quand un jeu où un personnage meurt ? ) (Si H était mort(e) dans les jeux, ça aurait fait lacher la licence à beaucoup de joueurs, comme c'est le perso principal.)
Je ne veux pas non plus lui donner un rôle majeur, juste en fait l'élement déclencheur. La/Le faire mourire de par sa conscience? Conscience qui l'aurait mené(e) au suicide ? OH TU TIENS UN TRUC LA
Donc, si H se découvre quelque part une conscience, et que cette même conscience le pousse au suicide... alors on pourrait avoir un rejet total de l'idée de conscience par Vénus, No, 0 et les autres ?
--> Z incarnant la pureté de l'enfance, [] finiras en geisha-caïra du XIX-extremiste, donc s'étant trouvé une conscience et ayant pour cela abandonné l'enfance et l'innoncence (que j'oppose pour ma part au libre arbitre) donc No, ne pas faire ça.
-Vénus, par contre... un rejet COMPLET de la notion de libre arbitre et de conscience pourrait découler, un genre de "regardez il a réflechi et elle s'est balançé de vingt étages preuve que c'est pas bien" (<-- retrouver les images pour compter les étages, hors de question de laisser passer un tel détail)
Et l'autre, alors ? Il s'est déja émancipé, le problème étant sa rechute en se trouvant face à V... et il va finir mal aussi (de toute manière, qui va s'en sortir indemne ?) (On ne revient jamais indemne de rien, même des trucs sympas.)
Mais donc, comment introduire la mort de H ? Et surtout, j'ai complétement n*qué la chronologie ! Si Mars et Co ne sont pas encore admins, comment H peut-yel s'être remis(e) en question et balançé de [ ] étages ? Ou alors... ou alors...
J'invoque la carte suprême des deux chronologies, et le pire c'est que TOUT DEVIENT D'UN COUP PLUS COHERENT haha comment ça se fait que des choses que je n'avais pas prévue renforcent mon histoire ?
-J'ai compté, c'est 8 étages (si on calcule les mètres, ça ferait un immeuble de huit étages). A retenir absolument pour un futur rapport de Vénus. (Haha je lea vois bien décrire la vitesse à laquelle yel tombe, le temps de la chute, les dimensions précises de l'endroit, le nombre d'arbres autour, le nombre de personnes présentes (avoisinant les Zéro)). C'est sympa aussi d'analyser tout comme ça, ça donne un petit coté absurde à tout et ça empêche trop de drama.
-Après, ouh là là... il y a encore un petit problème. La présence des chiens (vive les noms de notes compliqués mais en fait tout bêtes) ! Si je voyais quelqu'un se défenestrer juste après l'y avoir poussée, je pense que je réagirais... style "omfgmaisonvacroirequejelaibuté" . Mouais. Mais pour quelqu'un ... ? Plus style tétanisé/choqué/culpabilisé, d'autant plus si c'était vraiment pas teasé*ironie*. (c'est dit nulle part qu'yel est déprimé, m'enfin faut pas être une flèche non plus. Et ça tombe bien, les toutou n'ont pas été pensés pour être des flèches.) Donc, on peut raisonnablement penser que lu personne présente ne le remarqueras pas, si quelqu'un était caché pas loin.
Bon, le coup influence du suicide de H (je la sens jubilatoire, cette mort, elle méritait tellement mieux que ce qu'ils en ont fait après) (mieux vaut une bonne fin triste et ouverte que d'en faire une machine à fric pour le fanservice... ils ont presque avoué que c'en était...) (Je me plains que mes personnages préféres meurent à chaque fois, et quand il y en a un qui reste en vie...?) (Oui mais c'est dans pokémon c'est pas pareil.) sur Vénus, c'est bien trouvé et c'est OK.
Second problème.
Le lien de famille (?) entre F, Mahi et Thrage. (Viva les petits noms de notes, encore une fois)
Comment traiter un lien familial aussi Malsain(e) ? Comment justifier d'une part les ressemblances *les blattes, on pense très fort à vous* et d'autre part, le comportement ?
D'autant plus que M aussi se trouve une conscience, mais elle ne meurt pas (Là pour le coup j'aurais ragé) .
Par contre, son bro meurs, lui. Parce que sinon c'est trop joyeux. Mais ne le sous-entendre qu'au détour d'une phrase, peut-être.
Et puis, le daron, j'en fais quoi ? Parce que c'est bien beau, tout ça, mais le daron ?
Le mettre au courant ? ("coucou au fait vos gosses ne sont pas des gosses ")
Ou alors... il ne les a jamais connus <-- Donc on aurait de la grosse manipulation des trois autres qui penseraient que le type lambda serait de leur famille... Oh oui, je peux faire des moments très crus avec ça. Un Thrage versus lui serait juste épique.
Donc, on rejoint le concept de remise en question/certitudes qui s'exercait déja sur :
-H
-V
-M/T --> ils vont prendre TELLEMENT cher ces deux-là.
Et Ga ? c'est bien beau d'en faire une chose... Oh. Idée de génie. "La femme aux oreilles noires". Mais pourquoi j'y ai pas pensé avant... ? C'est une oratrice charismatique, ce qui la mettrais très au courant pour les enfants.
Résumé des réflexions du jour (Sinon je me perds dans mes notes):
-Complétement zapper la suite pour faire place au suicide H *prend un sécateur et massacre la chronologie canon*
-Faire du daron un inconnu que FMT prennent pour un membre de la famille *jette de l'essence sur le canon*
-Faire d'elle Ga *jette une alumette sur le canon pour finir*
Quoique ce ne serait pas complétement tuer le canon pour le 2nd, quelques fakes dossiers dans une bibliothèque n'ont jamais rien prouvé, et même s'ils étaient vrai, rien ne prouves qu'ils sont de la même famille.
AUTRE NOTE SANS GRAND RAPPORT:
Do Sol Si Fa #
Do Sol Si Fa #
Do Sol Si Fa#
Article ajouté le Dimanche 20 Décembre 2020 à 00h16 |
0 commentaire
Note #5 : Questionnement
Bon, maintenant que la fic a été validée (mais le dévellopement va continuer) autant faire un point rapide avec moi-même sur ZE question pas du tout orginale.
Pourquoi écrire ? [racontage de vie que je devrais réutiliser à la fin de mon bouquin en l'adaptant à un format non pokémonesque]
Les fics de Bip m'ont sauvée la vie dans de mauvaises passes. De très mauvaises passes qui auraient très mal fini si je n'avais pas voulu finir XS, ou savoir ce qui arriverais à Roland ou Mary, bref, ces fics m'ont aidée à ne pas plonger dans la misère la plus totale et pathétique. Elle m'ont fait rire, pleurer et m'ont sortie de la réalité le temps de suivre des histoires hautes en couleur, comme Projet Triple 3, La Légendaire Quête du Cookie au Miel d'Apireine, Magical Girl et bien d'autre qu'il serait trop long de citer. Les auteurs ne se rendent peut-être pas compte a quel point leurs textes poeuvent être libérateurs. En écrivant, chacun libère sa parole qui en entraineras d'autres, chacun permet à l'autre de s'exprimer.
Dans ces fics, j'ai pu me projeter des situations hilarantes, trembler de peur, pleurer à certains moment (Kyria, tu vas nous manquer.) j'ai trouvé ce qui me manquait depuis des années d'écriture, à savoir l'espoir. Maintenants, mes histoires n'étaient plus confinées dans leur cahiers et au fond de leurs dossiers. Si ces gens réussissaient à rendre des choses aussi "ohwawmaisfranchementjemeurscestgénial", alors pourquoi pas moi ? J'ai trouvé la motivation et un but à atteindre, un but très utopiqe et complétement impossible, mais un but toutefois.
Ecrire, c'est quelque part dangereux. Redescendre sur terre, suivre les cours, être attentif aux autres, tout ça disparait un peu. Ma sociabilité étant morte depuis trois ans, je n'ai eu aucun mal à consacrer tout mon temps à l'écriture, et pas que de fics. Je rentre chez moi, j'écris. J'oublie mes devoirs, j'oublie de manger, mais je m'en fiche, parce qu'écrire est devenu vital. Si je ne peux pas écrire pendant quelques jours, je deviens encore plus instable, irritable. L'écriture, c'est plus important que de dormir ou de manger.
Les fics sont merveilleuses et importantes. Chacune d'elle est la voix de son auteur, le drapeau qu'il brandit. Chacun , à travers ses """"méchants"""" et ses """"gentils"""" exprime ses valeurs et ses opinions, même implicitement. Ecrire, c'est quelque part se mettre en vitrine, se sublimer à travers des protagonistes et des antagonistes. Même les gens qui écrivent juste pour écrire, pour qui ce ne sont que des histoires lâchées comme ça sur un site, même s'ils ne s'en rendent pas compte, ils laissent une empreinte dans ce qu'ils écrivent.
J'écris avant tout pour blesser. J'écris contre les gens : je caricature, je bafoue, je blasphème, je tourne en ridicule. J'écris avant tout pour faire douter : douter sur cette notion idiote de bien et de mal, douter sur la véracité des croyances et des opinions, douter sur toutes ces choses intangibles et illusoires que sont l'amour et l'amitié, sur ce que l'être humain s'est construit pour se rassurer, bien à l'abri dans ses idées et ses certitudes. Je n'aime pas les certitudes.
Le ciel est bleu ; c'est faux. Un animal verras le ciel rouge ; un autre jaune ; un autre gris. Vos amis ne verront pas les mêmes nuances que vous. Et qui êtes vous pour dire que c'est vous qui avez raison ? Qui êtes vous pour dire que vous mettez des vêtements noirs quand votre chat les voit bleus ? Qui dit que vous avez raison ? Les couleurs sont toutes fausses. ce n'est qu'un bête exemple, mais c'est ce genre de choses qu'il est pour moi vital de faire couler à travers mes mots.
Je hais ces gens qui ne doutent pas. Qui ne se remettent jamais en question. Quelque part, parce que je suis jalouse de leur vie simple. Le problème, c'est que tout est faux : un mensonge peut être vrai, une vérité fausse. Les mots en eux-même sont faux. Je peux dire le mot "vue" en pensant à "ouie". Les lettres sont fausses. Je peux écrire la lettre A en prononcant B. Le temps est faux : Il est relatif. Si nous comptions différement,j'aurais six ans. Je vieillis moins en altitude. Qui peut dire qu'il ne reste que vingt minutes au cours ? Si je bouge mes aiguilles, il n'en resteras que cinq. Et pourquoi votre temps serait il le vrai ?
Parce qu'il est adopté par tous ? Non. Si le monde entier se mettait à boire de la javel, boirez-vous de la javel ? Si le monde entier dit qu'il est huit heures, pourquoi ne serait il pas minuit ?
La vie elle même est un concept. Et les concepts sont faux : ce ne sont que des mots placés sur des illusions dont on ne peut prouver la véracité.
Quelque part, nous avons besoin de ces mensonges. C'est ce doute, cette fragilité qu'il est nécessaire de retranscire à travers l'écriture. Si nous perdons de vue cette vérite, qui est quelque part un mensonge, et donc quelque part vraie, et donc un paradoxe, nous ne seront plus rien que des pantins vautrés dans leurs croyances sans jamais douter. c'est le doute, ce concept, ce mensonge, qui fait de nous des êtres humains. Après tout, nous ne sommes rien d'autre que des blocs de viandes et d'organes. Conscient, certes, mais le moindre caillou est conscient. Juste consicent différement.
Je crois que je suis partie un peu loin, là.
Article ajouté le Samedi 19 Décembre 2020 à 16h11 |
1 commentaire
Note #4 : Mesures
Notes pour l'introduction de Vénus :
-3780 secondes. A recalculer toutefois.
Notes pour les modules :
Beauté : 1,61*80339887*. (Valeur approximative) (Symbolise sa beauté parfaite.)
Parole : Nombre de muscles permettant la parole --> Wikipédia est mon ami. Attendre que la connexion se rétablisse...
Empathie : 67 (Nombre premier venant peu après 66) (Très facile à comprendre.)
Amour : Nombre d'appels aux services de l'enfance cette année ? (Un peu gros, mais ça pourrait marcher au vu du personnage et de son concept.) -De toute manière, elle n'apparait qu'une fois contrairement à 1-61.
Colère : Nombre d'enfants vivant dehors en 2020 ? Nombre de fugues rencensées ? (Simple à comprendre d'autant plus que j'ai déja traité cet aspect du personnage. Peut être un peu trop, au vu de son inutilité relative et de sa position de figurant "en veille" qui n'est censé apparaitre qu'une seule fois avec Mahi.)
Intellect : 3,14 [insérer ici les cinquante-quatre premières décimales] --> un peu comme les gens qui demandent des diminutifs, finalement. (Peut symboliser les multiples [ ] percues ? Une surcharge constante ? )
Sentiments : Trouver le nombre (énorme) d'espèces éteintes, vu qu'elle perd peu a peu des siens.
Mouvement : Peut-être quelque chose de tout basique à la 151 qui casserait un peu le mythe des sept autres... ou la racine carrée du poid de la chose qui va [ ]
(Maintenant que je sais qu'au moins une personne lit, je prends mes précautions, quoique le résultat final de ce dévellopement ne seras rien sans un bon style que je ne possède hélas pas.)
Donc, pour me simplifier la chose :
F : Beauté_ 1-61
G : Parole_43 (pas le nombre de muscles de la parole mais du visage tout court.)
H : Empathie_67 (Fière d'avoir calculé ça toute seule... ) --> d'ailleurs, yel va foirer sur l'empathie. C'est sympa à dévelloper, ça : Qui mérite l'empathie ? Une personne créer pour l'incarner finiras par exclure ceux qui ne la ressentent pas, au profit des pomons, donc il se contredit tout seul. YES +1 PARADOXE A CETTE FIC
T : Colère_viva l'INSEE
M : Amour_Le retour de L'INSEE II : Les origines de la vengeance
Z : Sentiments_0 (Convient mieux, mais se repète...)
A : Mouvement_386
Article ajouté le Vendredi 18 Décembre 2020 à 18h49 |
2 commentaires
Note #3 : Projet
--> Division en trois saisons.
S1 : Underground (Rapport avec NL)
S2 : Null (Rapport avec le projet du même nom)
S3 : Paradoxe (Rapport évident) (No : Paradoxe ? )
Noms des modules :
-Parole (G)
-Beauté (F)
-Amour (M)
-Empathie (H)
-Colère(T)
-Intelligence(V) (Penser à trouver un nom plus approprié, ça fait un peu cheap.)
-Mouvement(A)
-Sentiments (Z) --> et du coup, avec No ?
--> Division donc en saisons, raccord avec les trois axes majeurs.
--> Epilogue ? --> forcément, au vu des fins.
-Travailler davantage le lien de Vénus avec son équipe, son coté grammar nazi et son compas dans l'oeil. Noter chaque mensuration quand j'écris de son point de vue ? (C'est à dire tout le temps...) <= ça risque d'être lourd, les "le couloir faisait quatre-vingt dix centimètres cinq de larges et trois mètres deux centimètres de haut..." tout le temps. Juste au début pour donner un apercu ? Ou alors, juste les dimensions des salles et le calcul du ratio profondeur/pression de New Lavandia.
-Creuser un peu plus Chara et Akénhar ?
-Parler de la famille de Lucas ? Non, les Chen sont suffisament dév dans les jeux. Etablir juste quelques parallèles entre le sbire et son cousin.
Rappel pronoms :
No : Il
V : Il
Z : Elle ?
A : Il
C : Elle
J : Elle
L : Il
Mais les autres ? G, FMT(--> qui sont encore en initialisation, vu que tout ceci se passe avant SM.)
G : Elle ? Il ? Alterner les deux.
F : Comme EM, elle... ou il, pour marquer la différence.
T : Il
M : Il ? Son visage ayant été pensé pour avoir un air féminin, elle serait plus approprié. Si le visage d'EM reste relativement androgyne dans les jeux, le sien est clairement féminin...
Et les équipes ? Et Cynthia ? Et les autres modules ? Les équipes devront toutes décéder dans au moins une des fins, Cynthia... son caméo peut s'approfondir. Ok, elle donne l'oeuf, et ? Après ? J'aimerais bien étoffer ce passage, peut être la mettre au courant pour Null, [ou au moins dans le coup des enfants]
Pour ces fameux enfants, d'abord. Cela voudrait dire manipulation, donc raccord avec la backstory de H, raccord avec la backstory de A et surtout, totalement dans le trip de la fic. Faire quelques rapides apparitions de H ? <--- Non, uniquement le mentionner.
Tout ça, c'est reglé. Mais une question se pose : Faire intervenir Jes aux cotés de No ? Risque d'alourdir inutilement, d'autant plus qu'elle est censée vivre à l'époque de 0 et l'avoir colorée/désignée. Si Jes se dévellope en parallèle, ce seras très bien, mais pas à coté de V.
Récap' des trios :
S1 : Vénus, Akénhar, Chara.
S2 : Vénus, Lucas, J.
S3 : Vénus, (A), et No ?
Se renseigner sur les méthodes d'évolution de Carmache. --> Ramius aidant, c'est donc level 48.
Se renseigner sur une quelconque lore de Cynthia. --> Creuser l'archéologie (haha blague trop drôle)
Se renseigner sur le plan intial de New Lavandia dans RSE. --> penser à chercher le nombre d'étages prévus/le nombre d'étages accessibles
Se renseigner sur la poudre utilisée par les Geisha pour leur peau.
Se renseigner sur la visière de Lysandre. --> creuser du coté de l'animé
Se renseigner sur les animaux aveugles. --> Elle n'est pas un animal, juste née sans yeux donc No, ça va pas marcher.
Se renseigner sur la taille d'Engloutyran. --> viva poképedia
Se renseigner sur les cheveux artifciels et leur implantation. --> cheveux artifciels/ pelage de pokémon humanoide ? Question éthique collant parfaitement avec le personnage.
Se renseigner sur la profondeur à trancher pour atteindre l'os. --> quelques centimètres pour le bras + penser à l'éclat de verre qui se brise sous la peau
Se renseigner sur la Devon SARL et la faire dévelloper leur propre module en parallèle avec La Fondation ? Projet concurrent ? Espionnage industriel ? Donc : Module en liberté ? ---> J ? <--- trop réaliste pour passer. --> Parallèle avec la lore de Cynthia ????
Article ajouté le Jeudi 17 Décembre 2020 à 19h29 |
4 commentaires
Note #2 : Royale
Penser à faire un OS.
Ils sont quatre.
Quatre piliers vacillants, troubles et ondulants comme des flammes colorées dans l'air moite du hangar, sous le ciel de fer qui compresse leurs espoirs.
Ils sont quatre.
Quatre naufragés au cœur en berne, résolus à oublier ce qui les constitue dans la sueur et les larmes. Quatre damnés, quatre âmes errantes sans raison d'exister qui tentent de tromper la mort entre la foule.
Dans le coin rouge, la plus jeune. Elle ne devrait pas être dehors à cette heure-ci, quand les remugles de poubelles sous la canicule montent jusque aux fenêtres et que les rats éventrent les sacs plastiques pour en tirer de quoi vivre, quand la ville est enveloppée du brouillard jaune des lampadaires et que les plantes font onduler les murs. Elle porte de longs cheveux sales, un pantalon qui l'est encore plus et son regard est dur, vitreux et opaque comme une fenêtre encrassée. Sa main est serrée sur une simple Hyper Ball insignifiante, couverte de traces de doigts, et une odeur de parfum cher monte de sa veste en cuir. Dans la foule, personne ne sait comment elle en est arrivée là. Ils ne viennent que pour le spectacle.
Dans le coin bleu, un jeune arrogant. Il joue avec sa mèche et les manches de son costume immaculé, ses ongles manucurés soigneusement fermés autour d'une Luxe Ball qui brille sous les projecteurs. Dans la lumière crue, sa peau semble lisse et ses cheveux fondus d'un bloc. Il tapote du bout de sa chaussure de cuir sur le ring, impatient d'empocher ce pour quoi il risque sa réputation. Il aime s'amuser, cela se devine à son sourire. Réflexion faite, il n'aime pas s'amuser. Il préfère gagner.
Dans le coin vert, un roc solide au cou en pylône et aux mains épaisse comme son esprit, qui balance négligemment une sombre ball couverte d'entailles pour la rattraper entre deux doigts graisseux. Ses yeux porcins se posent parfois sur la jeune femme, parfois sur la foule qui le siffle et lui jette des pièces en répétant son surnom de vainqueur. Jusque à hier, il était le patron. Aujourd'hui, il compte bien reprendre ses droits.
Dans le coin jaune, enfin, s'avance une femme d'âge mur, à la tignasse crépue et à la prestance démise, qui courbe l'échine sous les invectives du public. Ses lunettes sont sales de brume et de buée, chacun de ses pas semble lourd et elle traine péniblement un cabas qui tombe dans son coin avec fracas. Ses lèvres tremblent, tandis que la foule dissèque impitoyablement chaque détail de sa misère, de ses bottines dépareillées à sa simple Rapide Ball décolorée par les embruns.
La foule les acclame. C'est une entité tentaculaire, monstrueuse, à mille têtes et mille mains qui crépite comme un incendie, se mouvoit comme un tsunami et siffle comme une bourrasque, prête à déchiqueter les combattants pour peu qu'une faiblesse se montre.
Des projectiles fusent de partout ; des fruits, beaucoup, qui fendent la moiteur de l'air comme des météores pourris pour finalement répandre leur jus visqueux sur un ring déjà sale ; mais aussi de petites pièces tintinnabulantes, des lambeaux de vêtements aux teintes passées et des morceaux de viande avariés, comme l'on nourrirait des bêtes sauvages. Elle tape du pied pour exciter les combattants. C'est à qui exploseras le premier.
Visiblement, aucun d'eux ne veut céder. Alors, la pression augmente, la foule scande des noms inventés pour chaque couleur, gommant un peu plus l'humain pour l'animal. Rougeole tente de garder la tête haute, mais ses couleurs palissent à chaque seconde passée dans la touffeur du hangar, sous les huées de la foule qui lui envoie désormais des colliers de fleurs pourries dont le parfum sucré lui donne la nausée. Le jeune riche consulte sa montre d'un air détaché, mais son corps est tendu comme un arc et le rouge lui monte aux joues. L'homme-montagne frappe du pied et du poing sur le matelas dur, teste la détente des cordes et crache sur les projecteurs pour le plus grand plaisir de la foule, tandis que La Ménagère semble sur le point de vomir, ayant reçu le contenu d'une bouteille de lait et d'un paquet de miettes sur la tête. La foule fait monter des vagues d'horreur dans l'air pour tenter de changer les hommes en bêtes.
C'est le Richard qui craque le premier ; d'un geste saccadé, brusque et presque désarticulé, un rictus douloureux sur sa peau trop lisse, il envoie son partenaire sur le ring.
Le pokémon déchaine la liesse de la foule ; son corps blanc brille intensément sous la lumière crue, les perles de sa chevelure accrochent les projecteurs et ses écailles bleutées renvoient l'arc-en-ciel des flashs, colorant les murs et le toit du hangar de paillettes cobalt et azur qui dansent au rythme de sa respiration ; ses voiles ondulent doucement dans l'air brulant et son museau pointu se dresse fièrement pour toiser la foule.
Rougeole s'y met alors, craquant la seconde. Le petit météore se niche au creux du brouhaha, son noyau indigo rebondissant sur les courants agités de l'atmosphère sauvage, ses pupilles tournoyantes chatoyant sous la lumière.
L'Homme-Montagne décide de rejoindre la bataille ; le ring s'affaisse lorsque son partenaire se matérialise. C'est une montagne musculeuse, à la peau grise et épaisse, aux écailles dorées qui cliquètent dans un boucan abrutissant. Ses griffes lacèrent sans effort la bâche du ring, et ses pattes secouent jusque au gradins. Le partenaire de Rougeole tombe à terre lorsque son rugissement déchire la toile humide de l'air ambiant.
La Ménagère est la dernière à céder. Sa partenaire pirouette un instant sur la toile, gracile, presque figée, son calice rebondi et ses feuilles épaisses, ses grands yeux innocents pollués par la foule et surtout le parfum fleuri qu'elle diffuse dans l'air ne parviennent pourtant pas à faire oublier la laideur du monde à sa propriétaire, qui daigne laisser couler une perle sur sa joue brune.
Les quatre pokémons se jaugent du regard, leurs prunelles colorées balayant le hangar de faisceaux brillants. Si leurs écailles sont abimées, leurs fourrures ternes et leurs crocs jaunis, si leurs côtes pointent sous leur peau, la récompense du combat devrait y remédier. Elle trône bien en évidence dans une sacoche de cuir à boucle factice, au sommet des gradins, entourées de foule comme une perle dans son huître.
Une étincelle flotte dans l'air, prête à s'abattre sur les pokémons qui se grognent dessus en se tournant autour sans réellement chercher à se battre. Un chant sauvage et bestial monte de la foule, rugit d'échos entre les parois de fer, fait vibrer les caisses et tend les cordes, alors qu'une pluie de petite monnaie s'abat sur le ring désormais couvert d'offrandes en tout genre. L'étincelle de rage vient tournoyer un instant autour du dragon, de la fée au calice, de la sirène et du météore, elle descend le long de la nuque du Richard qui tente, en vain, de réprimer cette folie qui lui monte à la tête. Folie, c'est le mot. Cette rage bestiale excitée par la foule, dont le rythme semble désormais s'imprimer dans l'air, pulsant entre les cœurs des combattants et de leurs partenaires.
Le Richard ouvre la bouche, peut-être pour ordonner à son pokémon d'attaquer, peut-être pas. Il est interrompu par un puissant jet de lumière, qui envoie voler la porte comme du carton et éjecte le dragon droit contre le mur qui lui fait face, laissant une profonde trace de brulure sur le sol. Tout le monde se tait.
Seconde déflagration, plus puissante, qui vient exploser une demi-douzaine de projecteurs, plongeant ainsi le hangar dans une obscurité puante. Quelques murmures tentent de crever la bulle malsaine qui, déjà, noie la foule dans sa stupéfaction. Les pièces et les fruits cessent de pleuvoir alors que trois personnes suivent le chemin des combattants.
Les deux premiers sont jeunes ; ils ont la démarche élastique et la silhouette longiligne, portent des foulards et de lourdes chaines d'argent qui scintillent dans la pénombre et font bien résonner le claquement de leurs semelles sur la piste. Un autre bruit les accompagne. Un raclement de fer.
Les barres sont fines, faites d'un métal sombre taché de brun, recourbée en leur bout et surtout, elles paraissent mortellement lourdes. Pendant un bon moment, seul leur grincement vient troubler le silence, leur hurlement suraigu contre le bitume sale. La monnaie jetée par les spectateurs brille sous le dernier spot encore allumé.
La femme s'avance nonchalamment vers lui, tandis que son compagnon imprime deux yeux cobalt sur une foule médusée, tapotant son arme contre sa paume calleuse dans un geste on ne peut plus explicite. Soudain, un bris de verre, un éclair, et le noir complet se dilue comme de l'encre dans le hangar, engloutissant férocement la foule, les combattants, et les trois arrivants. La rumeur se reprend, interloquée mais décidée à ne pas céder face à l'intimidation lancée par ces voyous, ces racailles…
… ces gosses.
Un arc scintillant brille dans l'obscurité tandis que la barre décrit une large courbe, comme un croissant de lune, avant de s'abattre. Un hurlement strident déchire le tissu velouté de l'air, tandis qu'un craquement sinistre vient ponctuer un second coup. Nouveau silence.
Second crépitement, qui prend de l'ampleur, jusque à devenir insupportable. Tout à coup, un Flash de lumière fait exploser la pénombre, une lumière crue, dure, blanche et tranchante qui expose nettement les combattants.
Ils sont quatre.
Quatre piliers vacillants, troubles et ondulants comme des flammes colorées dans l'air moite du hangar, sous le ciel de fer qui compresse leurs espoirs.
Ils sont quatre.
Quatre naufragés au cœur en berne, résolus à oublier ce qui les constitue dans la sueur et les larmes. Quatre damnés, quatre âmes errantes sans raison d'exister qui tentent de tromper la mort entre la foule.
Dans le coin rouge, le plus jeune. Personne ne sait ce qu'il fait ici. Les autres l'appellent l'homme de main, un joli mot pour dire exécuteur. Eux-mêmes ne savent pas qui il est, les risques qu'ils prennent. Ils ne savent pas l'erreur qu'ils ont commise de lâcher ce monstre sur un ring, avec à la clé la liberté et au ventre la rage. Ils n'ont pas conscience de la bête sauvage à qui ils ont donné quartier libre, de la folie furieuse qui va embraser la foule et réduire à néant d'autres âmes en peine. Ils ne le sauront pas, parce qu'ils n'en réchapperont pas non plus. Ce soir, le gosse rentreras seul.
Son partenaire se matérialise. Eux ne savaient pas les risques qu'ils prennent en libérant une telle colère ; ils en feront les frais les derniers. Pour l'instant, il a une Bataille à remporter.
Article ajouté le Mercredi 16 Décembre 2020 à 14h18 |
0 commentaire
Note #1 : Remise en Question
Penser à étoffer ceci.
Vous entendez? Je vois pas en quoi, vous, VOUS, misérable vermine, parce que vous savez calculer les IV d'mes genoux, vous valez mieux que moi! Moi, j'bosse! J'fais autre chose que du racket de gosse entre deux fourrés, vous entendez?
Moi, j'me casse le cul pour que vous, vous autre là, vous puissiez envoyer vos putains de chiards à travers tout le pays, j'me pète les reins toutes les nuits pour vous apporter vos conneries de Dex, de Ball, de Potions d'mes deux, à vos mioches pourris qui se foutent sur la gueule pour avoir le meilleur starter! Moi, j'fais tout ce que vous, vous aurez pas les couilles de faire, bien au chaud dans votre petit labo, à me faire la morale sur les êtres vivants que j'balance par terre alors que c'est vous qui me crachez à la gueule!
Vous pensez que c'est pas dur, d'être pas l'élu, le fils de bourge qui va aller taxer des badges? Ah, parlons-en, des badges! Vous savez au moins dans quelles conditions, dans quelles bordéliques et inhumaines conditions, ils sont fabriqués? Bien sûr que non! Tout ce qui compte, c'est que l'adorable Mary Sue puisse recevoir le sien : c'est sûr, elle va tellement servir votre foutu "bien commun" en allant casser la gueule à d'autres mioches!
Et puis, là, tout votre ramdam autour des tournois, des combats, d'la Ligue, moi j'me casse le cul, on est des milliers à se taillader les veines pour tout ça, et vous… on dirait que c'est votre dû!
Mais c'est pas votre dû! C'est pas votre dû! Moi, j'vous dois rien! Moi, j'suis juste là parce que j'ai une gosse à nourrir! C'est vous, oui, là, vous, qui m'devez quelque chose! Parce que moi, je nettoie la merde que vous laissez dans l'écosystème avec vos Lance-Flamme, vos Blizzard, vos Tempêtes de Sable et j'en passe des pires, moi j'vous sauve votre thune chaque fois que je livre un truc à l'heure, MOI je fais tout ce que vous, les dresseurs, vous avez pas les couilles de faire!
Comment ça s'fait, ça, que tous les putains de dresseurs nous regardent de haut? Hein? Vous savez le pire? Moi, j'ai des problèmes de dos. Eh oui. Moi, je chope la mort tellement fort que je peux à peine vous parler sans gerber. Ça vous la coupe, hein? Moi, des fois, j'dors dans ma bagnole, parce que j'ai du apporter une photocopieuse à l'autre bout d'Illumis, et ma femme, elle se r'trouve toute seule à faire à bouffer à une gosse pas capable de manger toute seule! Hein? Comment ça s'fait, ça qu'y tellement d'argent qui passe dans la Ligue qu'y en ait plus pour l'hôpital? Allez, dites-moi!
Article ajouté le Mercredi 16 Décembre 2020 à 14h13 |
0 commentaire