Le repaire aux mille et un manuscrits
de Suroh
Bienvenue dans mon atelier d'écriture, aka mon repaire. Baladez-vous à votre guise, c'est sans danger ; pensez simplement à déposer votre cerveau là-bas, sur l'étagère prévue à cet effet.
Voici l'index de ce que j'ai d'ores et déjà écrit, maintenant si vous voulez vous perdre dans les recoins sombres tout au fond, libre à vous.
Corpus :
Oublier
La Mélodelfe et l'Ectoplasma
Aim the target
Il est tout drôle ce sentiment de puissance
Un bout de papier si banal
Trajet
Contemplation
Sur les pas des {JA} #1 : Le Pacte
Sur les pas des {JA} #2 : Naissance d'une légende
L'homme qui pensait
Sur les pas des {JA} #3 : Ce sentiment
Speed rencontre Mr Téquanep
Et si Peeta s'était vautré avant le début des jeux ? (#Hunger Games)
Nous agissons dans l'ombre pour servir la lumière (Speed'fic)
Départ
La ceinture de feu (v2)
Préambule
La lumière bleue Ainsi que mes fanfictions, finies ou pas :
La véritable histoire du Lapin de Pâques (OS)
Le serpent qui se mord la queue
Arceus (OS)
Synergie amicale (OS)Au passage, ne tutoyez pas mon homme de bar : il mord.
Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :
Le français est ton ami (pour tous mes camarades de première)
A tous mes chers compatriotes qui redoutent tant cette après-midi du 15/06/17, je propose de fonder une association appelée "Secte de tous ceux qui adorent le français, de ceux qui l'emmerdent profondément et de tous les autres mais qu'on est quand même copains car on est dans la même galère." Ou SDTCQALFDCQLEPEDTLAMQOEQMCCOEDLMG, en abrégé. Oui, ça n'était pas drôle.
Petit conseil de ma prof' de français : répétez vous matin, midi et soir "Le français est mon ami". Je vous propose un mini-questionnaire avec les réponses en bas. Je vous le prescris pour aujourd'hui, demain et après-demain. A prendre deux fois par jour de manière très rigoureuse : le matin à 10h00 et le soir à 21h00. Faîtes attention, il entraîne des effets secondaires tels que le soudain regret de ne plus avoir français.
Questionnaire :
1. Qui est votre ami ?
2. Citez-moi l'un de vos ami ?
3. Réussirez-vous votre baccalauréat ?
4. Donnez-moi le nom d'un de vos amis les plus chers ?
5. Aimez-vous le français ?
6. Appréhendez-vous l'épreuve de ce jeudi prochain ?
7. Les pizzas au fromage sont-elles le meilleur met du monde ?
8. Avez-vous peur de l'un des trois sujets (autre que la question de corpus) ?
9. Êtes-vous prêts pour affronter le sujet que vous aurez à travailler en quatre heures ?
10. Saurez-vous utiliser à bon escient votre temps le jour du baccalauréat (NB : 1h30 maximum pour la question de corpus et le reste pour le travail d'écriture) ?
Question bonus : Qui est votre ami le plus cher ?
Voilà, je rappelle la prescription : répondre à ce questionnaire deux fois par jour, une fois le matin, une fois le soir.
Les bonnes réponses :
Spoiler1. Le français est mon ami.
2.J'aime beaucoup aussi le français.
3. Bien-sûr ! Pourquoi ne le réussirais-je pas ?
4.Ah, ce cher français. Un ami de longue date.
5. Certes. Je ne saurais pas d'ailleurs vivre sans lui !
6. Non, je suis préparé à affronter cette épreuve. J'en ressortirai grandi.
7. Elles sont au même niveau que la fondue au fromage, mais restent en très bonne place - ce qui est bien normal.
8. Je sais comment procéder pour réussir les trois sujets, j'ai bien appris chaque méthode.
9. Oui, car on m'y a préparé pendant deux ans.
10. Certes. J'ai fait des bacs blancs pour cela !
Question bonus : Le français !
Par ailleurs, un grand médecin de ma connaissance vous recommande ce site pour faire vos crocs en attendant le jour J :
http://zonelitteraire.e-monsite.com/
Article ajouté le Lundi 12 Juin 2017 à 20h17 |
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Premier essai à AutoRealm
http://hpics.li/08763fc On peut remarquer ma grande dextérité dans l'utilisation de ce logiciel. Mais quoi qu'il en soit, ça pourra être utile pour créer les cartes d'éventuelles futures fanfics. Par contre, ça commence à "laguer" beaucoup trop vite, ce qui est assez agaçant...
Article ajouté le Lundi 12 Juin 2017 à 08h11 |
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Sur les pas des {JA} (texte) #1 : Le Pacte
Cette scène se passe dans l'univers de ma future fanfic sur le clan {JA}. En même temps que je crée mes personnages, l'intrigue et les lieux, je pense publier ici quelques textes pour vous les présenter.
Aquila est l'un des deux leaders de ce clan, et Naffew (prononcez « naille-fiou ») est son disciple.
Dans les grandes lignes : Il y a en tout trois clans qui ont, plus-ou-moins, la même influence et puissance. Ils ont donc conclu un grand pacte de non-agression. Ils sont les clans {JA} (« ji-a »), les Sans Nation et les Dots.
Euh... Sinon, j'aimerais bien faire une carte de ma région mais je ne sais pas vraiment comment me débrouiller. J'aimerais bien en faire une dans ce style : http://www.cartemartinique.com/images/divers/carte-martinique-ancienne.jpg . Est-ce que vous connaitriez des logiciels pour avoir un rendu vieillot dans ce genre ?
* * *
Trois ans après le Pacte.
Les deux hommes marchaient côte-à-côte dans l'un des longs couloirs du château, saluant chaque homme ou femme qu'ils croisaient. Les tapisseries se succédaient à leur gauche tandis que des grandes fenêtres illuminaient leur chemin à travers le bâtiment.
– Maître, disait Naffew, pourquoi investissez-vous autant d'argent dans notre marine ainsi que dans nos machines de guerre ? Les rivalités du passé ont déjà prouvé que, même si nos hommes sont mieux équipés et mieux entraînés, il suffirait que les Sans-Nation et les Dots s'allient pour nous repousser. Cela n'est-il d'ailleurs pas contraire aux idéaux du Pacte ?
Aquila s'arrêta, et Naffew suivit cet exemple.
– Je te répondrai avec plaisir, jeune homme, si seulement tu m'expliquais pourquoi une telle pensée t'a traversée l'esprit.
– C'est qu'hier, j'ai dû aller m'entraîner dans l'une de nos villes côtières, comme vous me l'aviez demandé. J'y ai croisé un petit groupe de Nationaires qui regardaient avec suspicion nos forgerons et nos mensuisiers travailler à l'élaboration de nouvelles frégates. Voyant mon blason, ils m'ont interpellé, non sans peur d'ailleurs. Ils m'ont demandé en quoi la construction de tels navires nous était utile.
– Et que leur as-tu répondu ?
– Que nous ne faisions que créer de quoi nous défendre, au cas où l'un des deux autres clans voudrait rompre le Pacte.
– Selon toi, est-ce là la véritable raison qui me pousse à lancer ces travaux ? Si j'avais peur d'être attaqué par l'un de ces deux clans, pourquoi ne m'allierais-je pas avec l'un pour abattre l'autre ?
– Je dois vous avouer que je ne le sais pas, dit Neffew.
Considérant cette réponse, Aquila se tut et enjoigna son disciple à le suivre en silence à travers un dédale de couloirs et d'escaliers. Finalement, Neffew, comprenant que son maître voulait l'emmener dehors, ne put s'empêcher de lui demander :
– Maître, pourquoi ne m'expliquez-vous pas ?
Aquila le regarda avec bienveillance, franchit l'immense porte d'entrée du château.
– Suis-moi.
Son disciple à sa suite, il parcourra la plaine adjacente au château, pour finalement se retrouver sur une immense falaise, face à un océan calme. Il s'assit en tailleur, et Naffew en fit autant.
– Je t'ai appris à penser par toi-même, commença Aquila. Je ne suis pas l'un des ces pédagogues arriérés qui transmettent un enseignement scolastique idiot aux jeunes princes Nationaires ou l'un de ces maîtres d'arme de la cour des Dots qui n'a appris toute sa vie durant que la manière la plus efficace de transpercer un homme.
– En effet…
– Pourtant, à la manière des seconds, je ne peux ordonner l'arrêt de notre production d'armes. Tu me demandais pourquoi, en voilà la raison : il nous faut maintenir une paix durable. Ce pacte que tu idolâtres tant n'est qu'un feuillet sur lequel des hommes ont apposé leurs signatures. Empêchera-t-il une guerre ? Non. S'il n'y avait que cela, et que l'un de nos clans devait se désarmer - comptant sur le Pacte pour ne pas se faire attaquer -, soit certain qu'une guerre serait déclenchée dans l'instant.
Naffew considéra la réponse, fixant le roulement des vagues contre la falaise.
– Notre armée est également notre fierté, et ce qui nous permet d'être à ce point respectés, expliqua Aquila. Elle est notre force, c'est à nous de la diriger. C'est pour cette raison que nous nous devons d'être à la hauteur de nos hommes, et que tous les Héros qui dirigent notre clan se doivent d'être les plus brillants combattants et penseurs de notre contrée. Cette image que nous renvoyons nous permet par ailleurs de rayonner par-delà les mers, et est l'un des piliers de la paix ; bien plus que ne le sera jamais le Pacte.
– Vous n'avez donc jamais eu dans l'idée d'utiliser nos hommes pour attaquer l'un des autres clans ?
– Certes non. Mais si l'un d'eux décidait d'utiliser son armée contre nous, soit certain que notre réponse serait des plus violentes. Je ne saurais tolérer que l'on attente à la vie de l'un des membres de notre contrée, de notre clan.
– Je vois. Merci à vous d'avoir bien voulu me répondre, je songerai à ce que vous m'avez expliqué.
– N'hésite pas à me solliciter, jeune homme. Mais maintenant, va ; des amis m'attendent pour une discussion qui s'annonce houleuse.
Article ajouté le Samedi 10 Juin 2017 à 11h42 |
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Contemplation (texte)
Quel paysage magnifique. Assoupi sur ce rocher surplombant cette vaste étendue sylvestre, je prends le temps de laisser mon corps respirer, se ressourcer. L'âme de ce loup bleu, ce loup rêveur, libre et qui m'inspire au quotidien, prend le pas sur la façade qui joue mon rôle d'humain chaque jour. Je contemple cette forêt verdoyante.
* * *
Heureusement que les artistes sont là. Peintres, écrivains, humoristes, dessinateurs, poètes, ainsi que tous les autres, heureusement que vous êtes là pour nous. Ceux qui ont vécu et qui nous permettent de nous forger une opinion sur une diversité de sujets inouïe et ceux d'aujourd'hui qui nous offrent un recul inestimable, merci.
Je suis un aveugle qui ne fait que capter la lumière d'un nombre limité de merveilleuses lumières qui illuminent son trajet dans la nuit vers le bonheur, celles des artistes qu'il a su comprendre. Comment vous dire que je m'en veux parfois de ne pas me rendre compte de tout ce que ces hommes font pour nous. Ils nous élèvent l'esprit, et nous permettent d'avancer. Qu'ils nous fassent rire, approfondir nos pensées ou simplement prendre conscience de faits de société, ils contribuent chacun à l'édification de notre pensée. Les premiers posent les fondations de notre pensée qui nous permettent de devenir des personnes uniques avec nos idéaux propres.
L'envie que j'ai de découvrir de quoi m'ouvrir encore un peu plus est grandissante. J'espère sincèrement que, plus tard, dans ce lointain futur pourtant si proche, on ne me tuera pas cette avidité de savoir et d'apprendre. Me fondre dans la masse, rejoindre la société de consommation. Pourquoi pas, je suis né et ai baigné tout mon début de vie durant dans ces systèmes. Mais que l'on ne m'empêche pas de m'élever par la force de mon esprit et de toujours savoir prendre du recul.
Au loin, de merveilleux oiseaux prennent leur envol. Je me lève et m'assoie pour mieux apercevoir ce Soleil qui se couche au loin et baigne cet idyllique paysage dans sa douce lueur orangée.
Être capable de cesser de juger, d'être un exemple d'empathie, tel est mon idéal. « Lorsque tu es né, tu pleurais et ceux autour de toi riaient de joie. Fais en sorte que ce soit l'inverse le jour où tu cesseras d'être », disait un dicton que j'ai lu je ne sais où. C'est là mon espoir. Je ne suis pas démonstratif, ni même différent de ceux avec qui j'aime rire. Pourtant, j'essaie au quotidien de faire quelques gestes simples qui sauront égayer les instants de mes amis. Tenir une porte, apporter de l'eau, s’enquérir de l'état de santé de tel ou tel proche… Cela passe le plus souvent inaperçu, mais ce n'est pas ce qui importe.
Tel est l'enseignement que j'ai appris de la contemplation et de l'étude de ces Grands qui ont contribué à créer ma pensée telle qu'elle est aujourd'hui.
En constante expansion.
Article ajouté le Mardi 06 Juin 2017 à 22h10 |
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Avancées des différentes fanfics
Pour vous tenir au courant des avancées de mes fanfics :
Réécriture de La véritable histoire du Lapin de Pâques (OS) : 100%
La ceinture de feu (OS) : 5%
Le serpent qui se mord la queue : chapitre 2 : 25%
Création de l'Univers de ma fic' sur le clan {JA} : 10%
Chapitre 3 de Cadavre Exquis : 10%
Et que la douce brise de l'imaginaire vous porte à jamais sur son dos !
Article ajouté le Lundi 05 Juin 2017 à 22h00 |
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Trajet (texte)
Réveil éteint, petit-déjeuné avalé, chaussures et manteau enfilés, porte claquée, écouteurs prêts à l'emploi.
Le vent glacial apporté par l'Atlantique me donne des délicieux frissons. Je commence à marcher, lance ma musique. Les notes de musiques, bientôt suivies de paroles, pénètrent en moi et réveillent chaque pore de ma peau. Elles exaltent mon imaginaire et me procurent une chaleur qui me garde, plus que mon manteau, bien au chaud.
J'avance d'abord sur les gravillons, puis sur le béton présent partout dans le centre-ville, qui se réveille également. Autour de moi, le marché se met en place. Un homme décharge un camion, un autre dévérouille en baillant la porte de sa boutique. Je passe près de chacun d'eux et les salue, comme s'ils étaient des vieux amis.
Plus loin, alors que mes pensées se sont envolées loin de cet endroit où je marche machinalement, je croise une boulangère qui prépare son pain. Des effluves me parviennent et me ravissent. Là encore, quelques mots lancés dans le vent pour lui souhaiter la bonne journée.
Je m'imagine pourtant ailleurs. Tel un automate, mon corps avance, mais mon esprit s'en est évadé pour rejoindre ce rocher devant l'océan depuis lequel je me plais à admirer le déchainement des rouleaux qui s'écrasent à mes pieds.
Le souffle iodé que je ressens contraste avec la délicieuse odeur de pain, mais est mille fois plus apaisante, alors même que l'étendue d'eau frappe, hurle et fait tout pour parvenir à dépasser le sable millénaire des dunes. Assis en tailleur, je regarde inconsciemment droit devant moi, en parfaite harmonie avec cet élément déchainé.
Je ne bouge pas, un stylo dans une main et un cahier dans l'autre. Droit, comme si j'étais présent depuis toujours et pour toujours, j’échafaude des plans, rédige des histoires et retranscris mes pensées les plus secrètes, en communion avec la nature. Au dessus de moi, les nuages commencent à se regrouper pour n'en former qu'un seul, bien plus imposant et menaçant. Cela ne me dérange pas.
Puis soudain, on m'extirpe de cette vision. Retour dans mon corps. Mon imaginaire est brisé et le dur retour à la réalité vient de s'opérer. L'Atlantique ne fait désormais plus que m'apporter un vent gênant qui m'incommode. Ma musique s'éteint. La jeune fille face à moi me regarde avec des grands yeux rieurs, sans se douter de quoi que ce soit. Me voilà arrivé devant le car.
– Comment vas-tu ?
Article ajouté le Lundi 05 Juin 2017 à 23h00 |
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Un bout de papier si banal... (texte)
La douceur d'une page blanche est incomparable, n'est-ce pas ? Admirer cette étendue lumineuse est l'une des plus délicieuses activités que l'on puisse rêver faire lors d'une soirée d'été. Être capable d'en saisir les moindres nuances de blanc, d'en découvrir chaque aspérité. Elle est là et attend sagement que nous, humains présomptueux ayant la prétention d'être capables d'écrire pour être lus, dédaignons saisir notre stylo pour y inscrire ces quelques mots qui embraseront l'imaginaire d'un autre.
Et puis ce moment, quelques instants seulement avant que notre plume de paon ne frôle le doux papier. Ce frisson que nous ressentons. Ce moment de doute, aussi. Ce que je suis sur le point de griffonner sera-t-il en accord avec mes convictions profondes ? Saurais-je décrire avec pertinence cette image, cette émotion, cette scène qui s'est déroulée à l'instant dans mon esprit ?
Puis notre plume touche cette surface, qui devient alors le plus humble des objets qui soient. Un objet qui accepte, de par sa nature, d'être relégué au second plan. De n'être même plus remarqué. Il ne sert que de support à une histoire qui s'épanouira sur sa surface apaisante.
La première lettre est alors inscrite. Avec précaution, car il ne faut pas laisser l'oiseau de notre imaginaire nous laisser derrière lui. Bien, la voilà correctement calligraphiée. Une seconde peut désormais lui tenir compagnie. Viennent ensuite des mots, qui s'allient avec grâce pour former des phrases. Puis des paragraphes qui, ensemble, formeront sans l'ombre d'un doute un texte qui sera sorti du cœur de son auteur.
Un texte qui aura pris place sur une simple feuille d'une noblesse d'âme inégalée.
Article ajouté le Lundi 29 Mai 2017 à 21h36 |
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Il est tout drôle ce sentiment de puissance. (texte)
Il est tout drôle ce sentiment de puissance. On pense qu'on est le maître du monde, que rien ne peut nous arrêter. On a peur, aussi, bah oui. Ce n'est pas rien que d'avoir une personne bien vivante en face de soi. Enfin si, ce n'est rien. Mais de s'apprêter sans aucun état d'âme à la foudroyer d'une balle dans la tête, ça, c'est quelque chose.
Enfin. Elle l'a cherché, aussi. Si elle n'avait pas essayé de me forcer à effectuer ces tâches ingrates de mégères, on n'en serait pas arrivé là. Suis-je un homme ou bien ? Elle, en tout cas, est une femme. C'est à elle de faire le sale boulot.
Voilà qu'elle pleure. C'est triste à dire, mais elle pourrait presque parvenir à me toucher. Si seulement cette détresse n'était pas si pitoyable... Surtout que je me sens bien, alors pourquoi m'arrêterais-je ici ? Je suis le plus fort, comme en témoigne cette chaleur qui monte en moi. Qu'elle soit ma femme n'y change rien, j'irai jusqu'au bout.
Donc je ressens quelque chose qui pourrait s'apparenter à de la peur, mais me sens vibrer par ce sentiment de toute puissance. Il me fait un bien fou ! Pouvoir disposer de la vie d'un autre ! Elle pleure toutes les larmes de son corps, tremble comme une feuille et murmure des paroles incompréhensibles qui sont sûrement des vaines suppliques mais je m'en fous. Je suis fort !
Cette arme, d'ailleurs, on dirait qu'elle a été faite pour se loger dans le creux de ma paume. Si ça c'est pas un signe ! On était faits pour être ensemble, pour vivre la grande aventure. Cet instrument, prolongement de mon âme et de mes émotions, va devenir mon plus fidèle allié, ça ne fait aucun doute.
Bref, il serait peut-être temps de cesser de tergiverser. Ça me brise le cœur de devoir rompre avec ce sentiment qui me fait vibrer, mais tant pis. Il faut aller jusqu'au bout. Elle n'avait qu'à pas me forcer.
Je la regarde. Ouais, elle fait pitié. Ses larmes me donnent envie de boire, tiens. Ma foi, une petite bière ne me fera pas de mal. « Bouge pas d'ici, mon amour, je reviens. ».
Ah ! Je salive déjà d'envie à l'idée de sentir ce délicieux jus se déverser dans ma gorge. Hop, on décapsule. L'autre n'a pas bougé ? Tant mieux.
Il est maintenant temps de descendre cette bouteille et ma femme. Qu'est-ce que je me sens bien.
Gloup gloup
Pan.
Article ajouté le Dimanche 28 Mai 2017 à 20h47 |
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Aim the target. (texte)
- Aim the target.
Dans un mugissement assourdissant, le léviathan de fer et d'acier se mit à engager un virage serré. Dans le même temps, ses tourelles pivotèrent, les unes après les autres. Le ronronnement des machineries fonctionnant à plein régime rendait le pont tremblant.
Des centaines d'hommes s'affairaient sur cette immense plate-forme réservée à la guerre. Les officiers donnaient des ordres qui s'envolaient dans le vent sans être écoutés. Une véritable fourmilière sur le dos d'un mastodonte qui s'approchait de plus en plus de sa cible.
« Lentement, mais sûrement ! » diraient certains.
Après s'être placé correctement, le colosse dériva. Sur son robuste dos, les batteries d'artillerie avaient été armées. Prêtes à faire feu. À faire feu sur un ennemi encore indistinct. Mais qui n'allait pas tarder à être repéré, découvert, et abattu.
- Fire.
Les langues de feu illuminèrent le ciel nocturne, comme autant de météores embrasant le ciel lors de leur déclin mortel.
Le corps du titan s'ébranla, des caves jusqu'aux tourelles. D'autres immenses détonations retentirent, ralentissant considérablement sa progression. Il se balança de bâbord à tribord, déséquilibré. Les misérables cris de ses parasites étaient ridicules et insignifiants en comparaison de son immensité et de sa toute-puissance.
Inexorablement, cet Hercule continuait son avancée...
Article ajouté le Dimanche 28 Mai 2017 à 12h52 |
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La Mélodelfe et l'Ectoplasma.
Dame Mélodelphe, dans une tour cachée,
Tenait en son sein une âme pure.
Maître Spectrum, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
« Et bonjour, madame la fée.
Que vous êtes jolie ! Que vous me semblez belle !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre étayage,
Vous êtes l'ange des hôtes de cette tour ! »
A ces mots, la fée ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Elle ouvre largement sa bouche, laissant champ libre au Spectrum !
Après s'y être engouffré, il déclara :« Ma belle Mélodelphe,
Apprenez que tout Spectrum
Vit au dépend de celui qui l'écoute.
Cette leçon vaut bien un nouveau corps, sans doute ! »
La fée, honteuse et confuse,
Se transforma en spectre, d'ailleurs juste assez tôt, et devint Ectoplasma.
Ouais ouais, ça ne rime pas et je ne respecte pas le nombre de syllabes. Mais je trouve ce texte marrant.
Article ajouté le Samedi 27 Mai 2017 à 20h55 |
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