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de Ramius

                   


Je suis : a) un type qui comprend les maths (la lie de l'Humanité), b) un type qui considère que les hurlement sont l'invention la plus jolie de l'Humanité (également la lie de l'Humanité), c) un type dévoyé dans l'art douteux de la fanfiction (vous me rejoindriez dans cette lie-là ? on s'ennuie), d) un disciple de Baudelaire concernant la boue (surtout celle qui sert de lie à l'Humanité) et l'or (alors que je préfère l'argent et le chrome), et e) un curieux invétéré renseigné sur une palette excessivement large de sujets allant du parfaitement inutile au purement et simplement crétin en passant par tout ce qui est gênant et aurait mieux fait de rester oublié. En un mot, un nerd (et toujours la lie de l'Humanité).

Vous êtes : a) en visite par ici parce que vous avez perdu votre chemin, b) sur le point soit de fuir, soit de lire beaucoup de conneries incluant points-virgules et parenthèses, mes partenaires dans le crime, et je l'espère, c) pas du tout allergiques à la poussière.

Cet endroit est : a) un trou (comme son nom l'indique), b) hautement bordélique, c) susceptible de solliciter votre pensée latérale et de vous plonger dans une fatigue potentiellement dangereuse (ne prenez pas la route après consultation trop extensive), et d) soigneusement purgé de toute référence mathématique, pour votre sécurité. En revanche e) susceptible de contenir de larges traces de violence pouvant causer des dommages graves aux enfants, aux personnes agées, aux personnes sensibles, à votre estime pour Lovecraft, et à vos divers périphériques audio.

Cette présentation était purement subjective, recommandée par le Ministère de la Malfaçon et en train de devenir beaucoup trop longue.

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Notice technique
Vous êtes ici.
Et en passant, pensez à rejoindre l'Honorable Bureau des Blogs Rangés. Une description courte, et en en-tête un article qui recense tous les articles.
Un article pour les recenser tous.
Un article pour les lier.
Un article pour les rassembler,
Et aux yeux du lecteur les exposer.
Un unique article de Pouvoir.

Donc ici, c'est un article d'inspiration légèrement égocentrique, parce qu'il va servir de plan/sommaire à mon blog, excepté pour l'article-fantôme. C'est parti !


Office de tourisme

Il fut un temps où c'était censé être la partie principale du blog... et puis le pourcentage cours VS shitpost est passé sous les 10%
Cours de Géologie assuré par le professeur Audrey Hêtre
Cours de Météorologie assuré par le professeur Jules Cèdre
Cours de Physique assuré avec la participation du Bureau du Crime

Bibliothèque municipale

Vous êtes priés de FAIRE DU BRUIT ! En effet, les auteurs adorent qu’on commente leurs créations, ils sont juste accros à ça !
Nous tenons en priorité à vous recommander cette fiche technique et cette notice plus abordable, qui traitent du sujet le plus utile ici. (Lesdites fiches ne nous appartiennent en aucune façon.)
Archives
Publicité pour nos propres produits !

Local à poubelles

Où vous retrouverez le fameux Dictionnaire d'Un Seul Mot. (Un mot pour les définir tous. Un mot pour les lier. Unmot pour les ressembler, et aux yeux du lecteur les exposer. Un unique mot trop traduit.)
Mülldeponie
Rigatierre
Junkyard
Zikintegia
Lastezerezh

Potager

En vertu de la rumeur selon laquelle le jardinier est un prof de physique à la retraite qui étudie la théorie du chaos, vous pouvez y trouver à peu près n'importe quoi.
Sondage tout sauf innocent et désintéressé, sur la mise en pages et les paragraphes
Allitération qui a failli se retrouver dans la catégorie teasers
— Une Courgette sauvage apparaît ! Elle vous vole l'heure.
I'm a Champion !
Je ne vois pas pourquoi cet article aurait une description alors qu’il en est plein
Un modeste hommage à un membre du site génial (et le résultat du sondage cité plus haut)
Elle a deux ailes pour voler des montres
Dialogue de mon jardinier avec son collègue de Lettres
Intrusion d'un personnage louche dans la section grande surface du potager
Vous avez quatre heures pour trouver un ananas (parce que les questions philosophiques, ce n'est pas nourissant)
Vous avez quatre heures version deux : les accidents de la vie selon Ramius
Je dis zut à l'arithmétique et un certain personnage lui dit probablement pire (en plus j'aime bien cette branche, meh)
Vous avez vu on a passé les 300k articles sur le Bip ! Ma modeste non-contribution à l'effort général : de la pluie.
Hail to Thee, Overlord of the West! I, the God of Angaraks and King of the World, shall look with upheld contempt each of thine heartened attempts at avoiding thine ridiculation. Cue Mandorallen laughing me off based on really bad Ye Olde Butchered Englishe
Affabulations de La Rondelle
— Donc naturellement c'est quand je veux refaire la blague une ligne plus haut qu'elle est déjà faite. Bêh.
— J'ai cherché la pire façon de narrer une histoire et trouvé...

Toilettes

Parce que même ça, on le référence.
Gros tas de trucs divers
Version historique du gros tas, peut-être une nouvelle formule
Vrai gros tas, qui n'a même pas la plus longue barre de scroll
Je crois pas que cet article mérite d'être ici mais c'est une version des trois précédents alors...
Quand un Légume refait le gros tas
Ceci n'est pas une blague de sciences
Ne me passez pas la salière
— Pour rester en bonne santé, un gros tas par mois !
— Et une épidémie avant chaque rentrée !
Il n'y aura jamais assez de Gros Tas.
Non ne cliquez pas vous êtes prévenus...
— Ramius veut un rasoir.
Et voilà pourquoi !
Il ressort de l'ombre après des années de silence
Encore un retour du Gros Tas !
Dernière invention pour gaspiller un dimanche matin au lieu de réviser.
Merci Nicéphore.

Bruits de couloirs

Chez nous, les rumeurs ont l'avantage d'être officielles ! Elles ont même une salle de cinéma spécialement dévolue aux teasers... mais chut, elle n'est toujours pas terminée et ça sent le scandale financier (autant qu'un radiateur allumé dans un couloir).
Théorie du complot : Moby Dick serait un cachalot
Spoiler ne spoilant que dalle : la couleur d'arrière-plan de Pokébip est le blanc
Le premier vrai spoiler du blog : Jusqu'à ce que les dunes cessent de chanter, second round et demi
Ter repetita !
Il persiste et signe à l'envers.
Jusqu'à ce que les dunes cessent de chanter : ouverture de la saison du teasing officiel
Il n'y avait pas de section banque pour y stocker les billets
Article ajouté le Mercredi 06 Novembre 2019 à 18h28 |
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Cours de Géologie
Chut, ne troublons pas le cours !
J'ai en ce moment deux articles pourris (c'est à dire, à moitié hors contextes) sur ce blog, et vous avez échappé à un troisième (un essai de critique constructive sur la politique actuelle de Game Freak qui a viré au point Godwin). Alors qu'à la base, j'avais pensé ce blog plutôt comme cet article-ci ! Des théories (et encore, pas toujours) sur l'univers Pokémon présentées sous forme de cours d'université. D'où le nom du blog.
Alors voilà, j'ai été tellement énervé par ce troisième article (inutile de me le demander, vous ne l'aurez pas) que je rage-post deux articles en moins d'une semaine. Laissons maintenant la parole au Professeur Audrey Hêtre.

[…] Une fois posés ces bases concernant la composition des plaques lithosphériques, nous allons maintenant revenir à la vie géologique de la Terre. Vous savez sans doute tous que le problème du moteur de la dérive des continents, soulevé par les opposants de Wegener, a été résolu en 1923, avec l’observation par K. Von der Grunde, un ami de Wegener, d’un Pokémon se reliant par de cordes aux surfaces terrestres et tirant dessus ; Pokémon qu’il a appelé Regigigas. Ce dont je vais vraiment vous parler, dans ce cours, c’est du comportement des Pokémon influents sur la géologie, et en particulier les Heatran et Volcanion. Je rappelle que les Heatran s‘assemblent en clans et les Volcanion en familles.

Ces deux espèces, classée pseudo-fabuleux depuis qu’il a été montré qu’ils sont en mesure de se reproduire, et qu’il en existe une population stable, sont responsables de la majorité des phénomènes géologiques observés à ce jour. On sait ainsi que les volcans naissent lorsqu’une famille de Volcanion s’établit à un endroit. Pour creuser une tanière, ils commencent par imbiber d’eau chaude la roche environnante, avant de la porter à haute température, générant une bulle de magma. Ensuite, ils établissent leurs nids tout autour, afin de bénéficier de ce magma qui, je vous le rappelle, est indispensable à leur métabolisme.

Pour en entretenir la qualité, ils vont donc en permanence en reconstituer à partir des roches du bas de la bulle, tout en évacuant le vieux magma par un conduit en hauteur. Ces remontées de magma ont tendance à former des éminences, par accumulation, et à jaillir par intermittence. C’est ce qu’on appelle un volcan, mot qui donné Volcanion lorsqu’on a commencé à en rencontrer uniquement dans ces structures géologiques. L’écosystème naturel des volcans, à ce stade, se compose surtout d’espèces appréciant les hautes températures, comme Typhlosion, Camérupt, Pyroli, etc…

Une famille qui grandit suffisamment verra ses descendants émigrer par les courants magmatiques souterrains afin d’aller fonder une autre famille – un peu comme le font les Lougaroc. Ils reviennent parfois s’établir dans la bulle familiale, restent parfois dans celle de leur partenaire, ou, pour les plus ambitieux, fondent une nouvelle bulle. Toujours est-il qu’ainsi, la population des bulles reste relativement stable.

Avec l’âge, une bulle s’enfonce dans le sol, puisqu’elle liquéfie les roches en dessous d’elle et n’entretient pas celles en dessus. Cela se traduit par deux phénomènes. Tout d’abord, les vieux volcans ont tendance à entrer en éruption moins souvent et moins violemment, ce qui fait évoluer leur écosystème vers un panel plus large d’espèces : sur la Montagne Noire, un très vieux volcan de la région de Sindron qui doit son nom à sa couleur, provenant de ses roches basaltiques lesquelles… Bref, je ne vais pas vous refaire le cours de tout à l'heure.

On y a recensé, là encore, des spécimens de Typhlosion, Camérupt et Pyroli dans les parties profondes, et, plus proches de la surface, dans les grottes creusées par le magma et encore réchauffées par lui, des Pokémon tels que Rhinastoc, Maganon, Simiabraz, Grolem, Minotaupe, Gigalithe ; et à la surface, des Dracaufeu habitant près des dernières sources occasionnelle de lave, quelques Pyrax, des Absol… et des espèces appréciant les basses températures disponibles à une telle altitude, et n’étant plus gênées par les écoulements occasionnels de lave : Blizzaroi, Polagriffe, Dimoret, Givrali, Mammochon… Toute une biodiversité qui bénéficie des différents rythmes de fonctionnement du volcan.

Le deuxième phénomène constaté se produit lorsqu’une bulle arrive au niveau de l’asthénosphère, domaine des Heatrans : en réponse à l’hostilité nouvelle du territoire, les Volcanion reconfigurent leur bulle, formant une couche de roches froides autour et s’approvisionnant en roches à fondre par le dessus (ce qui provoque l’arrêt total de l’activité du volcan, qui devient une simple montagne). Le maintien de cette structure, ainsi que sa protection contre des raids de clans de Heatran nécessite une vigilance constante, et une bulle n’y résiste pas souvent : ses occupants finissent par la déserter.

Il existe cependant des exceptions. Certaines bulles étaient si étendues et si habitées à leur arrivée dans l’asthénosphère que leur survie ne posait pas de problème. On constate alors que les Heatran remodèlent les courants de magma tout autour pour les empêcher de s’enfoncer plus, et les déplacent vers les territoires d’autres clans. C’est ce qui provoque le phénomène des points chauds, ces alignements d’îles d’origine volcanique en mer. On en trouve aussi sur terre, mais ils sont beaucoup moins visibles. Je vous en explique le principe.

Pour empêcher une bulle de sombrer, les Heatran mettent en place un système de courants de magma ascendants en dessous d’elle. Cela permet aux Volcanion d’avoir à portée de main une importante source de magma (en contrepartie de la possibilité pour des Heatran de les attaquer en passant par cette source), et tend à accélérer leurs rejets vers le haut. Un volcan se forme donc plus rapidement au-dessus de la bulle. Mais celle-ci est désormais en mouvement horizontal et non plus vertical : elle produit donc des volcans de tailles comparables, à intervalles réguliers, qui s’éteignent très vite (géologiquement parlant, évidemment). C’est un tel point chaud qui a formé l’archipel d’Alola.

Parlons maintenant des Heatran. Vous l’aurez compris, ils ne peuvent pas sentir les Volcanion. Un clan de Heatran s’assemble autour d’un couple dominant. Ce dernier fédère d’autres couples, et peut s’en faire obéir. Le couple dominant peut tout à fait changer, à la suite d’un défi par exemple. Un couple ne peut se former qu’au sein d’un même clan (et on n’a jamais constaté de séparation entre membres du couple), mais peut en partir et aller voir ailleurs si les dominants ne sont pas appréciés. Les clans établissent leurs territoires sur les courants telluriques de l’asthénosphère. Pour vous donner un ordre de grandeur, une la taille moyenne de ces territoires a une aire en surface grande comme une Région.

À la différence des Volcanion qui filtrent le magma, les Heatran se nourrissent exclusivement de chaleur ; les clans s’affrontent donc en permanence pour le contrôle des endroits les plus chauds, les plus puissants se situant à l’aplomb des dorsales océaniques où du magma brûlant remonte du Noyau. Cela explique l’inimitié entre les Heatran et les Volcanion : les bulles des Volcanion refroidissent l’asthénosphère, et menacent donc la survie des clans ; tandis que le cycle vital des Heatran tend à amoindrir la qualité nutritive du magma pour les Volcanion.

Enfin, dans le Noyau réside le Pokémon légendaire Groudon, qui se déplace sans cesse pour des raisons qui nous sont inconnues et qui réchauffe le magma autour de lui. Une question ?

— Oui Madame, c’est par rapport au cours de Théologie. D’après le professeur Tilleul, Groudon ne cesse de créer des planètes ; pourquoi resterait-il alors dans la nôtre ?

— Ne confondons pas Groudon et Groudon. Plus précisément, le Pokémon légendaire qui vit au cœur de notre planète, possédant le même quotient intellectuel qu’un Camérupt (d’après ce qui s’est passé à Hoenn il y a quelques temps), et le Dieu créateur de mondes, assez intelligent pour avoir un libre arbitre, et surtout, si puissant que s’il résidait en entier dans notre planète, il la détruirait à coup sûr.

— Je vous demande pardon ?

— À vrai dire, à moi aussi cela me semble étrange. D’après mon collègue, il semblerait que les Dieux soient constitués d’une immense quantité de fractions, des éléments parfois séparés par des distances folles et dont le tout forme une seule entité. Ainsi y aurait-il un fragment de Groudon dans chaque planète… Est-ce tout ? Alors j’en ai fini pour aujourd’hui. Bonne journée ! »
Article ajouté le Jeudi 13 Juin 2019 à 09h45 |
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Cours de Météorologie
Trop de shitpost sur ce blog.
Pour ce qui est des prochains articles intéressants, je vous prépare un plan du blog, un cours très travaillé et une blague.


J’espère que vous avez révisé vos maths, parce qu’on va en avoir besoin !

Le Professeur Cèdre savait refroidir l’atmosphère. Au fil des années à l’Université, il avait réussi à se forger une réputation inégalable de vieux sadique. Mais en l’occurrence, les élèves de Météorologie pouvaient s’estimer heureux, cette science étant réputée pour son usage immodéré des probabilités. Ils étaient en quelque sorte au courant des matières à maîtriser et avaient donc de bonnes chances de survivre à ce premier cours.

Il était vrai aussi qu’un jour, le Professeur Cèdre avait réussi à caser triptyque évolutif neutre à probabilité aléatoire par facteur double complet/pseudo-excessionnel dans un cours sur la topographie. Ainsi que joint de culasse , mais celui-là était prononçable.

Comme vous le savez tous, la météorologie est une science aisément perturbée. Il est tout à fait possible de prévoir le temps sur plusieurs semaines, mais plus on prévoit loin, plus la précision est faible. Ceci dit… il vaudrait peut-être mieux éclaircir mon propos. Ça fera pas de mal, il fait moche dehors.

Silence consterné dans l’amphi.

Et tout d’abord, je vais vous expliquer le fonctionnement de l’échelle de Baran ! Vous en avez tous entendu parler, les présentateurs de la météo adorent la citer à la TV. C’est avec cette échelle que l’on mesure le coefficient d’ensoleillement d’une journée sur une Région. En gros, elle dit s’il fait beau ou pas. Prenons l’exemple suivant. Ce matin, à la radio, ils annonçaient : Les chances sont de 95% d’avoir un temps beau et dégagé sur le Nord de la région, un peu plus couvert au Sud, avec un écart possible de 7,5% sur l’échelle de Baran autour de 68% au Nord et 45% au Sud. C’est-à-dire qu’on est visiblement au Sud, hein ?

Je reviendrai après sur ce concept de chances, c’est l’échelle qui m’intéresse – et puis il vaut mieux commencer en douceur, non ? Les choses ne se corseront que tout à l’heure, comme dirait la mère de Napoléon. L’échelle de Baran, donc. Sur cette échelle, plus on est proche de 100% et plus le temps est ensoleillé. Cependant, seule l’attaque Zénith peut provoquer un réel 100%. A l’inverse, donc, plus on s’approche de 0% et plus le temps est à l’orage. Et quand je dis orage… Vous avez déjà été pris dans la zone d’effet d’une Danse-Pluie ? Si oui, sachez que c’est à partir de ça qu’on a élaboré le 0 de l’échelle. Si ça ne vous est jamais arrivé, imaginez un orage qui déverse des précipitations de l’ordre de 5 mètres d’eau par jour. Fort heureusement, ça n’est possible que par Danse-Pluie, laquelle ne dure quasiment jamais plus de quarante secondes. Une question ?

— Oui Monsieur, c’est par rapport aux évènements récemment survenus à Hoenn. L’échelle de Baran peut-elle prendre en compte les climats générés par Groudon et Kyogre ?

— Théoriquement, non. Mais nos instruments de mesures ont été conçus par la Devon Corporation. Et ses ingénieurs étant du genre à tout prévoir, ils sont capables de sortir de l’intervalle [0% ; 100%]. On a ainsi pu mesurer les capacités de Kyogre et Groudon : Kyogre provoque des précipitations à 23 mètres par jour, soit -115,4% sur l’échelle de Baran (ce qui, à mon sens est absurde) ; et quant à Groudon, il dessèche l’atmosphère sept fois mieux que le Zénith du Pokémon le plus puissant qui soit, ce qui lui vaut un score tout aussi absurde de 215,4%. Parce que oui, cette échelle est en plus logarithmique !

Cependant, ces absurdités m’amènent à la suite de mon exposé : les variations. Il en existe deux types : les variations légères et les variations exceptionnelles, plus couramment nommées excessions. Les variations légères sont cet écart de 7,5% dans mon exemple, et elles sont dues aux Pokémons. Une attaque Eau, Électrique ou encore Feu peut modifier l’équilibre microclimatique local, et donc la météo. Ne confondons pas climat, microclimat et météo, par contre. Quelqu’un nous explique la différence ? Oui ?

— Le climat est l’ensemble des paramètres tels la que l’humidité ou la température de l’atmosphère, à l’échelle de la planète ; le microclimat étant donc l’ensemble de ces paramètres, à l’échelle locale. Ces paramètres permettent de prédire la météo, qui est une indication du temps qu’il fera.

— Ça fait plaisir d’enseigner à des gens instruits. C’est exactement ça. L’exemple bateau, c’est les attaques microclimatiques. La Grêle refroidit l’atmosphère, en augmente le taux d’humidité et la sature de diiode. Du moins en émet une quantité suffisante pour former des grêlons. La Danse-pluie humidifie aussi l’atmosphère, mais ne la refroidit pas. Le Zénith, à l’inverse, absorbe l’humidité de l’air et le réchauffe. Enfin, la Tempête de Sable ne fait que mettre une grande quantité de sable en suspension électrostatique.

Ces attaques, mais aussi beaucoup d’autres, peuvent provoquer des modifications mineures de la météo. Mais il y a un autre type de variations, les excessions, qui sont totalement imprévisibles et inquantifiables. C’est ce qui fait dire que les chances sont de 95% . Ce qui, d’ailleurs, est toujours le cas : ce pourcentage est une moyenne, réalisée sur les années passées. Et c’est la probabilité d’une excession, donc.

Les excessions ont un vrai cauchemar pour les météorologues. Ces foutus machins nous ont longtemps classifiées comme scientifiques au rabais. Car en effet, une excession est due au passage d’un Pokémon légendaire. Le jour où Électhor est de sortie, tous les météorologues vous diront : « Orage, ô désespoir ! » parce qu’ils avaient prévu du beau temps. Fondamentalement, on ne peut rien faire. On se prend l’orage et puis c’est tout. De toute façon, ça n’est jamais qu’un peu d’eau, à moins peut-être qu’un Dresseur particulièrement débile n’ait empoisonné gravement un légendaire.

Mais après ; il y a aussi des excessions qui apportent le beau temps, hein !
Article ajouté le Vendredi 11 Octobre 2019 à 19h41 |
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Cours de Physique
J'ai parlé d'un cours travaillé ? C'est lui. (Et non ne fuyez pas ! C'est pas de la physique normale !)
Et il y a pas mal à en dire... donc je ne dirais que dalle ^^
L'exercice a été trèèès intéressant. J'ai envie de le refaire mais je ne vois pas quel prétexte soulever. Et je suis sensé écrire autre chose. Et réviser.
Bref. Aujourd'hui, c'est Physique... au début.


Le silence se fit dans l’amphithéâtre. La porte avait laissé le passage au garde, un policier vêtu de l’uniforme des gardiens de prison. Il avait la quarantaine, un léger hâle et un air peu avenant sur le visage, et il portait son pistolet à la main. Il alla se poster à côté de l’estrade.

Dans un silence de plus en plus pesant, le second garde entra, et le professeur du jour avec lui. Ce qui frappait le plus, dans l’apparence de ce dernier, ce n’était pas son uniforme de prisonnier, une combinaison bleu sombre et mal ajustée. Ce n’étaient pas non plus ses cheveux bleus ternes, étrangement bien accordés à l’uniforme. Non : c’était l’air de détermination farouche qu’il arborait. S’il le pouvait, cet homme s’échapperait de la salle. S’il le fallait, il tuerait chaque élève présent au passage.

Les plus compatissants se sentirent une pointe de tristesse pour cet homme de tout juste trente ans à la vie condamnée. Les plus émotifs durent se retenir de huer le terroriste. Ceux qui avaient perdu un proche détournèrent les yeux. Pour eux tous, le savoir de cet homme passait avant ses crimes.

Le second policier, guère différent du premier, monta sur l’estrade et prit le micro.

Dans le cadre de votre cursus en physique universelle profonde, vous recevrez aujourd’hui un cours d’Hélio Morgenstern. Veuillez respecter les règles de sécurité qui vous ont été remises au préalable, et si vous vous sentez sur le point de craquer, n’hésitez pas à sortir de la salle. Je vous rappelle également que cet homme doit retourner en prison dès la fin du cours. Si vous tentez de l’aider en quoi que ce soit, vous serez passibles du même sort.

— Je ne vous en tiendrais pas rigueur.

Hélio a parlé d’une voix atone, morne. Un frisson secoue la salle. Ce cours serait éprouvant. Les enseignements d’un psychopathe ne s’acquièrent jamais sans une contrepartie.

Le policier donne le micro au professeur, qui s’approcha du pupitre de commande du vidéoprojecteur.

Bien, le temps que cette machine démarre… Voici. Ce premier schéma présente une frise chronologique. Maintenant, vous pouvez sans doute vous imaginer, sans que je n’aie besoin de le projeter, quelques dates posées sur cette frise. Un zéro juste au milieu, quelques grands événements historiques, que sais-je encore… Votre date de naissance, pourquoi pas ? Ce genre de futilités.

Eh bien justement, vous pouvez oublier toutes ces futilités. Le temps n’est pas une flèche. Cette image ne signifie rien.

Les premières grimaces se forment dans la salle. On commence à douter. À se demander si le savoir doit passer avant le crime. Au centre de l’attention, Hélio sent cela. Son regard vide glisse sur la salle, s’arrête sur quelques étudiants. Intérieurement, il se délecte de la fascination qu’il sait commencer à exercer sur eux. Et ça ne va pas s’arranger. La pause dans le discours a assez duré ; bientôt, les gardes s’impatienteront.

Oubliez tout ce que vous croyez savoir, et au plus vite : ces fadaises ne peuvent que vous ralentir et vous enfoncer dans l’ignorance. L’univers n’est pas régenté par quelques petites équations toutes gentilles. Ou par des systèmes matriciels infinis, puisque c’est avec cela que vous travaillez… Non. L’univers est un résidu. Un rejet de l’activité de Pokémon à l’envergure divine.

Vous ne pouvez pas prédire la façon dont vous allez souffler. De même, vous ne pouvez pas prédire comment l’espace sera modifié par le prochain souffle de Palkia. De même, vous ne pouvez pas appréhender le moins du monde ce qu’est ce Temps qui pulse dans les veines de Dialga.

Ce qu’on peut affirmer de source sûre de nos jours tient en très peu de mots. Le Temps est lié à Dialga, à la fois parce qu’il est produit par Dialga, et parce que Dialga s’en sert. C’est tout.

Le criminel éteint crânement l’ordinateur posé sur le bureau de l’estrade, et s’assoit sur la chaise réservée aux professeurs.

Un ange passe. Le silence n’est pas naturel, pas dans un amphi conçu pour amplifier le moindre son et transmettre les savoirs. Même en devoir, le cliquetis des stylos et le bruissement des feuillets que l’on tourne prennent la place de l’orateur, et se font discours.

Rien. Silence. Oppression. Un meurtrier psychopathe est dans la salle, et il joue avec les élèves.

On est presque soulagé quand la voix d’Hélio retentit à nouveau, repoussant le silence dans l’obscurité d’où il est sorti. Même si c’est une voix pleine de sarcasme, qui moque et qui harcèle. Tout plutôt que le silence.

Dois-je comprendre que vous, les futurs théoriciens curieux de tout savoir sur l’Univers… Vous n’avez pas de questions ? Décevant. C’est exactement pourquoi on m’a amené ici, pourtant : parce que je suis le seul à pouvoir répondre à vos questions.

Soudain la voix d’Hélio, sa voix froide et impersonnelle qui deux ans plus tôt a annoncé au monde les pires horreurs qui soient, sa voix aussi célèbre que lui, sa voix meurt en se développant. Le timbre blasé et méprisant que tous connaissent mue, se transforme ; il s’élève et prend de l’ampleur. Il devient humain à nouveau, plein de passion et de rage. Oublié, le terroriste sadique.

Sur toute cette planète, il n’y a qu’un seul homme qui sache répondre aux questions que pose la nature du Temps ! Sur toute cette planète, il n’y a qu’une seule université qui daigne faire appel à cet homme ! Et vous, vous qui désirez ardemment percer les mystères du monde… Vous refuseriez votre chance ?

Sous le coup de la colère, le détenu se lève de sa chaise et se met à faire les cent pas.

Je sais ce que c’est, vous savez. Ce désir ardent de savoir. Cette folie qui vous pousse à n’importe quelle extrémité pour apprendre. Moi, j’ai appris. Aujourd’hui, je viens partager ce savoir… Mais pour cela, vous devez poser vos questions. Si j’ai trois heures de cours, c’est pour adapter mes explications à chacun de vous. Il n’y a qu’au travers du prisme posé par votre vision du monde que je puis colorer mes connaissances.

Sans lâcher le micro, Hélio se met soudain à crier, et sa voix amplifiée démesurément roule dans l’amphithéâtre comme un raz-de-marée.

Mais pour cela, j’ai besoin de vos questions !

Un vent de panique souffle sur les étudiants. Un policier se précipite sur la console de commande, et baisse le son aussi vite qu’il peut. Mais en vain : Hélio pose le micro sur le bureau, très calmement. Quand il reprend la parole, sa voix s’étend sur la salle naturellement, sans technologie.

Alors. Qui sera le premier à oser me parler ? Qui entraînera avec lui le reste de ses camarades sur la pente glissante de la connaissance ?

Enfin, il se tait. Il se tait. Le silence revient, en force.

Il suinte de partout, envahit la salle avec le panache des conquérants. Comme un démon invoqué par quelque sortilège de terreur, le silence apparaît partout en même temps et commence à murmurer les secrets de leurs vies aux oreilles des humains qui l’entendent.

Le règne du silence est absolu, car il ne peut en aller autrement, et s’il suffit d’un rien, d’une parole, d’un seul soupir, pour que l’amphithéâtre, temple de la parole, s’anime à nouveau et bruisse de vie, personne n’ose faire ce premier pas, pas dans ce silence trop imposant et qui semble prêt à engloutir la parole, le savoir, à les perdre à jamais, comme ils le sont déjà, futiles, suppositions dérisoires dans un océan d’infini…

Une main timide se lève. Terreur ou soulagement ? Silence bientôt rompu ou sur le point de tuer ? Mais si une question est posée à Hélio, il répondra. Il détruira le silence, une fois de plus, il le conjurera dans les limbes d’où il est sorti. Soulagement, plutôt que terreur ; il faut y croire.

Que vouliez-vous dire par, le Temps est produit par Dialga et Dialga se sert du Temps ?

— Précisez. J’ai besoin de connaître votre ignorance.

Si peu ? Déjà le silence revient, ramenant la terreur avec lui. Mais l’élève, tenace, lui tient tête, et prend le relais d’Hélio pour repousser le silence. Sa voix est faible ; mais dans la nuit, la moindre bougie semble éclairer plus que ne le peut le soleil en plein jour.

Eh bien, euh. Comme vous l’avez dit plus tôt, on a tendance à voir le temps comme un flot continu, ininterrompu. Un long fleuve tranquille, comme le dit l’expression. Mais vous nous dîtes que ce n’est pas le cas ; que le Temps est quelque chose de produit et d’utilisé par Dialga. Quelle chose ? Qu’est-ce, comment Dialga s’en sert-il, d’où vient-il, où va-t-il ?

— Je ne vais pas pouvoir rajouter grand-chose par-dessus ceci, mais le peu que je dirais pourrait éclairer votre lanterne. Voici : vous pouvez vous imaginer que le cœur de Dialga pulse à un rythme parfaitement régulier. En effet, ce rythme est le Temps. Et ce Temps est associé au monde : l’esprit de Dialga compte les battements, et les attribue. Par exemple, il peut décider, ou plutôt verbaliser, qui est un terme un peu plus approprié… Dialga, donc, verbalise le Temps. Il affirme que deux événements distincts sont séparés par un certain nombre de battements de son cœur.

Le professeur se tait, tandis que les pensées bouillonnantes de ses élèves remplissent le silence. Alors, le dieu ne serait qu’une sorte de machine géante, qui définit les distances sur la ligne du temps ? Ce n’est guère reluisant…

Vous faites erreur.

La voix d’Hélio a retenti dans l’amphithéâtre avec une force mesurée, pas assez puissante pour agresser, mais capable d’atteindre tous les élèves et de les tirer de leurs pensées.

Vous avez de nouveau imaginé une frise chronologique, affirme-t-il à la stupéfaction générale : comment peut-il le savoir, avec une telle certitude ? Et je vous l’ai dit, la frise est une erreur.

Considérez trois événements : A, B, et C. Mettons qu’ils soient consécutifs. Et bien si ça se trouve, il y a dix battements entre A et C, six entre A et B et huit entre B et C. Ceci n’est en rien impossible à Dialga. Pour ceux que cela intéresse, ces sont les dimensions des côtés d’un triangle rectangle.

Bref. Dialga mesure la distance qui sépare les événements, et ne se limite pas à un temps linéaire. J’ignore moi-même en combien de dimensions il établit le Temps ; une infinité, peut-être. Toujours est-il que ce processus semble être le moteur profond de sa pensée. Nous, Humains, sommes en permanence conduits par nos émotions, nos sentiments. Dialga fait de même avec le Temps qu’il établit.

Bouillonnement, incertitude, questions. Silence, encore ; mais ce silence-ci met les élèves en face de l’Univers. Il leur apprend à entendre son chant. La salle est sereine, plus que la dernière fois… mais certains élèves, voient le gouffre de leur ignorance, encore. Plus fragiles, ou plus sensibles à la connaissance ? Toujours est-il qu’à nouveau, une question s’élève.

Vous avez dit vous-même que le Temps coule dans les veines de Dialga… Mais comment est-ce possible si c’est un nombre ? Les nombres n’existent pas ; comment pourraient-ils se comporter comme du sang ? Et j’ajouterais que je vois plus mal encore comment cela se passerait avec une association d’idée. Dialga est-il un nombre ? Voire une fonction numérique ?

— Une fonction ? demande Hélio avec un amusement non feint. On ne me l’avait encore jamais faite, celle-là ! Dialga n’a rien d’une machine.

Le professeur Tilleul, responsable de vos cours de Théologie, vous a peut-être expliqué qu’on soupçonne que les dieux se composent de plusieurs corps mis en réseau, qui forment une Conscience ? Bien. Imaginez, alors, un réseau immense. Plus large que l’Univers. Ne peut-on pas bâtir un niveau supérieur de Conscience en utilisant les Consciences de chaque univers ?

Cette question sort un peu du sujet, mais des théories affirment qu’Arceus serait une telle Méta-Conscience, composée de réseaux de dieux inférieurs… Bien que cela me semble tiré par les cheveux, cette hypothèse ne peut pas être écartée. Et elle amène la question suivante : est-ce une forme d’existence ?

La question résonne dans la salle pendant de longues secondes. Hélio semble connaître l’acoustique de l’amphithéâtre : sa voix parfaitement mesurée rebondit entre les murs, répétant des échos de sa question. Il ne reprend que quand tous ces échos se sont dissipés, coupant la parole au silence qui s’installait.

Dialga est-il un nombre ? Après tout, peut-être. Pourquoi serait-il limité à une seule forme d’existence ? Le fait est que le Temps, lui, ne l’est pas. Il a des manifestations physiques, parmi lesquelles le sang qui coule dans les veines du dieu. Ce sang, aussi étrange cela soit-il, est une forme de Temps très pur. Comment Dialga transforme-t-il le Temps qui anime son esprit en sang qui pulse dans ses corps ? Mystère. Cela pourrait aussi bien être l’inverse, d’ailleurs : il pourrait transformer son sang en Temps. Cela fait partie des questions auxquelles ce sera à vous de répondre.

Une question fuse, à nouveau. Portée par une voix qui manque de se briser.

En disséquant un Pokémon Légendaire ?

Un élève a craqué. Hélio sourit, et répond comme si c’était la chose la plus naturelle du monde.

Le terme exact est vivisséquer. Et la réponse est, pourquoi pas ? Je trouve d’ailleurs intéressant le fait que vous ayez employé le terme Pokémon , et non dieu . Intéressant, et révélateur…

Sans prêter attention à l’élève qui sort de la salle, ni aux visages blêmes qui parsèment l’assistance, Hélio continue.

Dîtes-moi, vous aviez peut-être l’intention de ne jamais toucher un outil ? Vous oubliez votre héritage, jeunes gens. La science a toujours progressé dans la boue et l’infamie. Le savoir ne s’acquiert qu’au corps-à-corps ! Oui, c’est bien cela : vous devez faire corps avec votre objet d’étude ! Il est futile de croire que vous pouvez comprendre le monde depuis un bureau aseptisé. Vous n’y comprendrez que votre fiche de paie.

Silence dans l’amphithéâtre. Un bon nombre d’élèves regrettent vraiment d’être venus, finalement. Mais pas tous. Une main se lève, arrachant un sourire carnassier au professeur. Les deux policiers se regardent, tendus. Hélio a brusqué la salle trop vite.

Une question ?

Ils jettent un coup d’œil vers leurs montres.

Oui, Monsieur. C’est par rapport au flot du temps : comment pourrions-nous nous le représenter, s’il n’est pas un fleuve ? Comment les choses coulent-elles dans l’espace ?

— C’est là l’une de mes métaphores préférées… Vous pouvez voir l’Univers comme un bol, avec Dialga au fond. Le Temps s’écoule hors du corps du dieu, et remplit le bol. Plus il est loin de Dialga, moins il est pur. Et ce qu’il ne faut surtout pas dire, c’est que le bol se remplit au fur et à mesure que le Temps passe. C’est l’inverse : comme le Temps passe, le bol se remplit. Et vous, vous êtes à une certaine altitude dans le bol. De ce point de vue, vous pouvez considérer que Dialga crée le Temps depuis votre futur.

Huit heures vingt-trois. Si tôt, et le psychopathe contrôle déjà complètement la salle. Il faudra l’évacuer. Il aurait fallu le faire plus tôt.

Peut-être aurait-il fallu ne jamais songer à ce cours.
Article ajouté le Mardi 12 Novembre 2019 à 19h04 |
4 commentaires
Cet article est un plagiat honteux et éhonté
Mais je vous donne la source et vous allez voir que j’ai raison.
Mes hommages !
Je compte recenser là-dedans les articles recensant des lectures, histoire de plagier le plus de monde possible.
Et d’un
Et de deux
Et de trois

Mais d’abord, une préface ! (Oui vraiment. Sur un article de blog.)
J’ai beau lire pas mal sur papier, il y a un petit quelque chose de plus dans les fics sur Internet. Peut-être mon amour inconditionnel pour la subversivité infinie de Pokémon ? Sans doute aussi la possibilité de pouvoir parler à des tout plein de gens et faire des rencontres. Du coup, je lis pas mal, et comme je n’ai jamais trop eu le courage de m’aventurer sur ff.net et que je n’ai joué qu’à très peu de jeux, eh bien, un vingtième des fics de Pokébip y sont passées. Si peu ! difficile d’appeler ça une liste exhaustive…
Pourquoi la partager, sachant qu’elle sera en quelque sorte injuste pour les gens n’y figurant pas ? (ou pour les auteurs y figurant sans y trouver leur texte préféré, je sais qu’un cas pareil me frustrerait sacrément (ce qui est hypocrite puisque mon texte préféré est aussi mon plus illisible (mais bref))) Eh bien, en partie par volonté d’aiguiller les gens qui passeraient par ici : je n’ai pas lu tout le site, mais je peux indexer ce que j’ai lu, et conseiller par exemple à un fan de fantasy les fics se rattachant au genre. Donc, d’une, n’hésitez pas à me poser des questions, et de deux, n’hésitez pas à me signaler des fics ! Elles rejoindront ma longue liste de lectures à faire.
(Et aussi, mon avis c'est pas un gage de qualité hein. Genre j'ai pas aimé Le Seigneur des Anneaux (niveau de verbiage : 75), mais j'ai aimé Le Silmarillion (100 et même auteur) et surtout Moby Dick (verbiage non mesurable (vous avez vraiment cru que je balancerais un vieux 9000+ ? je ne sais même pas d'où vient cette rèf !)). Oui je parle des livres, bien sûr que je parle des livres !)

Dans tous les cas… Difficile de présenter une liste de fics en tant que membre du Comité de Lecture. (Et encore plus quand ladite liste a en bonne partie été lue avant d’y entrer.) Alors ceci n’est pas un classement, un podium ou un second Panthéon. Ici, vous ne trouverez que des auteurs dont j’arrive à me rappeler (on peut presque dire que c’est un pense-bête de ce que j’ai lu). C’est un classement très subjectif, loin d’une évaluation où le barème aide à se fixer des limites ; et donc, une liste injuste. L’idée est donc de conseiller des auteurs, plutôt que des fics ; auteurs dont je me rappelle la plume pour telle ou telle raison, plus ou moins bonne.

Aespenn


Vermine

Arzonhydre


Crocodiliens

Astrale


Je deviendrais

Ayumi-San


Les griffes écarlates

Clafoutis


Cause et Conséquences
Errare humanum est
Fanatiques !
Stahlblume

Corpus09

C’est un compte utilisé pour poster des projets collaboratifs. Styles variés au rendez-vous, donc !

Cadavre Exquis
Le principe était que chaque auteur découvrait les nouveaux chapitres au moment de leur post. Malheureusement, le projet a calé…
Calendrier de l’Avent 2017
Ayant marre des chants de Noël, des auteurs ont fait un recueil de song-fics. C’est vrai que c’est quand même lassant à force… L’initiative se poursuit d’année en année, normalement chaque Calendrier renvoie vers les autres !
Intégration Volcanique
C’est un peu la version réussie du Cadavre Exquis. Les auteurs découvraient les chapitres au jour le jour, lors de leur publication sur le blog. Mais la trame, cette fois, avait été esquissée à l'avance. Ce qui nous donne droit à un long et joli O-S !
Portrait de ville
Découvrez Illumis comme vous ne l’avez jamais imaginée.
Rainbow Rocket : the Musical
Pour ma part, je me suis bien marré pendant la rédaction des scènes... mais pas autant qu'en en lisant certaines des membres du projet.

Telle est la magie de la collaboration : ça avance bien, et on est surpris par le récit qu’on écrit. Alors, auteurs en herbe, n’hésitez pas à collaborer ! enfin « ça avance bien » ou ça plante, c'est selon. Si personne fout rien non ça avancera pas.

Cryoleaf


Le Génie des Objets

Cyrlight


Chaos à Kanto
Entre infini et au-delà
Ici Illumis
Le miroir
Nous voulions simplement être des héros…
Une autre étoile

dragibus57


À la pension
Je voudrais pas…
L.O.S.T.
La véritable histoire du Père Noël
Le Mur
Les récrés du Ptiravi
Les Régimages
Ma Cactitude

FireHana


Le Baron Rouge : Autodafé
Baliyru ou les fantômes de la bibliothèque

Flageolaid

(Je vous préviens, lui vous allez soit le détester soit vous tenir les côtes)

Analyse cinématique
Astrologie des étoiles célestes
Combien de temps dure un lancer de PokéBall ?
Entre ciel et mer
Epic Fail sur la capture de Celebi
Il suffira d’une étincelle
Jo
La chanson qui fait peur
Long sommeil
Magical Girl
Métal Hurlant
Myosot1s
On fait quoi pour la Gen 8 ?
Plop!
Un Sbire à Alola
Vie d’errance dans un monde où le vert n’existe pas

Goldenheart


Brothers of Sun and Moon réécrit en Entre Chien et Loup T.1 — Le Royaume du Soleil
Orage

Groudonvert


Sang Royal, Tome 1 : Trahison

Illapa


À la pension
Je m’appelle Regulus
La non-aventure de Maurice
Zéro degré Celsius chez l’S.Kimo : Mission IDIOTIE

Johann64000


L’Empire Delassien

Kazumari


Codélia Network : La justicière virtuelle, suivie du Pilier Proxy
La ligne de l'Entre-Vie suivi de Cosmos Zero — Partie 1 : La Calamité de l’Amour
Projet Amaryllis suivi d’Au fond de l’abysse imaginaire
Lisez des deux-là en dernier, comme ça les noms des personnages vous retourneront encore plus le cerveau.

(Coming soon ! :P)

Khlass


Le cri du Cornèbre

Kloana


Corrompu
Entre Idéal et Réalité
Plus fort que tout
Prisonnier

Lacrima


De feu et de glace ; Dissension
Ces fics sont une réécriture de l’histoire d’Émeraude. Malgré le spoil (qui reste limité), je conseille de lire la première version en premier, tellement la seconde est encore meilleure.

Lady_Waka


Perle de pluie, venue de pays où il ne pleut pas

Lief97


Effacé suivi d’Égaré
La légendaire quête du cookie au miel d’Apireine suivie de L’incroyable épopée du Poireau Flamboyant
Le Royaume de Kirazann
Le Tueur du Serpentaire
Toucher les étoiles

LunElf


Sous les glouglous de la mer
Festival

Makami


Le bout du tunnel

Marushium


Le voyage de ma vie
Lorekeeper

Malak


Cinhol, le royaume perdu suivi du Sauveur du Millénaire puis du destin des Primordiaux
Entre Destinée et Fatalité
Gardiens de l’Harmonie T.1 — La mélodie de vie
Les Apôtres d’Erubin
Les chasseurs de l’ombre
Pokémonis — T1. : La Pokéball Perdue, T2. : L’embrasement de l’Aura
Shadows Avenged
Team Rocket X-Squad

Misa Patata


Au bout d’une corde
Errance du Souvenir
Extinction
Le Diable au cœur
Les Jardins de Kashmir
Livre d’images
Racines
Songes de la Mer

MissDibule


Coup de Foudre
L'Archange
La couleur de la lumière
La treizième heure
Le dernier flocon
Les douze tableaux de Jaune
Merle Grey

MM-Blue


L’empire de la Terreur
La carapace dorée

Murphy L


Brillant
Ce qu’en disait le père
Madame
Son et Lumière
Zzazz

Olyn


Duel au sommet

Ordalie Gwynfyd


Distorsion
L'apparition de la 6G du point de vue d'Arceus

Princess Leaf


Eclat de Glace

Pwassone


Je ne sais pas

Sanaito


La comptine
Substitution

Serekai


Faire face

Shunko


Templum Fugit

SilverZekrom


A guy and his thundering Destiny suivi de A guy and his breathtaking Destiny
Chroniques du Pokédex

Skallir


La jalousie

Stea


Le bâton de pluie

Suroh


Arceus
Disparition
L’étudiant parfait

The Under Toad


Dance of Death
L’Arène Nanméoïue
La trahison d’Arceus
Le Joueur de flûte de Sinnoh

T'oine


Le Monstre de Galar

Vocalume


Empreinte émotionnelle

Weivern


Derkomai's Mask

Yûn


A Burning Truth
Shades of Blue
Synergy

ZoroDaSH


Parce que la vie n'est pas toujours rose

Et j'espère que maintenant, vous voulez lire tout ce petit monde ! Certes, y’a pas mal d’inachevées, mais ça fait partie du jeu, hein. Et n'hésitez pas à repasser. J'arrête pas d'actualiser cet article depuis que je l'ai écrit. Dernière mise à jour, 23/02/21.
(à 15h04)
Article ajouté le Lundi 29 Juillet 2019 à 13h06 |
56 commentaires
Mégalomanie me voici !
Actualisé le 22/10/2023 (20:30)


Olàlà, un article pour parler de mes propres œuvres ! Quel mauvais goût !
Cet article faisait suite au post d'une fic qui sert un peu de spin-off à un autre projet que j’ai en tête et qui n’est pas celui auquel je devais m’attaquer ensuite, et tout ça, c’était un peu le bazar, même dans ma tête. Moi ça va, on sait que j’adore le foutoir, mais je m'étais dit qu’un petit article d’explications ne serait pas de trop.
Mégalomanie oblige, je vais parler de tout ce que j’ai fait… Et normalement, je ne spoile pas, mais si vous avez lu ces trucs dont je parle ça sera bien sûr plus clair.

Il fut un temps où je parlais d'univers pour qualifier l'ensemble de mes fics. Utilisation complètement abusive : je suis de l'avis qu'un univers devrait présenter des liens solides, des renvois, des rappels, et de petits éléments qui font sourire ceux qui savent. Rien de tout ça chez moi. Rien que des manies régulières (le moindre prétexte est bon pour dégager les noms officiels des Pokémon et écrire les types avec leurs balises), des points-virgule, et une chronologie complètement éclatée (pour je ne sais quelle raison, les Dunes ont décidé qu'elles voulaient une échelle temporelle stupide, et j'ai cédé) qui n'est jamais vraiment visible. Un germe d'univers, peut-être, non exploité. Tant pis : restent les fics.

Les terminées

C’est-à-dire que je n’envisage pas de revenir dessus directement plus tard.

Une Légende s’éveille, qu’on croise çà et là sous le nom d’ULE parce que je suis un gros flemmard. C’est ma première fic, et j’ai développé tout un pan de l’univers dans la seconde, donc ULE a un petit défaut : elle n’est pas vraiment canon. (Je précise que canon est évidemment aussi un terme abusif, quand on voit que je crée parfois des incohérences volontaires…)
J'ai toujours voulu la réécrire, en partie pour voir si mon style avait évolué depuis le premier jet (oui), en partie pour essayer de la replacer dans mon univers (haha lulz). Eh bah c'est fait.
Par contre j’adore son chapitre 1. C’est le meilleur chapitre 1 que j’ai jamais fait.

ULE2 qui ne s'appelle finalement pas du tout Une Légende s'éveille, mais Viendra la tempête. Titre qui a été bâclé en cinq minutes au moment de la poster.
Je n'ai rien trouvé de mieux à faire que tout jeter et tout recommencer. Titre différent, trame différente, objectifs différents, psychologies différentes, personnages presque pareils, contexte et histoire différents ! Alors qu'au début je partais sur, eh bien, une réécriture, pas une réinitialisation. Sauf qu'entre-temps j'ai lu quelques élucubrations de David Eddings sur la différence entre in media res et Bildungsroman : le premier efficace pour un récit court, le second plus approprié pour montrer l'évolution d'un héros au fil du temps. Et ULE était un Bildungsroman en format court, alors j'ai décidé de passer à l'inmediares, ce qui a forcément un gros impact sur la trame et les personnages (comparez les deux Arthur et vous allez voir que lui a pas mal changé).
Ceci dit, la fic est restée grosso modo la même idée de prologue à Émeraude développant un peu plus les motivations des Teams.

La Cendre et la Braise m’a forcé à beaucoup réfléchir aux types, et à la relation entre Humains et Pokémon. En cela, elle a contribué à lancer environ un tiers de mon univers ! Elle a été assez plaisante à écrire malgré ma connaissance parfois trop limitée de l’Antiquité, donc il n’est pas exclu que je reprenne l’époque une autre fois. Mais pour le moment, ce n’est pas en projet.

— Un mot sur la suppression de Calydhiès ; déjà je remercie les gens qui ont pris le temps de la lire, et tout particulièrement Icej et son évaluation très intéressante, visiblement intéressée, très approfondie et en un mot très utile. Après avoir lu ça (et en avoir gardé l'original), j'espère pouvoir ne pas refaire les mêmes erreurs... parce que franchement, cette fic en était bourrée. Je suis encore relativement content d'avoir terminé ce vieux projet dont les idées me tournaient dans la tête, mais le fait est que le résultat final était sale et bâclé.
Finir un vieux projet mal construit, ok, c'est digne de louanges. En faire un torchon, non. Donc un mot d'avertissement (d'outre-tombe mdr) à qui voudrait faire pareil, faites franchement attention à la construction préalable de l'histoire !

— Le Projet Triple 3 est né d'une question simple : pourquoi n'a-t-on aucun Pokémon à trois types ? De fil en aiguille, je me suis intéressé à un triplet particulier, et j'ai eu envie de faire une histoire d'horreur dessus. On est d'accord, c'est une envie bizarre ! Du coup n'étant pas spécialement familier de ce genre, j'ai préféré ne pas chercher trop original ; c'est la même histoire que Frankenstein, à quelques mindfucks près.
Une petite histoire avec un début, une fin, un lien au canon, des renvois à mon "univers"... En un sens, c'est un genre d'industrialisation de l'écriture ; on suit un plan, ça coule tout seul et ça donne un résultat archétypé et sans prise de risque. (Ou presque, le chapitre 18 est dans la droite lignée de mes bonii retourneurs de cervelle ^^). Et malgré cette vision un peu négative, je me suis carrément éclaté à l'écrire ! L'horreur n'a sans doute pas la réputation d'être facile à lire, en plus de souvent faire réfléchir le lecteur ; par contre à écrire, c'est un plaisir.
Il n'est donc pas exclu que je retente l'expérience... Mais que ce soit le cas ou non, Projet Triple 3 est définitivement terminé. Ni préquelle, ni suite. (Même si le projet CP est diablement fascinant. (Au fait, CP c'est pour classe préparatoire, j'espère que tout le monde l'avait deviné !))

Pas de soleil dans l'abîme est un habile (xD) jeu de mots sur le patronyme de Hélio et le Monde Distorsion. À l'origine, quand j'ai appris qu'il y avait un concours pour les DLC, j'ai dit quelque chose comme « ptdr non je fais pas ça lol ». Après-coup, j'ai hésité à partir sur une prise d'otage avec syndrome de Stockholm dans la Horde Mangriff-Séviper de la Route 8 de Kalos, avant de réaliser que je ne l'avais pas rendu assez réalisable. Donc finalement, je suis retourné dans ma zone de confort : le Monde Distorsion. Et là petite embrouille : c'est la seconde de mes fics où apparaît Giratina, héhé !
Mais passons. Cette fic est pensée comme un DLC de Platine aurait pu l'être (et comme je pense qu'un DLC devrait l'être) : un second round d'exploration plus poussée (puisque le concept a eu l'air de plaire) du Monde Distorsion, après un traitement rapide pré-Ligue qui voulait éviter de trop perdre les joueurs. Sauf que comme on pouvait s'y attendre avec moi, les choses sont parties légèrement hors de contrôle, et on est très loin de quelque chose qui puisse se faire passer pour du Pokémon !

Jusqu'à ce que les dunes cessent de chanter a été inspirée par un fangame Pokémon, même si elle s'en est écartée comme... euh. Comme un cœur d'étoile double projeté par fronde gravitationnelle loin du bloc de neutrons qu'est devenue sa jumelle après le stade supernova ? La comparaison n'a aucun rapport, ça m'a l'air approprié. À la base je ne savais pas trop ce que je voulais faire de cette fic, j'avais juste un petit fragment de mythologie et aucune situation de départ. Ça a donc été extrêmement plaisant à écrire parce que pendant un moment je pouvais ajouter à peu près tout ce que je voulais, il y avait toute la place nécessaire dans l'univers de la fic. Au point que j'ai tenté de leur rajouter un tome 2 ! (et qu'il y aurait moyen de faire un genre de préquelle trente mille ans en arrière, tiens...) Bon, son intrigue s'est mangé un mur vers la moitié et j'ai jeté l'éponge pour la réparer, par contre.
Parce que tout n'est pas rose, il y a quand même un truc exaspérant avec cette fic, c'est la chronologie. J'ai à peu près réussi à construire une chronologie cohérente qui contient les éléments donnés par les jeux et me laisse plusieurs endroits où placer les fics dont je ne suis pas sûr, mais à cause des Dunes et de leur échelle temporelle absurde, c'est un bazar pas possible et troué de partout ; bref elles laissent en miettes le peu de cohérence que j'avais entre mes fics. On va dire que ça fait plus de liberté, hein...

Les sujettes à approfondissement

Il y a des fics sur lesquelles j’ai encore beaucoup à dire.

Tranchant comme une lame… je ne l’ai pas vue venir, celle-là. Donc le dimanche premier Septembre 2019, je me promenais sur Pokébip, dans la section News. J’ai vu un concours, le thème m’a un peu inspiré et je suis allé zoner sur les pages du dossier É&B. Et j’ai eu l’idée de faire une fic à partir d’un élément de lore de Platine (osef de Diamant et Perle !). Et franchement, quand l’inspiration frappe, ça ne pardonne pas.
Un peu difficile à décrire. Plutôt mythologique ; elle s’intéresse à la perception que les Humains lambda ont des Pokémon lambda. Mais y’a pas vraiment la place de développer. La fic reprend un certain nombre d'éléments de lore d'un de mes futurs projets, et elle en apporte elle-même ; cependant je ne cacherai pas que depuis un moment, je ne suis pas inspiré à son propos.

Traque de deux jours est donc la fic qui m'a motivé à faire cet article. Comme Tranchant comme une lame, elle prend place dans un contexte beaucoup plus vaste (celui des Dunes), et toutes deux ont utilisés des projets futurs beaucoup plus ambitieux pour en tirer leurs univers détaillés. Ici, le principe était de ne pas avoir d'histoire, seulement de l'exposition. Un peu comme une peinture : on devine une histoire, mais pour l'instant, elle est figée, et il faut fouiller pour trouver des indices dessus. Depuis, j'ai terminé la fic-mère et avis aux auteurs : la tonne de lore que j'avais préparée dans Traque de deux jours m'a énormément servi, donc je vous recommande la méthode !
(Et au fait, c'est une matrice. Oui, une matrice. Dans le sens mathématique du terme.)

Jusqu'à ce que les vagues cessent de nous bercer... par définition. Je n'ai pas l'intention de la reprendre, parce que j'en ai soupé d'essayer de réparer son intrigue, et qu'il y a des problèmes de fonds sur les personnages qui m'easpèrent en ce moment. Mais. J'aimerais bien, en avoir l'intention. C'était un projet que j'aimais bien, et je n'apprécie pas de l'avoir abandonné.
J'ai appris avec Calydhiès que parfois, c'est la seule chose à faire.

Les O-S

Par définition, un O-S est terminé, autonome et indépendant. En plus de ne guère être relié aux fics longues. Mais…

Ce qui ne tue pas… est plus une vague idée écrite en à peu près un jour, entre deux chapitres de la Cendre et la Braise. Totalement inspirée par une discussion eue avec une de mes tantes la veille. Comme la Team Rocket est un vaste sujet (et que j’ai d’autres projets dessus), il n’est pas exclu qu’on revoie Crim un jour… (malgré son nom totalement troll)

Au sommet ou au fond était une expérience sur la romance. Totalement impossible à reprendre.

Contemplation, c’est avant tout un essai sur le temps de l’action. Que j’ai peut-être fait de façon un peu brouillonne. La fillette, Sarah, est un personnage que j’ai bien aimé imaginer, alors elle risque de réapparaître quelque part. Peut-être dans ce combat de Ligue auquel elle est prédestinée, peut-être en devenant un personnage des jeux, peut-être en caméo, je ne sais pas.

— J'ai eu le plaisir d'écrire un chapitre du Portrait de ville, un projet collaboratif super rigolo ouvert jusqu'à 2050, et j'en ai honteusement profité pour développer un personnage désespérément vide dont j'avais l'idée. À vrai dire j'en suis plus que satisfait, au point d'avoir traité son frère peu après. J'aurais aimé qu'on puisse revoir ces deux hurluberlus, mais le projet de fic d'où ils viennent est trop compliqué, trop d'inutile, et je ne parviens pas à écrire une de ses bases indispensables. Il est plus ou moins enterré, quoique je continue d'apprécier ses trois personnages (alors qu'ils se réduisaient à un Pokémon chacun, sans même de nom (sauf pour celui qui est un Pokémon)), et j'ai déjà commencé à en vampiriser des éléments ailleurs. Alors qui sait, peut-être Harvey et Séléna réapparaîtront-ils ailleurs, en caméo.

— J’ai aussi deux O-S dans le Calendrier de l'Avent 2019, et si je ne reprendrais pas celui sur la crème brûlée pour des raisons de fin nette (et pas de mon style préféré), le premier continue de m’intéresser. Le personnage de Sharon notamment ; c’est un Tylton métalleux tout de même, respect ! (une idée qui m’est venue en consultant le movepool du bidule… c’est incroyablement suggestif en fait) Il n’est pas exclu que je reprenne ce personnage un jour. Le concept de Dresseur de Pokémon pour particuliers m’intéresse aussi, d’ailleurs.

— Rebelote en 2020, avec le double ! (un jour on arrivera à nouveau à terminer un Calendrier) Ils sont assez inégaux ; le texte sur Strykna est bourré de fautes, en plus de ne pas avoir vraiment exploité son plan de route (la fin est difficile à comprendre et déjà trop lourde pour être percutante). Celui sur N est mignon mais un peu contemplatif encore, je trouve que ça manque de quelque chose. Je l'aime bien, ceci dit. Restent les deux textes avec OC, et cette année je me suis particulièrement amusé à les torturer dans tous les sens — que ce soient Clément et Victoria, clairement le meilleur O-S que j'ai jamais fait, ou Norvert, mon personnage préféré de cette édition et que je songe à ré-exploiter. (Pas forcément sur des O-S ; peut-être des textes de blogs, peut-être lui créer une vie... Si j'écris un roman un jour, il risque de finir dedans ^^)

Des notes qui dissonnent a effectivement repris le personnage de Sharon. J'ai pas grand-chose à dire dessus, si ce n'est que c'est plus du troll qu'autre chose (encore que j'aime bien mon exploitation d'un élément de lore qui sombrera trop vite dans l'oubli).

Vénérable est née un soir d'ivresse sur un serveur Discord... ahem, je peux recommencer ? Il n'y a rien de bien original dans ce texte qui se contente de pomper un des contes de la bibliothèque de Joliberges, ça a déjà été fait des dizaines de fois. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne m'y suis pas mis avant des mois ! Et puis j'ai voulu voir si on pouvait commencer un texte par le mot le plus absurde qui soit (à savoir « mais »), et ce que ça donnait quand j'essayais d'écrire sans aucun plan, et ça a donné ce texte-ci. Je crois que j'apprécie hors de toutes proportions ce genre d'in media res ultra-brutal ^^

En cours

Rien en particulier, ni de planning général. Mais j'ai remarqué des défauts profonds dans mon écriture et je prévois de m'y attaquer un jour, probablement en utilisant un de mes projets de fics comme un défi personnel. Probablement sur Pokébip, parce que même si le site est mort, il est confortable comme un tauntaun.

Les projets

Il y a encore bon nombre de concepts qui m'intriguent avec Pokémon, mais je n'ai pas terminé de fic depuis belle lurette et j'ai fini par épuiser mes brouillons à force de les envoyer à la corbeille. À l'avenir, j'imagine que j'écrirai surtout sous forme d'O-S sur le Bip... Ceci étant dit, les idées de merde refusent de mourir.

En premier, le plus vieux de mes projets encore vivants, le plus DÉBILE, et celui que ça me ferait vraiment mal au cœur de ne pas finir... C'est une fic en cinq chapitres, qui raconte un voyage initiatique, se termine mal, est écrite à environ 30%, et surtout il s'agit d'un troll d'ampleur cataclysmique. Je suis brutalement déterminé à terminer ça, mais je n'y ai pas touché depuis plus de deux ans (encore un problème d'intrigue, booh), et c'est vachement difficile à écrire. En plus, je veux le faire à peu près bien, ce qui n'aide pas.

Ensuite, trois idées en vrac. La première est un long O-S sans scénario, dont je sais à peu près ce que je veux en faire, mais qui n'avance que quand il le veut bien. Les deux autres sont juste à l'état de squelettes pour l'instant, mais c'est un genre de retour aux sources, j'aimerais bien m'attaquer à des monuments et les pasticher — un peu mieux, cette fois-ci. J'ai commencé cette habitude avec Melville, mes cibles sont maintenant Asimov et Tolkien : que de bons vieux crus, on ne se change pas. Mais à la date où j'écris ça, je le répète, c'est vraiment des brouillons. L'avenir dira.
Article ajouté le Vendredi 20 Mars 2020 à 10h15 |
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Mülldeponie
  • Mais qu'est-ce que c'est encore que ce truc-là, direz-vous...
    Vous avez déjà remarqué à quel point c'est difficile de décrire le chaos ? Ou le foutoir, le bordel, le souk, le bazar, ma chambre, comme vous voulez. Eh bien, c'est l'heure de l'exercice de style !
    Soit dit en passant, pour le titre. Mülldeponie signifie déchetterie en Allemand. C'est un mot que je connais en suffisamment de langues différentes pour alimenter ce blog d'articles-foutoirs pedant un certain temps !
    Sur ce, je vous laisse voir ce que j'entends par article-foutoir...
    Ah et oui, j'ai truqué la présentation parce que les paragraphes étaient trop proches, ça rendait mal.

    Crissement de pneus ; feux rouges à l’arrière ; volant qui tourne ; et la fourgonnette négocie son virage. À l’arrière, une clé à molette jaillit d’une trousse à outils, rebondit contre la portière et tombe sur le carton contenant les plaques de tôle. Celui-ci est coincé entre le siège du conducteur et une banquette arrière qui a tôt fait de recevoir la visite de la clé.

    Mais il n’y a pas assez de place pour qu’elle tienne tranquille. Alors au virage suivant, elle glisse sur la droite, et dérape le long du petit morceau de canalisation. Finalement, elle se coince dans la ceinture de sécurité centrale, qui retient les trois quarts du matériel qu’emporte le véhicule.

    Ralentisseur, accélérateur, et les amortisseurs couinent avec douleur. Les boîtes de ferraille et d’acier tressautent, quelques papiers prennent leur envol, et le monumental appareil à raclette sanglé sur le siège arrière droit refuse obstinément de bouger.

    Comme lui, la clé à molette est toujours prisonnière de sa ceinture. Mais le choc l’a secouée ; elle glisse. Puis la fourgonnette entre dans une ligne droite, et accélère ; la clé glisse et sa pince accroche la sangle. Elle n’ira plus nulle part.

    Le véhicule tremble comme un possédé sur la route en mauvais état. Il est vrai que le style de conduite du plombier n’arrange rien ; lui qui a l’habitude de courir partout se sent à l’étroit dans son habitacle encombré.

    À l’arrière, les objets font un bruit rassurant en battant. Certains parlerait de cacophonie, mais cet homme-là est content de savoir que son matériel est toujours là. Les petits bruits s’enchaînent et se répondent harmonieusement.

    Soudain, le rond-point qui se profilait tranquillement fonce tout droit sur la fourgonnette. Elle tourne aussi rudement qu’elle le peut pour l’éviter ; une boîte glisse et s’ouvre, une sangle s’emmêle. Il y aurait presque un ordre dans les mouvements de ces objets.

    La sortie de l’aménagement démoniaque est un nouveau dos-d’âne : le choc ébranle le conducteur jusqu’au squelette, et envoie valdinguer le foutoir. Si l’appareil à raclette refuse toujours de tirer sur ses liens, un marteau s’envole, et retombe gracieusement sur une boîte. Il y dérape à grand bruit, et finit sa course sur la clé à molette enchevêtrée dans sa ceinture.

    Une véritable symphonie, un enchaînement ordonné caché dans le désordre, qui amène maintenant la pression exercée sur cette ceinture à augmenter encore et encore. Soudain, une première fibre se délite. Bientôt, la morsure de la clé entaille toute la sangle, jusqu’à la rompre.

    La ceinture s’affale, alors que la fourgonnette négocie un nouveau virage. Une pile de boîte n’a plus rien désormais pour la retenir ; celle du haut chute avec fracas sur la droite.

    Difficile d’abîmer le colosse d’acier qui sert à préparer des raclettes. Mais la boîte l’évite, préférant cibler le mécanisme plus fragile de la ceinture de sécurité. Celle-ci libère son prisonnier dans un craquement sec.

    Le véhicule se redresse ; le virage est vaincu, et déjà un nouveau se profile. À droite.

    La force centrifuge est implacable : le colosse d’acier se met à dériver sur la gauche. Et quand le conducteur tente de redresser, il s’aperçoit que la répartition de sa charge a été lourdement modifiée.

    La fourgonnette surcompense, se déporte sur la gauche. Mord sur la bande continue. S’encastre dans vingt-six tonnes de semi-remorque.
Article ajouté le Mercredi 30 Octobre 2019 à 10h03 |
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Rigatierre
  • Second article de la lignée des foutoirs, et devinez quoi ?
    Je n'en suis pas très content (en tant que foutoir). Il rend plus la folie de la guerre que le chaos.
    Rigatierre signifie déchetterie en Italien. Si j'avais été logique j'aurais donné le nom italien au plombier italien, et ce cuirassé allemand aurait eu le nom allemand. Mais non.

    Tonnerre et fumée ; là-haut, sur mer, une montagne d’acier tremble sous la puissance de la poudre. Quarante mille tonnes d’acier sont ébranlées chaque fois que la passerelle ordonne un tir ; que les techniciens relâchent une charge ; que les tubes d’acier qui hérissent le cuirassé propulsent le fer en déchaînant le feu. Deux monstres s’affrontent, tonitruants, dans un orage de fer et de sang.

    L’enfer, pourtant, n’est jamais en haut. L’enfer est ici-bas. Dans le noir des installations électriques court-circuitées, et dans le clair-obscur des brèches dans la coque. Dans la terreur de la mort et dans le devoir encore à accomplir.

    Les moteurs rugissent, loin là-bas, à la poupe. Si loin et pourtant si proche, leur hurlement amplifié par les cavernes de métal qui creusent le ventre de Léviathan. Ses moteurs rugissent, ses hélices déchirent l’eau comme il voudrait bien déchirer la chair de son adversaire. Et la bête tourne, vire de bord, lentement, comme avec dignité, alors même qu’elle ne fait que rouler sur l’eau dans son combat insensé. Deux enfants roulant dans la poussière en croyant régler leur problème.

    Il tourne. Le navire tourne ! Les damnés, aux abris ; grimpez, fuyez, mais ne restez pas sur le sol de la soute !

    L’enfer se réveille, agité dans le ventre du poisson d’acier. Tintamarre et cliquettements retentissent, des bruits qui réjouissent les vivants restés sur terre. Mais pour les hommes en mer, le vacarme précède toujours la mort.

    La marée monte. Dans l’entrepont, dans les ténèbres, elle rassemble ses forces, sournoisement, et se prépare à tuer.

    Un fracas retentit, terrifiant les mécaniciens en fuite. Une vague a frappé la coque ; une vague qui doit être la rage du colosse, puisqu’elle vient de l’intérieur.

    Alors Léviathan se lasse de tourner, et décide plutôt de charger. Il se laisse emporter par la fureur qui bout dans ses entrailles, et se rue follement sur celui qu’il a désigné comme son ennemi. Toute sa conscience se focalise sur cette attaque ; et la raison demande à ce que ses pleines capacités lui soient rendues.

    La passerelle hurle. Par ses haut-parleurs, par ses systèmes, elle applique son omniprésence et elle crie à travers l’acier. Mais les hommes apeurés dans la soute ne l’entendent pas. La mer rugit autour d’eux, et elle écrase la voix de la passerelle. Ces deux mégères se valent par la folie furieuse ; mais l’eau ne saurait plier, là où l’acier doit rompre. La marée monte, et les ordres de la passerelle ne pourront rien faire pour l’empêcher.

    L’entrepont a eu des lampes ; l’entrepont a été chauffé ; l’entrepont a été habitable, et on y a travaillé. Puis ce coup adroit a déchiré la coque dans une faiblesse, et a invité le chaos dans le ventre de Léviathan.

    Les pièces détachées se sont libérées. Jaillissant de leurs boîtes, de leurs coffres, de leurs liens brisés ; retournant à la mer, la mer salvatrice, la mer nourricière. La mer rancunière.

    Des vagues de fer et d’eau se sont élevées dans la caverne de la soute. Elles ont frappé, encore et encore, enragées par ces murs autour d’elles, ces murs qui les entravaient encore. Elles ont frappé, conduisant à merveille le courant, et l’entrepont fut plongé dans le noir.

    Stoppez les machines, a demandé le lieutenant de pont. Accident en salle des machines ! Mais la passerelle avait fait la sourde oreille, et ordonné une manœuvre d’attaque.

    Les vagues frappent, martelant la coque de l’intérieur, et l’entrepont commence à se refroidir. La mer, insatiable, vole sa chaleur par la blessure au flanc de la bête ; et l’abysse ne semble pas se réjouir de cette offrande, mais au contraire en exiger plus encore. Liées par l’ire de l’eau, les vagues se répondent, résonant de concert de part et d’autre du blindage d’acier.

    Lentement, obstinément, Léviathan se voit osciller de plus en plus lourdement. Dans sa cale, la mer amplifie l’action qu’elle exerce sur sa peau.

    La passerelle ne rugit plus après la cale. Elle se concentre, désormais, sur la silhouette qui l’assaille depuis l’horizon. Elle ne fera rien quand le lieutenant cessera d’appeler à l’aide pour aller secourir ses hommes lui-même, ou partager leur sort. Elle ne fera rien pendant que l’enfer éclora dans le ventre du monstre d’acier, pendant que le sang humain qui court dans ses coursives mortes verra le métal inerte prendre vie, et condamner les accès à l’air libre.

    L’entrepont ne fut plus habitable. Il y avait un monstre dans le corps du monstre, un monstre qui buvait son sang, qui dévorait sa chair ; un monstre qui était aussi mort que le colosse qu’il parasitait.

    Mais le colosse, lui, est mortel.

    Dans la cale, dans le noir, l’acier monte comme la marée. Il frappe, se retire, revient au combat, laboure les chairs et en tire une récolte de morts. Un à un, les damnés cessent de respirer, sous la morsure de l’eau froide ou la violence de l’acier révolté. Nul ne comblera la brèche dans la coque. Nul ne soignera le titan mutilé. Nul ne semble s’en soucier, alors qu’il se rue vers d’autres blessures.

    La marée monte, à mesure que le cuirassé s’enfonce dans l’enfer qu’il a lui-même créé.
Article ajouté le Dimanche 24 Novembre 2019 à 14h45 |
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Junkyard
  • C'est un peu mieux : celui-ci commence à ressembler à quelque chose.
    Mais je ne trouve toujours pas ça assez foutoir.
    Et je précise au cas où que le titre est en anglais. Américain, je crois.

    Le rat de bibliothèque trottine entre les rayons de son domaine. En silence, il se glisse au travers des montagnes de livres, progresse de thème en thème, vers les archives.

    Il se fait un peu l’effet d’un explorateur, en mission pour le compte de l’ordre. En mission pour découvrir des terres nouvelles, des continents d’idées, des civilisations de papier. On l’envoie fouiller dans les entrailles de la bibliothèque, mais le rangement ne sera pas sa tâche. Lui, il est celui qui sait s’y retrouver dans le chaos.

    Un dernier virage, et il arrive dans cette terre de surprises. Le rayonnage non rangé. En cette contrée imprévisible, à la géographie torturée, il doit trouver un livre précis. Un exploit dont lui seul est capable.

    Il s’approche du rayonnage, du chaos invisible sous les arrêtes alignées des livres. Il laisse son regard courir sur les dos arrondis des livres. Ils sont comme une carte du monde : immense, incroyable, mais avec ses repères et ses routes.

    Là. Sur quelques centimètres carrés se déploient les merveilles de la Terre du Milieu. Le Mordor et le Gondor aux tracés dessinés avec application ont pour voisine une carte cadastrale de Rome. En traversant le Tibre, on arrive dans les déserts ensoleillés de Tatooine.

    Et le bibliothécaire poursuit sa marche. Il descend dans le sable, franchit une porte, foule de ses pieds une route de brique jaune, s’écarte du chemin, pénètre entre des arbres de plus en plus denses, arrive au bord d’une falaise dont le pied se perd dans les nuages. L’imagination se déroule de tous côtés : rien ne devrait l’empêcher d’avancer. Alors il regarde par-dessus le bord de la falaise, et voit s’élever l’enveloppe rebondie du plus célèbre des dirigeables.

    Il saute dans le vide, atterrissant sur la toile tendue. Sans se soucier un seul instant du vide sous ses pieds : son imagination court peut-être sur le dos du Hindenburg, mais lui a gardé les pieds sur terre.

    Il y a des écoutilles sur la toile. Il en ouvre une, débouche devant une petite combe forestière remplie de champignons. Il sourit, se rappelant combien il aimait les aventures des petits lutins bleus qui y vivent. Puis il se détourne et s’enfonce dans cette nouvelle forêt. Un peu plus loin, il le sait, il trouvera une caverne où un vieil ermite se demande si les ombres qu’il voit sont le monde.

    Un mage, à côté, offre les services de son chien. Celui-ci emporte le bibliothécaire à travers l’ombre, avec la précision d’une longue habitude, pour atterrir à la sortie de Central Park. Il le remercie d’un sourire ; le chien jappe de contentement.

    Puis le bibliothécaire traverse la rue, et entre dans les bureaux d’une firme d’architectes. Là, sans faire trop de bruit, il va prendre un livre sur l’étagère, qui n’a rien à faire là ; et le voilà transporté des années en arrière, au milieu d’un coup d’État que les historiens analyseront longtemps. Mais lui ne s’intéresse pas à ces arcanes ; pas aujourd’hui. Alors il ressort par la petite porte, celle qu’on ne voit pas sur le tableau, il sort dans l’atmosphère du mois de brumaire.

    Il le sent, dans l’humeur de cette Paris depuis longtemps révolue, il approche de son but. C’est un peu au Nord, s’il ne se trompe pas, vers là où s’élève le quartier général d’une célèbre société de jeux vidéos. C’est elle aussi qui a vu coder l’œuf de Pâques qui a le plus bouleversé le monde.

    Comme invoqué par son nom, le Lapin de Pâques traverse la rue, avant de bondir dans un terrier. Le bibliothécaire le suit, sans se presser : il n’est pas en retard.

    Le tunnel débouche sur une dispute, dans laquelle le Père Noël et Saint Nicolas s’écharpent vertement. Un peu à l’Est se trouve l’objectif du bibliothécaire.

    Un livre de cuisine, aux mille fumets appétissants.
Article ajouté le Lundi 27 Janvier 2020 à 16h26 |
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Zikintegia
  • Drink up me hearties yo ho !
    J'ai réussi ! J'ai enfin écrit un foutoir correct ! Joie.
    (Le titre est en basque.)

    > Entrée clavier ?

    Réception : Chaîne de caractères.
    Contrôle + F

    > Action recherche
    > Entrée clavier ?

    Réception : Chaîne de caractères
    Lorem Ipsum

    > Acquisition données
    > 7kR278Kz-0
    ! commentaire

    Ce code représente les données rassemblées. La taille de la zone de recherche est estimée à 720 mégaoctets [6.041.860.208 bits]. La taille de la donnée recherchée est de 11 octets [88 bits]/[ASCII]. Le temps de recherche estimé est de 47,862 secondes.

    > Recherche en cours…
    ! commentaire

    La fonction de recherche se paramètre avec une chaîne de caractère (il s’agit ici de Lorem Ipsum ), qui est recherchée caractère par caractère dans la zone de recherche. On évalue chaque caractère : s’il ne correspond pas au premier caractère de la recherche, alors on passe au suivant. Sinon, s’il y a correspondance, on compare le caractère suivant avec le second caractère, et ainsi de suite.

    C’est évidemment un procédé très couteux en énergie !
    > Commentaire ?
    > Keyboard hook
    > Donnée évaluée comme : non un commentaire.
    Il n’existe malheureusement aucun procédé moins gourmand. Cependant, dans le cas du développement dynamique d’un programme,
    ! commentaire requis

    Le développement dynamique d’un programme consiste à en coder une première version, à la faire tourner pas à pas, et à intervenir pendant l’exécution en modifiant les lignes de code sur le vif. Cela a l’avantage de rendre les erreurs de code immédiatement visibles.
    > Reprise à ,

    c’est une action déconseillée. En effet, elle sature littéralement la mémoire vive
    ! commentaire

    Il s’agit ici de la pile

    et peut effacer des données du fonctionnement du programme. L’usage de la pile permet justement d’éviter d’endommager l’ordinateur. Néanmoins, plus la plage de recherche sera grande, plus la mémoire profonde risque d’être affectée, avec des conséquences imprévisibles. Un ordinateur avec une architecture sécurisée et une mémoire large sera, là encore, sujet à moins de risques qu’un vieux modèle.
    \Sarcasme : le programme s’indigne de tourner sur Windows XP.

    > !!!
    > an error has occured
    > Check processes
    > Translate : Une erreur est survenue. Vérification des routines en cours.

    #Narration
    L’informaticien est loin de son écran, en train de se servir un café. Personne n’est là pour interrompre le processeur, et à ce stade, il est évident que ça va mal se terminer. Un petit paquet de données remonte de la mémoire vive jusque dans les registres, signalant la nature du problème.

    < Missing data
    Donnée manquante
    < Have you been forecasting the future ?
    Avez-vous prédit l’avenir ?
    < Sarcasm mark
    Signal de sarcasme

    > Sarcasme : le processus est inconnu.
    < Noob.
    Pas de traduction trouvée.

    > Choix de réaction :
    > …
    > Je pense qu’on va continuer comme ça en ignorant le problème.
    ! commentaire

    Trois informaticiens roulent sur l’autoroute : un d’Apple, un de Linux, et un de Microsoft. Un pneu crèvent, ils descendent examiner le problème.

    > Erreur de type BESCHERELLE

    Linux : Arrêtez tout, il faut appeler une dépanneuse.
    Apple : Ça prendra des plombes. On a bien une roue de secours dans le coffre ?
    Linux : Elle n’a pas été testée, elle n’est pas fiable.
    Microsoft : Venez on roule sur la jante pour voir combien de temps ça tient.

    > Erreur : commentaire désobligeant envers la conception du programme
    > Effacement du commentaire
    < Erased : Lorem Ipsum
    Cible de l’effacement effectif : recherche Lorem Ipsum
    > Je trouve cette traduction vague et peu convaincante.

    > FULL STOP;
    > SYSTEM ENDANGERING ERROR HAS OCCURED;
    > NON PLANIFIED ACTION WAS EXECUTED;
    > LAUNCH FULL SYSTEM ANALYSIS;

    # Narration
    La machine à transformer le café en lignes de code, aka l’informaticien, est revenu devant son ordinateur pour trouver un joli logo qui tourne en demandant un instant, et dont la signification exacte est : laisse-moi tranquille, j’ai des trucs intelligents à faire .
    Ça ne lui plaît pas du tout, mais c’est comme ça.

    > Rapport d’enquête préliminaire : confusion de données au niveau de la pile, avec insuffisance mémorielle.
    > Action : chargement de la pile en mémoire morte pour étude approfondie.
    > Chargement…

    ? Euh… Y’a quelque chose qui ne va pas.
    §§§ zrt.
    Non attendez, vérification des registres de données.
    > Le programme winlogon a été effacé.

    Oh, zut. Redémarrage complet.

    SYSTEM OFFLINE
    monitor going to sleep

    # < ! - - N a r r a t i o n
    Saloperies de mises à jour !

    SYSTEM ONLINE

    > Ouverture de session : session SYSTEM
    >
    >
    >
    >
    ερρευρ

    QU’EST-CE QUE C’EST QUE CE FOUTOIR ? POURQUOI C’EST ÉCRIT EN GREC LÀ ?

    Warning. Recocombulation of discocombulator hast eine groβer Fehler gemacht. Kunststofffasell.

    # è_é
    L’informaticien enfonce le bouton marche/arrêt, et le maintient. Dans dix secondes, cela démarrera le Mode Sans Échec.
    9
    8
    7
    6
    5
    4
    E
    2
    1
    Décollage

    > MODE SANS ECHEC
    > BILAN SYSTÈME : MODE SANS ECHEC EN COURS D’ÉCRITURE-MACHINE DIRECTE, SYSTÈME D’EXPLOITATION NON ARRÊTÉ, ENVIRONNEMENT DE DÉVELOPPEMENT EN FONCTIONNEMENT, PROGRAMME EN COURS DVIRONNEMENT DE DÉVELOPPEMENT EN FONCTIONNEMENT, PROGRAMME EN COURS D’ÉCRITURE DYNAMIQUE
    !
    Ouais ce système est bordélique quoi.

    Hardcoding :
    > Crash down program « C:\Program_x86\Code_Blocks::\Beluga\Battlers\BUG_292 »
    %%%

    < An error has occured.

    ######################################################Lorem Ipsum

    #

    On ne put jamais rallumer l’ordinateur. L’informaticien faillit être viré, puis fut gardé le temps que l’entreprise vérifie si ses bêtises avaient touché le réseau de développement.

    C’était le cas. Quelques données sans importance avaient été modifiées sur pratiquement tous les nouveaux-venus de cette génération. Surtout, parmi les types Insecte, l’un d’entre eux avait vu sa statistique de PV figée à 1. Rien ne parvint à modifier cette situation catastrophique.

    On envisagea de le supprimer du jeu, mais la corruption des données était liée à l’emplacement 292. Tout Pokémon héritant de ce numéro serait à jamais bloqué à 1 PV. L’entreprise dut improviser une autre solution.

    C’est depuis ce jour que Munja a acquis Garde Mystik.
Article ajouté le Samedi 08 Février 2020 à 10h30 |
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