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Chips aux crevettes
de Eliii

                   


Ladies and gentlemen, bienvenue.

Si vous désirez un moment de lecture, mes modestes fanfictions sont à votre disposition.

GREAT WARS

> Tome 1 : All men dream, but not equally (en cours, 30 chapitres publiés)

Autres fics

> Sans ét(h)iquette (en cours, 9 chapitres publiés)
> Une flopée de one-shots allant du mauvais au... très mauvais.

A venir

> Le Chant des Dragons (en cours d'écriture, 4,5/19 chapitres rédigés)
> Superstition (fic en travaux)

Articles « importants »

> Liste des fanfics que je lis [à titre de mémo]
> Liste recensant mes fanfics en cours ainsi que mes projets


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« Il ne me parut ni vieux ni jeune, mais âgé de mille ans, ou plutôt, sans âge, portant l'empreinte d'autres cycles que ceux vécus par nous. Des animaux peuvent avoir cet air-là, ou des arbres, ou des étoiles, je ne sais. »
— Hermann Hesse, Demian


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Eli is an artist name !


Oui encore Preacher. Tout à fait. Mais cette chanson est vraiment cool, et colle tout à fait à l'ambiance de la série. Et le chanteur s'appelle Eli (ceci est un argument). Voilà. Je n'avais rien à dire de plus intéressant. Bonne journée !
Article ajouté le Samedi 03 Septembre 2016 à 16h27 |
3 commentaires
TEXTE : Altruisme
Il s'agit d'un texte qui doit avoir un peu plus d'un an, retrouvé parmi les fichiers de mon ordi'. Au départ, ce devait être le début d'un projet de roman sur lequel je travaillais, mais au final, je l'ai laissé traîner dans un coin, par manque de temps à lui consacrer. Je pense revenir sur l'idée de base, mais plutôt qu'en faire un roman, j'ai pensé à écrire une fanfiction Pokémon à partir de ça... Ce n'est qu'à l'état d'embryon, mais qui sait, un jour... Bref, bonne lecture.




« L'étagère est vide, le frigo est vide, les placards sont vides... L'appartement est vide. Il a bien fallu que je retire toute la vie que contenaient ces lieux ; cet habitacle est mort avec tous les souvenirs qui me relient à lui, mais ils renaîtront bientôt de leurs cendres, ce n'est qu'une question de temps », songe-t-il.

Une main pâle, ornée de plusieurs bagues, passe sur le meuble. Soulève une couche de poussière qui s'évanouit dans l'air. Tapote un peu le bois dur. Ouvre le tiroir, doucement, sans se presser. Farfouille un instant à l'intérieur, puis en sort un objet. Rectangulaire, assez fin d'épaisseur, comportant plusieurs touches. Le pouce appuie sur le bouton servant à actionner le dictaphone.

« Qu'est-on censé dire, dans un moment comme celui-ci ? On dit bonjour, on se présente brièvement, et on enregistre son message ? Non, pas le temps. J'ai encore l'odeur métallique du sang sur ma peau, ça ne veut pas s'en aller, j'ai beau faire... non, ça ne part pas, c'est tenace, cette senteur-là, comme ces fichus rats dans le grenier de ma grand-mère, paix à son âme, c'était une sainte. Hem, oubliez ça, c'est sans intérêt. »

Le pouce presse un autre bouton, mettant l'enregistrement en pause. L'autre main, décorée de bagues elle aussi, et tout aussi blanche de teint que l'autre, saisit une cigarette, la porte à une bouche fine aux lèvres minces, retourne dans la poche, prend un briquet, allume le bâtonnet rempli de tabac ; la fumée odorante commence à se mêler à l'air vicié et à l'immonde senteur de renfermé. Une expiration, et on est reparti.

« On m'a souvent dit que, par nature, un homme est égoïste. C'est bien naturel... on pense plus à soi qu'aux autres, parce qu'au fond, les autres, ne sont-ils pas là pour être utilisés à notre avantage ? J'y ai cru, à tout ça, au début, mais peut-être que je me trompais. N'ai-je pas fait cela par altruisme ? Cette action, que tout le monde m'a reprochée par la suite... oui, c'était de l'altruisme, ni plus ni moins. Peut-être que j'ai pris ce pistolet sur la table, peut-être que je l'ai chargé méticuleusement, peut-être que je l'ai pointé sur son visage d'ange entouré d'une crinière brune, peut-être que j'ai récité une prière en regardant cette face endormie et, peut-être, j'ai tiré froidement entre les deux yeux. Mais... on a toujours le choix, et nos choix nous définissent. Si j'ai choisi de le faire, suis-je un criminel ? Assurément pas ; un altruiste, c'est tout. »

Nouvelle aspiration de fumée, puis expiration ; les volutes s'évanouissent, la voix légèrement rauque, mais au timbre agréable, reprend.

« Dois-je oublier ce que je viens de dire, et démarrer un nouvel enregistrement ? On efface tout et on recommence. C'est facile, pratique, pas d'erreur... Mais non, poursuivons. J'irai jusqu'au bout de ma pensée. Alors, disais-je, contrairement à la majorité de mes pairs — voire tous —, je suis un altruiste. D'aucuns dirons que je suis un immondice vivant, une honte à l'humanité, mon apparence extérieure dissimulant ce que je suis vraiment... mais je préfère me voir comme un homme qui pense aux autres plutôt qu'à lui-même. C'est légitime, non ? Je rends des services, après tout, et ce n'est pas pour l'argent. J'ai bien plus de billets qu'il ne m'en faut, rien que dans cette mallette grise posée à mes pieds. »

La voix suave marque une pause, tire une nouvelle bouffée de fumée, inspire, expire, puis soupire.

« J'ai vécu ici durant presque quatre mois. Quatre mois, à habiter un appartement dans un immeuble tout à fait banal, à faire la conversation avec les voisins sur le palier, tout en sachant que ce que je leur montre, ce n'est pas moi. Juste mon apparence avec un état d'esprit faussé, un déguisement... un masque, oui, c'est ça. Et maintenant, je m'en vais, parce qu'après ces quatre mois, j'aurai enfin achevé ma mission dans cette ville. On m'a appelé pour un nouveau contrat, et tout altruiste que je suis, je vais m'empresser de rendre service à mon client ; ils ne veulent que l'élite, ces clients-là. »

Le téléphone portable sonne. Le dictaphone enregistre toujours.

« C'est pas le moment, saleté ! C'est pas vrai, où je l'ai laissé... »

Après quelques secondes, l'importun est retrouvé et lancé sans scrupules à travers la fenêtre. Lasse, la voix continue sa litanie.

« Donc, où en étais-je... oui, à la question que vous, qui écoutez cela, êtes en train de vous poser. Pourquoi diable suis-je en train de raconter des choses absurdes pour que cet objet les enregistre ? Parce qu'il faut bien qu'il subsiste une trace de tous les grands penseurs sur cette Terre. Arrogant ? Il se peut que je le sois, et, bien qu'il m'en coûte de l'admettre, j'ai bien d'autres torts, mais là n'est pas le sujet. Je dois faire partager mon altruisme au monde. Lorsque Dieu m'aura rappelé à lui, et qu'on trouvera ces mots sur mon cadavre frais, le monde saura enfin. On me connaît, je suis l'insaissisable Renato Azelio, l'un des hommes les plus recherchés par la police du pays, mais après tout, qu'est-ce qu'une existence sans un danger omniprésent qui fait bouillonner le sang dans les veines ? L'Italie saura enfin ce qui se cache derrière mon visage affable, en pressant ce bouton. Je n'attends que ça. »

Fin de l'enregistrement. Le dictaphone est rangé dans la poche du costume coûteux. L'homme observe son reflet dans le miroir. Visage agréable en fin de trentaine, yeux bleus éclatants, cheveux bruns coupés courts, peau pâle, légères rides au coin de la bouche ; il sourit beaucoup. La main ornée de bagues décroche le miroir du mur et la chaussure de ville noire le brise ; comme tant de destins avant lui.
Article ajouté le Jeudi 01 Septembre 2016 à 18h26 |
8 commentaires
Article inutile mais on s'en fout.
Article ajouté le Mercredi 31 Août 2016 à 19h50 |
29 commentaires
L'instant culturel
Les musiques rétro' sont trop méconnues et c'est fort dommage... heureusement que certains jeux vidéo utilisent ces musiques.



"Beyond The Sea", très connue, que l'on peut entendre dans Bioshock premier du nom. J'aime cette chanson, bordel.



"La vie en Rose" d'Edith Piaf, on peut l'entendre dans Bioshock Infinite, dans le DLC (Burial At Sea, partie 2).



"I Don't Want To Set The World On Fire", à la radio de Fallout 3 ~.



Trêve de bavardages inutiles pour faire connaître mes goûts musicaux trop excentriques pour le commun des mortels, donnons un peu de nouvelles du jeune homme reclus dans sa caverne obscure (comprendre par là "appartement").
Il fait beau, dehors. En tout cas c'est l'image que me renvoie ma fenêtre ~.
Bref. L'écriture avance à bon rythme... enfin je crois, sachant que j'ai 14 chapitres écrits d'avance pour l'une de mes fics. Et aucun pour l'autre. Bah. Tant pis.
Faudrait que je dessine un peu, tiens, surtout qu'il y a des tas de trucs que j'aimerais faire... plein de méchants de Batman, le Pingouin notamment ; Jesse Custer (eh oui encore, mais cette fois, en version couleur et tout et tout) ; et des personnages féminins, que diable, pour une fois.

Oh, on me signale que le café est prêt. Du café à 17h43. Oui, comme ça, je reste éveillé à des heures improbables pour faire des trucs dont tout le monde se fout. Tiens, il n'est plus 17h43, maintenant...

Ceci était un article fort utile.
Article ajouté le Mardi 30 Août 2016 à 17h45 |
22 commentaires
Les pasteurs badass, y'a que ça de vrai !


Oui. Je suis gaga de cette série. Mais elle est géniale. Les personnages sont vraiment cool (quoique Donnie et sa femme sont vraiment particuliers...) Et bordel, y'a de la bonne musique !
Article ajouté le Lundi 29 Août 2016 à 23h27 |
8 commentaires
Mon dieu...
Je déteste cet enfoiré de sommeil. Il vient jamais quand j'ai envie de dormir... résultat, migraine de fou toute la nuit et encore maintenant...

Bon, ma nuit n'a pas été perdue, puisque j'ai avancé dans la série Preacher en dévorant plusieurs épisodes d'affilée. J'en profite donc pour faire ma propagande sur cette série qui est absolument géniale. Il y a pas mal de sang certes, et de trucs flippants, c'est tout de même super intéressant et bien foutu.

A part ça, quelques nouvelles concernant l'écriture des fics : ça avance à bon rythme et j'espère que ce sera le cas jusqu'à la fin des vacances. Mes cours me ralentiront peut-être, mais je continuerai à écrire, pas de souci à se faire. Je remercie chaleureusement tous ceux qui me soutiennent dans mes projets et qui continueront de le faire. Love you guys.

Portez-vous bien.
Article ajouté le Jeudi 25 Août 2016 à 11h03 |
90 commentaires
The fearsome Dr. Crane
Un nouveau texte sur un méchant de Batman ; le docteur Jonathan Crane, alias l'Epouvantail.



Le docteur Hugo Strange est installé face à ce fameux scientifique que l'on appelle, partout à Gotham, l'Epouvantail. On raconte que le jeune docteur Jonathan Crane a inventé une toxine capable d'inspirer la peur à quiconque en subit les effets ; on voit des choses horribles sans pouvoir faire quoi que ce soit pour que ces images disparaissent de notre esprit.

L'homme chauve remonte ses lunettes rondes à verres teintés sur son nez, et observe son vis à vis. L'Epouvantail est calme. Ses traits fins ne traduisent aucune émotion ; il a tout juste un tic nerveux au coin de la bouche, qui traduit son agacement. Ses fines lunettes dissimulent un regard vif brillant d'intelligence. Strange pose ses mains sur la table entre eux deux, et sourit.

"Vous savez, docteur Crane, j'ai toujours pensé qu'une collaboration entre nous pourrait nous apporter beaucoup, à tous les deux.
- C'est présomptueux, docteur Strange, réplique le jeune homme sur le même ton calme mais pas dénué de sarcasme. Vous auriez du mal à me manipuler. Ma toxine vous mettrait à genoux si vous ne faisiez qu'en inhaler une bouffée.
- Dois-je vous rappeler que vous n'êtes qu'un prisonnier dans mon asile, monsieur Crane ?" ricane Strange.

Le jeune homme aux cheveux noirs a un sourire pincé. Il vient de passer de "docteur Crane" à "monsieur Crane" ; cela signifie sans nul doute que Strange a atteint son seuil de tolérance. Le scientifique pose son menton sur sa main et son sourire s'élargit.

"Je le sais fort bien,
monsieur Strange, souffle le jeune homme à lunettes. Mais n'oubliez jamais que j'ai ce que vous voulez, et qu'une négociation peut m'être aisée. Ma libération pour un échantillon de ma toxine de peur, peut-être ?"

Strange hausse un sourcil, et sourit de toutes ses dents.
Article ajouté le Vendredi 19 Août 2016 à 21h58 |
7 commentaires
Riddle me this, riddle me that...
Encore un texte sur un antagoniste de l'univers de Batman ; Ed Nigma, aussi connu sous le nom de l'Homme-mystère, le Sphinx ou, en version originale, le Riddler.



Non. Non. Non. Pas possible. Ce n'est tout simplement pas possible. Résoudre mes énigmes ? Ha ! Ce n'était qu'un coup de chance, voilà tout. Jamais cette chauve-souris humaine n'aura mon intelligence. Jamais. Tu m'entends, Batman ? JA-MAIS.

J'ai beau faire le malin... je n'en mène pas large, en fait. On m'a enfermé, moi, Edward Nigma, dans un asile. C'est facile de se la raconter quand on est dehors, mais, étrangement, ça l'est un peu moins, ici... j'ai même entendu dire que le Joker avait droit à sa place parmi les fous d'Arkham. Le clown, le prince du crime de Gotham... tiens, je me demande ce qu'il penserait, lui, de mes énigmes... ce sera un peu difficile de convaincre le docteur Strange de me laisser les lui soumettre, mais je peux bien essayer.

Et pourquoi pas en faire profiter ce bon docteur Strange, au fait ? Je suis certain que c'est un homme d'esprit, en plus d'être fin psychologue. Retors comme il est, je crois que nous nous entendrions plutôt bien tous les deux... Peut-être que lors de notre prochaine séance de thérapie, il acceptera de résoudre quelques petits problèmes. Bien que je doute qu'il soit très enclin à me laisser taguer les murs de son bureau avec des points d'interrogation faits de peinture verte...

Qu'à cela ne tienne, je prendrai mon mal en patience jusqu'à notre prochaine entrevue. D'ici là, j'aurai bien inventé une dizaine de nouveaux casse-têtes tordants !
Article ajouté le Jeudi 18 Août 2016 à 17h49 |
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A flip of a coin
Petit texte sur un personnage de l'univers de Batman, Harvey Dent, alias Double Face.



Il me l'a prise. Cet enfoiré, ce psy... comment il a dit qu'il s'appelait ? Hugo Strange ? Lui, et tous ces gens de Gotham, qui m'ont tout enlevé... tout. Mon visage, déjà. Mon visage, et... ma pièce. Il me l'a prise. Il sait très bien que c'est mon point de repère, que sans elle, je peux pas prendre de décisions... mais ce taré me l'a prise, et maintenant, je suis là, dans cette cellule de merde, à moisir en attendant qu'il veuille bien ramener son cul. On dirait un idiot, avec son crâne chauve, sa barbe grisonnante et ses lunettes qui cachent son regard de fou. Je sais même pas si c'est un vrai psy. Probablement pas. On raconte qu'il bossait à l'asile d'Arkham, avant, pas étonnant.

Ce trou du cul me l'a prise, merde. Cette pièce... c'est le reflet de mon visage mutilé. Une face intacte, et l'autre détruite. Comme mon putain de visage. J'arrive à peine à supporter mon reflet dans un miroir ; la chair brûlée, cet œil bleu exorbité, la mâchoire visible, l'oreille calcinée, les cheveux devenus gris cendre... et y'a l'autre partie. Je ressemble encore à un être humain, du côté droit de ma tronche. Je suis une dualité parfaite et dégoûtante. Une bête de foire destinée à finir ma vie au fond d'un trou. Et sans cette foutue pièce... Strange, je te jure que t'es un homme mort.

Tout ça, c'est en partie ma faute, mais pas que. Si j'avais pas cherché à inculper Maroni, ce taré de mafieux ne m'aurait pas balancé de l'acide sulfurique en plein visage, et j'aurais pas été défiguré pour ensuite sombrer dans la folie. Mais maintenant, c'est trop tard. L'Autre prend de plus en plus le contrôle... Double Face remplacera bientôt Harvey Dent ; le génie du crime fera tomber le procureur aux oubliettes, et tout sera fini. Ma santé mentale ne tient qu'à un fil, et Strange est en train de le couper. Rends-moi cette putain de pièce !

Je peux plus supporter. J'ai besoin d'elle. Juste une fois, juste une rotation avant qu'elle retombe dans ma paume meurtrie. C'est tout ce que je demande. Strange, enfoiré, écoute-moi. Je ferai tout ce que tu veux, mais file-moi cette pièce !
Article ajouté le Mardi 16 Août 2016 à 19h45 |
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Texte improvisé
J'écris souvent pour me détendre, et ce petit texte, improvisé en un quart d'heure, est ma production la plus récente.



Vide.

Son esprit est vide, un peu comme quand on s'arrête au milieu de nulle part, sur le bord de l'autoroute. On s'assoit sur le capot de la voiture, on écoule un paquet de cigarettes et une bouteille de gin, et on vogue en eaux troubles, sur un radeau à l'équilibre incertain, à travers les limbes du néant, du rien, du zéro. Pourquoi est-ce qu'on fait ça ? Sans raison. Pour se retrouver en pleine nature, avec pour seule compagnie celle des oiseaux de nuit et du ciel noir. C'est propice au vide, parce qu'après tout, ça l'est aussi.

Assis dans un coin, entre les quatre murs de sa cellule exiguë, il tente de se l'imaginer avant son arrivée ; quand elle ne contenait encore rien d'autre qu'un lit de camp inconfortable et un semblant de chiottes. Maintenant, il est là, mais c'est tout ce qui a changé, sa présence. Même pas un livre pour s'occuper, juste l'horrible solitude, couplée à l'ennui qui lui enserre la gorge comme une hideuse main glaciale aux longs doigts griffus.

Le froid glacial qui passe à travers la mince lucarne, qui fait à peine filtrer la lumière du jour, est mordant. La peau pâle de l'homme est plus blanche que jamais, et la seule chemise blanche ainsi que le pantalon de costume qu'il porte n'aident pas à le réchauffer. Sa cravate rouge est enroulée au niveau de sa main blessée, pour contenir le saignement d'une vieille plaie rouverte. En dépit de la très basse température, ses cheveux blonds sont à moitié collés à son front par la sueur. Et dans ses yeux gris, plus rien d'autre que la peur ne subsiste.

Pourquoi a-t-il peur ? C'est une bonne question ; lui-même en ignore encore la réponse. Malgré tout, la peur, c'est tout ce qui lui reste, c'est la seule chose, si horrible qu'elle soit, qui le maintienne en contact avec la réalité qui l'entoure, et qui l'étouffe, et qui le tue à petit feu. Parce qu'il va mourir, il le sait très bien, mais il ne peut rien faire contre ; « c'est le destin », qu'on lui a dit, mais c'est quoi, exactement, le destin, sinon une vaste connerie employée pour éluder des questions ?

Il n'en sait rien, il ne peut que rester dans sa foutue cellule inconfortable, en attendant que mort s'ensuive, ou que quelqu'un daigne lui ouvrir la porte pour autre chose que le maigre repas quotidien ; un vieux morceau de pain et une gamelle d'eau pas fraîche, loin de le rassasier.

En attendant, alors qu'il fixe sans discontinuer ce satané mur gris et froid en face de lui, les genoux ramenés contre sa poitrine, son esprit vide vagabonde à des lieues de là, dans cette zone de non-droit qu'est le néant.

C'est tout ce qu'il est, maintenant.

Vide.
Article ajouté le Dimanche 14 Août 2016 à 23h09 |
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