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Le bar à chats
de Goldenheart

                   


Bien le bonjour, ou bien le bonsoir, tout dépend de l'heure indiquée par la grande pendule au fond de la pièce.

L'auteur(e)/autrice (tout dépend de vos préférences orthographiques) qui tient ce blog est hélas en hiatus d'écriture pour une durée indéterminée. Mais soyez sans crainte, elle continue d'écrire, chaque jour ou presque. Un jour viendra où elle postera de nouveau ses œuvres pour agrémenter le mur des fanfics de Pokébip...



Fanfics


II. Entre Chien et Loup (en hiatus)

La fanfic



Orage

La fanfic



Les anciennes versions

Ces œuvres-là datent des débuts de carrière de l'auteur. Toutes sont en statut "terminée". N'hésitez pas à y jeter même un bref coup d'œil, ne serait-ce que pour comparer la potentielle évolution de son style d'écriture.

1. N'abandonnez jamais

La fanfic


2. Brothers of Sun and Moon (concours Soleil&Lune 2016)

La fanfic



Autres textes

Cette section ressemble des textes plus ou moins longs, sans forcément de rapport avec Pokémon, que l'auteur a eu envie de faire partager à la communauté. Prenez un petit gâteau et détendez-vous devant ces quelques lignes.


> Intégration volcanique #7

> Intégration volcanique #12

> Intégration volcanique #18 (FIN)

Ces trois textes sont mes contributions au projet de Fics à plusieurs lancé par Flageolaid, n'hésitez pas à lire et commenter la version compilée sous forme de One-Shot, que vous trouverez ici


> Deux boutons

> Tour décisif

> Voyageur solitaire (poème)

> Mélancolie





Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Questionnaire musical
Parce qu'il faut bien donner à Luny la satisfaction d'avoir (re)lancé la terrible épidémie de questionnairite sur les blogs
Et surtout parce que j'adore partager ma culture musicale


1: Des chansons qui te rendent heureux.
You get me High, Skillet
Juste pour me souvenir, Nolwenn Leroy
Tourne, Shy'm


2: Des chansons qui te font pleurer.
Évidemment, France Gall
Puisque tu pars, Jean-Jacques Goldman
Je te promets, Johnny Hallyday


3: Une chanson des années 80.
Pourquoi juste UNE ?! Y'en a tellement de cette époque qui sont bien :'(
Thriller, Michael Jackson


4: Une chanson des années 90.
La Tribu de Dana, Manau


5: Une chanson des années 2000.
Asereje (The Ketchup Song), Las Ketchup


6: Une chanson de ton artiste préféré.
(Rassurez-moi, un groupe, ça compte comme un artiste ?)
One, U2


7: Une chanson avec un jour dans le titre.
Sunday Bloody Sunday, U2


8: Une chanson avec un mois dans le titre.
Wake me up when September ends, Green Day


9: Une chanson qui te rappelle quelqu'un que tu aimes.
(À la vérité, elle me rappelle plus un ami cher. Je précise juste au cas où...)
I still, Backstreet Boys


10: Une chanson issue d'un film.
Can you feel the love tonight, Elton John (Le Roi Lion)
(C'est même pas pour faire plaisir à Maski, c'est juste que Le Roi Lion a toujours été et est toujours mon film préféré x))


11: Une chanson qui commence par la première lettre de ton prénom.
All by myself, Céline Dion


12: Une chanson qui commence par la dernière lettre de ton prénom.
You found me, The Fray


13: Une chanson que tu aimes depuis des années.
Dernière Danse, Kyo


14: Une chanson que tu connais grâce à un ami ou à un membre de ta famille.
Alors on danse, Stromae


15: Une chanson avec une couleur dans le titre.
Purple Rain, Prince


16: Une chanson d'un artiste toujours vivant.
Encore un matin, Jean-Jacques Goldman


17: Une chanson d'un artiste décédé.
Zombie, The Cranberries
(Je considère que ça passe si le chanteur du groupe est l'artiste décédé en question...)


18: Une chanson d'un groupe qui s'est séparé.
Every breath you take, The Police


19: Une chanson qui passe à la radio.
Boulevard of Broken Dreams, Green Day


20: Une chanson que tu aimes d'un artiste que tu détestes.
Les rues de ma peine, Amir
Article ajouté le Lundi 24 Septembre 2018 à 23h01 |
3 commentaires
Intégration volcanique #7
Chapitre précédent : Intégration volcanique #6 par Voleon


« Ouf… J’ai dormi comme une masse, désolée ! Je manque vraiment de sommeil, en ce moment… »

Le film s’était terminé sur les coups de minuit et demi. Alors que la salle avait commencé à se vider progressivement, Dwight avait dû secouer gentiment son amie pour la réveiller. Rose avait bâillé à s’en décrocher la mâchoire, avant de sourire à l’image du jeune homme qui se tenait à côté d’elle. Le plus naturellement du monde, elle lui avait demandé si le film lui avait plu. Dwight n’avait pas répondu.

Il l’avait ensuite suivie à l’extérieur, où le contraste de température entre la salle surchauffée et l’air glacé de la nuit l’avait immédiatement saisi. Remarquant son air absent, Rose lui avait proposé de le raccompagner jusqu’à son domicile. Trop ému pour parler, Dwight s’était contenté de hocher la tête.
À présent, les deux amis cheminaient côte à côte, sous la lumière jaune tout sauf naturelle des lampadaires bordant la route. La température était plus basse que jamais, et un petit vent vicieux s’amusait même à faire se dresser les poils désespérément trop courts de la forme humaine de Dwight. Sa fourrure lui manquait.

« … Dwight ? Tu m’écoutes ? »

Dwight demeura obstinément silencieux, le cœur lourd. Il ne savait pas quoi dire. Ça n’était pas nouveau, comme sensation, bien au contraire. Dès lors qu’il lui fallait tenir une conversation, son cerveau paraissait toujours se vider de tous les mots de vocabulaire qu’il connaissait – après tous les efforts qu’il avait fourni pour les apprendre… Auguste le chambrait toujours amicalement sur cette « timidité maladive », comme il l’appelait.

Mais cela n’était pas si simple. Il avait toujours peur de dire quelque chose de travers. De se trahir. Fort heureusement, venir d’Unys lui offrait la possibilité de passer pour un étranger inaccoutumé à la langue et aux coutumes locales. Néanmoins, il avait beau déguiser son corps pour le faire ressembler à celui d’un humain lambda, au fond de lui, il restait un Pokémon. Dans ses manières, dans ses gestes, dans ses réactions.

Cela faisait maintenant six mois qu’il avait débarqué à Cramois’Île, et il n’avait fait aucun progrès en termes d’intégration. Les rapports humains étaient si complexes… Et lui, malgré tous ses efforts, ne parvenait qu’à maintenir une petite routine où peu de personnes avaient l’occasion de le croiser. Il avait peur du contact avec les autres, et en cela, il ne différait pas du Pokémon sauvage qu’il fut autrefois.

La seule exception était bien entendu Rose. Sans doute parce qu'elle était si gentille, si avenante, il s'était naturellement senti en confiance avec elle dès le départ. Et encore aujourd'hui, elle restait son unique amie proche. C'était toujours mieux que rien, pouvait-on dire... Mais rétrospectivement, il avait quand même l'impression d'avoir failli. Se lier à une seule personne, pouvait-on appeler ça de « l'intégration » ?

Changer de vie. Devenir humain. S’intégrer. Franchement. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Dwight avait toujours su que c’était une mauvaise idée. Et pourtant, Terrence lui avait affirmé qu’il pouvait y arriver. Il avait cru en lui…

« Mais, Dwight… ? Tu pleures ?

— H-hein ? »

Dwight cessa de marcher. Levant la tête pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté le cinéma, il croisa le regard noisette de son amie. Lorsqu’il porta ses gri…non, ses doigts à son visage, il s’aperçut que celui-ci était effectivement humide. Un étrange sentiment lui fit monter le sang à la tête. Pas vraiment de la peur, mais quelque chose qui s’y rapportait…

Le rire de Rose le surprit autant qu’il agrandit son malaise. C’était rare, pourtant, que Rose le mette mal à l’aise.

« Allons, il n’y a pas de quoi rougir ! La fin du film était triste, non ? Je n’ai pas suivi grand-chose, évidemment, mais il me semble que c’était un drame.

— Dr… drame ? » répéta Dwight.

C’était la première fois qu’il entendait ce mot.

« Oui, un drame. C’est une histoire qui comporte des passages tragiques, comme une mort ou une catastrophe. »

Une mort… Oui, les images défilant sur l’écran avaient en effet exposé une scène de mort. Et cette scène avait éveillé de douloureux souvenirs en Dwight. La peine, cette peine qu’il croyait avoir réussi à enfouir au plus profond de son être, avait refait surface, et lui lacérait encore le cœur en cet instant. Comment pouvait-on diffuser ce genre de choses et appeler ça du « divertissement » ? Il n’y avait rien de divertissant à faire pleurer les autres.

« Tu sais, reprit Rose en notant le silence de son ami, tu n’as pas à avoir honte d’avoir pleuré devant un film triste. Au contraire, ça montre que tu es sensible !

— Ah… Et, euh, c’est bien ?

— Mais oui ! répondit-elle d’un ton rieur. Bon, je ne te dis pas non plus que tout le monde devrait pleurer à chaudes larmes devant ce genre de films. On a tous une sensibilité différente. Cependant, il n’y a pas à rougir d’en avoir une plus exacerbée que celle des autres. »

Dwight avait de plus en plus de mal à suivre. Il n’y avait pas que les rapports humains qui étaient complexes. Les humains eux-mêmes étaient complexes. Beaucoup trop complexes pour le pauvre Pokémon peu habitué à tout ce vocabulaire sur les émotions.

Rose et lui reprirent leur route, le Zoroark suspendu aux lèvres de son amie tandis qu’elle poursuivait son explication.

« Te concernant, ça ne fait que prouver ce que je pensais de toi depuis le début : tu es quelqu’un de certes réservé et timide, mais également doué d’empathie.

— De… de quoi ?

— D’empathie. Tu ne connais pas ce mot ? C’est… comment t’expliquer ? C’est lorsque l’on est capable d’éprouver ce que les autres ressentent. La peine, la peur, la joie… Et ces émotions vécues par un autre provoquent un écho en nous… Tu vois ce que je veux dire ?

— Je…je crois que oui, dit Dwight sans conviction.

— C’est une grande qualité, tu sais. Elle montre que tu t’intéresses aux autres et que tu cherches à les comprendre.

— Sans doute…, murmura le jeune homme, perplexe. Mais tout le monde n’est pas em…em-pa-thique. »

Ou du moins, peu de personnes sur l’île s’étaient comportées d’une manière telle que l’avait décrite Rose envers lui.

« Je te l’accorde, concéda la jeune femme. Mais en même temps, si tu te bases sur les quelques rustres qui vivent ici, tu risques de penser de tous les habitants de Kanto sont des cœurs de pierre qui détestent les étrangers !

— Auguste n’est pas comme ça, affirma Dwight avec une sincérité enfantine. Et… et toi non plus.

— C’est bien pour cela que je te dis qu’il ne faut pas s’arrêter à quelques cas isolés. Il y a tellement d’humains dans ce monde que tous ne peuvent êtres semblables. (Elle lui donna un coup de coude dans le bras, une étincelle de malice dans les yeux.) Pour t’en rendre compte, il faudrait que tu sortes de ta coquille et que tu rencontres plus de monde ! »

Si les oreilles de Dwight avaient été aussi longues que celles de sa forme originelle, elles se seraient volontiers rabattues en arrière sous le dépit et… comment Rose avait-elle qualifié ce sentiment, déjà ? Ah oui : la honte.

« Ce… c’est pas… si facile, bredouilla-t-il.

— Tu dis toujours ça, mais tu n’as jamais réellement essayé. » lui reprocha la jeune femme.

Son ton sévère fit sursauter Dwight. Oh non ! Avait-il dit quelque chose de mal ? Il ne voulait pas que Rose se fâche contre lui. Tout, mais pas ça…
Mais Rose lui sourit de nouveau, à sa plus grande surprise.

« Tu sais quoi ? J’ai une idée. Lorsque j’aurai un peu plus de temps libre, je nous dégoterai des billets pour un voyage sur le continent. Comme ça, tu pourras voir d’autres villes, d’autres populations… Qu’est-ce que tu en dis ? »

Dwight écarquilla les yeux.

« Tu ferais ça ?

— Bien sûr ! Je ne sais pas encore quand est-ce que je pourrai prendre ma semaine de congés… sans doute pas avant un moment. Mais lorsque je le pourrai, je nous achèterai deux tickets pour un voyage dans le Kanto métropolitain. Ça te plairait de voir à quoi ressemble le continent ? »

Le Zoroark sentit sa poitrine se serrer sous l’appréhension. Son cerveau s’affola en considérant cette proposition, si soudaine ! Oserait-il vraiment quitter le confort de sa petite routine qu’il avait tant bien que mal réussi à construire pour tenter de pousser son désir d’intégration encore plus loin ? Il n’en savait rien. Rien que de l’imaginer, la peur lui tordait les boyaux ; et pourtant… Pourtant, il y avait également autre chose. Une forme… d’excitation ?

Un hoquet étranglé, que l’on pourrait apparenter à un rire nerveux, s’échappa de la gorge de l’illusion humaine.

« Tu es très em…em-pa-thique, Rose. » articula Dwight, porté par une étrange allégresse.

Son amie parut surprise. Puis elle rit doucement, de ce rire cristallin que Dwight adorait entendre.

« Et toi, tu es très bizarre ! Mais c’est aussi ce qui te rend unique, Dwight.

— Les autres me trouvent aussi bizarre, et ils ne m’aiment pas.

— Tu y vas fort, tempéra Rose. Je pense plutôt qu’ils sont un peu come toi. Ils n’osent pas aller à la rencontre de ce qui leur est inconnu. (Elle parut réfléchir à ses propres paroles.) Oui, vu sous cet angle, vous vous ressemblez plus que tu ne le crois ! »

Dwight pencha la tête sur le côté. Les habitants de Cramois’Île et lui… se ressemblaient ? Voilà qui l’étonna grandement. Mais quand on y réfléchissait… Ça ne paraissait pas si loufoque que ça. Si ça se trouve, les insulaires étaient aussi timides que lui ?

Les lèvres du Zoroark s’étirèrent enfin en un léger sourire. Les paroles de Rose lui avaient mis un peu de baume au cœur. Certes, l’idée de reprendre le bateau pour poser la patt… le pied sur une terre encore plus inconnue que ne l’était Cramois’Île six mois plus tôt ne l’enchantait guère, il fallait l’avouer… Mais si Rose venait avec lui, ce serait différent.

L’image de Terrence sur son lit d’albâtre, le corps percé de toutes parts par les multiples perfusions, dansa devant ses yeux. Peut-être que grâce à Rose, il pourrait accomplir sa promesse ? Peut-être réussirait-il à apprendre à vivre parmi les humains ? Ça valait le coup d’essayer, en tout cas.

Et puis, tant qu’elle resterait à ses côtés, tout irait bien…

Soudain, Dwight se figea. Les poils de sa nuque se dressèrent d’un seul coup, et cela n’était pas dû au froid.

« Dwight ? appela Rose. Est-ce que tout va bien ? »

Le cœur de Dwight palpitait dans sa poitrine. Non, tout n’allait pas bien. L’air vibrait étrangement autour de lui. Même le vent paraissait différent. L’odeur qu’il acheminait avait quelque chose de dérangeant.

Son ouïe, toujours aussi fine malgré l’illusion, capta le froufrou effréné d’un vol de Piafabec prenant brusquement son envol d’un bosquet situé sur les hauteurs. Au loin, un Caninos aboya, vite rejoint par un second. Pas besoin de ces preuves supplémentaires pour apprendre à Dwight que son instinct de Pokémon tentait de l’avertir d’un danger. Toutes les fibres de son corps lui hurlaient que quelque chose n’allait pas.

« Dwight… ? Qu’est-ce qui t’arrive ? Réponds-moi ! »

La voix empreinte d’inquiétude de Rose ramena le Zoroark à la réalité. Dans un éclair de lucidité, il s’aperçut que sa silhouette commençait à trembloter. Il secoua furieusement la tête, tâchant de se concentrer afin de garder son illusion intacte. Peut importe ce qu’il se passait, il ne fallait pas que quelqu’un – et surtout pas Rose ! – ne découvre son secret !

Et tout à coup, il l’entendit. Le grondement.

Il l’entendit bien avant de sentir la première secousse.

Un terrible craquement déchira l’air, et le sol sous leurs pieds se mouva brusquement, comme s’ils s’étaient trouvés sur un tapis que l’on aurait retiré d’un coup sec. Rose cria, et l’espace d’une horrible seconde, Dwight la vit tomber à la renverse. Il s’élança pour la rattraper, mais tout tremblait si fort autour de lui qu’il perdit l’équilibre et ne réussit qu’à s’étaler de tout son long. Un grand « CLAC » lui transperça soudain les tympans, puis plus rien. Aussi rapidement qu’elle avait commencé, la secousse cessa. Le calme était revenu.

Dwight se releva péniblement. Tout son corps grelottait comme s’il était transi de froid. En ouvrant les yeux, il constata – avec panique – que les lumières artificielles s’étaient toutes éteintes. La rue était plongée dans le noir : seule la lune offrait une maigre lueur laiteuse, au travers des nuages sombres et filamenteux qui tentaient désespérément de la masquer.

« Ro…Rose… ? »

Entendre sa voix éraillée dans ce silence absolu lui donna la nausée. Malgré tout, il prit sur lui et appela plus fort :

« Rose ?

— Dwight, je suis là ! Tu n’as rien ? »

Le soulagement envahit le Pokémon.

« N-non… et toi ?

— Je n’ai rien non plus, je crois.

— Pourquoi les lumières ont disparu ?

— Le tremblement de terre a dû provoquer une coupure de courant. J’ignore si toute l’île est touchée, mais… »

Rose n’acheva pas sa phrase. Pendant ce temps, la vision de Dwight finit par s’accommoder à la pâle clarté ambiante. Tout comme son ouïe, sa vision nyctalope était conservée en dépit de l’illusion, aussi put-il apercevoir Rose à genoux non loin de lui, les mains tendues devant elle pour chercher quelque chose à tâtons.
Et ce ne fut pas la seule chose que Dwight vit. Retenant de justesse un cri d’horreur, il constata que son illusion avait disparu.

« Dwight, tu m’entends ? Ne bouge pas. Je vais nous dégoter de la lumière… »

Oh non. Vite ! Se transformer avant que…

Une puissante lumière aveugla soudain Dwight. Par réflexe, il croisa les bras devant son visage.

« Désolée, entendit-il Rose s’excuser, la lampe du téléphone est vraiment puissante… Eh bien, qu’est-ce que tu fabriques ? Ne reste pas prostré comme ça ! Aide-moi plutôt à retrouver mes lunettes. Elles ont dû tomber par-là… »

Dwight écarta ses bras avec une lenteur extrême. Au bout des manches trop larges de son pull rouge, deux mains à la peau halée s’échappaient, des mains bel et bien humaines. Trop occupée à retrouver ses lunettes perdues, Rose n’entendit pas le soupir de soulagement que Dwight lâcha. Il s’en était fallu de peu.

Cependant, le soulagement du Zoroark fut de courte durée. L’étrange pressentiment qui l’avait saisi avant que la terre ne gronde n’avait pas complètement disparu. Il était toujours là, latent, et lui hérissait le poil. Cette sensation de danger imminent… il l’avait déjà vécue. Bon sang. Pourquoi tout semblait d’un seul coup décidé à lui remémorer ce passé qu’il aurait préféré oublier ?

« Ce tremblement de terre… Il n’aurait pas dû arriver ! »

Interloqué, Dwight dévisagea son amie. Debout avec son téléphone cracheur de lumière à la main, la jeune femme avait fini par retrouver ses lunettes, dont l’un des verres s’était fissuré en tombant. Dans un court instant de candeur, Dwight trouva dommage que l’un de ses yeux noisette soit voilé par cette vilaine balafre dans le verre.

« Dwight, est-ce que ton téléphone a une lampe torche ?

— Hein ? J-je sais pas…, bafouilla le pauvre imposteur.

— Bon, ce n’est pas grave, trancha Rose. Suis-moi, ça sera plus simple. Il faut absolument que j’aille vérifier quelque chose… »

De quoi parlait-elle ? Dwight était complètement perdu. Jamais il n’avait vu Rose avec un visage si grave, les traits déformés par une inquiétude manifestement croissante.

Dwight hésita, puis réfléchit. Malgré son téléphone qui crachait de la lumière, Rose était seule dans la nuit. Sans compter que la terre risquait de gronder de nouveau à tout moment. Il ne pouvait pas la laisser seule. Pas quand son instinct lui soufflait qu’un danger était tout proche. Il ne commettrait pas cette erreur une seconde fois.

Résolu, il opina du chef, et les deux se mirent à courir dans la direction opposée à celle qu’ils empruntaient quelques minutes plus tôt. Si courir sous sa nouvelle forme était une expérience pénible pour Dwight, plus habitué à filer à quatre pattes, il ne s’en plaignit pas et parvint à garder le rythme. À un moment, Rose bifurqua sur la droite, et ils retrouvèrent une rue emplie de la lueur jaune des lampadaires. La coupure de courant avait vraisemblablement épargné cet endroit.

Rose éteignit la lampe de son téléphone, et le rangea dans son sac. En la rattrapant, Dwight constata qu’elle s’était arrêtée près d’une petite grille coincée entre deux murs, à côté de laquelle une autre grille, plus grande, barrait un chemin plus large, dont Dwight savait qu’il était destiné à accueillir les véhicules.

La jeune femme sortit une sorte de carte de sa poche, et la passa sur une petite boîte noire collée au mur. Un « bip » retentit, puis la plus petite des grilles s’ouvrit avec un léger « clac ». Dwight écarquilla les yeux. La magie des humains ne cesserait jamais de l’impressionner.

« Tu peux rester ici, si tu veux, dit Rose en posant une main rassurante sur le bras de son ami. Je n’en n’ai pas pour longtemps. Pendant ce temps, est-ce que tu peux joindre Auguste ? Il doit être mis au courant de la situation. »

Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, Rose laissa Dwight et referma la grille derrière elle. Le Zoroark ne comprenait rien. Que voulait-elle faire ? Quel était cet endroit ?

Le réfugié remarqua alors une petite plaque située au-dessus de la boîte noire que Rose avait activée précédemment. Des lettres y étaient gravées. Aussitôt, les yeux de plus en plus habitués de Dwight identifièrent le mot « volcan », auquel d’autres lettres étaient attachées. « O » … « L » … « O » … « G », « I » et « E ». « Volcan-o-l-o-g-i-e ». Était-ce une variante du mot « volcan » ? De plus en plus troublé, Dwight tenta de déchiffrer les autres mots.

« In…insti-tut de… volcan-ologie de… Cramois’Île. »


Chapitre suivant : Intégration volcanique #8 par Flageolaid
Article ajouté le Mercredi 19 Septembre 2018 à 12h05 |
12 commentaires
Suivons gaiement le mouvement ~
Puisque cela semble être la foire aux articles de rentrée, pourquoi ne pas en ajouter un au lot ?


Ma nouvelle vie dans le logement étudiant où je réside me plaît beaucoup ; tout est relativement calme, et y'a une bonne isolation phonique aux fenêtres. En plus ma ville d'origine est à une heure et demie en voiture, très pratique pour rentrer les week-ends et ramener tout ce dont j'ai besoin avant une installation sur le plus long terme.

Concernant l'école, l'heure en est encore aux finalisations d'inscription (aka les papiers administratifs) et aux évaluations sur certaines matières pour déterminer si une remise à niveau est nécessaire. J'ai déjà passé celle d'espagnol, et comment dire qu'avoir arrêté cette langue pendant deux ans fait assez mal, surtout quand on est interrogé dessus par surprise x) Le reste est prévu pour lundi, mais comme c'est de la chimie, ça devrait mieux aller (enfin j'espère :p)
La manière dont les cours semblent être organisés est en tout cas très intéressante, ou alors c'est la perspective de voir mes études centrées sur des sujets qui me passionnent qui me motive... On verra bien ce qu'il en sera pour les semaines à venir.


Sans transition, je voudrais revenir un temps sur mes fanfics. Le cadre calme de mon logement évoqué précédemment est des plus bienvenus pour se remettre à l'écriture. J'aime beaucoup mes parents, mais écrire sans être interrompue toutes les cinq minutes pour x ou y raison, c'est quand même plus productif. Du coup, je recommence à écrire, doucement mais sûrement. Toujours aucune parution de prévue, et il n'y en n'aura probablement pas avant l'année prochaine (j'aurais dû dire ça en novembre, ç'aurait fait plus d'effet). Navrée de devoir faire attendre mon lectorat, mais je préfère prendre un peu d'avance dans mes productions avant de recommencer à publier. Sans compter que mon rythme d'écriture est encore un peu bancal...

Sur ce, je ne vous embête pas plus longtemps avec mon blabla, et vous souhaite une agréable rentrée à toutes et à tous !
Article ajouté le Samedi 08 Septembre 2018 à 18h19 |
3 commentaires
It's been 3000 years
(En vrai, ça va presque faire un an que j'ai pas mis les pieds ici. Mais bon, on est pas à 2999 années près, hein)

Bien le bonjour, cher peuple pokébipien. D'aucuns diraient que ça fait un bail et, oui, en effet, ça fait un bail. Si ma mémoire est encore bonne malgré cette chaleur torride qu'un Primo-Groudon de passage sur la France nous fait vivre, ça va presque faire un an que je ne me suis plus connectée sur le site. D'ailleurs, celui-ci a bien changé, j'avoue avoir été quelque peu décontenancée par la nouvelle disposition de menu x) Enfin cela dit, le bleu va à merveille au site, c'est très propre et agréable à regarder !

Bon, trêves de divagations. Revenons-en à ce que je disais : mon absence prolongée sur le site. La raison est banale mais terriblement contraignante : j'entamais alors ma deuxième année de classe préparatoire et disons que le rythme s'est, comme qui dirait, accéléré à vitesse grand V. Je ne parle même pas de la période des concours d'entrée en école d'ingénieurs, déjà parce que ce serait un peu long, et ensuite parce qu'une fois passés, on n'a plus très envie d'en parler...

Ces dits concours se sont au grand soulagement de centaines d'élèves, dont moi, terminés en juillet, et les premiers résultats sont tombés ce lundi.

Alors voilà : je suis officiellement admise dans l'école d'ingénieurs que je visais, une école tournée vers la chimie. *JOIE*

L'école est dans une autre ville que la mienne, mais avec les parents on a bouclé tout ce qu'il y avait à faire pour trouver un appart ; j'en possède les clés, ce lieu est désormais mon deuxième chez-moi. Les papiers sont quasiment tous remplis, y'a plus qu'à installer tout le bazar pour survivre seule plusieurs journées de suite et c'est fini, je suis partie pour trois ans de travail dans une filière que j'aime, je suis HEUREUSE.

Voilà, c'était la partie racontage de vie (en (très) bref résumé, je ne voulais pas vous effrayer avec un pavé ^^')

Par ailleurs, j'espère de tout cœur que celles et ceux qui ont également eu à passer des examens (bac ou autre) ont eu les résultats qu'il espéraient.


Ceci étant dit, je vais désormais pouvoir revenir sur le site en tant que membre connecté. Oui parce que, il faut pas croire, mais quand je voulais me changer les idées, j'allais encore sur Pokébip, mais à l'ancienne, en tant que fantôme scrutant avidement l'accueil des fanfics pour pouvoir lire ses histoires préférées.

En parlant de fanfics, mon statut d'auteur est quelque peu en hiatus, en partie pour les raisons précédemment citées, mais également pour cause de grand nettoyage. Yep, j'ai l'intention de réécrire toutes les fanfics (hors OS) que j'ai postées sur le site. Toutes, même celle du concours Soleil et Lune 2016. Autant dire que va y avoir du boulot. Beaaaaaucoup de boulot.
Je n'ai repris l'écriture que depuis peu de temps, mais j'ai déjà élaboré en grande partie les scénarios de chacune de mes histoires (c'était l'autre occupation de mes temps libres haha). Je vais essayer de pas mal avancer pendant ce mois de vacances qu'il me reste, ensuite j'aviserai tout simplement en fonction de mon emploi du temps ~
La parution, je préfère ne pas en parler tout de suite ; ça mettra du temps à sortir, d'autant plus qu'avec cette chaleur, j'évite de faire fonctionner mon ordi tous les jours, autrement ma chambre devient irrespirable (et puis je ne veux pas prendre le risque de faire une surchauffe ou autre chose du genre, cet ordi est tout neuf, l'ancien m'ayant lâchement abandonné)

Sinon, que dire d'autre ? Ce lieu m'a manqué. Vraiment. Maintenant que je suis revenue, j'espère pouvoir continuer à partager plein de choses avec cette communauté, que ce soit ici ou sur Discord (dont j'ai dû mettre mille ans à me rappeler le fonctionnement d'ailleurs...)


Sur ce, je ne vous ennuie pas plus longtemps avec mes bavardages, et je vous souhaite une bonne journée/soirée ^^
Article ajouté le Vendredi 03 Août 2018 à 18h29 |
23 commentaires
Les gens sont vraiment tous des moutons
Je vais sur Twitter. Je vois un spam continu de posts montrant les Pokémon préférés par type de chacun.

Je vais sur Pokébip. Et qu'est-ce que je voix ? Un flood d'articles de blog montrant les Pokémon préférés par type de chacun.


Bon, sur ce... rentrons une deuxième fois dans le troupeau xD

Article ajouté le Samedi 02 Septembre 2017 à 09h15 |
8 commentaires
Question
Est-ce que les histoires d'amour entre un humain et un Pokémon sont pour vous un sujet gênant ? Si oui, pourquoi, si non pourquoi, si autre avis pourquoi ?

Attention, je ne parle ici que d'attirance et de sentiments amoureux, pas de rapports ou quoi que ce soit du même genre.
Article ajouté le Mercredi 12 Juillet 2017 à 14h12 |
13 commentaires
Voyageur solitaire (poème)



Debout sur les rochers, contemplant les nuages,
Je suis là, immobile, à songer au passé.
Voyageur solitaire aux obscures pensées ;
Mon esprit divague, je revois des visages,

Visages oubliés des amis de passage.
Oh ! mes camarades, je suis si fatigué !
Je cherche une éclaircie dans un ciel plombé,
Une douce chaumière où poser mes bagages.

Las de ces voyages qui me font tant souffrir,
Je veux changer ma vie, rêver mon avenir,
Dans un ciel idéal, loin de tous mes chagrins.

Qu'on me tende une main, qu'on réchauffe mon cœur,
Je sais que quelque part, m'attend une âme sœur.
Par-delà ce décor, se trouve mon destin.



Spoiler
Ce poème provient d'un devoir maison de français fait en classe de seconde. Le sujet était : "En vous inspirant du tableau Le voyageur au-dessus de la mer de nuages de C.D Friedrich, vous inventerez un sonnet en alexandrins qui évoquera les réflexions et les émotions du personnage central du tableau. Vous écrirez à la première personne et vous emploierez au moins une fois les mots "voyageur" et "nuage(s)""

Je tiens à préciser que j'ai écrit ce poème avec le grand soutien de ma mère, bien meilleure poétesse que moi.
Article ajouté le Samedi 01 Juillet 2017 à 14h37 |
8 commentaires
Tour décisif (texte)
Il paraît que c'est la mode en ce moment de publier des petits textes sur son blog. Alors je vais faire mon mouton, et poster ici mes petites productions d'intercours...

L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Les mains tremblent, le front se plisse, la ride se creuse. La goutte de sueur perle, humidifie le cheveu rebelle. Les yeux sont alertes, vont et viennent sans trêve. Les cellules grises s'agitent, analysent les informations rapportées par ces observateurs fébriles, mais pas fidèles. Les scénarios s'enchaînent, l'esprit cogite, calcule, imagine, invente, fabule. Que faire ? Rester prudent ou jouer le risque ? C'est l'éternel dilemme, le déchirement intérieur, l'épée de Damoclès pendue au-dessus de la tête. Et pourtant, cette décision doit être prise. Car si le sang se fige, se glace dans les veines, le temps, impassible fleuve, continue de s'écouler.

"À toi de jouer."

Les doigts se crispent, les dents crissent les unes contre les autres. Le geste est amorcé, puis se suspend, incertain. Enfin, la carte est jetée. L'atout est joué. Le petit sort.

Puis le 21 est posé.

"Oooh !!!!"

Les cris fusent, les rires éclatent. Le poing s'abat sur la table. Les cartes sont emportées, mais pas par celui qu'on espérait. Rage et déception se libèrent, deviennent un rire bon joueur. Un sourire las se dessine. L'amertume imprègne la langue, assèche le palais.

Le jeu continue, mais les trois bouts sont perdus.

L'équipe adverse remporte la partie.
Article ajouté le Dimanche 25 Juin 2017 à 14h35 |
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Et un de plus
Aujourd'hui, en ce 24 mai qui s'annonce doux et ensoleillé, Golden fête ses dix-neuf printemps.

...Voilà, c'était l'info utile du jour, haha.

Bonne journée à vous !
Article ajouté le Mercredi 24 Mai 2017 à 06h49 |
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You know winter is over...
... when you can go outside at lunchtime to play tennis table with your classmates.


(Prêtez pas attention à ce racontage de vie dans la langue de Shakespeare~)


Bien le bonjour, bipien(nne)s ! Je suis heureuse de vous retrouver, en ce premier jour de vacances (bon courage à celles et ceux qui reprennent lundi, ou qui ne sont pas en congé !). J'espère que vous allez bien !

... Bon, j'ai pas grand-chose à dire (pour changer, tiens...) alors remplissons cet article quelque peu inutile avec de la bonne musique :








(Au fait, je tiens à remercier ceux qui ont eu la gentillesse de venir commenter mon blog après l'annonce de mes exams. Votre soutien m'a énormément touchée <3)
Article ajouté le Samedi 18 Février 2017 à 15h07 |
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