Concours fanfic Sinnoh 2021
AYÉÉÉ ! Ma fanfic proposée pour le concours Sinnoh 2021 est terminée, publiée, validée, et enregistrée dans le cadre du concours ! Ne reste plus qu'à attendre le 19 novembre l'annonce des résultats !! J'ai tellement hâte !
Pour le lire, c'est par ici :
Liberté, LibertéDe quoi ça parle ?
Voici le synopsis de ma fanfic !
Qui suis-je ?
Huguette Tubman est journaliste indépendante et se pose cette question depuis sa plus tendre enfance. S’il est un mystère qu’elle désire percer plus que tout, c’est celui de ses origines et de celles de son fidèle ami, Doni, le dernier survivant de l'espèce des Dinoclier.
Lorsqu'une tempête maritime exhume des milliers d'ossements sur la rive du Lac Courage, c'est tout un pan de l'histoire de Sinnoh qui se révèle aux citoyens. À qui appartiennent ces squelettes cachés dans le passé de la région ? Comment l'espèce des Dinoclier s'est-elle éteinte ? Quel est le lien entre ses ancêtres et les autochtones aveuglés par une réécriture de leur histoire ?
C'est au cours d'une longue exploration de l'espace déchiré en deux par le Mont Couronné que Huguette Tubman va voyager dans le temps à travers ses découvertes et révéler le passé terrifiant de la région de Sinnoh, afin d'enfin répondre à sa question existentielle :
"Qui es-tu ?"Mon ressenti
Je vais faire des phrases courtes et simples car j'ai épuisé mon quota de phrases complexes au lexique soutenu. Je suis super méga fier de moi ! Ca n'a pas du tout été évident à écrire. Je me suis beaucoup creusé les méninges, j'ai bossé pendant tout le premier mois du concours pour étudier l'univers de Diamant/Perles/Platines car ce n'est pas du tout une génération que je connaissais. J'y ai joué une seule fois il y a mouuuuult !
Puis je suis tombé sur ce fait divers très intéressant : sur l'Île de la Réunion, une tempête a découvert un cimetière abandonné datant de l'époque colonialiste. Puis, je suis tombé sur le texte "Je chante avec toi Liberté", tiré de l'opéra Nabucco de Giuseppe Verdi. Tout de suite, j'ai su de quoi j'allais parler !
C'était très éprouvant émotionnellement. Ce n'est pas un sujet simple à traiter, et j'ai voulu y apporter toute la complexité des rapports humains. Une autre difficulté pour moi a été celle d'écrire pour un personnage féminin. Une dernière a été celle de créer un narrateur complexe. De première vue, il est extradiégétique (= extérieur à l'histoire), mais je suis persuadé que vous comprendrez en quoi il peut être hautement intradiégétique (= interne à l'histoire).
J'ai voulu écrire cette histoire sous forme d'énigme, j'ai voulu perdre les lecteurs autant que le personnage était perdu, j'ai voulu traverser toutes les manières de voir l'existence : l'anthropologie, la sociologie, l'art, l'économie, le militantisme, la politique, l'Histoire,... J'ai voulu faire voyager ma très chère Huguette dans tout Sinnoh, lui faire rencontrer une panoplie de personnages importants à Sinnoh. J'ai voulu la faire traverser l'espace en l'emmenant d'un bout à l'autre de la région, et le temps en faisant traîner son enquête sur une très longue période.
J'espère que tout cela ressortira à la lecture. Mine de rien, ce récit représente 90 pages Word. Il est aussi long qu'un roman jeunesse !
J'espère que mon récit arrivera à toucher au moins l'un/e d'entre vous, comme Huguette m'a touché lors de son écriture.
Et pour l'heure, petit cadeau !
Un petit extrait pour donner envie !
— Je suis ravie que vous ayez accepté cette entrevue.
Huguette ouvre le dialogue, une main posée sur son calepin, l’autre tenant fermement un crayon de papier. Elle veut se montrer professionnelle et directe. Mais quelque chose dans le sourire apaisé tracé aux lèvres fines du jeune archéologue la déstabilise. Il est beaucoup plus serein que lors de leur rencontre dans la fosse aux ossements.
— C’est tout naturel, lui répond-il en plissant légèrement ses yeux marrons. Ce n’est pas tous les jours que les journalistes s’intéressent aux découvertes scientifiques, surtout en ce qui concerne l’archéologie.
— Je peux vous faire une confidence ? demande Huguette sur un ton faussement complice. L’archéologie est la raison-même pour laquelle je suis devenue journaliste.
— Vous n’êtes pas plutôt orientée sur les questions de justices sociales ?
Huguette manque de s’étrangler. Elle se crispe et espère qu’il n’a pas remarqué qu’elle a failli briser son crayon en deux. Il a fait un travail de recherche la concernant. Il s’est préparé à l’entretien. Huguette comprend qu’elle a fait une erreur, celle de l’avoir sous-estimé. Elle doit se méfier si elle ne veut pas perdre le contrôle de l’échange.
— Parfois, la justice sociale est rétablie quand on met en lumière la véritable histoire qui se cache derrière les Pokémons et ce que les humains font d’eux, n’est-ce pas ?
— Comme lorsque vous avez dénoncé le trafic de Pokémons exotiques du jardin de ce Monsieur Décorum, concède le scientifique en acquiesçant.
Il lui a donné le point. Toutefois, Huguette a aussi reçu le message : le scientifique sait à qui il a à faire.
Un Laporeille profite du silence respectueux entre les deux intellectuels pour venir servir son café au scientifique et un bol de lait pour son Manzaï. Le lapin déroule une de ses deux longues oreilles et dépose devant la journaliste une assiette sur laquelle se trouvent deux petits gâteaux ovales et bombés aux teintes orangées et parsemées de graines.
— Un Poffin ? propose Huguette avec la fine intention de l’amadouer par la nourriture.
Le regard renfrogné de son interlocuteur lui indique qu’il ne connait pas la spécialité locale.
— Il s’agit d’une sorte de petit pain sucré que les Pokémons raffolent. Ceux-ci sont mes préférés.
Elle lui en tend un et le scientifique y mordille un minuscule morceau du bout de ses dents, avant de faire la grimace. Huguette étouffe un petit rire attendri.
— Il s’agit d’un Poffin cuisiné à base de Baie Tronci. En général, une bouchée de Baie Tronci suffit à perdre le goût pendant trois jours tellement son goût est acide et épicé. Il faut la cuisiner avec délicatesse et précision, et rester très attentif car son huile naturelle peut vite tourner au vinaigre. Si vous y parvenez, vous obtenez un goût subtil d’amertume, d’épice et une petite touche de ce goût indescriptible qui vous reste sur la langue.
L’archéologue est impressionné par les connaissances culinaires d’Huguette. Il ose une nouvelle bouchée et cette seconde impression le séduit davantage. Elle, elle n’a pas touché à son Poffin et se contente de l’observer.
— Découvrir le trafic de Pokémon exotiques chez Monsieur Décorum n’est que la partie immergée de l’iceberg, reprend Huguette à présent qu’elle l’a envoûté. Retrouver leur origine était la seule façon de rendre à ses Pokémons leur dignité. C’est la raison pour laquelle je m’intéresse beaucoup aux découvertes de ce cimetière, sur la rive du Lac Courage. Qui sont ces cadavres, ces gens et ces Pokémons, dont personne ne connaissait l’existence ? Un tel nombre de corps enfouis sur cette plage devait bien être connu par les autorités de l’époque à laquelle ils appartiennent. Je veux savoir pourquoi personne ne sait qui ils sont, ni même comment ils sont arrivés là. Je veux savoir pourquoi Sinnoh a oublié son passé et je veux rendre leur dignité à tous ces Pokémons oubliés.
— Je comprends, et c’est tout à fait louable.
— Très bien, alors… On commence ?
Le scientifique approuve à nouveau. Il dépose sa moitié de Poffin et croise les mains.
— Pouvez-vous vous présenter succinctement ?
— Je m’appelle Pierrick.
"Liberté, Liberté", Chapitre 2 : La seule vérité, Feather, 2021.Un dernier mot...
N'hésitez vraiment pas à me donner des retours en commentaire. J'aimerais vraiment avoir votre avis, aussi simple soit-il. J'aimerais améliorer mon style d'écriture, et ici je viens de tester une toute nouvelle méthode de narration que je n'avais jamais testée.
Merci pour votre attention. Au revoir. (Tatatataaa tataaa tataaaa tataaaaaaaa. #ValéryGiscardDEstaing)
Feather.