Si on joue à un jeu vidéo, c'est par plaisir, avec cette envie de s'évader. Je pense que cette pensée est universelle à tous les joueurs (Sauf peut-être à Joueur du Grenier...). Mais malgré cette pensée qui nous lie tous, trois grands groupes de joueurs s'opposent.
En premier lieu, il y a ceux qui joue pour jouer. Ils se fichent de tout, leur seul objectif est de boucler un jeu sans même comprendre de quoi il parle. Ils passent les cinématiques, ne s'intéressent ni à la musique, ni aux graphismes. Ce sont les personnes qui arrivent à faire perdre sa beauté à un jeu, sa profondeur.
Ensuite, il y a les grands joueurs, ceux qui aiment la compétition. Il ne s'intéressent pas plus à l'histoire et autres, mais ont un petit penchant pour les personnages. Non, ils se fichent complètement de l'aspect graphique du personnage ou même de son caractère, tout ce qu'ils voient, ce sont les caractéristiques. Est-il fort ? Est-il rare ? Le jeu peut même en devenir moins amusant.
Et finalement, il y ces joueurs qui aime par dessus tout disséquer les jeux auxquels ils jouent. Pour cela, aucun détail ne leur échappe. L'histoire, la moindre fleur sur le moindre sol, la simple musique de fond, les réactions du personnages... Ils échafaudent des hypothèses farfelues et essayent de donner un sens au jeu.
Je pense être des personnes de ce dernier groupe. Si je vous dis ça, ce n'est pas par plaisir ! C'est simplement pour vous dire que le jeu que je vais vous présenter, je l'ai passé au peigne fin une bonne dizaine de fois et que ce jeu, en apparence naïf, est vraiment un des meilleurs jeux auxquels j'ai joué.
En fait, pour ne pas vous mentir, il s'agit de mon préféré.

Klonoa: Door to Phantomile est sorti en 1997, la même année que Final Fantasy 7. Développé par Namco, il s'agit d'un jeu de plates-formes en 2D/3D (Ou 2,5D, c'est mieux !). La jaquette ne paye pas de mine, on y voit Klonoa, le héros, qui ressemble à un chat à longues oreilles et son ami, Huepow qui est l'esprit de la bague que possède Klonoa. Ca, c'était la présentation en bonne et due forme, attaquons maintenant un test digne de ce nom !
• Graphismes:Si je commence par les graphismes, ce n'est pas pour rien: ils sont simplement magnifiques ! Même si certains niveaux voient leurs graphismes rabaissés par un arrière plan pauvre, d'autres le relèvent haut la main !
Les cinématiques en temps réel sont bien engagées, malgré quelques légères pixélisations de rien du tout (vous jouez bien à B/W, hein !). Par contre, niveau cinématique pré-calculées, c'est juste un bonheur de les regarder ! La cinématique de début est d'ailleurs très jolie !
Pour ce qui est des personnages, là aussi, c'est très beau ! Le héros a quand même une certaine classe et ses yeux sont juste hypnotisant (dommage qu'ils les ai transformé en pupille simple pour les suites...) ! Huepow est plus simple mais... Haha ! Les apparences peuvent être trompeuses ! Malheureusement, obligée de ne pas spoiler, je ne peux pas vous en dire plus ! Les personnages secondaires sont aussi très attachant, même si j'ai une grande préférence pour Pamela, que je trouve juste sublime ! Les ennemis gardent ces airs mignons, avec leurs gros yeux et leurs couleurs vives et les boss sont imposant comme il le faut ! Et bien sur, les méchants ont une classe de méchant, quoi ! (Si vous avez était traumatisé par des clowns dans votre enfance, ce jeu n'est pas pour vous !)

Pamela et Klonoa lors d'une cinématique en milieu de jeu.• Bande son:La bande son de ce jeu est réellement bien travaillé. Elle s'accorde à merveille avec la situation, le niveau et avec les personnages. De la musique gai en passant par la tragique et en n'oubliant pas celle pleine de tension, la bande son peut être écouté même sans le jeu ! (J'en ai un paquet sur mon Ipod !)
Mais il y a certaines musiques de ce jeu qui me transporte et me donne des frissons quand je les écoute: le contexte, les personnages présent lorsqu'elles sont jouées... Pfoua! Nous avons donc en premier, pour les thèmes des Boss, l'épique
Cursed Pamela suivit de très près par le magistral
Baladium's Drive. Ensuite, pour les niveaux, il y a le grand
Nevertheless et le génialissime
The Closing Encounter, qui ce modifie selon la zone dans laquelle vous vous trouvez. Et bien sur, mention spécial à
Cress,
The Ring,
Staff Roll, et a l'horrible
Farewell...
Et n'oublions surtout pas la magnifique langue Phantomile, qui donne vie au dialogue et rend le jeu encore plus vrai. (Et la voix de Pamela est juste... ARF !)

Klonoa et Huepow essayant d'échapper aux terribles ténèbres de Ghadius, l'esprit du mal.• Durée de vie:Aïe, aïe, aïe... La durée de vie, le gros point faible de ce jeu... 5 mondes, 12 niveaux qui sont appelés "Visions" dans le jeu... Bref, c'est pas des masses. De plus, le jeu est relativement simple un fois les commandes comprises. Malgré tout, les développeurs ont quand même essayé de faire durer le jeu, notamment avec les 3 Phantomiliens à libérés de leur bulle de cauchemar par niveau. Une fois tous les Phantomiliens libérés, vous aurez droit à la vision la plus dur du jeu, la Vision Extra. Je ne spoil pas mais c'est cette vision qui fait considérablement augmenter le temps de jeu. Vous pouvez aussi collecter tous les joyaux après avoir terminé le jeu.
Bref, 2 à 3h pour finir la trame principale, rajouter 1h de plus si vous prenez la peine de chercher les Phantomiliens, 1h de plus pour la Vision Extra et le temps que vous avez prit pour la trame principale pour avoir tous les joyaux... Ce qui nous donne 7h ou 8h de jeu, voir un peu plus. C'est dommage, on en veut plus !!

Rencontre entre Klonoa et Huepow lors de la cinématique d'ouverture.• Scénario:Si un jour quelqu'un vient me dire que la fin de ce jeu est trop prévisible, je l'étripe. Avec ça, je pose les bases. En apparence une histoire niaises et banale, Klonoa à une véritable histoire, horrible, triste mais belle. Dans un monde où les rêves meurt dès le réveil, Klonoa, lui, se souvient d'un rêve horrible: un cauchemar.
Il va alors se rendre compte que ce rêve était prémonitoire et va se lancer dans une quête qui semble très niaise. Mais sachant que l'histoire est basé sur le simple fait de rêver, tout devient plus compliqué. Même si on n'y voit qu'une quête afin de sauver une "diva", tout change à la fin. Le début, la fin... Ils sont totalement opposés... C'est vraiment compliqué à décrire sans spoiler. Mais je vais quand même dire une chose: la fin, c'est juste de la torture mentale. (Pour moi en tout cas ! Surtout que les crédits m'achèvent en beauté.)

Klonoa, Huepow, Pamela et le petit Karal.• Gameplay:Je vais rapidement parler du Gameplay parce que c'est pas vraiment le genre de chose sur laquelle je m'arrête dans un jeu. Les commandes sont simples, le personnage se déplace sans problème (sauf quelques fois où ça glisse après les sauts, sans vraiment d'incident majeur). Pour les "combats", vous pouvez gonfler certains ennemis avec Huepow et les lancer sur d'autres ennemis. Pour chaque ennemis, il y a une stratégie à employer afin de les vaincre sans trop de bobo. Les ennemis gonflés peuvent aussi être envoyé vers le bas afin de faire un double saut et d'atteindre des plates-formes en hauteur. Plus difficile, vous devez certaines fois gonflé un ennemi, utilisé le double saut et attraper un nouvel ennemi en plein vol afin de refaire un autre double saut dans les airs et aller encore plus haut ! (C'est d'ailleurs sur ce principe que se base la Vision Extra)
Je finis donc ce test avec la note finale !
18/20J'aurais pu lui mettre plus mais je vais essayer de contenir mon fan-girlisme afin de donner une note "appropriée". Je tiens aussi à dire que si vous voulez tester ce jeu, allez sur émulateur. Ne jouez SURTOUT PAS à la version Wii, qui est juste lamentable. Ok les graphismes sont "beaux" mais, en plus d'avoir dénaturé tous les personnages avec des yeux hideux, ces derniers sont incapable de faire ressortir une émotion correctement. Bref, la version Wii, c'est de la merde de chameau en boite, la version PlayStation est vraiment mieux!