ATTENTION. CECI EST LIÉ UNIQUEMENT À LA FIN DE L'ANCIENNE VERSION DE LA FICTION. L'ARTICLE SERA MODIFIÉ EN CONSÉQUENCE EN TEMPS ET EN HEURE UTILES. (Haha)Bonjour et bienvenue dans les bonus de cette fiction ! Alors, avez-vous apprécié sa lecture ? Ragez-vous parce qu'elle est déjà terminée ? Eh bien, ne vous inquiétez pas, je tenterai de lui donner quelques bonus de temps en temps. Informations supplémentaires, FAQ et compagnie...
Note : l'ancienne version de la fiction sera trouvable sur
ce forum. Cependant, sachez qu'elle est moins réussie que la nouvelle, bien évidemment !
/!\ A éditer !Remerciements
Je remercie
L'escargot pitoyable (que je préfère appeler Emmy, mais bon xD) et
MBP car c'est leur fic collective qui m'a motivée à écrire! Leur lien
ici!
Je remercie L'escargot pitoyable pour une deuxième raison: c'est grâce à elle que vous avez une si belle citation comme début de Prologue! ;)
Je remercie Srithanio pour la validation! ;)
Et je remercie également ShiroiRyu pour son 17/20! J'avoue que je n'y croyais pas vraiment! =D (29.01.12)De même, je remercie Pikadine pour son 19/20, signe que je m'améliore! <3 (22.10.12)Foire Aux Questions !
Posez toutes vos questions concernant cette fiction! Vous n'avez pas compris un détail? Demandez des explications, vous n'avez qu'à demander par commentaire! Toutes vos questions seront mises ici, avec leur réponse! ;)Résumé des questions
Questions générales
Comment cette fiction est-elle née ?Ah, c'est une excellente question ! Pour moi, tout commence par un rêve, plus ou moins bizarre en général. Quand je m'en souviens - ce qui n'arrive que quand je le fais éveillée, en général, car j'arrive à rêver les yeux ouverts ! -, eh bien... l'idée germe, j'y repense, j'améliore, je modifie, je rêve à nouveau de l'aventure... Et, quand j'ose le faire - ce qui n'est finalement pas si fréquent que ça en fait -, j'écris (ou je dessine, ça arrive).
Il faut avouer qu'ici, c'est grâce à la fic collective de MBP et L'escargot pitoyable, car avant je trouvais cette idée bien trop farfelue. Et puis, je me suis dit en lisant la leur, "Bah finalement, pourquoi pas ?". Résultat ? Allez-donc lire ce délire, si l'envie vous en prend ! Quoique c'est sûrement déjà fait ! %D
D'où vient Sandra ?C'est une question qui se rapporte plus ou moins à la question ci-dessus. Quand je rêve, je vois parfois des images - voire des voix, genre comme si je regardais un film, mais en plus flou -, parfois des mots qui résonnent dans ma tête. Si on se concentre sur le mot "film", bah... y'a bien un moment où je la vois, en fait. ^^'
Du coup... on va dire que ça s'est fait tout seul, qu'elle a été créée par mon inconscient ? x)
Comment as-tu fait le choix des pokémon ?Hasardex, comme on pourrait dire... J'ai juste pris comme "méchants" des pokémon surtout de types ténèbres ou poison, puis pour les trois autres, c'était du hasard complet.
Bien sûr, pour Zorua ce fut autre chose, puisque le rôle de ses attaques sont liées à l'intrigue. Mais... Je suis déçue, car ce n'est que trop tard que je me suis rendu compte que, contre toute logique, ce petit renard ne peut en réalité apprendre ni hypnose, ni psyko. Et je ne suis pas la première stupéfaite, car des pokémon comme Akwakwak ou Cerfrousse en sont bien capables. Alors qu'ils sont logiquement moins aptes à ce genre de choses que Zorua, et que Zorua pourrait apprendre ces attaques au vu de son anatomie. Enfin, je vais vous laisser avec mes cours de Biologie, qui ne sont rien face à la logique pokémon...
Et une nouvelle Pokémon Fact, une ! u_u'
Pourquoi ce titre ?
Le trèfle à douze feuilles :
Excellente question... Le trèfle est le symbole de l'Irlande depuis de nombreux siècles, et comme l'histoire débute à Dublin, j'ai voulu partir avec un trèfle. Pourquoi douze feuilles ? Rapport aux nombres d'une horloge, et donc aux voyages temporels !
Certes, c'est plutôt tiré par les cheveux... Mais ça me plaît, et je trouve que ça résume plutôt bien la fiction ! :3
Créatures à Dublin :
Là, ce n'est pas difficile, je pense que vous avez trouvé. Cela résume bêtement l'intrigue de l'arc I : des pokémon à Dublin. Voilà, c'est tout. Je ne suis pas allée bien loin. %)
V comme Voyages :
... temporels. Voilà déjà l'explication pour le mot "voyages", et puis... Savez-vous lire ? "Voyages" commence par un "V", d'où "V comme Voyages". Vala, c'est tout. xD
Boucles à boucler :
C'est bien sûr une référence aux boucles temporelles, autrement dit le "paradoxe de l'écrivain" (même si je n'aime pas l'appeler paradoxe. C'est tout à fait logique, scrogneugneu ! >.<'). Tout ça parce que c'est quand même plus ou moins l'arc qui en boucle le plus, de boucles. %)Bonus en BD
Eh bien oui, je dessine. Je dis ça pour ceux qui l'ignoraient, mais maintenant ils savent. %)
Voici donc quelques petits gags faits à la main, peut-être au digital pour certains... Bref. Je vous laisse lire. :3
Planche 1Planche 2Soyez gentils et lisez ceci AVANT de lire la planche. Merci ~Pour une fois, le scénario et les textes ne sont pas de moi, mais justement de Manaflore, ma meilleure amie. <3
Par contre, vous reconnaîtrez le style, les dessins sont entièrement de moi. :D
Nous passons donc à un nouveau type de bonus : LES DUELS !
Règles :
1°) Pas de violence physique. Il s'agit d'un combat moral, pas d'un match de boxe !
Cependant, rien n'interdit la violence verbale. :) (Rassurez-vous, la censure existe si besoin il y a)
2°) Les matchs ont une durée d'une planche, ni plus ni moins. Le nombre de rounds dépend de l'inspiration de(s) auteur(s).
3°) Le but pour remporter le duel est de remporter le plus de points. On gagne un point par round, un seul point est décerné, à un seul participant. Pour remporter le round (et donc le point), il faut simplement avoir le dernier mot sur un "débat", en ayant pour but principal de toucher le point faible de l'adversaire. L'humilier n'est pas toujours le but, mais n'est pas interdit pour autant. 8DCe sera tout pour les règles. Maintenant que vous les connaissez, vous pouvez lire !
Planche 3Planche 4Bonus : Suite... ?
Eh non, pas de suite. Dommage ! 8D
Non, je voulais dire qu'en fait, j'avais imaginé une sorte de suite à cette fiction. Mais je ne suis jamais allée plus loin que le premier chapitre, et je ne le dépasserai pas. De toute manière, il n'y a pas tant de suspense à la fin, c'est plutôt un simple délire en chaînes, qui correspond parfaitement à une section de détente. Je vais donc vous laisser lire, si vous désirez. :3
Prologue
« ... Et, au bout de trois longues années d'intense réflexion, les autorités d'Unys ont décidé que la machine à voyager dans le temps serait détruite, ainsi que ses plans. Afin d'être certains qu'il n'en reste rien, la machine sera réduite en cendres avec nos bombes, dans le Désert délassant de la région d'Unys, aujourd'hui même vers les deux heures de l'après-midi. Pour la sécurité de tous, l'accès à cette zone sera interdit à tout civil, mais les autorités ont accepté de filmer et de diffuser sur les médias cette explosion mettant fin au pire des fléaux possibles. Et nous enchaînons sur une pause pu— »La télévision s'éteignit. Le bras encore tendu au bout duquel était pointée vers l'écran une télécommande noire parsemée de boutons s'abaissa lentement. Frédéric Mayo esquissa un léger sourire. Cela faisait plusieurs semaines qu'il ne savait plus que faire comme exploit. Il la tenait enfin, l'idée. S'il y parvenait, il aurait une de ces cotes dans son collège !
Du haut de ses treize ans, l'adolescent se tourna vers son gueriaigle, qui avait apparemment eu la même idée en tête.
« Thor, ça te dit une caméra cachée ? C'est pas tous les jours qu'on peut filmer une explosion comme ça ! »
Le pokémon acquiesça, aussi content d'avoir un nouveau « délit » à commettre auprès de son dresseur. Car là était sa fierté : dès qu'une occasion de faire une petite bêtise – sans danger pour qui que ce fût, non, juste pour le plaisir de faire ce qui était interdit de faire et de le montrer aux copains par la suite pour bien se faire une belle popularité dans le collège –, le gamin sautait sur l'occasion, pensant bien évidemment à filmer son « méfait » afin de pouvoir le montrer à tous ces incrédules de son établissement.
Frédéric dégagea son poignet gauche de sa veste, regardant l'heure.
« Quoi ?! Déjà une heure ?! Oh putain de merde on va être en retard ! »
Comme tout adolescent de son âge – ou presque –, le jeune homme ne prenait aucunement garde à son vocabulaire. Et puis, il fallait avouer qu'il s'en
foutait grave. On pouvait bien avoir un peu de liberté, quand même ! Non mais alors !
Prenant un sac à dos déjà tout prêt, un sandwich chipé sur la table du salon – lui était-il destiné ? Peut-être, peut-être pas, mais il n'en avait rien à branler –, il se précipita dehors, dans la vaste ville illuminée de Méanville suivi de son fidèle Thor, et l'enfourcha en quatrième vitesse. Celui-ci s'envola aussitôt, aussi pressé que son dresseur.
Ils avaient l'occasion de faire un de ces exploits, tout de même ! Passer à travers la sécurité des autorités régionales – voire internationales, une machine à voyager dans le temps ça concernait le monde entier ! – et les espionner, ça avait de quoi lui refaire une de ces popularités ! Et puis, ce n'était pas tous les jours qu'on faisait exploser dans le désert non loin une machine à voyager dans le temps !
Il avait tout intérêt à ne pas poser de laporeille à ce rendez-vous.
***« Voilà, on y est... Thor, essaie de pas te faire remarquer avec tes rondes autour d'eux, ils vont trouver ça chelou à force... »
Le gueriaigle acquiesça silencieusement face à ces conseils murmurés, et s'exécuta, tentant de rendre son vol stationnaire muet et normal. Le jeune dresseur sortit de son sac sa fidèle caméra, et commença d'enregistrer. En bas, tout était déjà prêt ! Mais il y avait tout de même pas mal de gens... Et qu'est-ce qu'ils pouvaient bien foutre avec tous ces ordinateurs ? Ils balançaient une bombe, ils se barricadaient vite-fait bien fait, ça faisait un joli boum qu'il pouvait filmer et montrer à ses potes, et puis c'était tout ! Pas besoin d'ordinateurs...
« Bah, songea-t-il,
faut toujours qu'ils en fassent trop, juste pour épater la galerie... »Rien ne se produisait depuis plusieurs minutes. Cela commençait à devenir louche... Mais, de là-haut, le jeune homme ne pouvait rien entendre de ce qui se disait. Il ne pouvait que capter les images.
Finalement, il sortit discrètement de sa poké ball un petit métamorph et lui chuchota quelques ordres.
« Murphy, mode espionnage. »
De la petite gelée violette se formèrent trois longues ficelles, se transformant petit à petit en câbles électriques. Tandis que l'un forma une sorte d'antenne parabolique visant le sol et permettant de capter les sons bien plus facilement, les autres créèrent une prise pouvant se brancher à la caméra et une oreillette, que le dresseur se dépêcha d'enfoncer dans son oreille, branchant le troisième fil à sa caméra.
« Je regrette pas de t'avoir appris à faire ça, » ricana-t-il silencieusement et fièrement à son pokémon, qui lui rendit son sourire légèrement mauvais.
La tempête de sable permettait au jeune garçon de ne pas se faire repérer des hauteurs, mais par miracle lui pouvait distinguer parfaitement ce qui se trouvait sous l'imposant oiseau qu'il chevauchait. Et, malgré le bruit parasite des sables volants, il entendait parfaitement ce qui se disait sous ses pieds. Et cela le stupéfia.
« Ok, maintenant qu'on a pris les images de la machine, on peut la mettre à l'abri, disait une voix.
- Mettez la machine à l'abri ! répéta une autre dans un microphone.
- Virez-la ! On est censés filmer en direct dans dix minutes, alors faut pas qu'ils voient ça ! » hurla un policier aux autres hommes, qui se dépêchèrent de s'exécuter.
Très vite, la place où se trouvait la titanesque mécanique fut de nouveau vide.
« Mais qu'est-ce qu'y foutent... ? » murmura Frédéric, abasourdi, ayant presque oublié qu'il était filmé par lui-même, mais ne lâchant pas pour autant sa caméra.
Il ne devait rater ça pour rien au monde ! C'était un de ces scoops !
« Très bien, dégagez le secteur ! hurla à nouveau la voix dans le microphone. Mettez-vous tous à l'abri ! »
Le jeune dresseur comprit. Ils allaient faire sauter... du sable. Et faire un montage pour faire genre que les autorités d'Unys – du monde ? – avaient vraiment fait exploser la machine. C'était louche. De plus en plus louche.
« Explosion dans trente secondes, reprit le microphone. Vingt-neuf. Vingt-huit. Vingt-sept. Vingt-six... »
Arrivé à zéro, les bombes qui avaient été déposées sur le sol explosèrent en effet. Ne détruisant évidemment rien du tout. Le gamin serra les dents, ne lâchant pas pour autant son caméscope. Quand les potes du collège apprendraient ça...
Non. Il ne devait rien dire. Si cela paraissait dans les journaux, on saurait qu'il avait espionné les forces de l'ordre. Et là, il serait
grave dans la merde. S'il voulait découvrir la
vérité, il devait le faire tout seul.
« Parfait. Procédez au montage photo, et on va balancer ça aux médias. On va emmener la machine dans les ruines, personne n'y va plus depuis des lustres. Vous avez tous fait du bon boulot, les enfants. »
Frédéric éteignit sa caméra et remercia Murphy avant de le faire rentrer dans sa poké ball. Il n'y avait plus rien à filmer. Ils en avaient assez vu, lui et ses pokémon.
Rentrant à Méanville sur le dos de son gueriaigle, il grogna toute une série d'injures à l'adresse de l'État.
« Putain de merde, les enfoirés... On va faire péter la machine à voyager dans le temps, ouais... Mon cul ! »
Chapitre I – Londres, Tamise et tout le reste
Frédéric s'était barricadé dans sa chambre, assis sur son bureau, autour de ses fidèles pokémon.
« Bon, je résume pour Embu. Alors que l'État devait faire sauter une machine qui pourrait foutre la merde à un degré de connerie encore jamais atteint – enfin si, mais y'a des gens assez doués pour avoir empêché la cata à temps –, la police a fait genre qu'ils la faisaient sauter mais en fait ils l'ont pas fait sauter. T'as capté ? »
Le roitiflam acquiesça, comprenant qu'il y avait en effet un mystère à élucider. Le dresseur reprit :
« Qui a envie de découvrir ce que fout l'État dans l'ombre ? » demanda-t-il en levant la main.
Ses pokémon levèrent un bras, une aile, un autre bras violet modelé dans la gelée du métamorph.
« Génial, on est sur la même longueur d'onde les gars. » se réjouit-il, un sourire en coin.
Cependant, son rictus s'évanouit aussitôt. Il devait s'avouer quelque chose qui était désormais évident. Du haut de ses treize ans, que pouvait-il bien faire face aux autorités ? Rien. Ses pokémon étaient forts, mais il était tout de même dans la
merde. Ça, à la limite, ça passait encore. Non, il y avait autre chose : que savait-il de cette machine, exactement ? Rien. Que savait-il de son inventeur ? Rien, même pas son adresse. Avait-il une chance d'y parvenir seul ? Aucune.
« Les gars, je crois que c'est foutu. » marmonna-t-il après réflexion, tête baissée.
Cependant, Embu lui montra son ordinateur portable. Il avait une idée en tête, et l'outil technologique pouvait lui permettre de parvenir à cette idée malgré tout. Incrédule, Frédéric l'alluma.
« D'accord. Et maintenant, je fais quoi ? »
Le pokémon enflammé lui présenta l'icône du Pokénet, puis les archives des informations publiques. L'adolescent s'illumina.
« Mais bien sûr ! Embu, t'es un génie ! On va retrouver ceux qui ont réglé l'affaire de la machine, y'a trois ans ! Eux, ils sauront nous aider ! »
Cependant, le dresseur et ses pokémon furent déçus. Evelyne Kotino se trouvait tout simplement de l'autre côté du monde. Très loin.
Ne restaient plus qu'un certain « Layton » et ses « assistants », revenus à leur époque depuis belle lurette. Mais, ceux-là... Il pouvait peut-être les ramener.
« Les gars, vous pensez à ce que je pense ? » demanda-t-il, un rictus en coin.
Tous acquiescèrent. Frédéric prit quelques notes – nom de ce parfait inconnu, nom de la ville où il vécut, année qui serait idéale pour aller le chercher (pourquoi pas 1981 ?), et autres chiffons – et enfila sa casquette rouge et blanche.
« C'est bien. C'est parti pour les ruines. Qui a envie de réveiller des gens de
l'avant ? »
***« Château Enfoui... Y'a pas beaucoup de ruines dans le coin, ils auraient pu éviter de le hurler ces sales cons... »
Regardant en détail les hommes et femmes en uniforme qui défilaient de temps à autres devant l'entrée du tas de pierres jaunies, l'adolescent eut tôt fait de comprendre qu'il ne pouvait entrer à l'intérieur les mains dans les poches. Caché derrière un rocher d'où il espionnait les lieux, il fit discrètement sortir son métamorph.
« Murphy, mode déguisement. »
Le pokémon lui sauta sur le dos, prenant la forme de l'équipement des forces de l'ordre qui défilaient dans le coin. Il étouffa un petit rire.
« La plupart des dresseurs de métamorphes sont cons. Personne n'a encore remarqué que ton espèce pouvait faire autre chose que se transformer en pokémon ? »
Il salua militairement quelques gendarmes, entrant tranquillement dans les ruines. Ceux-ci le fixaient étrangement – un gamin dans la police ? Décidément, on aura tout vu ! –, mais sans plus. Frédéric se demandait par quel miracle il n'explosait pas de rire en hurlant un « Mais qu'y sont cons ! ». Peut-être parce que, s'il le faisait, il était pour de bon dans la
merde.
C'était un vrai dédale, ce château. Et avec des sables mouvants par-ci par-là, en plus. Fallait vraiment faire gaffe de là où on mettait les pieds.
Plusieurs pas dans le sable dans lequel il s'enfonçait, c'était fatigant. Mais il était allé trop loin pour reculer. Il devait ramener des gens du passé, il allait le faire. Car, sans eux, il ne pouvait rien faire. Presque rien, en tout cas. Il était crevé, mais il essayait de ne rien laisser paraître. Il en avait vu d'autres.
Enfin il aperçut un tas de métal. Un
gros tas de métal. C'était la machine. Et pas gardée, en plus.
« Alors là, soit ils sont cons, soit ils nous prennent pour des cons. », songea-t-il en dévisageant la titanesque mécanique.
Se tournant vers l'entrée d'où il venait, il sortit Embu en lui demandant de condamner le trou d'où il venait, et de le garder. Il put enfin se défaire de son déguisement, laissant souffler Murphy.
« Espérons que ça fait pas trop de boucan, ce truc... » murmura-t-il en allumant la machine, une fois le bouton de démarrage trouvé.
Un vrombissement à faire trembler les murs. Génial, ils étaient mal partis. Finalement, le tas de métal se tut tandis qu'il démarrait lentement. Frédéric regarda l'entrée que gardait Embu avec anxiété, mais ne vit rien.
« Ouf, soupira-t-il. Ils ont dû croire à n'importe quoi d'autre... »
Se retournant de nouveau vers la machine à voyager dans le temps, il remarqua une sorte de tableau à remplir. Saisissant ses notes, il recopia machinalement.
« Lieu : Londres (Espérons que ce soit assez précis)
Date : 1981... Disons le
4 juin, la date d'aujourd'hui !
Heure : Je sais pas, moi...
Trois heures vingt, dans l'après-midi ?
Valider. »Le vrombissement reprit, plus fort cette fois. Frédéric serra les dents, espérant que, comme la première fois, les autorités seraient assez idiotes pour croire à une hallucination ou n'importe quoi d'autre. Puis, rien ne se produisit. On entendait, au loin, des bruits divers. Dignes d'une ville comme on se l'imaginait
avant.
« Quoi, c'est tout ? » murmura-t-il, exaspéré.
Il soupira. Finalement, il avait échoué. Ses données n'étaient peut-être pas assez précises...
Avant de rentrer, il voulut tout de même s'adosser au mur pour reprendre son souffle. Trop d'émotions pour la journée, et une longue errance fatigante. Il était exténué.
Il s'appuya contre le mur juste à côté de la machine. Et là, il tilta. Il n'avait pas échoué, c'était juste qu'il ne savait pas encore comment il était censé se retrouver en 1981 avant la Troisième Guerre mondiale. En effet, au lieu de s'adosser à la paroi recouverte de sable du Château enfoui, il venait de s'écraser au sol, comme s'il l'avait traversée. Et pas sur un sol de sable qui s'était infiltré dans ses vêtements, non. Il avait atterri sur un sol pavé de pierres grisâtres, qui le faisaient souffrir puisqu'il était arrivé dessus en tombant comme une pierre, sur le derrière. Il regarda face à lui, mais ne vit qu'un mur de briques rouges.
« Embu ? Murphy ? » appela-t-il.
Le métamorph sortit sa tête du mur, répondant à l'appel de son dresseur.
« Ok, ça marche comme ça... Murphy, reste avec Embu. De toute façon, y'avait pas de pokémon à cette époque, je crois... »
Le pokémon acquiesça, disparaissant à nouveau dans le mur.
Son dresseur se releva douloureusement, regardant le paysage autour de lui. C'était un style de bâtiment qu'il n'avait encore jamais vu. Des briques ? Ça faisait longtemps qu'on ne fabriquait plus rien avec es briques ! Tout le monde utilisait du béton armé, chacun le savait !
Reprenant son sérieux, l'adolescent se décida de rechercher le type qu'il devait ramener à son époque. Comment s'appelait-il, déjà ? Laiton, comme l'alliage ? Lait tonnes ? Non, c'était un type qui se faisait respecter à son époque – à ce qu'il paraissait –, il ne pouvait avoir un nom aussi ridicule.
Il ressortit son papier. Ah, voilà, Layton ! Il n'était pas si loin. Mais comment pouvait-il le trouver ? Londres, c'était une grande ville, à ce qu'il paraissait...
Il n'avait pas le choix. Il fallait demander à quelqu'un du coin. Bah tiens, quand on cherchait quelqu'un, ce quelqu'un passait justement.
« Bonjour M'sieur, commença-t-il. Vous connaîtriez pas un certain « Layton » ?
- Le professeur Layton ? Mais bien sûr que je le connais ! répliqua-t-il d'un ton qui montrait toute l'évidence de la chose. Il enseigne à l'Université de Gressenheller, tout près d'ici !
- Gressenheller, je note. Et c'est où ? »
Première à gauche, puis tout droit. Il devait reconnaître le bâtiment dès qu'il l'apercevrait, qu'il disait le monsieur. Frédéric le remercia du renseignement et exécuta ses recommandations. Et, en effet, quelques minutes plus tard il se trouva face à une gigantesque bâtisse, impressionnante.
« Eh bé ! murmura-t-il pour lui-même. A côté de ça, le collège est digne du Château Enfoui ! »
***« Excusez-moi, vous sauriez où je pourrais trouver le professeur Layton ? »
Eh oui. Le pauvre Frédéric, arrivé sans en avoir pleinement pris conscience des conséquences dans une autre époque, était complètement paumé. Dans un immense bâtiment de plusieurs étages – une université, en plus ! Lui qui était allergique aux cours de son collège... –, il n'avait plus pour se repérer qu'à demander une fois de plus des renseignements. A un prof. Quelle poisse.
« Layton ? Cela fait plusieurs jours qu'il s'est absenté, vous n'avez pas de chance. Comme souvent, il est en train de faire des fouilles, quelque part...
- C'est pas vrai ! marmonna l'adolescent pour lui-même. Euh, vous sauriez quand il devrait revenir ?
- Je n'en ai pas la moindre idée, avoua l'adulte. Vous savez, je suis professeur de mathématiques, pas d'archéologie. Je n'y connais strictement rien. »
Génial. Paumé dans un coin qu'il ne connaissait pas, dans une époque qui n'était pas la sienne, celui qu'il cherchait était introuvable. Et en plus, c'était un prof. En gros, il était dans la
grosse merde. Le professeur de maths qui lui faisait face reprit cependant.
« Mais si vous voulez le contacter, il y a son apprenti qui étudie ici, et vous devriez le trouver. Il s'appelle Luke Triton.
- Ok, je prends en note... »
Il le remercia à contrecœur avant de repartir dans les couloirs de l'université. Non mais, remercier un prof, et puis quoi encore ?!
Luke Triton. Il était balancé dans un coin qu'il ne connaissait pas, avec pour seule information un nom. A quoi ressemblait-il, au juste ? Comment pouvait-il lui expliquer la
merde dans laquelle il se trouvait ?
Le tirant de ses pensées, une sonnerie de fin de cours retentit. Une nuée d'élèves de tous âges – tous plus âgés et plus grands que lui, bien évidemment – le traversa littéralement, ne prenant pas du tout garde à lui. Non mais alors ? Ce n'était pas parce qu'il était plus jeune qu'il n'avait pas le droit d'être respecté, non mais !
Il finit par réussir à attirer l'attention d'un universitaire, lui présentant le nom qui lui avait été donné.
« Comme toujours, il doit être déjà parti en courant. Il est toujours pressé, le pauvre vieux... »
Il était décidément dans la poisse. Dans la
grosse poisse.
« Et, si je le croise dans la rue, il ressemble à quoi ?
- Si tu vois un universitaire en uniforme et avec sa casquette bleue sur la tête en train de courir comme un fou, tu peux être sûr que c'est lui. », répondit tout simplement l'élève.
Dans la
très grosse poisse. Il avait voyagé dans le temps juste pour ramener une bande de cinglés. Bah oui, des cinglés.
Qui était assez cinglé pour détaler ainsi tous les jours ?
Il fut soudainement tiré de ses pensées par un jeune élève qui, justement, courait à en perdre haleine.
« Pardon ! Excusez-moi, s'il vous plaît ! Pardon !... »
Casquette bleue. Uniforme d'universitaire. Pressé qui essayait de se dépêcher malgré la foule. Pas de doute, c'était lui. Son interlocuteur le confirma, d'ailleurs.
« Bah tiens, quand on parle du loup ! Tu as de la chance, il n'est pas encore parti... »
Un loup ? Qu'est-ce que c'était, au juste ? Une bestiole de
l'avant, peut-être. En tout cas, cinglé ou pas, Frédéric en avait besoin.
« Hé, M'sieur ! »
Monsieur ? Depuis quand appelait-il les universitaires « Monsieur » ? Il s'en étonna lui-même. Cela devait être dû au fait de voyager dans le temps, dans une époque où la politesse passait plus ou moins avant tout... Ou alors, l'air frais de « Londres » lui avait refilé un rhume de cerveau ?
En tous les cas, le jeune homme s'arrêta – à contrecœur – et demanda tout naturellement pourquoi un si jeune adolescent l'avait ainsi stoppé dans sa course.
« Vous êtes bien Luke Triton ? »
Il le vouvoyait, maintenant. Quand il rentrerait à son époque, il devait penser à passer chez le docteur. Ce n'était pas du tout dans son habitude, mais bon.
On ne savait jamais, cela pouvait être une erreur. Mais l'apprenti du professeur Layton acquiesça et confirma qu'il était bien le dénommé Luke Triton.
« D'accord, c'est que j'aurais un nouveau mystère à refiler au professeur Layton...
- De quoi s'agit-il ? »
Il marqua une pause. C'était vrai que, à son époque, personne ne savait qu'il y avait une machine à voyager dans le temps dans leur futur, excepté l'archéologue et ses assistants. Dont l'apprenti faisait partie...
Il lui fit signe de le suivre discrètement dans un coin plus tranquille, puis se décida.
« Il paraît que vous avez déjà résolu une affaire de voyages temporels...
- Comment le sais-tu ? murmura aussitôt le jeune londonien, sourcils froncés. Personne n'est censé le savoir, ici ! »
Vérifiant que personne ne les regardait – on ne savait jamais, hein ! –, Frédéric sortit discrètement la poké ball de Thor.
« Je vois, tu es donc du futur, c'est ça ?
- C'est ça, répondit-il en accrochant de nouveau la poké ball à sa ceinture.
- Je me disais bien que tu ne venais pas d'ici. Comparé à Sandra, tu n'es vraiment pas discret. »
Sandra ? Qui était-elle, celle-là ? Probablement une fille de son époque qu'ils avaient connue lors de l'autre affaire. Mais qu'entendait-il par « vraiment pas discret » ?
« Ta tenue, déjà. Personne ne s'habillerait comme ça, à Londres... »
« Eh bien, merci ! Une veste toute neuve, achetée y'a quelques mois dans un centre de marque ! La même collection qu'Inezia, quoi ! Non mais vraiment, quels arriérés ces types... »Luke Triton vint rapidement au fait. Que se passait-il dans le futur, au point qu'un adolescent – encore plus jeune que Sandra – vînt lui passer le bonjour ?
Le jeune enfant commença par se présenter – Frédéric Mayo, alias Fred, il préférait –, puis se décida de lui résumer ce qu'il avait vu. Incrédule, l'universitaire soupira.
« Cela ne veut rien dire. Peut-être qu'ils font ça tout simplement parce qu'ils veulent éviter que l'incident de l'affaire ne reproduise, mais qu'ils veulent également préserver cette machine pour la recherche, ou la défense nationale. »
Silence.
« Réfléchis. Si, dans le futur, un incident se produit, il y a ce qu'on appelle une boucle temporelle. Quelqu'un du futur revient à ton époque pour te prévenir, du coup vous contrez l'incident. Et, pour que la boucle soit bouclée, il faut que quelqu'un pense après à revenir dans le passé pour prévenir. Sous cet angle, vous avez tout intérêt à conserver cette machine.
- Je suis pas convaincu. » grogna l'adolescent du futur.
Soupir.
« Je suis vraiment désolé, mais je ne peux pas me permettre de m'absenter, surtout que je ne peux pas vraiment t'aider. C'est toi qui en sais le plus, ici. Pas moi. »
Il le salua poliment en rajustant sa casquette bleu ciel, puis s'éclipsa en courant. Il avait déjà assez de retard.
Vous l'aurez deviné, il abandonna ainsi le pauvre Fred dans un couloir de l'université. Paumé, seul, incompris, se sentant ridicule. Il se demandait par quel miracle il ne hurlait pas.
Il n'avait plus le choix. S'il voulait découvrir la
vérité, il devait le faire seul. Même s'il s'était prouvé qu'il n'avait aucune chance.
Il se décida de rentrer. Il avait déjà perdu assez de temps dans cette
époque pourrie.
***Il était de retour dans sa chambre, et n'arrivait toujours pas à croire par quel miracle il avait réussi à s'en sortir sans aucun encombre. Il s'allongea dans son lit, exténué.
Cependant, il se souvint qu'il avait oublié de faire quelque chose qui lui tenait tout particulièrement à cœur.
Il se releva courageusement. Il inspira lentement, se remplissant les poumons du maximum d'air qu'il pouvait inspirer. Puis il craqua enfin.
« PUTAIN DE MERDE DE FAIT CHIER DE QUELS SALES CONNARDS D'ENFOIRÉS DE MERDE ! »