La fin des vacances [29]
Hier soir, après avoir éteint le PC, pendant ma douche, j'ai réfléchi deux secondes sur le retraite et sur le métier de postier. J'ai griffoné toutes mes idées, puis j'ai déterré un livre de ma bibliothèque, et je suis tombé sur un texte de Sénèque, intitulé l'Oisiveté. Pas autant dans mon optique que le suggérait l'intro, mais bon 6 pages de philo, ça ne fait pas de mal.
Mon PC vit au même rythmne que moi. Quand je dors il dort, aussitôt que je me réveille, je l'allume...
Ce matin j'étais à la bourre comme d'hab', mais je devais aller aux toilettes, genre grosse envie préssente, mais mon père venait d'y entrer. J'ai sautillé sur place comme un gosse, j'ai essayé de surfer pour penser à autre chose, mais finalement j'ai chassé mon père des chiottes.
Charles m'a embarqué. En arrivant, le "petit chef" (je connais pas sa fonction exactement, il reçoit au moins la pleinte des gens, il ets revenu lundi), s'adresse à Charles (et à moi aussi) :
- "Vous êts en retard aujourd'hui"
- "Il y a eu un accident machin tout ça..."
" Oui mais vous étiez aussi en retard hier..."
Je me susi éloigné, ne voulant pas qu'il me fasse de reproche. Enfin je garde mon "Sur mon contrat il est écrit que je commence à 8 heures" sous le coude.
Hier soir je me demandais "est ce que le métier de facteur est utile", je vous passe le détail, j'en étais arrivé à "il faut que je compte le nombre de lettres que je distribue", ce matin en triant mon courrier, j'ai essayé de les compter au fur et à mesure, mais au bout de 60-70 je me suis arrêté, m'emmelant les pinceaux entre les numéros de rues et le nombre de lettres.
On s'est fait une pause pour aller à la boulangerie d'à côté. Ursula nous l'avait déconseillé. Mais Charles m'avait alléché avec un croissant aux amandes hier (un de mes péché mignon). J'en ai donc pris un aujourd'hui. Premier constat : il est où le sucre glace ? et les amandes ? %) Au final c'était très moyen... J'en ai crqoué quelques bouts, puis me suit dit que je gardait le reste pour ma pause post-tri et près départ.
J'ai décollé à 10h30.
Premier gros immeuble, deux recommandés. Le premier rez-de-chaussé je le fait signer à la mère du gars, je devrais pas. Le deuxième, on me fait monter au sixième étage. L'ascenseur s'ouvre, putain de puanteur, mélange de poubelles éventrés et de chatte pas fraîche. Une femme a-t-ele perdue les eaux ? En haut, bien sûr pas de porte ouverte et de nom sur les portes. Sont cons les gens. En gazouilant un peu, ça s'ouvre. Nana clope au bec. Je fais coucou à la gamine qui lui traine dans les pattes.
- "Au fait, j'ai pas eu de courrier vendredi, samedi, et lundi."
Alors là je commence à raconter ma vie, que je ne suis pas passé samedi et que donc... et en réfléchissant, même en reportant mes lettres sur le lundi, si elle n'en a pas eu... c'est qu'il n'y en avait pas (le coup classique du "zéro plus zéro égal la tête à toto"). Pas besoin de me la jouer "facteur qui fait la moitié de son boulot le samedi parce que la poste ferme à 14 heures" la prochaine fois ;-)
En m'éloignant, je puais l'odeur de cloppe. Je suis devenu encore plus sensible maintenant que je bosse à l'air libre =)
Je redescends, il y avait un petit papier sur une boite. Je l'ai ramené chez moi (et la lette qui va avec) pour ne pas oublier de vous en reparler ce soir. Doc ramène du taf à la maison. C'était un NPAI. J'avais pas fait attention, mais auparavant il y avait deux noms sur la boite, mais yen a un qui a été enlevé, sauf que le matin quand je numérote les lettres de ce batiment d'après mon Carnet, c'est pas indiqué (j'ai quelques trucs à mettre à jour dedans."). bref il était écrit "pour le facteur. merci de ne pas jeter dans la poubelle !" Beuhahahahhahahaha %)
Fin de I à 11h15 (soit un quart d'heure de plus qu'hier, faut dire qu'aujourd'hui j'avais deux boites rouges plus un tiers d'une autre).
Chez germaine, à sa fenêtre. On s'échange deux mots une première fosi quand j'atteint le numéro d'a côté, ensuite je ressors, je vais à mon vélo, j'avance, je le repose contre les garages, je me tourne vers elle, elle me dit "Vous montez ?", Je réponds quelque chose comme "Oui bien sûr."
Au début, comme j'étais frileux, je l'entendais ouvrir sur le champ sa porte et elle em disait "Vous montez, je vous attend" ou quelque chose dans ce genre là, toutes les 30 secondes. Maintenat qu'on est pote, elle me donne un peu de mou.
Je monte, c'est entreouvert, je frappe et entre.
- "Vous savez j'ai réfléchie. Vous m'avez dit que vous avez fait 3 ans..."
- "Oui à la fac."
- "Et vous allez faire quoi après ?"
- "(Ba après la fac, la fac), dans deux ans je vais passer le concours pour être professeur. Mais il n'y a pas beaucoup de place tout ça tout ça."
Et là je me souviens plus de la transition, mais d'un trait ça donne :
- "Je m'inquiète pour vous vous savez, Vosu savez vous êtes bien bati, vous perdez votre temps, vosu feriez mieux d'aller travailler."
Et là j'étais content qu'elle me dise ça, parce que justement je voulais la brancher sur la question du travail, est ce que ça vaut le coup, la retraite etc.
Pour elle, comme je susi grand, je peux aller bosser c'est bon.
- "Mais vous savez madame de nos jours pour travailler il faut un diplome, et pour avoir un diplome il faut faire des études."
Ensuite k'ai essayé de lui dire que j'avais mes chances de devenir prof (autopersuasion), que prof c'est un métier non ? Mais elle m'a fait son haussement d'épaules caractéristqiques du "je ne sais pas".
Enfin j'étais très content de pouvoir entrer dans le vif du sujet. J'étais tout sourire en sortant de chez elle. Je lui ai dit "Bon on a un mois pour réfléchir à mon avenir", genre vous êtes mon coach.
Le problème étant qu'elle s'inquiète pour son petit-fils, 18 ans, qui vient de retaper son bac.
Elle m'a également dit "Je suis sûr que votre mère est très inquiète pour vous, maet votre père moins." En plein dans le mille.
Une dernière chose. Germaine a un nom juif. Et sur une des nombreuses photos, j'ai vu que son fils (je suppose c'ets lui) avait le petit chapeau caractéristique des juifs. Ca me botte trop d'interroger une juive sur le valeur qu'elle donne au travail (dommageq ue j'ai toujours pas lu le livre de Max Weber "Ethique protestante et esprit du capitalisme").
Pas loin, un recommandé. le mec me raconte la vie de ses boites aux lettres ("Je prends le courier de celle là, celle là, et celle là"), et bref il m'a dit qu'il était prof à nanterre, en psycho. "Moi je suis en philo" %)
Après recherche sur google, il semble bien que ce soit vrai. Il est dans la pathologie ou un truc du genre. Pas vraiment mon centre d'intérêt, mais toujours bon à savoir.
Le grec. c'était le remplaçant. Il a un truc bizarre aux paupières (genre dépigmentation), il est pas aussi rapide que le chef. Il m'a fait un chiken kita. Le plus, c'est le bout de fromage chimique qu'il met dedans. c'ets cool. Il y avait l'homme de ménage qui bosse au début de ma tournée, qui me fait des bonjour chaleureux le matin. Plus un autre black, de passage apperemment. A nous quatre, on a parlé de la guerre, du match sarko/Sego etc, et de nos boulots respectifs (le gars était médiateur culturel, il m'a explqiué un peu comment ça se passait). Content de savoir que je vais pouvoir continuer de discuter ici au mois d'aout. J'ai mangé en tête à tête avec le médiateur.
Fin de II à 13 heures et fin du grec à 13h30.
Mamie chèque, était en compagnie d'une homem (40-50 ans, c'est qui ce gars ?)
- "Alors à votre avis, je l'ai ou pas ?"
J'avais l'argent. Ma commision était sur la table =)
Une fois rentré au bercail (15h05), je me susi rendu compte que sur les 5 colis que je devais distribuer, un seul devait être signé, sauf que le l'ai fait passé comme un "Remise sans signature", je ne l'ai pas signalé biens ûr =)
Je comptais tuer des lettres, mais je comptais aussi être avant 16 heures à la bibliothèque pour feuilleter Le Monde d'aujourd'hui (le mercredi, jour des sorties cinéma, avec des concours quelques fois, cf [12]).
Je sors de la poste, je vois le bus à l'arrêt au loin, et pas mal de monde qui essaie de monter, Hop je me fais mon 100 mètre en sprint(ou 200 ?) et je l'ai. Après coup il m'a semblé que je n'avais pas été essoufflé. Habituellement je cours après mon train et je susi naze tout le trajet (10 minutes). J'ai l'impression que mon job m'a retapé la santé =)
Comme d'habitude, dans le bus je rencontre... Le maquereau. Il fait chuufeur escorte, il a été champion de boxe américaine (américaine ?), problème de drogue avec son ami tueur à gage, il l'a envoyé à amsterdam pour renouveller son stock.
M'a explqiué comment marchait la drogue sur le psychhisme : on se sent plus intelligent etc. J'aui crû comprendre qu'il connaissiat BHL. Il s'ens ervait pour écrire. Je lui ai répondu "Oui mais lui il écrit de la merde."
A la gare, hop la bibliothèque. c'est toujours le numéro d'hier en tête de gondole. Je vais au bureau, on me dit de voir avec la responsable de la presse en bas (la bibli, qui est une médiathèque, est sur deux étages, ya une autre bibliothèque pas loin de la poste, je susi pote avec le chef). Elle lisait 20th Century Boy. Elle m'a passé le journal, je l'ai feuilleté devant elle, mais pas de concours. Déçu.
EN sortant, je suis passé au kiosque, j'ai acheté le Canard enchainé (depuis le début de la saga, je lui fait une pub monstreuse, ^^) Une nouvelle tête à la caisse, genre nana fin d'adolescence, gothique sur les bords, pas à l'aise sur le prix du journal et pour rendre la monnaie. Une nana en job d'été quoi. J'ai pas eu le courage de lui parler vraiment : savoirs il elle connaissait les gérants ou pas (si pas, j'ai mes chances pour l'année prochaine ^^).
Rentré chez moi à 16 heures. A 18 heures je me susi allo,ngé 10 minutes, j'avais le syeux qui coulaient tellement j'étais fatigué.
J'aoi continué ma lecture de "Travailler deux heures par jour" par Adret. un livre très stimulant.
Ce soir, au repas, je leur raconte l'épisode du "vous perdez votre temps" de germaine, mon père a enchainé sur son boulot (il bosse depuis 5 jours en interim, ça faisait un an et demi qu'il n'avait pas eu un "vrai" boulot"). Ma mère va être au chômage en septembre. Du coup on a parlé chomdu, 35 heures, ANPE etc. Conversation très interressante. Comme quoi pas beosin de faire le tour de sartrouville pour trouver à qui parler.
Au finish, mon frère et moi, lundi aprem, on ira visiter les locaux de l'Agence National Pour le flicage des sans Emploi =).
Aujourd'hui, j'ai appris plein plein de choses. Doc, le mec épanouit à son travail.
Article ajouté le Mercredi 02 Août 2006 à 22h31 |
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