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Le blog de Doc
de Docteur Spider

                   



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La fin des vacances [6]
Les choses que j'ai oublié de vous dire hier : J'ai une carte magnétique qui s'appelle un Vigik et qui me permet de rentrer dans certaines résidences. A un moment il n'a plus voulu marcher (faut le recharger tous les matins, bref), j'ai interphoné au pif plusieurs personnes à l'interphone. Tant pis fuck.

Cette nuit :
Après une fin d'aprèm menaçante, une nuit avec le tonnerre et la pluie. Je me suis levé à 3 heures du mat' pour fermer les fenêtres de ma baraque. J'étais déjà en train de me voir bosser sous la pluie.

J'ai rêvé. J'ai rêvé du boulot : Abusé. Ca me le fait quand j'ai la même activité toute la journée exemple lire (ensuite je rêve que je lis, c'est ignoble). Paradoxalement quand je bosse je n'ai absolument pas le temps de penser, rêver etc (alors que je pouvais en étant ébouer), ma pensée la plus profonde ça devait être :
-126
-126
-128.. ah merde j'ai oublié le 124...
Je bourre et puis c'est tout.
Ensuite je rentre chez moi, je fais un debrieffing de ma journée grace à mon blog, ça me prend pas mal de temps. Doc, facteur jour et nuit. Faudrait que je réussisse à finir plus tôt pour lire des romans.

Ce matin, je m'attendai donc à avoir un temps bien pourrave pour ma journée : j'avais donc mis un pantalon en toile (pour remplacer le bermuda), et un polo noir (parce qu'il y a un col, pour remplacer mes t shirt de couleur.) J'ai même embarqué mon k-way. Sauf qu'aujourd'hui a fait beau. Le noir c'ts mal. Mais bon j'ai pas eu plus chaud que les autres jours. N'ayant plus de place dans mon sac à dos (je dois y mettre mes recommandés maintenant), j'ai donc laissé mon k-way sur place. Il y est encore....

Mon boss m' a emmené en voiture. On a parlé de la pluie, du beau temps et des exams pour faire prof (sa fille a eu le CAPES de français au bout de la 3ème fois).

Aujourd'hui j'ai eu max lettres et autres merdouilles. Les casiers dégueulaient de partout. Pour vous donner un ordre d'idée, il y a un endroit qui s'appelle « La machine », qui trie automatiquement le courrier, et ça les met ensuite dans des caisses oranges. Habituellement j'en ai une , une et demi, voire deux. Aujourd'hui deux et demi. Ca sera ma nouvelle échelle de mesure. Aujourd'hui, deux et demi sur l'éch....
Tout le monde a eu le plaisir d'avoir à distribuer 10 000 magazine de la Matmut. Et plein de factures. Sauf que c'était fait de telle façon qu'on voyait pas le nom du destinataire. Il a fallu que je les tasse avant de les mettre dans les cases, et que je les tasse à nouveau pour faire apparaître l'info capitale lors de la distribution.

Des gamins jouaient au foot, yen a un qui a réussi à me tirer derrière la tête -___- Même pas mal d'abord !

Un recommandé, je sonne, une petite quequette noire m'ouvre la porte, c'était marrant. Tu me diras, sa mère tenait dans les bras un bébé qui venait de naître, elle avait à moitié un sein à l'air. Du coup elle a tenu le gosse d'une main, et a signé de l'autre. Doc, le boulot avant tout, les êtres humains après.

Dans la cité de la mémé qui veut que je lui monte son courrier, la cité orange (ça y est je l'ai baptisé, viendront aussi la cité Vigik, la cité du macro, et la cité de la fin, tout un programme; en plus de la cité de la pisse).J'étais en train de mettre mes lettres, tranquille, soudain j'entends un gros TA GUEULE !!! et une porte qui claque. J'ai sursauté. Une femme a descendu les escaliers, genre très triste. J'ai essayé de la distraire avec des propos bien anecdotiques, mais même mes petits soucis, elle s'en battait la race. Ca confirme ce qui disait le mec qui bosse à côté de moi : les gens veulent vous raconter leur problème, mais ne veut pas entendre les vôtres. En même temps le vendeur de grecs m'avait écouté...C'est quoi la différence entre un psy et un facteur ? Le vélo. (C'est la première réponse qui me vient à l'écrit, si vous en avez d'autres de mieux, lâchez les comm'z).

J'arrive à l'annexe de la mairie juste à côté. Un courrier n'avait pas été suffisament affranchi. A tout hasard je leur demande l'heure : 14 heures !!! J'avais l'impression d'avoir à peine démarré (11h30 et des poussières), je devrais avoir fini en théorie, et il me restait les 3/4 à faire. Je suis pas dans la daube moi.

(*à force de tousser comme un pohque, je me fais les abdos*)

Au passage, pour ne pas me niquer le dos, j'ai l'habitude de m'accroupir pour mettre le courrier dans les boîtes. Et comme souvent, le courrier suivant se trouve tout en haut, je me retrouve à faire pas mal de "flexion-extension". Musclé le doc finira. Si seulement ça pouvait être ré-flexion et je sais pas quoi (Je suis pas très en verve ce soir dis donc...)

Dans la cité à côté de la cité orange, qui n'a pas encore été baptisé (la Vil.. Dau... que ça s'appelle), au dernier numéro, une petite black m'a fait le boulot en deux temps, trois mouvement. Si j'étais aussi rapide qu'elle, sûr que je finirai à l'heure. Bref un peu plus loin on a blablaté. Elle voudrait faire factrice. Elle m'a demandé si je faisais ça depuis longtemps. Je l'ai blablaté sur la fac (elle était en primaire, CM2). Du coup ça vachement impressionné sa copine qui m'a demandé si j'avais le brevet.
Ca m'a beaucoup intéressé cette réponse : pour elle, élève de primaire, le truc le plus haut, c'est le brevet.
Je leur ai dit que postier c'était cool, mais à part moi c'était plutôt Gandalf qui parlait (dédicasse à ma copine celui-là : Fuyez, pauvres fous!

Depuis la mairie, j'ai essayé de speeder, mais ça n'a pas changé beaucoup les choses (ça me prend trois plombes pour faire les 4 hall de la cité de la pisse, et encore je me suis fait aidée par une adulte plutôt jeune à vélo, qui m'a lancé un "on fait la course ???").

Donc une fois fini la première partie de ma tournée, je me dirige vers le point de ravitallement (juste après la voie ferrée), je vois un camion de la mairie qui ramasse les agents de la voirie, et ya mon ami Houssine qui me fait coucou !
Flash-back : j'ai bossé deux esmeines avec lui l'année dernière aux éboueurs. Il m'avait dit que son frère travaillait à la Poste. On avait croisé quelques facteurs sur notre trajet, du coup j'avais eu l'idéee de faire facteur (même si il m'avait plutôt déconseillé). L'année prochaine je veux bosser dans un kiosque ;-)

Bref, je suis en train de sprinter, et là, c'est le drame ! Je déraille. Comme si j'avais besoin de ça.

Point de ravitaillement : J'arrive tant bien que mal à charger tous mes paquets sur mon vélo. Vraiment aujourd'hui j'aurai été bien chargé. Je tangue, ça manque de déborder. Pas question de faire d'acrobatie. Je décide donc de zapper certaines parties de mon parcours...

*crache ses poumons*

... Pour vous faire un plan, le squelette de mon parcours c'est l'avenue Clémenceau. Il y a des rues perpendiculaires que je dois me taper, ainsi que des immeubles qui la longe. J'arrive au café un peu plus loin, je demande l'heure : seize heure vingt. Je viens à peine de commencer ma deuxième partie, et le sous-boss m'a suggéré d'être bercail dans 10 minutes, alors que j'ai deux bonnes heures de boulot devant moi. Du coup je zappe toutes les rues perpendiculaires, je vais toujours tout droit !

En chemin, je croise l'espèce de macro, que j'avais rencontré le premier ou deuxième jour dans la cité de... *remonte en haut pour voir le nom de cette cité* ah ba la cité du macro (et de la chieuse avec ses livres, cf hier): le mec haï par ses voisins, qui se fait bousiller sa boites aux lettres, qui avait monté une affaire (car il se trouve dans une Zone Franche, cf Loi sur l'Egalité des Chances), mais qui a fait faillite. Bref je le croise sur la route, il a ramassé une table basse. Je lui raconte mes petits malheur (« pas le temps de passer par chez toi, je dois rentrer au bercail, je repasserai demain »). Il s'en foutait : il voulait que je fouille dans mes sacoches pour que je mette la main sur un chèque qu'il devait recevoir. Bref je lui ai dit c'est pas possible.
Si on croit ses dires : C'était l'amour-fou avec une fille qui avait 15 (ou 25 ans, je sais plus), de moins que lui. Elle s'est barrée. Il a fait une dépression (il prend des somnifères, du coup hier il n'a pas entendu quand je suis passé pour lui livrer un recommandé), et là elle vient de le recontacter, ça va l'achever. Il a dit "là elle fait la pute à Bruxelles et elle m'envoie de l'argent". En bref c'est une histoire compliqué. Les frères de la fille ont piqué de la thune au mac' etc etc On en reparle.

Ensuite je passe à la cité de la fin. J'avais 20 centimètres de lettres pour eux. je me suis dit : la gardienne est cool, si elle a pitié de moi elle le distribuera toute seule. C'est généralement ce qui arrive quand elle voit que je galère, elle m'aide, mais en fait elle fait tout le boulot. Mais personne à l'horizon. je découvre la loge du gardien, et... les deux filles de la gardienne. Bof, des gamines (de collège ou lycée, passons). Je leur explique et laisse mes deux pactages (quand même !)

Je rentre au bercail, je fais mon compte, et il me manque une lettre ! Fucking puitain ça soule !!! En plus il n' y a personne à la "Cabine" pour s'occuper de ça (une cabine, 20 mètres carrés, où sont stokés les recommandés, géométriquement opposé à La machine)). Du coup je retrié tout le courrier que j'ai pas distribué aujourd'hui (putain demain je vais morfler), tout en me disant que je vais en prendre pour mon grade, qu'ils peuvent me virer etc etc. Une journée qui s'achève comme elle a finie. Sous le soleil imprévu.
Doc le poète.

La nana débarque, recompte mes lettres, le compte est bon.
Moralité : faut pas me demander de faire des maths après ma tournée.

Sur le parking du bercail, je croise le nouveau qui m'avait montré le boulot les deux premiers jours. Selon lui, la gardienne de la cité de la fin est une grosse chaudasse : "Elle t'a pas encore bouffée la queue ?" Euh nan....

Hier j'avais repéré une fille qui était avec moi en 3ème et peut être en seconde (Karine, mais yen a deux à la Poste apparemment). Aujourd'hui on s'est vu de près (elle a posé des lettres sur mon bureau), mais on n'a toujours pas bavardé.
En fin de journée, j'ai repéré un gars que je connais également (Christophe ?), mais pareil, pas encore renoué de contact. Faut pas brusquer les choses, sinon j'aurai pas assez de choses à vous raconter sur deux mois. (48 news de mon blog grosso).
Enfin, j'avais répéré le frère de mon pote qui travaille comme éboueur et à la voirie (ils se ressemblent), là je lui ai balancé "Tu serais pas le frère de Houssine?" mais bon on ne sait pas dit grand chose...

Ce qui me ralenti le plus, c'est les immeubles, avec plus de 8 boites au lettres (ça va de 20 à 40 généralement), je perds beaucoup de temps pour retrouver le nom, et ya toujours un gros pourcentage d'adresse erronée, du coup je perds mon temps à chercher quelqu'un qui n'existe pas.
Et je perds du temps au tri le matin, parce que beaucoup de gens quittent ce quartier pourri, et du coup je dois coller des autocollants sur le courrier pour qu'il soit réexpédié (en un mot le Suivi). Par exemple, pour le 10 rue Clémenceau, je n'ai pas besoin de le trier par numéro (Par exemple rue de thann, je dois trier du 48 à 40), mais je dois quand me vérifier si monsieur x, mademoielle y, ou madame z, n'ont pas reçu du courrier. Je coup je dois scruter toute la pile, parfois pour rien.

Après le boulot, je suis retourné à la cité de la fin, j'avais comme une mauvaise conscience (d'autant que la gardien n'es pas content car la nana de la poste qui s'occupe des catalogues genre 3 suisses, ne distribue pas, du coup il doit faire son travail à la place de la nana, j'ai pas encore repéré qui s'était :evil: bref), toujours pas trace des gardiens. Toujours les deux filles, je récupère mes deux packages. Et vas-y trouve monsieur x parmi 48 cases !
1/3 des lettres étaient fausses, c'était le promotteur immobilier Twenty 21 (un nom dans le genre, c'ets connu... Century 21) qui écrivait à son fond d'adresse. Putain, je les ai porté pour rien, et demain, je vais devoir coller des petits autocollants et cocher : NPAI : N'habite Pas à l'Adresse Indiquée. Je les mettrai bien directos à la poubelle moi...
Putain de paperasse...
Et donc dans la cité de la fin, vit un vieux de la vieille super sympa. Il m'a expliqué que pour aujourd'hui, j'aurai du mettre les pubs au "Frigo", c'est à dire de côté et les distribuer un autre jour. J'aime bien l'expression. Un des aspects positif du métier de facteur, c'est son vocabulaire.

Aujourd'hui, j'ai bossé 10-11 heures.

Depuis hier, à chaque fois (ou presque) qu'il m'arrive un truc particulier, je le note sur un bout de feuille.

En rentrant j'ai mis en ligne la news d'hier.

J'ai préparé un cake au thon. Il avait l'air bon, mais j'étais plus concentré sur ce qui sortait de ma bouche que sur ce qui s'y trouvait (on parlait d'économie). Vous voulez la recette ?

Faut que je me dépêche de finir cette news et de me coucher, sinon ça va faire comme lors du match France-Brésil (vendredi ?), je vais pas pouvoir dormir. Fuck da foot.

6ème jour de boulot, une semaine quoi. J'ai calculé qu'en une semaine de boulot, j'avais gagné 250 euros, je pouvais me payer... une semaine de vacances %)
Article ajouté le Mercredi 05 Juillet 2006 à 22h33 | |

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