La fin des vacances [5]
Je l'ai rédigé au brouillon, je vous le balance demain promis
Ce matin, le réveil n'a pas été difficile, tout simplement parce qu'il n'y a pas eu de réveil. Il faisait jour, j'ai été pris d'un doute : 6:57. Ca devrait pas faire une heure que je suis levé ? Me serai-je trompé sur les réglages ? J'appuie sur le bouton : le réveil indique bien qu'il est programmé sur 6 heures. Je vérifie le son : il n'y en a pas !
En 3 minutes j'ai donc booter mon PC, passer de l'eau sur mon visage, mis la main sur deux bananes et une pomme, constaté que mon PC buggait et que je ne pourrais donc pas écrire de mail à ma chérie.
Comme prévue, elle s'est inquiétée de ne pas avoir de mes nouvelles.
J'arrive à l'heure au boulot. Ce qui ne m'empêche pas de mettre 4 heures pour trier et empackter ("botter") le courrier, et mettre en ordre les Recommandés.
Petit déjeuner. Visiblement les fruits ,n'ont pas suffi. Je vis edonc le pain d'épice : malheur, le paquet ets éventré. Je cherche désespérément une sac où le mettre, j'en trouve un (en plastique hein) dans mon bureau, je vire tout le matos qu'il y avait dedans (avis de passages etc ^), c'est bon la bouffe est sauvée.
Après m'être mis de la crème solaire sur les bras et le visage (c'est les vacances non ?), je me suis rendu compte que j'avais oublié mon bob. Pauvres cheveux : non seulement je me susi pas shampooingné ce matin, ils partent dans tous les sens, mais en plus ils vont se prendre plein de soleil, ça les abîme (ils sentent le brûlé en fin de journée). Loréal
La tournée peut commencer !
Parmi les lettres que j'ai transbahuté, il y en avait une de Granville (Mes vacances de septembre dernier, où passerais-je les prochaines ?), et une du Japon. J'ai repéré la boite. C'est bien des japonais ! Peut être qu'un de ces quatre j'aurai le plaisir de balancer un oaio (Nutz corrigera l'orthographe).
Première remarque : Sortir ses poubelles c'est très bien, mais alors, évitez de les mettre juste devant votre boite au lettre de nain. Pensez au facteur merci.
J'ai fait signé mon premier recommandé du jour. Le stylo ne marchait pas. C'est le stylo qui traînait au fond de la sacoche de Lucie (la nana de samedi). Ayant oublié les miens ce matin... du coup la nana a demandé à son fils de me ramener deux stylos. Trop sympa :)
Je descends dans un ensemble d'immeuble. Une mémé m'appelle de son premier étage. J'ai pas bien compris si il fallait que je lui monte son courrier ou pas (le mec qui été sur cet tournée la semaine derrnière m'avait prévenu)... En tout cas j'ai dit oui-oui. Je distribue, je lui met de côté le sien. Il ne se passe rien, je me dis que je dois monter, je sonne, elle répond pas. Salope. Je redescends.
Dans la me cité qu'hier, les relous qui se plaignaient que les lettres dépassaient des boîtes, j'ai retrouvé un petit mot sur une boîte :" Monsieur le facteur, pouvez-vous...." J'ai signé par dessus. Salope.
Deux jeunes qui fumaient un joint devant les boites aux lettres de la cité-poubelle. On a discuté ensemble. Un de leur pote black est facteur à paris, ça plane pour lui, il a de gros pourboirs, on lui offre le café et tout. A Sartrouville aussi les amis !
Toujours au me endroit aux boites d'avant, j'avais un recommandé. D'une j'ai bien galéré pour trouver le nom sur la boîte, ensuite j'ai galéré pour trouver à quel numéro d'appartement ça correspondait, et enfin galère pour la correspondance numéro d'appart'-numéro d'interphone. Bref je sonne, je dis à la nana de descendre (m'a-t-elle entendu). J'attends un peu. Rien. Etant consciencieux, je me dis que je vais lui monter. Sauf que toutes les portes sont verrouillées. Si j'ai bien compris faut un passe pour monter à l'étage... Salope. J'ai sonné une deuxième fois. Et ça a fini j'ai mis un Avis de passage dans la boite aux lettres, avec comme motif : ne veux pas descendre. Salope.
Toujours dans cette cité de merde, alors que j'attendais la nana, j'ai regardé au travers de la porte vers l'intérieur de la cité (19) et j'ai eu une impression de déjà-vu...
Après cette cité déchet qui sent la pisse et les poubelles, j'avais fini la première partie de ma tournée, délimitée par la ligne de chemin de fer. Je passe en dessous par un trou qui fait un mètre 50. Un jour je vais me le prendre dans la gueule. Salope.
Bref je suis revenu en arrière, et je suis allé mangé au grec qui m'avait offert de l'eau hier.
Figurez-vous que le gérant du grec est.. docteur en biologie. Mais docteur en bio ça gagne 1000 euros net, donc il a préféré ouvrir un restau. Du coup on a parlé étude, concours, les chercheurs qui se barrent aux Etats-Unis, et d'autres trucs. Putain de pays de salope radin. On a parlé aussi des petits boulots. Il m'a conseillé d'envoyer péter les gens : mettre systématiquement des Avis de passage dans les lettres (= ils sont absents) : parce que les remettre en main propre ça fait perdre du temps, est si j'étais vraiment réglo je devrais demander leur carte d'identité. C'est pas trop mon genre,n mais vu le temps que je mets pour faire mes tournées, je vais sérieusement y réfléchir.
Prochain objectif, ça serait de parler avec des sans-papier.
Il n'y a que 2 grecs sur ma tournée. Le restau chinois a fermé sur l'été. Salope.
J'ai presque cru qu'il allait m'offrir le repas dis donc. ^^
La deuxième partie de la tournée se fait assez vite, parce qu'il y a beaucoup moins d'immeuble. Pur un pavillon, tu te poses pas de question: t'es au bon numéro, tu bourres la boite, peu importe le nom marqué dessus. Alors que pour un immeuble, c'est tout un truc pour trouver le nom. Je vous raconte pas le temps que je perds. Enfin ça s'imprime dans ma mémoire un peu.
EN parlant de mémoire, j'ai définitivement zappé le code d'entrée de la poste (Le Da Posti Code, du coup comme j'arrive 3 heures après tout le monde c'est galère pour rentrer. Putain de moi. Enfin quelqu'un m'a ouvert : la nana qui s'occupe des colis.
Deux choses sur la deuxième partie de ma tournée : il s'est mis à tonner. Je me suis dit : Doc il va falloir te magner. Bon en fait 4 choses. Ca en fait déjà une. Ensuite il y a un arrêt de ma tournée, où il y a un centre médical. Figurez vous qu'un autre postier arrivait dans la direction opposée. Il s'y rendait aussi. c'est un vieux pépé (et la retraite ?). Il allait chez le dentiste. justement j'avais un recommandé pour lui. Le pépé m'a signalé que sur le modèle de lettre que je faisais justement signé, il fallait signé derrière (de toute façon faut toujours deux signatures sur ces putains de lettres, ça suxxe). 3 : je passe dans une cité. Une nana me fait un truc du genre" c'est vosu le facteur ?" genre pas commode. hein hein. « Faudrait que vous mettiez pas MES lettres dans la boite. Vous comprenez chaque semaines j'attends MES LIVRES et à chaque fois le paquet a été éventré et ils ont été lus ». Salope tu crois que c'est de ma faute ? = « oui oui madame », très vague. Effectivement aujourd'hui j'avais un espèce de magazine à la con de gonzesse (oublié le titre) qui offre un livre de poche de 81 page (Elle avait fait la même opération l'année dernière). Je l'ai bien mis tout bien dans la boite devant ses yeux. Ensuite elle m'a aidé à faire mon boulot :)
Moralité : Postier, c'est l'exploitation de l'homme par les lettres, et Albin Michel c'est l'inverse.
4 : J'ai fait un crochet par ma bibliothèque. Je comptais y aller après le boulot, mais je me suis rendu compte que ça serait plus rapide si j'y allais maintenant. Mon pote le bibliothècaire principal n'était pas là. Du coup aucune perte de temps j'arrive je fais "Bonjour ce n'est pas le facteur", je rends deux manga, j'en tape un.
La lanière de ma sacoche a pété. Faut que je vois où on peut me la remplacer (c'est à Lucie), sinon ça (les recommandées doivent toujours être sur nous) va se retrouver dans mon sac.
Figurez vous en debrieffant mes lettres recommandés Avisées, et les reçus, il me manquait deux lettres. J'en parle à la nana des recommandés, qui en parle au Chef Courrier qui ne veut pas en entendre parler, du coup le grand chef s'en mêle. "C'est grave vous savez". m'a dit il fit avec sa mine toute sérieuse. « Oui oui ». Heureusement je sais qu'il est sympa (il m'avait emmené en voiture la semaine dernière). La nana m'a conseillé de revérifier dans mes affaires, Finalement les deux lettres étaient dans les cases qui quadrillent le secteur (je vous ferai des photos). La lettre voléeJ'l'ai échappé belle.
Juste avant le Chef courrier m'avait dit que si je pouvais finir avant 16h30 ça serait mieux quand même (je devrais finir à 14 heures en théorie). D'un air pas trop commode.
Je suis rentré chez moi vers 5 heures et des poussières, j'ai pris mon goûté. J'ai reçu une lettre de la mairie : Malgré vos qualités... Salope. Eboueur c'était mieux. Mais de toute façon ils m'ont pas écrit. Pourquoi ?
Au passage, un truc que j'oublie toujours de dire quand je parle des avantages en nature des éboueurs (sauf peut être déjà ici, mais je vais vous rappeller la mémoire, mais d'abord une anecdote). Dans mon frigo, pièce maîtresse de cette été, je trouve un bric de jus de fruit. Étonnant. En effet il n'y en avait plus hier (au frais), et il n'y en a pas dans la pille de liquide (lait, eau) de notre cuisine. Je demande à mon frère : « Ba c'est sur la terrasse, dans le meuble. » Du coup j'ai découvert un véritable garde manger chez moi. On m'aurait menti ? Coca, guinness, jus de fruits, et boite de conserve. Mais pas n'importe lesquelles : celles que j'avais ramassé l'année dernière en tant qu'éboueur ! (Les autres boites, les "normales" sont dans un meuble à l'intérieur). La confiance règne.
J'ai surfé : je participé à des dizaines de concours, c'est mon nouveau trip. Vu que j'ai le cul bordée de nouilles pour ces choses là.
Note : Cette news a été postée la jour suivant, parce que je n'ai pas eu le temps de relire mon brouillon le jour même (ou mon PC a planté, j'ai déjà oublié)
Article ajouté le Mercredi 05 Juillet 2006 à 20h03 |
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