Amis du jour, bonjour.
Souvenez-vous, lecteurs de mon blog, qu'il y a bientôt six mois, je vous parlais d'un projet de muret en pierre sèche. Et bien il se trouve qu'après une pause hivernale, j'ai repris ce petit projet.
Le but est toujours le même : délimiter une bordure de route avec des cailloux empilés. Je n'avais fait qu'une fraction de cette portion en septembre, et il a cette fois été question de tout finir.
Je ne serai malheureusement pas accompagné du chien-ogre pour ces travaux, celui-ci ayant préféré partir en montagne afin de parfaire la maîtrise de l'art ancestral du Miam no Jutsu de son apprenti le chiot-goinfre.
Une leçon à trois avec un chien de passage. Devant la violence insoutenable de cette scène, nous invitons les spectateurs sensibles à poursuivre la lecture de cet article.Ma première étape a été de réhausser un peu le mur existant, qui était franchement bas. Une épaisseur de cailloux plus tard, le voilà prêt à arrêter les assauts des voitures de passage. J'en profite pour déconstruire l'extrémité du muret afin de pouvoir repartir sans faire ce que l'on nomme un « coup de sabre » : un alignement vertical de pierres en ligne droite qui fragiliserait l'ouvrage. Il faut toujours croiser les cailloux, alterner les boutisses (les pierres placées en profondeur dans le mur) et les panneresses (les pierres placées le long du mur).
N'ayant pas assez de très grosses pierres, je finis le haut du muret en y posant un chapeau en simple caillasse ; moins joli qu'une suite de chapeaux en pierres taillées, mais mon mur très brut ne s'y prête pas, de toute manière.

Mon muret est prêt à être continué, et comme d'habitude, il faut commencer par les fondations. Je creuse et égalise la terre sur toute la longueur restante avant de poser une rangée de cailloux. Un bon petit travail à la houe qui a heureusement été plus rapide et facile que prévu. Je ne m'embête cette fois-ci pas à trouver de très grosses pierres : le poids de mon muret sera déjà bien supporté par la terre tassée, il est donc inutile de se casser le dos.


Notez que le mur n'est pas droit et serpente quand même pas mal. C'est à la fois un choix — pour imiter les murets paysans que l'on peut voir dans les environs — et une contrainte ; je n'ai pas de cailloux bien droits et je suis parti de telle sorte qu'il m'a fallu au final zigzaguer pour éviter de rentrer dans le poteau électrique. Toutes ces raisons ne sauraient excuser mon incompétence, bien entendu. J'aurais dû, avec le recul, commencer en fabriquant un guide et avancer au cordeau. Ça aurait évité bien des renfoncements et d'autres faiblesses dans mon muret. Tout ça pour dire que je ferai mieux la prochaine fois, qui ne saurait tarder d'ailleurs...
Le montage du muret continue.C'est alors qu'un problème s'annonce : il n'y a plus de pierres ! Ou plutôt ; il n'y en a plus que des petites : toutes les pierres moyennes et les mieux formées ont été utilisées. Je m'attendais à tout sauf à cela, et il a fallu faire avec des gros cailloux brisés ou bien avec des patates presque inutilisables et intaillables. Comme évoqué ci-dessus, j'ai la malchance d'avoir des pierres biscornues, dures et très littelées, soit des pierres difficilement sectionnables sans y passer des heures et surtout, SURTOUT sans les casser en plein de petits morceaux, saloperie...
Mais je continue, il le faut bien. Je suis près du but, et ma rapidité de pose est accrue ; je ne pinaille plus autant sur la recherche d'une pierre idéale : je prends celle qui me passe sous la main et lui trouve une place, comme il convient de le faire.
Il m'aura fallu en total une petite dizaine de jours entiers pour finir cet ouvrage. J'ai avancé lentement mais sûrement, le maître d'ouvrage n'étant pas pressé et moi non plus. Je ne dirais pas que je suis fier, mais pour la première fois que je touchais des cailloux depuis un bout de temps, c'est un bon exercice.

Le muret fini. N'ayez pas peur de l'abomination visuelle de la seconde image, c'est une facétie du chien-ogre.Voilà pour cette histoire de pierres. N'hésitez pas à mentionner votre caillou préféré dans les commentaires.
À bientôt pour l'histoire des lapins !
Kibouille, mord-poussière.
Article ajouté le Jeudi 09 Mars 2023 à 14h44 |
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