La folle et trépidante histoire de mes lapins — Épisode 1 :
Ma fic en cours me donne du fil à retordre ; c'est donc le moment de me délier le poignet en vous racontant le long passif que j'ai avec les lapins. Installez-vous confortablement, attrapez un truc à bouffer ; on va brasser dix-huit ans d'histoire.
Les lapins et moi, c'est une longue idylle. Ce n'est pas pour rien que je m'identifie à un lapin anthropomorphe et que mon pseudo vient de l'un d'eux (on aura le temps d'y revenir). En dix-huit années, ma famille (surtout moi et ma mère) en avons constitué un véritable élevage. Et non, pas un élevage pour les manger, comme je l'ai répété à toutes les personnes étonnées d'en apprendre le nombre. De toute façon, je n'aime pas la viande de lapin.
Tout commence en l'an de grâce 2003. Pour l'anniversaire de mon grand frère, mes parents lui offrent un lapin tête de lion qui sera baptisé Noisette : Noisette Ier, le premier d'une longue lignée. Vivant d'abord dans une vieille cage à oiseau, c'est feu-mon papy ce héros qui lui fabriquera une superbe cage en bois estampillée de son nom. En dehors de ça, il a bien évidemment un parc grillagé à l'extérieur de notre maison de l'époque, car il faut bien qu'il prenne l'air : les lapins ne sont pas des animaux vivant en cage.
En l'absence de photographie de Noisette, nous vous proposons cette description écrite : un lapin tête de lion au poil ras, majoritairement fauve. Crinière assez marquée, une grande tache blanche sous le poitrail, un museau plus sombre et une petite tache blanche en médaillon sur la tête : symbole des lapins alpha de la famille (médaillon blanc que porte également le chien-ogre au poitrail, comme quoi c'est un signe).
Noisette est un pacifique, faisant de longues siestes avec le chat du voisin qui était pourtant un redoutable fauve. Noisette est un bon vivant, se sauvant fréquemment pour aller grignoter dans le jardin et grand amateur de chocolat, pourtant toxique pour lui comme chacun sait. Rassurez-vous ; il semblerait qu'au fil de sa longue vie, Noisette s'y soit mithridatisé. Plus tard, il faudra veiller à bien fermer le placard à sucreries, sans quoi il ne fera qu'une bouchée de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à un produit du cacao. Noisette aime beaucoup ma mère, étant sans cesse dans ses pattes et réclamant des gratouilles de son "nif nif" caractéristique. Noisette est la mascotte de la famille, qui ne compte à l'époque pas encore tous ses enfants.
Une fois adulte, on tentera une première fois de lui donner une descendance avec la ravissante Flocon : la lapine de l'école primaire. Malheureusement, elle restera insensible à son charme et à sa belle crinière fauve et blanche.
2006 : c'est le déménagement. Noisette est évidemment dans nos cartons (pas littéralement, faut pas être con). Il délaissera sa vieille cage et prendra immédiatement ses quartiers… dans la maison, instaurant une longue tradition pour les futurs alphas. Il vit dans le salon, dort au coin du feu et a –comble du privilège – le droit de se promener en liberté dans le jardin (un autre des octrois des alphas).
La vie est belle pour Noisette, mais l'âge avançant, la question de la descendance revient inévitablement sur la table. L'occasion se présentant, la nounou de ma petite sœur accepte d'introduire sa lapine naine à notre Noisou national. Une dénommée... Noisette. C'est donc le coup de foudre.
Après une splendide lune de miel, Noisette femelle donnera naissance à quatre petits ; deux resteront chez la nourrice tandis que les deux autres viendront agrandir notre famille : un mâle et une femelle, Berlingot et Caramel, dit Caramel Ière.
Hélas, Mère Nature est une peau de chien. Sur les quatre petits, trois mourront rapidement de maladie, laissant Berlingot seul survivant. Je me passerai de vous raconter les pleurs de petit Kib lors de la soirée où Caramel Ière rendit l'esprit.
Noisette prendra donc son fils Berlingot auprès de lui. Les deux s'entendent à merveille, fait rare pour deux mâles. Ils gambadent dans la maison, se lèchent, s'apprécient.
Un soir, alors que ma mère change la cage du petit survivant, elle découvre une épaisse couche de poils arrangée en une sorte de boule. Elle écarte la trouvaille et quelle ne fut pas sa surprise de trouver trois lapereaux nouveaux-nés.
Berlingot est une femelle.
Nous venons de brasser cinq ans d'histoire lapine, une histoire qui, au prochain numéro, prendra une tournure rocambolesque.
À bientôt !
Kibouille, votre gourou du lapin.
Article ajouté le Jeudi 29 Décembre 2022 à 20h56 |
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