Analyse narcissique.
Après deux jours sans écrire, je pète un peu les plombs, voici donc une analyse de ma "prose" (Que ce mot est pompeux pour de simples divagations...) de manière absolument subjective, quoique je tente au maximum de juger mon travail comme celui d'un autre. Et non, je n'écris fais pas bien.
Pas bien du tout, même. Alors oui, on pourra arguer que "Edgar t'as douze piges on attend pas de toi sue t'écrives comme si t'en avais trente" ou que "Mais si c'est
bien euh c'est juste que t'a ton style bien à toi" - cette dernière remarque revenant exactement à dire que "c'est original" : Grosso modo, c'est de la merde, mais normes sociales blah blah alors je vais pas te le dire.
Et puis, mon âge n'est absolument pas une excuse, pas quand on vise haut. J'ignore si je peux faire mieux, mais je le dois, parce que j'ai un temps très limité - trois ans, quatre tout au plus, pour publier et que ça marche, parce que la thuneuh à envoyer à son daron, toussa toussa. Donc non, il faut que j'écrives bien et vite, parce qu'envoyer de l'argent à un cadavre ça va bien deux minutes mais c'est aussi utile qu'une assoc de quartier.
Maintenant que tout ça a été mis au clair - Et oui je suis une folle furieuse - analysons maintenant (Pourquoi je parles de moi au pluriel ? J'ai tourné la carte à ce point là ? ) la prose en elle-même.
Si les mots s'agencent bien, les termes semblent bien choisis et les tournures de phrases plutôt jolies, l'on s'apercoit bien vite que c'est creux. Très creux. En réalité, il semble que divaguer à propos de choses sans importances telles qu'une fenêtre givrée ou une putain d'autoroute soit bien plus facile que véritablement transmettre quelque chose et que la beauté apparente du texte soit en réalité une facade manucurée (Non sens/20 mais vous m'avez comprise) et que délivrer de jolis mots ne soit en réalité qu'un moyen de masquer le vide ignoble qui se creuse sous les phrases bancales. Et je viens de répeter deux fois (Pléonasme !) la même chose juste d'une manière plus stylée après.
En réalité, il semble que j'accorde plus d'importance a la forme qu'au fond, ce qui conduit immédiatement et sans appel à une médiocrité sans nom engoncée d'un carcan de figures de style. Je rôde des scénarios, je peux réecrire des fins, j'ai un univers en construction depuis quatre ans et un scénario badass sa race lui aussi en construction et en peaufinage depuis des années, mais je ne parviens pas à implanter de longues intrigues. Je peux les cadrer, les esquisser, mais tout va me gonfler au bout de la première page, sauf quand l'histoire m'emballe vraiment - ce qui ne m'est arrivé que trois fois : une trilogie, un petit millier de pages et une centaine ridicule mais écrite sans une seule fote d'aurtograffe.
J'aime à comparer l'écriture d'un livre à la construction d'une maison. La base, déja, un univers bien posé, un cadre défini et solide même s'il est amené à voler en éclat dans l'histoire. La charpente, le scénario, les poutres directrices qui disent où placer ses murs et ses mots, ses phrases, ses chapitres, et comment les placer, et puis tous ces trucs kitsch et inutiles qui moulent sur le facades - le style de l'auteur. Et des fois, c'est vraiment très kitsch. Une bonnne histoire doit, comme une maison, être stable. Hélas, ce n'est clairement pas le cas de mon côté.
Je sais très bien que j'ai tout mon temps pour dévelloper mon style et que je publierais au moins un livre dans ma vie - je ne me vois pas faire autre chose, être à haut potentiel ne veux pas dire avoir un avenir, loin de là - mais j'ai besoin de gagner de l'argent maintenant, donc... hmmm... c'est un peu comme une poule OGM qu'on stresse pour grandir. Et elles finissent pas bien, les poules, j'vous assure. (Edgar, mon vieux, tu viens vraiment de te comparer à une poule ?!)
Donc, le style. - Vous voyez ? Je divague. Vague. Tuez-moi. - comment pourrais-je faire pour rapidement m'en sortir de ce point de vue là ?
-Aller lire des bouquins - sauf qu'ils sont pas suffisament aérés, il faut que je masque les lignes du bas pour ne pas lire toute la page d'un bloc. Ce qui peut être très handicapant, sisi, j'vous assure. Des mots/phrases me sautent aux yeux et le reste passe à la trappe, assez problématique pour la compréhension du livre. (C'est aussi pour ça que je lis beaucoup de fics, généralement c'est bien aéré. Vous avez vu tous les retours à la ligne que j'ai fait depuis le début de cet article, sérieusement ? Mais je dis vague.)
-Aller cc des bouquins sur Internet et les aérer moi-même de façon pas trotro légale, mais comme diraient mes profs, la légalité, c'est surcoté *zbaf* pour lire, accumuler le style d'autres auteurs et en apprendre. Vous les sentez venir, les après-midi passées à retourner des pavés à la ligne comme une imbécile ? Moi pas, ça va trop me gaver.
-Aller chercher des tutos "comment écrire un bon livre" sur Internet. HAHAHAHAHAHAHA. *Ahem*
-Ne rien faire et laisser tomber, aka l'option de la flemme. Etant l'incarnation quasi humaine de ce concept, il va sans dire que c'est probablement celle ci que je vais emprunter et que je vais continuer à moisir dans ma médiocrité encore et encore pour finir technicienne d'effets spéciaux puis sombrer dans le chômage avec trois enfants dont un qui ne veut plus me parler et à faire des sculptures à base de feraille et des portraits déformés. (C'est de famille, que voulez vous.)
-Bouger un peu les aiguilles qui me servent de jambe et tricoter jusque à un café d'écrivains. - je me vois bien débarquer avec l'ordi sous le bras
"Bonjour...je me suis trompée de porte haha c'est drôle en fait non allez au revoir" ou n'importe quelle convention du style.
-Lire les écrits de mes amis IRL. Alors je veux pas être méchante, mais ça va charcler très fort (Indices : dialogues theâtraux, yaoi, self-insert, mary sue) donc je préfère éviter, d'autant que je doute apprendre grand chose. Mais ils sont jeunes, ils peuvent s'améliorer, il y a de l'avenir ! (Sauf quand ta protagoniste s'appelle "Viande-Viande", authentique.)
Bon... tout ça, ce que j'en retiens, de ce petit nawak posé sur blog, c'est que ça m'a quand même aidée à réflechir... sauf que j'ai toujours pas abouti à une conclusion. Je vais retourner à mes automatic slaves en attendant de trouver une idée de génie, je crois bien que c'est le seul moyen que j'ai d'écrire des bons trucs.
Article ajouté le Dimanche 21 Février 2021 à 19h48 |
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