Note #5 : Questionnement
Bon, maintenant que la fic a été validée (mais le dévellopement va continuer) autant faire un point rapide avec moi-même sur ZE question pas du tout orginale.
Pourquoi écrire ? [racontage de vie que je devrais réutiliser à la fin de mon bouquin en l'adaptant à un format non pokémonesque]
Les fics de Bip m'ont sauvée la vie dans de mauvaises passes. De très mauvaises passes qui auraient très mal fini si je n'avais pas voulu finir XS, ou savoir ce qui arriverais à Roland ou Mary, bref, ces fics m'ont aidée à ne pas plonger dans la misère la plus totale et pathétique. Elle m'ont fait rire, pleurer et m'ont sortie de la réalité le temps de suivre des histoires hautes en couleur, comme Projet Triple 3, La Légendaire Quête du Cookie au Miel d'Apireine, Magical Girl et bien d'autre qu'il serait trop long de citer. Les auteurs ne se rendent peut-être pas compte a quel point leurs textes poeuvent être libérateurs. En écrivant, chacun libère sa parole qui en entraineras d'autres, chacun permet à l'autre de s'exprimer.
Dans ces fics, j'ai pu me projeter des situations hilarantes, trembler de peur, pleurer à certains moment (Kyria, tu vas nous manquer.) j'ai trouvé ce qui me manquait depuis des années d'écriture, à savoir l'espoir. Maintenants, mes histoires n'étaient plus confinées dans leur cahiers et au fond de leurs dossiers. Si ces gens réussissaient à rendre des choses aussi "ohwawmaisfranchementjemeurscestgénial", alors pourquoi pas moi ? J'ai trouvé la motivation et un but à atteindre, un but très utopiqe et complétement impossible, mais un but toutefois.
Ecrire, c'est quelque part dangereux. Redescendre sur terre, suivre les cours, être attentif aux autres, tout ça disparait un peu. Ma sociabilité étant morte depuis trois ans, je n'ai eu aucun mal à consacrer tout mon temps à l'écriture, et pas que de fics. Je rentre chez moi, j'écris. J'oublie mes devoirs, j'oublie de manger, mais je m'en fiche, parce qu'écrire est devenu vital. Si je ne peux pas écrire pendant quelques jours, je deviens encore plus instable, irritable. L'écriture, c'est plus important que de dormir ou de manger.
Les fics sont merveilleuses et importantes. Chacune d'elle est la voix de son auteur, le drapeau qu'il brandit. Chacun , à travers ses """"méchants"""" et ses """"gentils"""" exprime ses valeurs et ses opinions, même implicitement. Ecrire, c'est quelque part se mettre en vitrine, se sublimer à travers des protagonistes et des antagonistes. Même les gens qui écrivent juste pour écrire, pour qui ce ne sont que des histoires lâchées comme ça sur un site, même s'ils ne s'en rendent pas compte, ils laissent une empreinte dans ce qu'ils écrivent.
J'écris avant tout pour blesser. J'écris contre les gens : je caricature, je bafoue, je blasphème, je tourne en ridicule. J'écris avant tout pour faire douter : douter sur cette notion idiote de bien et de mal, douter sur la véracité des croyances et des opinions, douter sur toutes ces choses intangibles et illusoires que sont l'amour et l'amitié, sur ce que l'être humain s'est construit pour se rassurer, bien à l'abri dans ses idées et ses certitudes. Je n'aime pas les certitudes.
Le ciel est bleu ; c'est faux. Un animal verras le ciel rouge ; un autre jaune ; un autre gris. Vos amis ne verront pas les mêmes nuances que vous. Et qui êtes vous pour dire que c'est vous qui avez raison ? Qui êtes vous pour dire que vous mettez des vêtements noirs quand votre chat les voit bleus ? Qui dit que vous avez raison ? Les couleurs sont toutes fausses. ce n'est qu'un bête exemple, mais c'est ce genre de choses qu'il est pour moi vital de faire couler à travers mes mots.
Je hais ces gens qui ne doutent pas. Qui ne se remettent jamais en question. Quelque part, parce que je suis jalouse de leur vie simple. Le problème, c'est que tout est faux : un mensonge peut être vrai, une vérité fausse. Les mots en eux-même sont faux. Je peux dire le mot "vue" en pensant à "ouie". Les lettres sont fausses. Je peux écrire la lettre A en prononcant B. Le temps est faux : Il est relatif. Si nous comptions différement,j'aurais six ans. Je vieillis moins en altitude. Qui peut dire qu'il ne reste que vingt minutes au cours ? Si je bouge mes aiguilles, il n'en resteras que cinq. Et pourquoi votre temps serait il le vrai ?
Parce qu'il est adopté par tous ? Non. Si le monde entier se mettait à boire de la javel, boirez-vous de la javel ? Si le monde entier dit qu'il est huit heures, pourquoi ne serait il pas minuit ?
La vie elle même est un concept. Et les concepts sont faux : ce ne sont que des mots placés sur des illusions dont on ne peut prouver la véracité.
Quelque part, nous avons besoin de ces mensonges. C'est ce doute, cette fragilité qu'il est nécessaire de retranscire à travers l'écriture. Si nous perdons de vue cette vérite, qui est quelque part un mensonge, et donc quelque part vraie, et donc un paradoxe, nous ne seront plus rien que des pantins vautrés dans leurs croyances sans jamais douter. c'est le doute, ce concept, ce mensonge, qui fait de nous des êtres humains. Après tout, nous ne sommes rien d'autre que des blocs de viandes et d'organes. Conscient, certes, mais le moindre caillou est conscient. Juste consicent différement.
Je crois que je suis partie un peu loin, là.
Article ajouté le Samedi 19 Décembre 2020 à 16h11 |
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