Trop de shitpost sur ce blog.Pour ce qui est des prochains articles intéressants, je vous prépare un plan du blog, un cours très travaillé et une blague.
J’espère que vous avez révisé vos maths, parce qu’on va en avoir besoin !
Le Professeur Cèdre savait refroidir l’atmosphère. Au fil des années à l’Université, il avait réussi à se forger une réputation inégalable de vieux sadique. Mais en l’occurrence, les élèves de Météorologie pouvaient s’estimer heureux, cette science étant réputée pour son usage immodéré des probabilités. Ils étaient en quelque sorte au courant des matières à maîtriser et avaient donc de bonnes chances de survivre à ce premier cours.
Il était vrai aussi qu’un jour, le Professeur Cèdre avait réussi à caser
triptyque évolutif neutre à probabilité aléatoire par facteur double complet/pseudo-excessionnel
dans un cours sur la topographie. Ainsi que
joint de culasse
, mais celui-là était prononçable.
Comme vous le savez tous, la météorologie est une science aisément perturbée. Il est tout à fait possible de prévoir le temps sur plusieurs semaines, mais plus on prévoit loin, plus la précision est faible. Ceci dit… il vaudrait peut-être mieux éclaircir mon propos. Ça fera pas de mal, il fait moche dehors.
Silence consterné dans l’amphi.
Et tout d’abord, je vais vous expliquer le fonctionnement de l’échelle de Baran ! Vous en avez tous entendu parler, les présentateurs de la météo adorent la citer à la TV. C’est avec cette échelle que l’on mesure le coefficient d’ensoleillement d’une journée sur une Région. En gros, elle dit s’il fait beau ou pas. Prenons l’exemple suivant. Ce matin, à la radio, ils annonçaient : Les chances sont de 95% d’avoir un temps beau et dégagé sur le Nord de la région, un peu plus couvert au Sud, avec un écart possible de 7,5% sur l’échelle de Baran autour de 68% au Nord et 45% au Sud. C’est-à-dire qu’on est visiblement au Sud, hein ?
Je reviendrai après sur ce concept de chances, c’est l’échelle qui m’intéresse – et puis il vaut mieux commencer en douceur, non ? Les choses ne se corseront que tout à l’heure, comme dirait la mère de Napoléon. L’échelle de Baran, donc. Sur cette échelle, plus on est proche de 100% et plus le temps est ensoleillé. Cependant, seule l’attaque Zénith peut provoquer un réel 100%. A l’inverse, donc, plus on s’approche de 0% et plus le temps est à l’orage. Et quand je dis orage… Vous avez déjà été pris dans la zone d’effet d’une Danse-Pluie ? Si oui, sachez que c’est à partir de ça qu’on a élaboré le 0 de l’échelle. Si ça ne vous est jamais arrivé, imaginez un orage qui déverse des précipitations de l’ordre de 5 mètres d’eau par jour. Fort heureusement, ça n’est possible que par Danse-Pluie, laquelle ne dure quasiment jamais plus de quarante secondes. Une question ?
— Oui Monsieur, c’est par rapport aux évènements récemment survenus à Hoenn. L’échelle de Baran peut-elle prendre en compte les climats générés par Groudon et Kyogre ?
— Théoriquement, non. Mais nos instruments de mesures ont été conçus par la Devon Corporation. Et ses ingénieurs étant du genre à tout prévoir, ils sont capables de sortir de l’intervalle [0% ; 100%]. On a ainsi pu mesurer les capacités de Kyogre et Groudon : Kyogre provoque des précipitations à 23 mètres par jour, soit -115,4% sur l’échelle de Baran (ce qui, à mon sens est absurde) ; et quant à Groudon, il dessèche l’atmosphère sept fois mieux que le Zénith du Pokémon le plus puissant qui soit, ce qui lui vaut un score tout aussi absurde de 215,4%. Parce que oui, cette échelle est en plus logarithmique !
Cependant, ces absurdités m’amènent à la suite de mon exposé : les variations. Il en existe deux types : les variations légères et les variations exceptionnelles, plus couramment nommées excessions. Les variations légères sont cet écart de 7,5% dans mon exemple, et elles sont dues aux Pokémons. Une attaque Eau, Électrique ou encore Feu peut modifier l’équilibre microclimatique local, et donc la météo. Ne confondons pas climat, microclimat et météo, par contre. Quelqu’un nous explique la différence ? Oui ?
— Le climat est l’ensemble des paramètres tels la que l’humidité ou la température de l’atmosphère, à l’échelle de la planète ; le microclimat étant donc l’ensemble de ces paramètres, à l’échelle locale. Ces paramètres permettent de prédire la météo, qui est une indication du temps qu’il fera.
— Ça fait plaisir d’enseigner à des gens instruits. C’est exactement ça. L’exemple bateau, c’est les attaques microclimatiques. La Grêle refroidit l’atmosphère, en augmente le taux d’humidité et la sature de diiode. Du moins en émet une quantité suffisante pour former des grêlons. La Danse-pluie humidifie aussi l’atmosphère, mais ne la refroidit pas. Le Zénith, à l’inverse, absorbe l’humidité de l’air et le réchauffe. Enfin, la Tempête de Sable ne fait
que
mettre une grande quantité de sable en suspension électrostatique.
Ces attaques, mais aussi beaucoup d’autres, peuvent provoquer des modifications mineures de la météo. Mais il y a un autre type de variations, les excessions, qui sont totalement imprévisibles et inquantifiables. C’est ce qui fait dire que
les chances sont de 95%
. Ce qui, d’ailleurs, est toujours le cas : ce pourcentage est une moyenne, réalisée sur les années passées. Et c’est la probabilité d’une excession, donc.
Les excessions ont un vrai cauchemar pour les météorologues. Ces foutus machins nous ont longtemps classifiées comme scientifiques au rabais. Car en effet, une excession est due au passage d’un Pokémon légendaire. Le jour où Électhor est de sortie, tous les météorologues vous diront : « Orage, ô désespoir ! » parce qu’ils avaient prévu du beau temps. Fondamentalement, on ne peut rien faire. On se prend l’orage et puis c’est tout. De toute façon, ça n’est jamais qu’un peu d’eau, à moins peut-être qu’un Dresseur particulièrement débile n’ait empoisonné gravement un légendaire.
Mais après ; il y a aussi des excessions qui apportent le beau temps, hein !