Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Aut Caesar, aut nihil
de Cyrlight

                   



Si vous trouvez un contenu choquant, vous pouvez contacter la modération via le formulaire de contact en PRECISANT le pseudo de l'auteur du blog et le lien vers le blog !

» Retour au blog

Lectures #2
Voici mes chroniques littéraires du mois d'octobre, assez mitigées dans l'ensemble, avec du bon et de moins bon.

Love Mission T.1
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Love Mission est le premier tome d’un manga mettant en scène Yukina, une redoutable observatrice, surnommée « la Glaciale », en raison de la température de sa peau, mais surtout de son caractère. Elle est également, dans le plus grand secret, auteur de romans pour portable à succès. Problème ? Ses lectrices réclament de l’amour, un sentiment qui lui est étranger.

J’ai été agréablement surprise par ce manga. Je m’attendais à un shojo mièvre, ce qui n’est pas du tout le cas. Peut-être est-ce parce que je me suis beaucoup identifiée à l’héroïne, auteur solitaire dont les émotions se comptent sur les doigts de la main. Toujours est-il que j’ai été séduite.

Même si nul doute que cette histoire évoluera par la suite vers une romance, voire un triangle amoureux, le point de départ est intéressant. Yukina fait chanter le beau et populaire, mais surtout hypocrite Shigure, afin qu’il lui serve de cobaye et faire ainsi l’expérience de l’amour.

Leur petit jeu de pouvoir est intéressant à suivre, avec chacun qui cherche à prendre l’ascendant sur l’autre. Ce premier tome se concentre sur cette idée de « chat et souris », avec Yukina qui tient à conserver son avantage sur Shigure, tandis que celui-ci cherche désespérément son point faible pour se soustraire à ses menaces.

Les dessins sont agréables, et l’histoire est facile à suivre, contrairement à d’autres shojo où elle est souvent trop rapide, voire brouillonne. Ici, le contexte prend le temps de se poser, et les relations entre les personnages sont correctement amenées. Un manga que je recommande.

La demoiselle du Mississippi
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
La demoiselle du Mississippi est un roman historique ayant pour cadre l’Amérique pré-guerre de Sécession. Mary, une jeune fille naïve, apprend le jour de son seizième anniversaire que son père est mort et que sa belle-mère ne veut plus d’elle. Avec une cassette pour seul héritage, elle se lance à la recherche de sa véritable famille maternelle, à la Nouvelle-Orléans.

Si je devais décrire ce livre en quelques mots, je dirais qu’on n’en voit pas le bout. J’avais déjà eu ce sentiment avec Pour tout l’or du Sud, un autre roman d’Alexandra Ripley, où il ne se passait pas grand-chose, mais où les personnages avaient le le mérite d’être attachant. Ici, c’est loin d’être le cas.

Pour commencer, il y en a beaucoup trop. Si le début se concentre sur Mary, la suite s’éparpille avec Jeanne, sa demi-sœur, Valmont Saint-Brévin, Marie Laveau... Et que dire de Céleste ? Elle apparaît d’abord comme l’antagoniste du récit, puis ne revient ensuite qu’une ou deux fois, histoire de nous rappeler qu’elle existe, avant que son sort finisse par être abrégé en l’espace de quelques lignes, sans qu’on ait finalement pu correctement la cerner.

C’est d’ailleurs le problème de l’histoire en elle-même. Elle traîne en longueur, part dans tous les sens, plusieurs intrigues se superposent... On se perd facilement, on se demande où on va, et tout cela pour quoi ? Une fin bâclée expédiée en une poignée de chapitres.

L’héroïne, Mary, est agaçante au possible. Crédule la moitié du temps et odieuse l’autre moitié, impossible de s’attacher à elle. Elle a souvent des opinions condescendantes sur les gens, alors qu’elle-même ne vaut pas mieux, ne serait-ce que dans son attitude avec ce pauvre Paddy, qui a pour seul défaut de ne pas avoir un rang social équivalent au sien. Elle est déterminée à retrouver sa famille, mais ne fait rien pour y parvenir, puis s’en moque, puis l’adore... À cause de tout cela, elle donne l’impression d’être une égoïste ambitieuse qui, comme le fait si bien remarquer la veuve, aime se faire plaindre.

Grosse déception donc que ce livre. Autant j’avais adoré Scarlett et autant la lecture de Pour tout l’or du Sud n’avait pas été désagréable, en dépit du ton monocorde du roman, autant La demoiselle du Mississippi m’a refroidie quant à l’idée de lire d’autres livres d’Alexandra Ripley. Si je dois me relaisser tenter, ce ne sera sûrement pas avant un sacré bout de temps.

Cesare T.5
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
La saga Cesare se poursuit avec un cinquième tome riche en action. L’escapade que le jeune Borgia effectue en compagnie d’Angelo se conclut par une confrontation avec l’assassin envoyé pour le tuer. Il en réchappe en partie grâce à l’intervention de Miguel, et la vie reprend ensuite son cours à l’université de Pise, où les étudiants doivent se livrer à une simulation de bataille.

Si l’Histoire avec un grand H est quelque peu mise entre parenthèses dans ce tome, les personnages et les relations qu’ils entretiennent sont au cœur de l’intrigue. On retrouve bien évidemment le trio principal, composé d’Angelo, Cesare et Miguel, mais pas seulement, puisque les Français font également leur retour.

Le caractère d’Angelo évolue progressivement, ce qui est sans doute dû à l’influence de Miguel. Fini le garçon qui se confondait en excuses dès qu’il ouvrait la bouche dans les premiers chapitres. Il commence à prendre conscience des manipulations de Cesare, mais surtout, il ose s’opposer à lui. Il cesse peu à peu d’être un pion et s’incruste lentement dans le décor du cercle des Espagnols.

Pour la première fois aussi, on prend conscience de la pression qui repose sur les épaules de Miguel. En tant que bras droit de Cesare, il est de son devoir de le garder en vie, et serait le principal responsable s’il venait à mourir, alors que ce dernier ne lui simplifie pas la tâche.

Cesare dévoile néanmoins tous ses talents de stratège dans ce tome, que ce soit en tendant un piège à l’assassin ou sur le champ de bataille de l’université, face aux Français dont il est la cible. On le découvre à la fois séducteur et orgueilleux, mais surtout, on distingue l’immense chef de guerre qu’il deviendra par la suite. Il n’hésite pas à oser des stratégies complexes et de prime abord vouées à l’échec, alors qu’elles finissent par payer.

Les dessins sont peut-être un ton en dessous par rapport à d’habitude pour les scènes de combat à cheval, légèrement plus difficiles à suivre qu’à l’accoutumée, sans parler des personnages qui, coiffés d’un heaume, ne se distinguent plus aussi aisément les uns des autres, mais le tout n’en demeure pas moins très beau et très agréable à l’œil.

Que dire de plus que je n’ai déjà évoqué à propos de Cesare ? C’est un manga sublime, avec un scénario prenant, des personnages grandioses... Je me répète sûrement d’une critique à l’autre, mais si vous ne vous êtes pas encore lancé dans la lecture, foncez !

Century T.2 : L'Étoile de pierre
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Second tome de Century, on retrouve dans L’Étoile de pierre le quatuor composé de Harvey, Elettra, Mistral et Sheng. Cette fois-ci, c’est à New York que l’histoire se déroule, où un nouvel ennemi, une nouvelle toupie et surtout de nouveaux mystères font leur apparition.

Je n’ai jamais caché mon admiration pour Pierdomenico Baccalario et ses histoires incroyables, pourtant je dois dire que j’ai été un peu déçue par ce roman. Bien qu’un trimestre à peine se soit écoulé entre ma lecture du premier tome et celle du second, je me suis vite sentie perdue.

Il faut dire que L’Anneau de feu était très riche en questions et en action, si bien que qu’un petit rappel au fur et à mesure n’aurait pas été du luxe. J’avais beau me souvenir de la majeure partie de l’histoire, les détails se brouillaient dans ma tête. Par exemple, je n’avais aucun souvenir du deuil de la famille Harvey (au point que j’en suis arrivée à me demander si cela avait été évoqué dans le premier tome), alors que c’est un élément essentiel de L’Étoile de pierre.

En effet, après Elettra, c’est autour du jeune homme d’être au centre de l’intrigue. Une fois encore, elle est chargée de mystères, même si elle nous apporte quelques éléments de réponses, notamment à propos du professeur, mais aussi en péripéties. Un peu trop, d’ailleurs, car j’ai vraiment eu du mal à suivre, par moments.

J’ai aussi été un peu dépitée par l’aspect que prennent les pouvoirs des adolescents. Je m’attendais à ce qu’ils finissent par développer des capacités en lien avec les éléments, mais finalement, leurs dons demeurent relativement limités.

Des binômes se démarquent au sein du quatuor, avec d’un côté Mistral et Sheng, et de l’autre Elettra et Harvey, une cassure accentuée par la romance (passablement inutile) qui débute entre eux. Les personnages sont assez fades et seul Ermette tire un peu son épingle du jeu, ne manquant jamais une occasion de faire sourire le lecteur à chacune de ses apparitions.

Petite déception donc que ce second tome de Century, mais comme l’histoire est tout de même haletante et qu’il reste encore de nombreuses questions en suspens, il ne fait aucun doute que je me lancerai prochainement dans la lecture de la suite.

Arlo Finch T.1 : Le mystère des Longs Bois
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Le mystère des Longs Bois est le premier tome d’Arlo Finch, une saga orientée jeunesse. Le jeune Arlo, âgé de douze ans, emménage dans la ville perdue de Pine Mountain, en compagnie de sa mère et de sa sœur. Très vite, il intègre une troupe de Rangers et découvre un univers aussi magique que surprenant.

J’ai vu que d’aucuns comparaient cette histoire à Harry Potter, mais pour ma part, elle m’évoque davantage les œuvres de Pierdomenico Baccalario, en particulier La boutique Vif-Argent, où le merveilleux et le monde normal se côtoient, voire s’entrelacent, le tout avec des enfants pour personnages principaux.

Il m’a fallu un peu de temps pour entrer pleinement dans le roman et m’habituer à l’univers mis en place par l’auteur. On ne peut que souligner son originalité (les scarafées, les claques-lumière... il fallait y penser !), même si, paradoxalement, on n’échappe pas au traditionnel héros hors du commun (comme en attestent ses yeux vairons), qui représente une menace à éliminer pour une raison encore inconnue. Original donc, mais pas trop non plus.

Les personnages sont quant à eux assez attachants. J’ai beaucoup aimé Indra, ainsi que Connor, et les Rangers dans leur ensemble, à mi-chemin entre les scouts et les Castors Juniors. J’aurais tout de même apprécié que leur quotidien soit un peu plus développé, car l’essentiel de leurs activités tourne autour de la compétition à laquelle ils doivent prendre part.

Au fil des pages, on se laisse happer par le monde des Longs Bois et ses alentours, souhaitant en découvrir toujours davantage à propos de cet étrange et intriguant lieu magique. Le mystère entourant Katie/Trielle est intéressant à suivre, et les nombreuses questions laissées en suspens à la fin du tome donnent envie de connaître la suite.

Love Mission T.2
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Dans ce second tome de Love Mission, Yukina perd son titre d’auteur nº1 et est fermement décidée à le reconquérir, mais pour cela, il lui faut plus de scènes d’amour, et par conséquent poursuivre son « apprentissage » auprès de Shigure. Une situation qui ne plaît pas du tout à Akira...

À présent que Shigure a percé à jour le point faible de Yukina, il espère se libérer du joug de celle-ci, mais la jeune fille est loin d’avoir dit son dernier mot. Elle continue à lui imposer des missions, cependant tout bascule lorsque l’adolescent décide d’improviser.

J’ai beaucoup apprécié le fait que Yukina, en dépit de ses efforts pour fabriquer un sentiment amoureux, prenne peu à peu conscience que cela ne se provoque pas, mais doit avant tout être ressenti. Elle s’ouvre progressivement aux émotions, tandis qu’un triangle se met en place.

En effet, Akira est épris de sa cousine et il est bien décidé à lui montrer ce qu’est l’amour, là où Shigure n’agit que sous la contrainte. Ce dernier gagne toutefois en ambiguïté au fil du tome, et ne semble plus aussi indifférent ou mesquin qu’il l’a paru de prime abord.

L’histoire se poursuit, toujours relativement simple, mais non moins agréable à lire. Peut-être ce jeu de chat et de souris finira-t-il par lasser au bout de quelques tomes, mais en attendant, il est plaisant à suivre.

To Your Eternity T.1
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
To Your Eternity T.1 est un manga mettant en scène une entité d’origine inconnue, immortelle, capable d’imitation et de régénération. Elle commence d’abord par prendre la forme d’une pierre, puis d’un loup, puis d’un garçon, après quoi elle décide de partir, sans savoir où son voyage va la mener.

Faire une critique de ce premier tome s’annonce extrêmement difficile, car je ne sais absolument pas quoi en penser, au point d’être incapable de dire si j’ai aimé ou non cette histoire. Si je devais la résumer en un seul mot, ce serait assurément « étrange ».

S’il y a quelque chose à mettre à son crédit, c’est sans doute l’originalité de son thème et de son scénario. En lisant le résumé, on ne s’attend pas à ce que l’on découvre au fil des pages. Il y a de très jolies scènes, poignantes, et d’autres qui laissent plus perplexe.

Par exemple, le jeune garçon du départ, et qui est aussi celui qui figure sur la couverture. On s’attache très vite à lui, on se pose des questions (pourquoi est-il tout seul ? Où sont partis les autres ?) et on pense qu’il va s’agir du personnage principal (avec, bien sûr, l’entité), mais finalement... Non. Son sort est bouleversant, mais laisse un goût d’incertitude et les interrogations précédemment soulevées en suspens, puisqu’on passe ensuite à autre chose.

On fait la connaissance de March, petite fille exubérante sur le point d’être offerte en sacrifice. Là, l’histoire prend un tournant différent, intéressant à suivre, mais finalement sans aucun lien avec le début (hormis l’entité, devenue plus familièrement Imm).

Les dessins ne sont pas particulièrement agréable à l’œil, si bien que je n’ai pas vraiment été surprise en découvrant que l’auteur était également celle du (très bon) A Silent Voice, manga pour lequel j’avais fait la même remarque.

Que conclure sur cette œuvre ? Honnêtement, je l’ignore. Lisez et faites-vous votre propre idée, c’est le seul conseil que je peux vous donner. Pour ma part, je poursuivrai avec le second tome, dans l’espoir de me faire une idée plus précise.

Machiavel et Savonarole : La glace et le feu
L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surprise
Machiavel et Savonarole : La glace et le feu est un roman historique qui présente deux figures emblématiques de la fin du XVème siècle et du début du XVIème à Florence : le frère dominicain Jérôme Savonarole et Nicolas Machiavel, auteur du célèbre Prince.

Contrairement à ce que le titre laisse présager, et ce fut à mon goût une déception, l’œuvre ne nous livre non pas un face à face entre le religieux et le penseur, mais deux récits de vie séparés et totalement différents, dans leur style aussi bien que dans leur contenu.

La première partie, sur un Savonarole raconté à la troisième personne, est longue et répétitive. Au fil des pages, les mêmes idées reviennent, et à force de lire qu’il veut débarrasser la chrétienté des hérétiques et des sodomites, ou que le pape menace de l’excommunier s’il continue à prêcher, ce qu’il fait quand même, c’est quelque peu lassant. Les chapitres se suivent et se ressemblent, jusqu’à la chute de Savonarole.

La seconde partie, consacrée à Machiavel, est plus intéressante. En immersion totale grâce à la narration interne, on suit le parcours d’un homme incroyablement intelligent, et surtout dévoué corps et âme à la ville de Florence, pour laquelle il n’y a rien qu’il ne serait en mesure de subir ou d’entreprendre.

On découvre ainsi le portrait d’un homme prudent, réfléchi et calculateur, celui qui aura côtoyé les plus grands noms de l’époque, de Cesare Borgia et Lorenzo de Medicis à la cour du roi de France. Il est fascinant de suivre ses observations, qui donneront par la suite naissance à l’œuvre de sa vie, Le Prince, ainsi que ses gloires et ses déboires.

La plume est simple à lire, fluide et sobre, ce qui permet de se concentrer aisément sur le côté historique du roman. J’en ressors néanmoins avec un avis très partagé, à l’image même du livre. Si la moitié sur Machiavel est très bonne, pour ne pas dire excellente, celle sur Savonarole n’est pas à la hauteur. Dommage.
Article ajouté le Samedi 03 Novembre 2018 à 21h23 | |

Commentaires

Chargement...