Le blog du Comité
de Comité de lecture

Le temps était doux ce matin, le soleil radieux par cette belle journée de printemps, les jeunes pokémons s'ébattaient gaiement dans le jardin bien protégé de la pension, un cycliste se mangeait la route en pleine face après un virage raté, un coureur sautait littéralement sur le voyageur qui passait par là pour un match, les lumivoles s'entraînaient à briller, il y avait même une brise parfumée qui arrivait de la ville voisine. Ce jour serait magnifique.
Avant tout grâce à la merveilleuse nouvelle attendue dans la fameuse pension d'Hoenn, où les deux oeufs surveillés avec soin s'étaient enfin mis à briller en même temps.

La première tête humaine à se retourner vers le lieu du heureux événement fut celle de l'une des éleveuses en fonction ce jour-ci. Vieille d'environ une quinzaine d'années, ornée de long cheveux bleus ainsi que d'un magnifique sourire d'émerveillement, la tête se redressa d'un coup en même temps que son corps. Callie s'élança alors en direction de sa première éclosion d'oeuf. Dans son départ canon, elle ne fit pas attention au sable qu'elle avait balancé sur Océane, l'autre éleveuse restée accroupie - et soeur aînée de 5 ans. Océane lui ressemblaient comme deux gouttes d'eau, mis à part ses cheveux plus courts et son tatouage de Libegon sur l'épaule droite. Elle caressa une dernière fois le Médhyena avec qui elle jouait et entreprit de rejoindre sa soeur en marchant tranquillement - l'expérience de la pension la rendant plus tranquille. Cependant, un léger problème, le genre de problème que toutes deux n'auraient pu prévoir, se posa à elle. Deux oeufs, un Pokemon. Il manquait une valeur à l'équation. Et cette valeur n'allait pas manqué d'être problématique.

- ... Mathématiquement, un plus un devrait quand même faire deux.
- Il n'a pas glissé ou bondit quelque part ? demanda candidement la jeune femme en cherchant partout sous les meubles comme si le nouveau-né faisait une farce.
- Ou nagé ou rampé ou roulé... Pas de bol qu'on ait pas vu l'espèce avant qu'il se sauve quand même !
- Il ne s'est pas sauvé ne dis pas ça ! Aide-moi plutôt à le chercher !
- Et toi arrête de mouliner des bras comme ça, t'es pas prête de t'envoler et tu vas finir de lui faire peur s'il te voit.
- Deux œufs qui ont éclos et un seul pokémon, on fait quoi on fait quoi on fait quoi...
- Une omelette bien sûr, maintenant que les œufs sont cassés.

Rechercher, rechercher... Plus facile à dire qu'à faire. Sans réelles informations sur le nouveau-né, la chasse au trésor connu le sort malheureux mais pourtant prévisible de l'échec. Les deux soeurs avaient pourtant remuer à leur rythme chaque parcelle de terre de la pension. Pour elles, la méthode était simple : il suffisait de trouver un Pokemon en trop. Mais rien. Malgré la fougue de Callie, Océane dû se faire une raison. Le Pokemon avait fui hors de la pension sans laisser de traces, et tout ce qu'elles pouvaient faire était espérer qu'il n'appartienne pas à un Dresseur. Les bras ballants pour la cadette, l'esprit occupé pour l'aînée, il ne restait plus qu'à rentrer et préparer le repas pour les résidents de la pension encore présents... Plus de nourriture. Tous les sachets de nourriture Pokemon avaient été vidés. C'en était trop. Abattue par l'avalanche de mauvaises nouvelles, Callie s'affaissa devant les sacs, le visage deforme par les larmes qu'elle retenait. Sa soeur se baissait pour la réconforter quand elle cru entendre un bruit. Au fond de la réserve, quelque chose produisait un petit bruit répétitif de... grignotement. Océane leva les yeux et regarda autour d'elle. Elle finit par localiser la source dan un coin sombre du bâtiment. Le quelque chose semblait flotter, un sac de nourriture à ses pattes. La chose arrêta sa mastication et fixa l'eleveuse quelques secondes, avant de disparaître dans un léger flash de lumiere. Océane resta immobile, bientôt questionnée par le regard de Callie. Elle lui dit qu'elle avait enfin réussi à rassembler trois informations :
Le bébé Pokemon peut se teleporter. Il est encore dans l'enceinte de la pension. Et tout est à refaire.