Le repaire aux mille et un manuscrits
de Suroh

J'ai l'impression que ce n'est pas qu'une matière, mais une sorte de processus qu'on a tous en nous et qu'on suit inconsciemment toute notre vie durant. Philosopher, c'est tellement naturel, même lorsqu'on ne sait pas précisément ce que ça veut dire et ce que ça implique... Je me souviens qu'au début de cette année je disais ici même que j'étais porté par cette matière et c'est toujours le cas. Je trouve ça fantastique. Apprendre quels sont les différents sentiers qui pourraient mener au Bonheur, comment nous sommes façonnés par notre culture, ce qu'est le temps, si je peux dire si je suis libre et tant d'autres choses ! C'est fantastique.

Le plus dur reste d'avoir une connaissance bien précise de ce qui pose problème dans chacun des concepts clé de la philosophie... Car ce sont eux qu'on doit garder à l'esprit lorsqu'on réfléchit, et ce sont eux que nous sommes censés dépasser !

J'aime cette ouverture d'esprit que permet la philo, même si je vois à l'horizon se profiler ce chemin qui peut mener à devenir pédant, prétentieux et sûr de moi ; chemin que je me refuse à emprunter. Je me demande encore quelle est la finalité de l'acte de philosopher, mais je pense que je me prends trop la tête à ce sujet : profiter simplement de réfléchir, d'approfondir sa réflexion, de devenir par la même de plus en plus libre, voilà qui me suffit. Je pense également que tout cela a pour but de me rendre plus tolérant vis-à-vis des autres que je suis censé mieux comprendre, et me permet de voir plus en détail ce qui va me permettre d'être heureux.

Quelle formidable et merveilleuse année que celle de la terminale ! On a tout à la fois le stress des études à venir, le stress du bac et l'adrénaline de l'aventure qui n'attend plus que nous. Soirées géniales, études stimulantes, esprit malmené car toujours remis en question ! Impôts, responsabilités et travail seront bientôt aussi de mise, mais j'ai hâte. Terriblement hâte. Si vous saviez !

J'ai arrêté d'écrire, sinon dans mon carnet intime ou sur les devoirs. Lorsque je suis d'une humeur particulièrement bonne, je parviens parfois à embarquer les professeurs à ma suite dans mon océan d'idées, et il en ressort toujours des bonnes choses, ce qui me ravit.

J'ai commencé à lire bien des livres et j'en finis vraiment trop peu, tous m'intéressent. Il me faudrait quelques temps pour lire tranquillement, hélas cela n'existe point ! J'ai toujours à faire, ou envie de dormir. C'est très fâcheux. Mais je vais remédier à cela.

En ce qui concerne l'avenir de votre hôte, je puis vous dire que je pense aller l'année prochaine en prépa littéraire. Si un malentendu grossier venait à apparaître dans ma boite d'e-mail, je peux peut-être aussi atterrir à Paris en double cursus tout à la fois à la Sorbonne et à Sciences Po, mais j'en doute.

J'espère que de votre côté vous allez bien ! Je ne vous parle pas de mes projets d'écriture car ils n'avancent pas tellement, donc il serait dommage que je titille votre curiosité pour rien.

Peace.