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Le repaire aux mille et un manuscrits
de Suroh

                   



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Il est tout drôle ce sentiment de puissance. (texte)
Il est tout drôle ce sentiment de puissance. On pense qu'on est le maître du monde, que rien ne peut nous arrêter. On a peur, aussi, bah oui. Ce n'est pas rien que d'avoir une personne bien vivante en face de soi. Enfin si, ce n'est rien. Mais de s'apprêter sans aucun état d'âme à la foudroyer d'une balle dans la tête, ça, c'est quelque chose.

Enfin. Elle l'a cherché, aussi. Si elle n'avait pas essayé de me forcer à effectuer ces tâches ingrates de mégères, on n'en serait pas arrivé là. Suis-je un homme ou bien ? Elle, en tout cas, est une femme. C'est à elle de faire le sale boulot.

Voilà qu'elle pleure. C'est triste à dire, mais elle pourrait presque parvenir à me toucher. Si seulement cette détresse n'était pas si pitoyable... Surtout que je me sens bien, alors pourquoi m'arrêterais-je ici ? Je suis le plus fort, comme en témoigne cette chaleur qui monte en moi. Qu'elle soit ma femme n'y change rien, j'irai jusqu'au bout.

Donc je ressens quelque chose qui pourrait s'apparenter à de la peur, mais me sens vibrer par ce sentiment de toute puissance. Il me fait un bien fou ! Pouvoir disposer de la vie d'un autre ! Elle pleure toutes les larmes de son corps, tremble comme une feuille et murmure des paroles incompréhensibles qui sont sûrement des vaines suppliques mais je m'en fous. Je suis fort !

Cette arme, d'ailleurs, on dirait qu'elle a été faite pour se loger dans le creux de ma paume. Si ça c'est pas un signe ! On était faits pour être ensemble, pour vivre la grande aventure. Cet instrument, prolongement de mon âme et de mes émotions, va devenir mon plus fidèle allié, ça ne fait aucun doute.

Bref, il serait peut-être temps de cesser de tergiverser. Ça me brise le cœur de devoir rompre avec ce sentiment qui me fait vibrer, mais tant pis. Il faut aller jusqu'au bout. Elle n'avait qu'à pas me forcer.

Je la regarde. Ouais, elle fait pitié. Ses larmes me donnent envie de boire, tiens. Ma foi, une petite bière ne me fera pas de mal. « Bouge pas d'ici, mon amour, je reviens. ».

Ah ! Je salive déjà d'envie à l'idée de sentir ce délicieux jus se déverser dans ma gorge. Hop, on décapsule. L'autre n'a pas bougé ? Tant mieux.

Il est maintenant temps de descendre cette bouteille et ma femme. Qu'est-ce que je me sens bien.

Gloup gloup

Pan.
Article ajouté le Dimanche 28 Mai 2017 à 20h47 | |

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