Mmmm... tatadalida - ta ~
Ne prêtez pas attention à ce qui est écrit là-haut, mon cerveau épuisé n'a pas eu la force de créer un titre décent x)
Enfin bref, juste un petit article sans grande importance pour pouvoir vous proposer un texte que j'ai écrit hier soir, dans un élan d'émotion et d'inspiration.
Enjoy.
ATTENTION, LE TEXTE QUI SUIT CONTIENT UN SPOILER DE L'ÉPISODE 41 DE LA SÉRIE XYZ DE POKÉMON. L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surpriseDeux boutons. Deux choix. Le sort de Kalos – non, du monde – dépend entièrement de celui que je sélectionnerai.
Je dois faire vite. Le temps presse.
Je n’ai pas à réfléchir. Je sais sur quel bouton je dois appuyer. La question ne devrait même pas se poser ; c’est le sort du monde qui est en jeu, après tout.
Et pourtant, je n’y arrive pas. Mon doigt reste obstinément suspendu au-dessus du clavier, sans trouver la force d’aller jusqu’à lui.
Ma gorge se serre. Non, je ne peux pas. Je ne VEUX pas. Si je pousse ce bouton, le monde sera peut-être sauvé, mais mon ami, lui, mourra.
Car oui, c’est bien un ami que je m’apprête à sacrifier. C’est toi, toi qui es agenouillé devant moi, immobile, que je m’apprête à détruire.
Je n’arrive pas à détacher mon regard de tes grands yeux gris qui, s’ils sont vides et froids, paraissent toutefois me considérer avec une chaleur presque humaine.
Bien sûr, tu n’as rien d’humain ; je t’ai créé de toutes pièces. C’est moi qui t’ai conçu, moi qui t’ai donné la vie. Mais à mes yeux, tu étais bien plus qu’un simple tas de ferraille ; tu étais même plus qu’un fidèle assistant. Tu étais mon ami. Et tu l’es encore alors aujourd’hui, alors que je suis sur le point de mettre fin à tes jours.
Evidemment, il est stupide de parler de mort pour un robot. Tu auras beau être mis en pièces ou détruit, je pourrai toujours te reconstruire. Encore et encore, indéfiniment. Ne l’ai-je pas déjà fait par le passé ?
Mais cette fois, c’est différent, je le sais. Ce que je vais détruire ne sera pas seulement ton corps, mais aussi ton esprit. Oui, ton esprit. Car c’est bien ce qui me rend aussi fier de toi ; sans être fait de chair et d’os, tu n’en possèdes pas moins une personnalité, un cœur, une conscience… tout ce qu’il y a de plus humain en ce monde. Et c’est ce qui te rend unique.
Cependant, es-tu seulement conscient à cet instant précis de ce que je suis sur le point de faire ? As-tu conscience de vivre tes derniers instants ? Te rends-tu compte que même si je pourrais réparer ton corps, je ne pourrai jamais restaurer les données de ta mémoire ? Tous les souvenirs de tous ces instants que nous avons partagés… Ils seront perdus, à jamais. Et ce dès que j’aurais pressé ce fichu bouton.
Mon doigt, ma main, mon bras tout entier tremblent fébrilement. Ma vue se brouille ; je peine de plus en plus à distinguer les caractères gras affichés sur le clavier.
A gauche, "CANCEL" ; "annuler". À droite, "OK". "Confirmer".
Je te vois hocher ta lourde tête de ferraille. A la vue de la bosse qui s’y trouve, cette fameuse bosse par laquelle tout a commencé, mon cœur se serre une nouvelle fois.
Les larmes coulent sur mes joues sales. La tristesse m’étreint douloureusement la poitrine ; néanmoins, j’ai saisi ton message. Même si ta mémoire est effacée, la mienne continuera à vivre, et à chérir ces souvenirs qui nous sont si chers. Ton souvenir restera à jamais éternel dans mon cœur.
Cette fois, plus question d’hésiter. Nous avons déjà perdu assez de temps.
Alors je crie. Je hurle de toutes mes forces ; je hurle afin d’évacuer toute pensée qui pourrait encore me stopper dans mon élan.
Et je presse la touche OK.
C’est fini. Adieu, mon ami.
Adieu, Lemrobot.
Article ajouté le Vendredi 09 Septembre 2016 à 19h59 |
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