Visions Oniriques ~
de Shaam

Je doute que quiconque lira cet article, mais je m'en fiche, j'ai surtout besoin de concrétiser mes pensées et de les préserver.

Ca fait deux mois, depuis la publication du chapitre précédent. Deux mois pour publier 15 pages word. J'ai honte. J'ai l'impression d'avoir délaissé mes quelques lecteurs. Pourquoi ai-je eu autant de mal pour terminer ce vingtième chapitre ? Certes, j'ai été très occupé ces deux derniers mois, mais et de un, j'avais tout de même pas mal de temps libre, et de deux, ce chapitre était déjà à moitié écrit depuis longtemps. Alors pourquoi ?

Déjà il y a en moi un paradoxe étrange : il est beaucoup plus facile pour moi d'écrire des situations extrêmes et des combats intenses que des scènes de vie quotidienne.

J'ai aussi beaucoup de mal à faire les transitions entre scènes, d'amener d'une façon naturelle les situations qui sont importantes. Si c'était une bande dessinée ou un anime, j'aurais pu sauter facilement de scène en scène, mais dans un récit écrit, ça fait moche je trouve.

Autre constat bizarre: l'histoire approche de sa fin et je suis encore en train d'introduire des personnages qui au final ne serviront pas à grand chose. Même si c'est des personnages mineurs, je ne peux pas juste les faire apparaître sans rien préciser, je les "respecte" en quelque sorte, je sens que je leur dois au moins une introduction en bonne et due forme. Quelques traits physiques, une occupation...

Donc je profite d'un repas pour présenter la famille d'Edgar. Ses parents et sa soeur étaient brièvement apparus dans les premiers chapitres, mais il aurait été impertinent de dire "au fait lui il est administratif", ça n'aurait aucun lien avec le contexte. Là ça colle parfaitement car ça n'interrompt aucun fil scénaristique (il n'y en a pas, du moins pas encore).

Jeremy c'est le nom d'une chanson des Pearl Jam. Dorothée vient du club Dorothée. Accessoirement c’est aussi le nom d’un perso principal de l’anime The Big O. Et Ashley en référence à l'héroïne du jeu Another Code sur DS.

Aussi, il y a un petit clin d'œil à ma fic Le crime vertueux: je mentionne Delca-TV. J'aime bien l'idée que mes fics se déroulent dans un même univers.

Le trip avec le magasin de vêtements a été conçu pour souligner que Nadine a beau évoluer durant le voyage, elle a encore du plain sur la planche en matière de confiance en soi. Ce personnage a eu droit a pas mal de développement mais elle n’est pas devenue la femme parfaite d’un coup, elle a encore des malaises à affronter. Et puis il y a un joli contraste entre elle qui est embarrassée par des choses normales et Edgar qui reste décontracté même dans une situation potentiellement embarrassant (la commerciale qui le surprend en pleine étreinte).

Après on a droit au dernier flashback de la fic. Je me suis permis de briser la règle du « Show, don’t tell » et au lieu de montrer au lecteur le crime du père en détails, je l’ai juste résumé dans deux répliques de dialogues. Pourquoi ? Parce que montrer ça aurait nécessité beaucoup plus de scènes dans un chapitre déjà assez long et ça m’aurait pris encore plus de temps pour le boucler. Et puis cette petite histoire n’est pas vraiment importante pour la suite.

Néanmoins l’histoire du père de Nadine est nécessaire pour expliquer son absence. D’ailleurs pourquoi ai-je choisi de le rendre absent du foyer Ludvina ? Simplement parce que l’absence d’un père peut avoir des effets néfastes sur le développement d’un enfant. Nadine a vu son père disparaitre du jour au lendemain, depuis elle a peur des dangers inconnus du monde extérieur et fait tout pour éviter de se faire remarquer. Son attitude effacée et peu confiante ne s’est pas créée toute seule et je voulais démontrer cela. De plus ce crime va indirectement engendrer le lien malsain entre Nadine et Sara, chose qui va accentuer davantage le caractère discret et peureux de Nadine.

Enfin, Nadine qui parle de tout ça à Edgar, ça renforce davantage leur intimité.

La surprise vers la fin du chapitre amorce le season finale. Andy est un personnage important (le chapitre 5 est centré sur lui, et c'est le seul perso à surnommer ses Pokémon mis à part le trio principal) et mérite donc une fin appropriée pour son histoire. Maintenant que j'y pense, Andy me renvoie à ce que j'ai observé plus d'une fois dans mon enfance : on ne cherche pas vraiment à comprendre les élèves turbulents, on se contente juste de les punir. Pour autant Andy n'est pas entièrement une victime et il cherche souvent la merde. En fait les deux camps (Andy contre l'administration) ont raison sur certains points et tort sur d'autres.

Le titre du chapitre c'est la chanson du même nom de Mylène Farmer. Edgar et Nadine passent une belle journée. Le jour de la remise des diplômes est aussi une belle journée pour tout le monde, sauf Andy bien sûr. D'ailleurs les paroles de cette chanson sont plutôt sombres et tranchent avec son titre débonnaire. Je me suis amusé à reproduire le même contraste.

Le prochain chapitre sera plus court et s’intitulera « Et je me demande », une autre référence musicale.