Serez-vous le chasseur ou la proie ?
Une forme noire s'étend dans la plaine. Son corps mutilé se tord de douleur. Elle rugit toute la douleur du monde, et plus encore ! Ses ailes se recroquevillent de terreur. Ses écailles exaltent une nuée abominable, prémisse d'une peur sans nom. Les serres de la créature lacère le sol, déchirent les nuages et transpercent la raison.
L'ombre se retourne, sa tête est désormais visible. Peut-être aurait-il pieux valut qu'elle reste cachée... Elle n'est qu'abomination, une plaie béante ouverte dans le bon sens. Elle ne possède même pas d'yeux... Elle même ne pourrait pas supporter de voir le chaos qu'elle engendre... Sa gueule ne crache que ténèbres, substance recouvrant tout ce qu'elle trouve et ne laissant derrière elle mort et chagrin. L'atrocité tourne sa gueule cinglante dans tous les sens, crachant toujours plus de nuée et de ténèbres... Elle feule...
La nuée couvre à présent le soleil. Tout n'est plus que terreur et désespoir...
Dans un hurlement surpassant tout ce que la raison pourrait ne serais-ce qu'entrevoir, deux cornes chaotiques déchirèrent le crâne de la bête... A reflet d'améthystes, les deux pointes brisées déchiraient l'espace et y insinuait toute leur malice et leur perfidie. Le monde semble désormais perdu...
Puis, dans un second hurlement à faire perdre la raison, la créature s'écroula, inerte, sur le sol. Elle est morte. Elle est partie. Déjà, la nuée retombe et laisse discerner une bête écailleuse, vêtu de noir plus profond que la nuit. Et puis soudain, la créature bougea. Ce n'étais qu'un faible frémissement, mais il en jaillit tellement de nuée putride que la bête fut à nouveau masquée. Et c'est alors qu'il se produit la chose la plus invraisemblable que l'on puisse imaginer: de la lumière. De la lumière brisait la couche ténébreuse et jaillissait dans le monde comme un deuxième Soleil descendu sur Terre, et cette lumière venait de la bête elle-même ! Cependant, cette lumière était maléfique... Plus terrible encore que les ténèbres, elle révélait dans toute son atrocité la créature qui désormais se dressait sur se quatre pattes: elle était vêtu d'or, et deux yeux étaient apparu sur sa tête. Deux portails, menant sur le chaos absolu. Vident de vie et d'émotion, ils pétrifiaient de terreur les malheureux mortels qui croisaient leur route.
Rien n'est plus en sécurité désormais. Le Shagaru Magala est de revenu du royaume des morts...
Article ajouté le Mercredi 06 Mai 2015 à 11h08 |
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