Ce jour où tout bascule (Préambule)
Préambule
Mon sort n'est pas à plaindre. Pourtant, de nombreuses personnes, me croisant dans la rue, me prenne en pitié. Sans doute se disent-elles que je mène une vie misérable... C'est étrange, car quand je sors, je suis toujours aux anges. Je promène mon chien (bon, il est vrai que c'est plutôt lui qui me promène), et fait attention à tout ce qu'il y a autour de moi. J'écoute ces personnes toujours trop pressée, les voitures qui roulent trop vite, ou le vol d'un gros avion haut dans le ciel. J'aime bien écouter. L'univers sonore est tellement vaste. Personne n'y fait jamais attention, mais avez déjà écouté la douce mélodie d'une fontaine ? Ou la brise dans les feuilles des arbres ? Non, honnêtement, je suis heureux de la vie que je mène.
J'ai 10 ans. Comme tous les petits garçons, je vais à l'école. Mais moi, j'ai un assez gros problème. Dans la classe, je suis le seul qui ne sais pas lire. Je ne sais pas écrire non plus. Heureusement, tout le monde m'aide quand il faut comprendre un texte ou apprendre une poésie. J'aime beaucoup les poésies. Plus que n'importe qui dans la classe. C'est un mélange harmonieux de sons tellement doux à l'oreille. Actuellement, on étudie Prévert. La rime en prose, je trouve que c'est un coup de génie.
A l'école, je suis très mauvais en maths. Forcément, je ne sais pas écrire. Mais je n'aime pas cette idée d'additionner, de soustraire ou de mélanger des choses que je ne discerne pas. En revanche, je suis très fort en anglais. J'arrive à comprendre plein de mots, alors que mes copains peinent à discerner quand commence et quand se finie une phrase.
A midi, je quitte l'école. Les cours sont terminés pour moi. Mes parents viennent me chercher dans leur voiture, et m'emmène dans une autre école à l'autre bout de la ville. Là, je prend des cours de soutient adapter à ceux qui sont comme moi. Nés avec un petit défaut. J'apprend notamment à lire. C'est assez dur, mais je progresse. J'apprend également plein d'autre choses, mais elles sont tellement ennuyeuses que je préfère ne pas en parler. Je suis content d'être moi, et n'en ai aucune honte.
Aujourd'hui, on est mardi. Il est 17 heure, et j'ai enfin fini les cours. Demain, c'est repos. Quel merveilleuse invention que le Mercredi. Je me promène tranquillement dans le quartier avec mon chien, qui se prénomme Charlie. Je sens le regard des gens dans mon dos quand je les croise. Au lieu de regarder l'arrière de mon blouson, ils feraient mieux de faire attention à ce qu'il se passe devant eux... Tiens ? Charlie c'est arrêté... Ah ! Mais suis-je bête, c'est la fin du trottoir. J'aime bien les fin de trottoir. C'est toujours un univers très étrange. Il y a les voitures qui gémissent, les chiens qui urinent (pas le miens, le miens est très propre), les gens qui crient, les cigarettes jeté à terre. Tant de choses que les autres ne remarque pas, et que moi, je remarque. Bien contre mon gré, bien souvent...
Bon, il est temps de rentrer. Charlie passe devant moi. Il me guide jusqu'à la maison, et moi, je me laisse tomber dans l'imagination. J'imagine les voitures. J'imagine les maisons. J'imagine ma chambre. J'imagine mon chien. J'imagine mes parents. Je les vois tous flous, avec des formes et des couleurs qu'ils n'ont surement pas. Mais je les imagine. Tout est là, dans ma tête. Chaque chose que je sens autours de moi me ramène à une sensation. L'odeur du papier journal... Le parfum des bégonias de la voisine... Le sifflet du policier qui fait le coin... Toutes ces choses que je côtoient, mais que je n'ai jamais vu...
Mais bientôt, cela va changer. Dans une semaine, j'irai à l'hôpital subir une opération. Dans une semaine, pour la première fois de ma vie, je pourrais voir le monde qui m'entours...
[Bien sur, ce n'est qu'une ébauche. J'attend vos conseil pour améliorer ce texte ;)]
Article ajouté le Dimanche 25 Janvier 2015 à 21h32 |
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