À côté
Clic... Clic... Clic...
Les dernières gouttes de pluie tombent dans les rues désertes, dans un cliquetis résonnant. Aucune lumière ne perçe les ténèbres. Pas de chandelle, pas de fenêtre, pas d'étoile... Même la lune se cache. Tout le monde se terre. Les courants d'airs chassent toujours la nuit tombée. Ils sont voraces.
Clic... Clic... Clic...
Se sont des gouttes qui tombent d'un toit. Elles se jettent dans le vide, tête la première, et viennent s'écraser parmi leurs sœurs. Il y en a tout un cimetière devant le numéro 4.
Clic... Clic... Clic...
Il y a une petite ruelle par là. Il y fait très sombre. Se sont des ténèbres dans les ténèbres. Quelqu'un y a un jour abandonné un gros tonneau. Il est complètement mangé maintenant. Ces champignons ne pardonnent pas. Et avec l'eau qu'ils ont absorbés maintenant, personne ne viendra le récupéré.
Clic... Clic... Clic...
C'est le pavé qui pleur... Elles gouttent dans une ouverture du sol. Il y a une grille par-dessus le trou. Les gens d'à côté ne veulent pas que des animaux sortent de terre. Ils n'ont qu'à apprendre à nager.
Clic... Clic... Clic...
Il y a un vieux carton un peu plus loin. Un très vieux carton. Trop. Il est fatigué. Il s'est allongé. Il se repose. Son occupant ne dit rien. Cela fait longtemps qu'il ne le peu plus.
Clic... Clic... Clic...
La pluie s'arrête. Les gens dorment. Le chauffage est trop ouvert. Leurs pieds dépassent des couvertures. Ils songent: des petits gâteaux, de folles aventures, une brusque augmentation... Leurs petits orteils à l'aise, ils étouffent un rot. Qu'il fait bon vivre sous son toit.
Clic... Clic... Clic...
Il y a un tas de couvertures par là. Elles se sont entassées pour se tenir chaud. Chacune a eus sa vie. Certaines possèdent de grosses cicatrices, d'autre, moins chanceuse, ont été amputées. Sous le toit du numéro 4, elles essayent de repousser les meutes de gouttes et les assauts du vent. Mais se n'est qu'une résistance de principe. Elle ne peuvent pas protéger leur trésor.
Clic... Clic... Clic...
C'est un oublié.
Clic... Clic... Clic...
Une radio tourne à vide à un étage du dessus. Ils annoncent douze degrés en dessous de zéro cette nuit.
Clic... Clic...
Article ajouté le Mercredi 17 Décembre 2014 à 22h46 |
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