Chapitre 9
Chapitre 9: la vérité surgit souvent au début et à la fin de chaque lutte.
La situation s'était tendue à Hoenn. Suite à l'attaque de la centrale, des renforts de la part des Dignitaires avaient été envoyés un peu partout dans la région afin de calmer les rebelles qui continuaient à détruire d'autres objectifs tout étant ravitaillés secrètement par le marché noir tandis que les combats dans autres régions faisaient toujours rage.
À Dicoville, les renforts entraient peu à peu dans la ville. Dans la banlieue au Marché Malgache et dans des rues alentour, Silver, Blue, Basile, Martinez et d'autres résistants se livraient à un étrange travail: ils posaient de petits objets circulaires sur les étalages ou sur des caisses.
Dans une avenue située quelque pâtés de maisons plus loin, un des convois de renforts passait sous les regards des passants. Certains étaient étonnés, d'autres hostiles, d'autres les ignoraient ou d'autres étaient amicaux. Coïncidence: une équipe de reportage tournait justement là.
Dans une petite rue perpendiculaire à l'avenue, Bastien se tenait appuyé conte un mur en compagnie de Fox. Il contacta Alizée et quelques autres résistants qui étaient sur le toit d'une maison.
- C'est un convoi en renfort. Un CAB ouvre la marche devant un peloton de soldats Dignitaires. Un TMT se trouve derrière le peloton et un deuxième CAB ferme la marche.
- Bien reçu. répondit la jeune femme.
Elle raccrocha, jeta un œil au convoi militaire et regarda Sapphire, Hotch, Dono, Ruby et Isabelle. Sur le toit de la maison située de l'autre côté de la rue, Denal et un autre résistant se tenaient prêts et avaient mis en batterie un canon E-web. Tous étaient déterminés à se battre jusqu'au bout. Elle leur montra sa main et dit:
- Un... Deux... Trois...
- HOURRA!!
Et, tel des diablotins jaillissant d'une boîte de farces et attrapes, ils surgirent du toit et ouvrirent le feu sur le convoi.
PIOUM! PIOUM! PIOUM! PIEUM! PIOM! PRAON!
Les premiers tirs fauchèrent cinq soldats ennemis plus l'artilleur du char de tête. Les soldats Dignitaires, surpris, ripostèrent mais en terrain découvert, ils tombaient rapidement si bien qu'ils durent se mettre à plat ventre tandis que ceux qui étaient les plus près du TMT et du CAB de tête se mirent à couvert derrière eux. Au même instant, Dono et Sapphire dégoupillèrent une grenade Sonic et un détonateur thermique avant de les lancer.
PIIULIIIUUU!
Et dans un sifflement sinistre, les deux explosifs s'abattirent au milieu des soldats Dignitaire et explosèrent.
BROSHDORM! TIROM! TIROM! TIROM!
Le souffle des deux explosifs projeta plusieurs soldats en l'air. L'un des survivants, tenant à peine sur ses jambes, s'exclama:
- Aargh! C'est une embuscade! Envoyez les droïdes-Golemastoc! (un tir le toucha) OUURGH!
Aussitôt, la trappe avant du TMT s'ouvrit, le bras-étagère transportant les droïdes-Golemastoc se déplia et envoya au combat les droïdes demandés.
PRAM! PROM! PRAM! PROM! PRAM! PROM! PRAM! PIOUM! PIOM! PIOUM! PIEUM! PIOM! PIEUM! PIEUM!
Le canon E-web abattit une grande partie des automates avant que les autres maquisards ne se chargent des derniers droïdes.
Cependant, dans la zizanie de la bataille, personne n'avait remarqué la tourelle de l'autre CAB pivoter et mette en joue Alizée et les autres sur le toit. Et ce fut précisément le moment que choisirent Fox et Bastien pour entrer en action et ils surgirent de la rue. Tandis que le Jungko se chargeait des derniers soldats qui avaient échappé aux tirs, Bastien attaqua le CAB, le débarrassa des quatre B1 qui l'entouraient.
PIOM! PIOM! PIEUM! PIEUM!
Puis il escalada le tank, abattit l'artilleur, déposa une grenade dans la tourelle, referma la trappe puis sauta à terre juste au moment où le tank explosait.
Quant au TMT, touché aux moteurs droits, il s'emballa et entra en collision avec la maison où se trouvaient Alizée et les autres.
L'embuscade n'avait duré que deux minutes et pourtant, il semblait s'être passé une éternité. La réaction des passants fut violente, certains furent ébahis, d'autres apeurés et une mère eu toute les peines du monde à consoler son enfant qui était en larmes. Alizée sauta du toit pour se retrouver sur le TMT et s'adressa aux passants.
- N'ayez pas peur, cher concitoyens et concitoyennes! On ne vous veut aucun mal! (elle fit un signe de tête à Fox).
Au Marché Malgache, Blue, Silver, Martinez, Basile et les trois autres résistants reçurent un signal de la part du commandant.
- C'est le signal, allumons les holo-communicateurs!
Aussitôt, Basile appuya sur une petite télécommande qui activa les communicateurs. Et un peu partout dans la banlieue, l'hologramme d'Alizée apparut.
- Peuple de Hoenn, il est temps de reprendre notre liberté perdue. Nous avons tous été trompés.
Les badauds se regardèrent les uns les autres avec des regards interrogateurs. Alizée reprit:
- Le président Kelson, ou plutôt, l'ex-premier ministre Kelson, est un traître qui a vendu Hoenn aux Dignitaires pour devenir président. Selon lui, il aurait prit la place de l'ancien président pour que les hostilités entre la Coalition et la Corporation cessent. Sauf que c'est faux, il a contacté les chefs qui dirigeaient l'invasion et leur a révélé les failles des défenses de la région. Voilà pourquoi l'ennemi frappait toujours où la Coalition s'y attendait le moins. Voilà pourquoi, ils ont remporté la bataille en un temps record. Mais Hoenn est à nous et nous avons besoin de votre soutien et de vos forces pour reconquérir notre région et ainsi restaurer notre vrai président: le président Yoshisa.
Beaucoup de passants furent étonnés par ce discours. Certains acclamèrent les résistants, d'autres étaient sans opinion.
Cependant, à l'insu de chacun, l'embuscade avait été filmée par les journalistes.
Quelques heures plus tard.
Au palais présidentiel, Kelson s'était réuni avec le Général Kalani, son conseiller ainsi que le chef de la Garde Nationale: le Général Pierre Rochard qui était aussi l'ancien maître de la Ligue Pokémon: l'ancien coordinateur pokémon Marc Hoenn qui aussi l'ancien champion d'Atanalapolis l'avait vaincu quelques années auparavant. Depuis, Pierre s'était entièrement consacré à sa carrière militaire en délaissant celle d'archéologue afin de financer les entreprises archéologique de la région qui manquaient encore de moyens. Ainsi, à peu près 60% de son salaire était versé à ces entreprises qui pouvaient acheter des équipements plus perfectionnés et payer leur salariés.
Les quatre hommes discutaient des événements qui s'étaient déroulés depuis les derniers jours.
- Ces terroristes ne sont plus une nuisance mais une véritable menace pour le pays. grogna Kelson.
- Ce n'est qu'une question de temps qu'ils soient éliminés. le rassura Kalani.
- Combien de temps avant qu'ils ne sèment à nouveau l'anarchie? répliqua le président.
Pierre intervint et signala que les terroristes ne ciblaient que l'armée Dignitaire et ajouta que si on l'autorisait, lui et la Garde Nationale, à reprendre le contrôle de la sécurité, l'ennemi pourrait se calmer et faire un trêve. Kalani rétorqua que, par en juger leurs attaques coordonnées et leur équipement, il se pouvait qu'il y ait des traîtres dans les rangs de la Garde Nationale.
- La menace est extérieure.
- En êtes-vous sûr?
- Certain. J'ai surveillé chacun de mes hommes par les drones de Garde Nationale et aucun d'entre eux n'a eu de contact avec les insurgés.
Kelson mit fin à cette discussion en disant que les terroristes aimaient la pagaille et craignaient la diplomatie.
- A-t-on des informations sur ces terroristes, à part le fait qu'ils soient bien équipés et organisés?
Pierre acquiesça positivement et montra plusieurs images des résistants et énuméra leurs noms.
- Pourquoi n'ai-je pas été prévenu? s'offensa le Général Kalani.
- On vient juste de les identifier.
- Ah. Owkay.
Pendant ce temps, chez les maquisards.
Une pluie fine et drue tombait sur Dicoville. Les passants s'abritaient sous les portiques ou restaient chez eux. Les résistants faisaient de même. Les heures qui avaient suivi l'attaque du convoi avaient été mouvementées. Un reportage parlant de l'attaque avait été diffusé et avait affirmé que plusieurs membres avaient été identifiés. Sapphire et Ruby avaient reçu chacun un appel de leur parents peu après. Sachant que répondre les feraient repérer, ils avaient raccroché tout les deux, les larmes aux yeux. Puis ça avait été le tour de Crystale, Gold et Blue. Pareil. Puis un appel de leurs amis dresseurs Red, Green, Emerald, Sacha, Régis, Paul. Silver avait refusé l'appel lui aussi. La peur s'était tournée sur les Détenteurs du Pokédex et les paralysait. Bien qu'il ne l'ai pas montré, Silver avait souffert comme ses amis lorsqu'il avait refusé l'appel.
Suite à ça, ils avaient tenu une petite réunion pour discuter de la situation. Dépassés par les événements, ils avaient décidés de suivre le cours des choses tels des Wattouats guidés par leur berger en espérant s'en sortir.
Ruby avait décidé de s'isoler seul afin de réfléchir sur ses actions. Qu'est-ce-que j'ai fait? dit-il en lui-même. Probablement la plus grande connerie de ma vie! Je vais avoir droit à une engueulade mémorable qui restera dans les annales de la famille!
Une larme coula sur sa joue. Incapable de se retenir, il fondit en sanglots. Pourquoi j'ai émis cette idée de résister? (il fouilla ses souvenirs) Ah oui, c'était lorsque les restes de l'armée de Fox couvraient nôtre retraite. Ils venaient de nous rejoindre et emportée par la colère et l'envie de revanche, Sapphire a émis cette proposition. J'aurais mieux fait de partir! Déjà que j'ai du mal avec les combats Pokémons, mais là...
Il resta là, recroquevillée sur elle-même, la tête entre les genoux à pleurer. Une fois calmé, il se releva pour partir quand elle entendit un rot.
- Que?
Le rot venait de l'endroit où le propriétaire surveillait les joueurs: une petite pièce située au-dessus de la salle et ayant une vision panoramique de l'endroit.
Le jeune garçon monta l'escalier et découvrit Fox assis par terre. Le Jungko avait changé. Il affichait une mine atterrée, tenait à la main une bouteille d'alcool et fixait une corde. L'apercevant, il lui dit d'un sourire ironique:
- T'en fais pas. J'ai même pas les couilles d'en finir.
- Pourquoi vous voulez vous suicider?
CC-1010 ne répondit pas et posa sa bouteille par terre. Ruby répéta sa question.
- J'ai pas envie d'avoir ta mort et celle de tes amis sur la conscience. Vous êtes encore jeunes, vous avez toute la vie devant vous. (il mit sa main sur son front). Et j'en peux plus. Cette région me donne trop de cauchemars sur la Grande Dépression...
Il put sentir qu'il se retenait de pleurer et qu'il retenait quelque chose.
- Qu'est-ce-qui s'est passé exactement durant cette période?
- La période de la Grande Dépression a commencé il y a quarante ans. Un officier de l'armée a prit le pouvoir par la force et instauré une dictature. À la limite, ça aurait pu passer sauf qu'il n'était pas un simple amateur de combats Pokémons. (il marqua une petite pause). Il a passé peu de temps après une loi sur les combats Pokémon: les combats étaient à présent à mort au lieu d'un simple KO.
- À... à mort?
- Exact. Le nombre de voyages initiatiques a diminué drastiquement à cause de cette loi. Et il n'y avait aucun moyen de ne pas tuer le Pokémon adverse: des drones surveillaient chaque route et des "juges" patrouillaient dans les villes. Ajoute à cela l'armée patrouillant un peu partout et il était impossible d'enfreindre cette loi.
- Et quel a été vôtre histoire durant cette époque? demanda le coordinateur.
- J'allais y venir. J'ai commencé en tant que simple Pokémon de départ dans un laboratoire à Rosyères. Mon dresseur m'a choisi et nous avons démarré ce que l'on pouvait appeler une "aventure" en cette époque. Il s'appelait Tetsuo. On a mené combats sur combats. Plus d'une fois, j'ai failli y rester mais je m'en suis sorti. Mon calvaire a commencé peu après le premier badge. Un dresseur nous avait défié et avait perdu. Le Balignon adverse était à terre. Tout ce que j'avais à faire c'était d'exécuter le coup de grâce mais Tetsuo n'a pas pu. Le juge a sorti aussitôt un pistolet et l'a abattu. En cas d'infraction de cette loi, la sentence était simple: une balle dans la caboche. Poum! (il mima le geste). Mais le pire était que cette loi s'appliquait aussi aux pokémons du dresseur. J'ai ainsi assisté à la mort de Tetsuo sans avoir rien pu faire. Puis il a tourné son arme sur moi. La peur m'a envahi, et j'ai sentit quelque chose d'autre. Ce... c'était indescriptible . On dit souvent que dans une situation délicate, on a toujours une chance de s'en sortir, même infime, c'était vrai. J'ai évolué pour atteindre ma seconde forme, Massko. Cet imprévu a surpris le juge qui n'a pas tiré. L'esprit de vengeance a fait face à la peur. Je voulait venger Tetsuo. Je me suis jeté sur le juge avec une attaque Lame-Feuille. Je l'ai à moitié décapité avec ça. Manque de pot, une patrouille passait par là et m'a prit pour cible. Ils on tiré dans le tas, sans se soucier de ce qu'il touchaient avec leurs rafales. J'esquivais facilement les tirs mais l'usure du combat s'est fait ressentir et ils m'ont touché à la cheville. Si je suis encore vivant aujourd'hui, c'est uniquement dû à la chance. J'étais blessé et un autre juge allait m'achever. C'est alors qu'Elle est apparue...
- Qui ça "Elle"? demanda Ruby.
- Elle s'appelait "Émeraude". Dresseuse hors-pair, s'était un des membres les plus actifs de la Résistance. Tetsuo et moi avions entendu parler d'un groupe armé mais on ne s'y était pas attardé.
- Quelque secondes plus tard, la rue où avait eu lieu le dernier combat de Tetsuo s'était transformée en lieu de fusillade. Et quand le dernier soldat est tombé, je l'ai vue, elle et d'autres de ces prétendus résistants dont Testuo et moi avions entendus parler dans un bar. Étant seul, je les suivis avant qu'ils m'assomment.
- Pourquoi?
- Lorsqu'un dresseur obtenait un Pokémon, un petit mouchard contenu dans la pokéball se plaçait automatiquement dans son corps et s'ancrait à l'os d'un membre, ce qui permettait de tracer chaque dresseur. Il était ainsi très difficile de retirer le mouchard sans faire de gros dégâts au membre. (il marqua une pause pour que Ruby digère le récit). Étant donné que mon dresseur était mort et que voulais me joindre à eux, Émeraude m'a pris sous son aile et j'ai rejoins son escouade, l'escouade de dresseurs Tombstone. Un an plus tard, je les quittai après la mort d'Émeraude.
- Que s'est-il passé?
- On rentrait à nôtre base, la Base Écho, et nôtre forteresse volante est tombée dans une embuscade du gouvernement à quelques 3 000 mètres d'altitude. Les combats faisaient rage et nous avons été abordés peu après le début de l'assaut. Le premier objectif de Tombstone fut de défendre l'espace aérien autour du transport. Peu après, nous dûmes repousser l'ennemi qui tentait de prendre l'entrepont. En clair, c'était encore un jour au Paradis.
]à suivre[
Article ajouté le Lundi 08 Juillet 2013 à 21h34 |
|