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de Tempête de Glace

                   



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La fureur de la Foudre - Chapitre 1 : Euréka !
Le professeur Agrias éteignit toutes les lumières du laboratoire. Ses recherches sur les insectes locaux avaient bien avancées. Elle pouvait désormais établir un arbre – Comment les anciens disaient-ils, déjà ? – phylogénétique des papillons d’Azura. Elle longea le long couloir de fer désormais plongé dans l’obscurité. Ses talons claquaient au rythme de ses pas, faisant résonner dans la pénombre des bruits métalliques à faire froid dans le dos.
Ses notes bien serrées contre la poitrine, elle accéléra légèrement le pas, ne se sentant pas rassurée dans cet endroit lugubre. Elle passa alors devant un bureau encore allumé.

- Professeur Quercus ? Vous travaillez encore à cette heure-ci ? S’étonna-t-elle, passant la tête par la porte entrouverte.

L’intéressé, assis sur une chaise de bois dos à la porte, ronchonna dans sa barbe grise, puis se tourna vers la jeune femme.
Le professeur Quercus était un homme plutôt grand, la soixantaine entamée, mais malgré tout encore bien conservé. Il n’avait que peu de rides et seuls ses cheveux gris tirant sur le blanc trahissaient son âge. Ses yeux gris, eux aussi, ressortaient sur son visage, pétillants d’intelligence, surtout dans ces moments où il faisait une découverte capitale qui allait « révolutionner le monde ». Sa face, quant à elle, était mangée en grand partie par une barbe hirsute, plus blanche que grise.

- Je travaille sur un sujet important, mademoiselle Tillina ! Quelle heure est-il ? Demanda-t-il.

La jeune femme sourit. Le vieux professeur avait tendance à rapidement oublier la notion du temps quand il travaillait.

- 17 heure, Professeur.
- 17 heure ! Mais il est tard, ma chère enfant ! Répondit-il, se levant précipitamment, manquant de renverser sa chaise. Je n’avais pas vu le temps passé, j’étais en train de travailler sur l’un de nos plus récent spécimen fossile. Un « Therizinomus silvestris », voyez-vous. Un spécimen dans un état de conservation incroyable !
- Vous pourrez continuer de l’analyser demain, maintenant, rentrez chez vous, lui intima le Professeur Agrias, mi-douce, mi-impérative.
- Mais, mes recherches vont révolutionner le monde !
- C’est ce que vous dites à chaque fois, répliqua-t-elle, laissant échapper un éclat de rire.

Le paléontologue et entomologiste continuèrent à discuter dans le sombre couloir métallique, puis chacun repartit chez soi.

Une fois rentrée chez elle, Tillina Agrias se déchaussa, hôta sa blouse blanche de coton (cette plante poussait très bien sur cette planète), et se dirigea vers sa cuisine. Elle portait sous son vêtement de travail un débardeur bleu, assorti à ses grands yeux. Elle dénoua ses cheveux blonds mi-longs, qui était jusqu’alors noués en queue de « ch’val » comme disent les anciens.
Elle sortit une carafe remplie d’un jus à la couleur dorée, et s’en versa un verre, qu’elle bu d’un trait. Une fois le verre reposé sur le plan de travail, elle inspira profondément, et expira avec la même lenteur. Sa journée était finie !
Cette semaine avait particulièrement été éprouvante. La climatisation des laboratoires d’Azura avait quelques problèmes, expliquant sa tenue, de plus, la scientifique avait rencontré quelques problèmes avec ses élevages d’insectes. Problèmes liés à la température, alors trop élevée. Tout est lié.

Tillina se retourna pour aller se coucher, quand quelqu’un lui barra le chemin.

- Bonsoir Nelios.

Elle embrassa alors l’homme à la carrure imposante. Ce dernier la serra tendrement contre lui et ils restèrent ainsi enlacés pendant quelques minutes. Puis la chercheuse mit fin à leur étreinte et admira Nelios.
Le grand jeune homme avait des yeux bleu-vert profond, le genre de regard que l’on n’oublie pas. Son visage plutôt pâle orné de quelques tâches de rousseur s’illuminait d’un sourire éclatant et séduisant, surtout en présence de Tillina. Ses cheveux châtains étaient coupés courts et doux au toucher. Tillina adorait passer sa main dedans.
Nelios Cyane avait aussi un corps plutôt fin et musclé, et dominait sa femme de toute sa hauteur.Sa jeune barbe claire de quelques jours lui donnait enfin un air encore plus irrésistible aux yeux de Tillina.

- Bonsoir, Professeur. Comment s’est passée votre journée ? Lui demanda-t-il de sa voix grave et douce.
- Oh, rien de bien compliqué, j’ai réussi à sauver quelques adultes de Rosalia amata du froid polaire qui règne désormais dans nos laboratoires, fit-elle avec ironie. Et vous, cher Monsieur Cyane, comment s’est passé votre travail à la ferme ? Questionna-t-elle, se prenant au jeu.

Nelios était en effet l’un des principaux gérants de la ferme Lazuli, plus importante ferme sur Azura. Il s’occupait notamment des troupeaux de Bellos et de Lainions, des créatures originaires du Nord de Birda, élevées pour leur laine.

- Ne m’en parlez pas ! J’ai assisté à la naissance de deux petits Bellos. Ces créatures se reproduisent très bien en captivité ...

Lorsque les premiers colons de l’expédition « Newland » arrivèrent dans le cratère de ce qu’ils appelèrent plus tard la « plaine de Youmi », il y a de cela 25 ans, ils découvrirent pour la première fois les Bellos. Ces animaux, appartenant à l’ordre des ongulés, sont plutôt courts sur pattes.
Ils mesurent en moyenne un peu moins d’un mètre de hauteur, et sont recouverts d’une abondante fourrure laineuse. Leurs pattes arrières sont dotées de sabots, ce qui permet de les classer parmi les ongulés. Cependant, leurs pattes avant ne disposent pas de cette protection, et, bien que renforcées, elles sont possèdent des doigts avec des ongles.
Enfin, les mâles portent non pas une, mais deux paires de cornes à la tête. La première paire est constituée de deux cornes osseuses, longues et recourbées en défenses, partant d’une zone située un peu en dessous des oreilles. Les secondes, beaucoup plus petites, prennent source à la base de la mâchoire inférieure, et sont existantes chez les femelles. Elles ne sont pas pointues.

Le couple repartit de plus belle dans de nouvelles embrassades, quand une petite créature sautillante fit son entrée dans la cuisine en jappant.

- Bonsoir à toi aussi, Coton ! La salua joyeusement Tillina en s’agenouillant.

Coton bondit dans les bras de sa maîtresse et lui lécha le visage. Puis il frotta sa douce fourrure laineuse contre sa gorge avant de japper à nouveau.

- Ce Lainion est incorrigible ! Fit Nelios en souriant à la vue de la petite bête pleine de vie.
- Il est juste content de me voir ! Ajouta Tillina.

Le Lainion est une petite créature, proche du Bellos. Originaire lui aussi de la plaine de Youmi, il possède un autre point commun avec son cousin plus grand : Une douce fourrure laineuse (à l’origine de son nom). Les Lainions n’ont cependant pas de sabots aux pattes, mais des coussinets renforcés. Ils sont aussi beaucoup plus petits, de la taille d’un bébé humain à la naissance.
Leur face, plus plate que chez les Bellos, est teintée d’une expression joyeuse ou triste, selon leur humeur, mais les rend toujours adorables. Leurs grandes oreilles recourbées et leur aspect de petite boule de poils achèvent de leur donner le titre de « créature la plus mignonne de Birda ».

Tillina caressa encore son animal quelques instants avant qu’un bruit de verre ne retentisse. Elle se retourna vers la vitre de la cuisine et aperçut un petit oiseau d’un beau bleu cobalt qui attendait patiemment dans le noir, de l’autre côté. Elle lui ouvrit et le volatile vint se poser gentillement sur son perchoir, suspendu au plafond de la pièce. Il portait à sa patte droite un petit message enroulé.
La scientifique s’approcha de la bête et lui ôta délicatement son fardeau. Elle déplia lentement le petit papier, pendant que Nelios la rejoignait, intrigué.

- Regarde ce que cet Hironbleu nous apporte ! S’exclama Tillina à son compagnon.
- Cet oiseau porte les couleur de ton laboratoire, remarqua le jeune homme.

En effet, au bout de la fine aile gauche du volatile, quelques rémiges avaient été peintes.

L’Hironbleu est le moyen de communication le plus utilisé sur Azura. Ces oiseaux, dont le corps n’est guère plus grand que la paume d’une main, sont des virtuoses de la voltige, de véritables acrobates du ciel. Leur plumage, entièrement bleu ciel à bleu cobalt, se fond très bien sur le firmament. Leur queue se termine par deux longues plumes raides, ajoutant à leur silhouette fine une grâce infinie.
Originaires d’Azura, et beaucoup plus rarement de Birda, ils y chassent impitoyablement les Bleutéores, mais se rabattent parfois sur d’autres insectes, comme les Rosalies. Ils furent également parmi les premiers animaux découverts lors du débarquement sur Sauria, il y a 176 ans.
Pour différencier la provenance et le propriétaire des oiseaux, on peint sur l’extrémité de leur aile gauche quelques plumes. Ces couleurs ne sont pas choisies au hasard et obéissent à un code bien particulier de trois teintes différentes.

Tillina reconnu elle aussi le bleu, le vert et le orange se suivant, puis reporta son attention sur la lettre. Elle avait été écrite à la va-vite et la scientifique y perçut l’écriture du Professeur Quercus.

« Chère Mademoiselle Tillina Agrias,

Je vous ai envoyé le plus rapide oiseau à ma disposition pour vous prévenir au sujet de mes découvertes. Ce message est de la plus haute importance. J’ai dépêché les plus grands scientifiques sur Sauria pour l’occasion et vous êtes conviée de même. La réunion se tiendra à Crochabelle, sur Birda, dans deux jours. C’est à cette occasion que je vous en apprendrai un peu plus. Mais pour l’instant, je ne peux rien vous révéler.

[align=right]Signé : Will Quercus
»[/align]

La jeune femme resta pensive un moment. Le professeur parlait sûrement de son ... Thérizinome. Elle essaya de se remémorer les informations qu’elle connaissait sur cette créature.
Découverts il y a une soixantaine d’années, ses fossiles sont très nombreux, au point qu’il s’agit de l’une des créatures fossiles les mieux connues. On a découvert, depuis plus d’une trentaine d’années une foule de fossiles d’espèces différentes mais ayant toutes pour ancêtre commun le Thérizinome.

Mais même après quelques efforts, la jeune femme ne parvenait pas à se souvenir de plus d’informations. Elle se tourna vers son compagnon, l’interrogeant du regard, mais il avait l’air aussi perplexe qu’elle. Elle allait parler quand un bâillement difficilement réprimé l’en empêcha.

- Tu devrais aller dormir, tu ne penses pas ? Lui suggéra Nelios. Moi aussi d’ailleurs. Nous avons eu une journée exténuante, et il est tard. Nous y réfléchirons demain.

Tillina, une fois prête à dormir, s’allongea sur le lit. Nelios avait raison, elle était exténuée. Ce dernier était allongé à côté d’elle, et elle ne put contenir l’envie qui lui prenait de poser sa tête contre son torse musclé. Elle écouta quelques minutes les doux battements de cœur chauds et rassurants de son compagnon, avant de sombrer dans le sommeil.
Article ajouté le Mardi 18 Décembre 2012 à 00h36 | |

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