After death, bring me liiiiiiiiiife!!!
de Papamastec

Amer. C'est le goût que l'on a en voyant défiler le générique de fin. Même la magnifique musique orchestrale ne parvient pas à combler un sentiment de "c'est-tout?". Alors, Skyward Sword serait un mauvais zelda? Non. Pas à ce point. Mais pourtant, lorsque l'on voit défiler les crédits d'un Legend of Zelda, on se sent fier, ému, et on a qu'une envie, y replonger tout de suite!

Même si aucun Zelda n'est exempt de défaut (notamment OoT...), celui-ci en cumule plus qu'à l'accoutumée, certains étant même très difficilement imaginable dans une telle série!

Pour commencer, quelque chose qui m'a choqué dès la première zone, les PNJ locaux. Généralement, pour pouvoir accéder au donjon d'une certaine zone, Link doit auparavant gagner la confiance des PNJ (les Gorons par exemple) de cette dernière zone, et cela par le biais de mini-quêtes. Cette étape semble inutile vue comme ça, mais elle donne de la profondeur, une âme aux différentes peuplades qui vivent en Hyrule.
Pourtant, dans SS, il n'y a pas de peuples à convainvre. Il y a bien différentes espèces de PNJ, mais elles semblent errer, sans but précis.
Bref, ce simple point frustre déjà grandement tout habitué de la série.

Ensuite, les rebondissements. Comme dans la plupart des Legend of Zelda, la princesse éponyme est enlevée par un grand méchant, et Link va devoir retourner ciel et terre afin de la retrouver. De ce point de vue là, SS innove. En effet, Link doit toujours sauver Zelda, mais cette dernière n'est plus clouée à un château. Et ça, c'est bien. Mais d'un point de vue scénaristique, on a l'impression d'être baladé par-ci par-là. Surtout lors de la partie avec les chants des trois dragons, qui a été clairement rajoutée afin de rallonger la durée de vie.

Après, un autre point du jeu frappe: Fay. Dans presque tout les zelda, Link est accompagné d'un acolyte (Allant de la classique Navi à Zelda elle-même dans ST). Cet épisode ne déroge pas à la règle. Fay est l'esprit de votre épée, et vous accompagnera durant toute votre aventure, en vous fournissant des informations, souvent inutiles, d'ailleurs. Concernant ces informations, Fay s'exprime en pourcentage. Exemple: "Le taux de probabilité que blabla est de 99%". Alors d'accord, c'est un style, mais ça rend Fay froide, dénuée de toutes émotions. Dans la plupart des épisodes, l'acolyte est mis en valeur d'une certaine façon à un moment du jeu, mais pas Fay. Elle restera l'acolyte froide durant toute l'aventure, et ne se montrera attachante que durant la cinématique de fin!
Frustrant!

Et enfin, dernière chose qui m'a frustré: Girahim. Déjà, j'avoue ne pas être un grand fan de son look (il a réussi à faire plus androgyne que Tristan des Bee Hive...), mais le plus choquant, c'est la façon dont on échange son rôle de grand méchant avec l'avatar du néant. Je m'explique: durant TOUTE l'aventure, on doit sauver Zelda, mais à chaque fois, Ghirahim surgit et vous en empêche. Il faut savoir que Ghirahim, on l'affronte QUATRE fois en tout! Alors forcément, on finit par s'habituer à son rôle d'antagoniste, et on finit presque par lui trouver un certain charisme... Et finalement, paf, l'avatar du néant se pointe, transforme Ghirahim en épée (D'après ce que j'ai pigé en tout cas), et TADAAA, le méchant que tu t'es cassé le cul à affronter quatre fois est remplacé en quelques secondes par un autre, dont on a RIEN À FOUTRE! C'est Ghirahim qui nous barre la route depuis le début! C'est contre lui qu'on veut faire un combat final épique! M*RDE QUOI!

Cela dit, le jeu n'est pas véritablement mauvais. Les graphismes sont beaux, pour la wii c'est impeccable. Et certaines musiques se sont profondéments ancrées dans ma mémoire tellement je les ai aimées...
Donc voilà. Au final, si vous passez outre les décors un peu vides, le scénario, fay et le reste, vous découvrirez une aventure colorée, servie par des musiques somptueuses... mais c'est tout.