La viande bovine :
Ennemi public numéro 1 ? De nombreux groupes agro-alimentaires utilisent la viande bovine, comme Quick ou Mc. Donald. Aucun problème, me direz-vous. Sauf quand on voit ça :

Un feedlots en ArgetineAu lieu de paître tranquillement dans l’herbe, les bestiaux sont enfermés dans d’immenses fermes et dopés aux céréales pour avoir le plus de viande possible.
Partons à la source : certains pays d’Amérique du sud, comme l’Argentine, sont spécialisés dans l’élevage. Chaque année, 2 654km² de forêt amazonienne sont rasés pour créer ces fermes. Aujourd’hui, 80% des zones déforestées en Amazonie serviraient à faire paître des vaches.
On construit d’abord la ferme : Une énorme ferme, où les animaux sont élevés dans des conditions sanitaires déplorables.
Ce sont de véritables usines à gaz, en effet, tous les ruminant émettent en abondance du méthane par leur pet, leurs rots et leurs crotte. Avec tous les bœufs élevés sur la planète, ils rejetteraient plus de 86 millions de tonnes de méthane par ans.
Depuis 1960, les méthodes d’élevage ont considérablement évolués. Peu à peu, on a développé de véritables usines à viande, car la consommation de viande dans les pays développés est énorme (120 kg par habitant et par an pour les Etats-Unis). On a donc commencé à les nourrir de céréales et surtout le soja, permettant d’augmenter la masse des animaux. Nous avons donc eu besoin d’augmenter notre surface agricole de 40% rien que pour les nourrir. De plus, il faut exploiter plus de surface pour les nourrir et donc augmenter l’impact de l’homme sur l’environnement. Le serpent qui se mord la queue en somme.
Parlons du soja, en 1960, des éleveurs ont découvert un « produit » miraculeux qui contient tout ce dont un animal a besoin pour fabriquer du muscle. Les éleveurs en ont donc usés et abusés pour augmenter leur rendement. Le problème, c’est que sous nos latitudes européennes, la culture du soja est impossible. On a donc concentré la culture du soja dans les pays propices, c'est-à-dire l’Amérique du Sud, notamment le Brésil et l’Argentine. Le problème, c’est que ces pays sont aussi des grands éleveurs de bovins et on donc eu besoin d’augmenter leur surface agricole et les ranchers sud-américains ont ainsi vu leurs territoires envahis par la culture du sol destiné aux autres continents. Comme l’espace venait à manquer, de plus en plus de ranch à « l’air libre » se sont reconvertit en « feedlots », des usines à viandes.
La solution ? Tout doux sur la viande rouge. La solution évoquée par la FAO (l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), serait de réduire la production totale de viande et d’apprendre à partager. Il faudrait aussi privilégier le porc ou le poulet car ils sont beaucoup moins polluants. Mais la viande rouge n’est pas à bannir, loin de là, car le vrai problème est l’élevage et non l’animal. Si on remet les animaux en liberté, ce serait tout bénéfique pour la planète : ces ruminants contribuent à entretenir les prairies qui en retour absorbent les gaz à effets de serre, compensant en partie leurs émissions de gaz… ●
□ Lisandra Simonetti
Source : Science et vie junior n°267 Décembre 2011.
Article ajouté le Mercredi 22 Février 2012 à 21h46 |
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