Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Comme un monde en solitaire...
de illapa

                   



Si vous trouvez un contenu choquant, vous pouvez contacter la modération via le formulaire de contact en PRECISANT le pseudo de l'auteur du blog et le lien vers le blog !

» Retour au blog

Au fond du trou.
Bon, voilà un bout de fic que j'avais écrit sur le thème "au fond du trou" pour le concours amateur du forum, mais par manque de temps, je n'ai pas pu finir.


Au fond du trou.

Il existe un endroit de ma connaissance, semblable à nul autre.
Il se trouve quelque part entre les forêts et les déserts, entre les plaines et les montagnes, entre les villes et les chemins. Il se trouve là, et peut-être ici aussi, quelque part entre ailleurs et l'infini.
J'y suis allé quelques fois, avec mes compagnons. Ce n'est pas très compliqué de s'y rendre. Il suffit de suivre le chemin, ou de s'en écarter. On finit toujours par y arriver.
La première fois où j'y suis allé, j'avais perdu mon chemin dans la montagne. La deuxième, je cherchais un plant d'arbre à baie oran dans les plaines. Une autre fois, j'étais tombé dessus au milieu de la forêt. Ou je me baladais autour d'un lac. Ou je l'avais croisé au détour d'un chemin. Je l'avais même vu en me perdant dans une grande ville. Mais peut-être l'ai-je simplement rêvé ?

C'est toujours la même chose. De loin, on voit ses murs blancs en vielle pierre et son toit pointu en tuiles d'ardoises aux reflets bleus. En s'approchant, on distingue des jardinières aux fenêtres, fleuries lorsque c'est la saison. Puis on remarque ses volets en bois usé, dans lequel on a taillé un motif d'étoile filante. On s'approche, intrigué de trouver un endroit aussi insolite ici, et on se rend compte que le sol autour du bâtiment est couvert de pavés irréguliers.
La porte d'entrée, en bois usé elle aussi, est toujours ouverte, invitant le voyageur éreinté à entrer et se reposer. Au dessus, on peut voir une pancarte en vieux bois à l'inscription effacée par le temps.

Lorsqu'on se tient près de la porte d'entrée, on est attiré par les effluves qui se dégagent de l'intérieur. Des odeurs délicieuses, fruitées, sucrées, épicées, rôties, grillées, longuement mijotées, qui flattent les narines du voyageur affamé...
L'intérieur est plutôt spacieux et semble avoir été colonisé par des tables et leurs meutes de chaises en bois. Contre les murs de pierre, un vaisselier massif domine les autres meubles. Dans un coin de la salle, on trouve un comptoir, derrière lequel s'ouvre une porte donnant sur les cuisines. Toute la décoration s'harmonise dans des tons marrons et oranges, donnant un air joyeux, vivant et chaleureux à la pièce. Au bout de la salle, une énorme cheminée réchauffe la pièce en hiver. Parfois, on y fait aussi des grillades. Mon chimpanfeu aime beaucoup s'y loger pour somnoler ou observer ce qu'il se passe.
Sur l'un des murs, entre deux tentures, un escalier mène à l'étage où se trouvent les chambres. Celles-ci sont assez petites, mais confortables, pour le voyageur fatigué. On y trouve un lit moelleux, une table de chevet, un placard et une cheminée. Chacune à sa propre couleur, l'une est décorée aux tons bleues, une deuxième autre en vert, une troisième en violet. Je n'ai pas encore eu le loisir de dormir dans les autres...

L'un des choses les plus étonnantes de cette auberge, ce sont les gens qu'on y croise.
Il y a tout d'abord la tenancière. C'est une femme dans la force de l'âge, aux yeux bleu étonnement clairs comme l'eau d'un lagon, à la peau comme du chocolat au lait, et aux cheveux multicolores, roux, auburn, châtains et blonds, comme si la nature n'avait su quelle couleur lui donner, qu'elle nouait en une multitude de tresses ornées de perles. Elle est plutôt intimidante avec sa carrure forte et sa haute taille. Mais sa voix est douce, chaude et rassurante pour le voyageur intrigué. C'est Makalé. Elle tient son auberge propre et ses clients rassasiés.

Puis il y a les clients. Je n'en ai vu qu'assez peu. Parfois quand je viens, ils sont là, et parfois non. Ce sont probablement des voyageurs, comme moi...
Il y a un homme étrange, d'un âge indéfinissable, toujours en noir, comme vêtu d'ombres, et d'une écharpe rouge. Il a de longs cheveux blancs ondulés, et ses yeux brillent comme deux turquoises au milieu de tout. Il est assez intimidant lui aussi. Il reste assis au comptoir, silencieusement, et parfois, il mange un curry puis repart.
Il y a un étrange bonhomme, assez jeune, aux cheveux rouges vifs à la coupe feurisson, toujours vêtu comme un ninja, mais avec un drôle de tablier jaune orné d'un poussifeu. Il s'installe à une table et joue au petit chimiste avec de la glace et des fruits en marmonnant des trucs incompréhensibles.
Il y a un démolosse et un dimoret, portant tous deux des atours de pirates. Le pokémon glace a un bandana rouge et un sabre à la ceinture et le chien sombre porte un tricorne noir et un cache-œil assorti. Ils s'installent à une table, se chuchotent des complots et des conspirations, examinent de vielles cartes à moitié délavées.
Et puis, il y a moi : Régulus, le lucario qui a décidé de devenir dresseur pokémon, accompagné de EdAsich mon reptincel et de Deneb mon chimpanfeu.
Nous sommes les clients réguliers de Makalé. Mais parfois, il y a aussi des gens, dresseurs et pokémons normaux qui passent par là. Je les vois une fois, et ne les croises plus jamais dans l'auberge paumée ici et là.

Aujourd'hui, Makalé a décroché la pancarte qui pendait au dessus de la porte. Elle lui a donné un coup de pinceau. Puis elle a ré écrit l'inscription.
Depuis, lorsque je viens dans cet endroit perdu semblable à nul autre, je peux lire le nom de l'auberge au dessus de l'entrée : « Au fond du trou. »
Un bon nom pour une auberge toujours au fond des trous paumés...


Après ça, je comptais le faire envoyer dans les caves de cette auberge, qui auraient été tout aussi "ubiquistes", histoire qu'il rencontre des hordes de taupiqueurs en guerre contre les fermites, une cité antique, une bibliothèque et une horde d'illuminés cherchant l'Haaaaaarmonie Cosmiiiiique en fumant de l'encens dans un pentacle.

Pas de bol, j'ai manqué de temps.

PS Qui n'a rien à voir, mais demain, DEMAIN !
Je vais voir "The Sorpions" en concert. Maintenant vous pouvez tous crever de jalousie. :p
Article ajouté le Vendredi 18 Novembre 2011 à 23h33 | |

Commentaires

Chargement...