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Arrête de nager dans la moquette.
de Sélenda

                   



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Le petit Héricendre
Une fiction inspirée par la visite d'un petit hérisson sous ma fenêtre, hier soir, qui m'a inspirée cette petite histoire...
Je vous prie de m'excuser et de me signaler les fautes. Mon clavier bug beaucoup en ce moment.


J'ouvre ma fenêtre, et passe la tête au dehors. Il fait déjà nuit. Normal, d'un côté, puisqu'il est minuit et que je m'apprête à aller me coucher. Je me suis encore disputée avec lui, ça m'énerve qu'il ne m'apprécie pas à ma juste valeur. je le hais et je l'adore en même temps. Mon Dieu, que c'est compliqué.

J'allume ma cigarette avec mon tempête tout neuf, acheté en Egypte. Pratique, ça, quand il y a un peu de vent. Je regarde au loin le phare de la Tour Eiffel tourner, et éclairer les immeubes de la Défense. C'est drôle, la banlieue parisienne. C'est beau et moche, calme et bruyant à la fois. Rah, ça m'énerve ! Mais qu'est-ce que...
Un bruit m'interrompt là dans mes divagations. Je baisse la tête et vois un petit Héricendre gratter l'herbe sous ma fenêtre, à la recherche d'un insecte, sans doute ? Après tout, je m'en fiche. Tiens, un Héricendre... On voit pourtant de moins en moins de Pokémons dans nos contrées, avec toute cette urbanisation à la con. Qu'importe. Il ne vivra sûrement pas longtemps, repérabe comme il est avec ces flammes qui brûlent sur son dos. N'oublions pas que c'est un nuisible. Peut-être même finira-t-il écrasé par une voiture, qui sait...

Nouvelle taffe. Le petit Héricendre cesse de fouiller l'herbe et vagabonde. En même temps, chercher dans les quelques touffes d'herbes qui ont poussées entre les dalles d'une terrasse, c'est pas très malin. C'est pas là qu'il trouvera quelque chose, il devrait aller dans le jardin. Je continue de l'observer. Il descend les deux marches qui mènent à la descente de garage et examine la Clio rouge. Je tique. Je regarde attentivement. Cette chose n'a pas intérêt à crever un pneu ou à brûler un bout de ma future voiture. Il furête autour des pneus quelques instants et remonte l'escalier. Ouf. Il n'a rien abîmé. Il n'est peut-ête pas si bête finalement, peut-être décidera-t-il enfin de prendre l'étroite allée qui mène au jardin ?

Nouvelle taffe. Le petit Héricendre se dirige bien vers le jardin. Sa tombe bien, j'ai bientôt fini ma cigarette. Voir galérer des Pokémons, c'est pas mon trip. Déjà que j'ai sauvé un autre Héricendre d'une mort certaine il y a un mois, c'est pas pour en retrouver un mort sous ma fenêtre quand je me lèverai demain pour le bahut.
Le petit Héricendre s'arrête à côté des bidons bleus. Qu'est-ce qu'il fabrique, il aime le bleu ou quoi ? Ces bidons sont remplis d'essence, ce n'est clairement pas pour lui. Pourtant, il à l'air de s'y intéresser puisqu'il tourne autour en lançant des petits coups de griffe. Il doit ête curieux. Nouvelle taffe. Quel spectacle pathétique...

Soudain, un coup de griffe plus fort que les autres, le feu ardent qui brûle sur le dos de la bête a dû rendre le plastique du bidon moins résistant. après tout, ça fond ces conneries. Je regarde l'essence se déverser sur le petit Héricendre qui, terrifié, intensifie la puissance de ses flammes. L'essence se transforme en bûchet ardent. J'entends les cris de douleur et de terreur du Pokémon qui s'incinère, mais je regarde, et je ne bouge pas. C'est trop tard pour lui. Il avait cas être moins imprudent.

Dernière taffe. D'une pichenette, je jette mon mégot dans l'allée qui borde ma maison, sans accorder un seul regard au petit tas de cendres et de petits morceaux d'os chaud sous ma fenêtre. Ce petit était trop téméraire, voilà tout. Voilà à quoi ça mène, cette saleté d'urbanisation, quand on n'est rien qu'un petit Pokémon sans défense.

Je rentre le buste dans ma chambre et ferme la fenêtre, sans pour autant fermer les volets. Flemme. Je me déshabille, enfile sa veste et me couche. Je suis fâchée contre tout le monde. Contre moi, contre lui, contre ces putains de politiciens, contre l'Homme en général... Je mets mon réveil et prends "Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé" sur ma table de nuit. Je vais lire un peu, ça me calmera.
Article ajouté le Vendredi 29 Avril 2011 à 19h15 | |

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