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Arrête de nager dans la moquette.
de Sélenda

                   



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Les ailes noires du destin
« Ne manges pas de choux pourris,
ne mets pas tes doigts dans ton nez
et prends la vie du bon côté ! »



Un passage d'un livre que j'aime beaucoup, et qui nous fait ressentir de nombreux sentiments et beaucoup de compassion.
« N'est pas mort ce qui à jamais dort
et au cours des siècles peut mourir même la mort. »

Smirnoff, Renaissance, de Domino.

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Choc violent du métal contre le métal. Et soudain, Glaedr vit Naegling passer devant lui. Brillant de tout ses feux, l'épée dorée tombait. Pour la première fois, la peur lui glaça le sang. L'énergie-de-victoire-par-les-mots d'Oromis était en grande partie stockée dans le pomeau de l'épée ; ses protections magiques étaient liées à la lame. Privé de Naegling, il était sans défense.
Le dragon d'or se jeta de tout son poids contre le mur invisible dont Galbatorix les entourait. En vain, il se démena sans parvenir à le briser. Il sentit qu'Oromis se remettait de sa crise ; puis il sentit Rar'roc mordre dans la chair de l'elfe-aimé, lui entailler le corps de l'épaule à la hanche.
Glaedr hurla.
Il hurla comme son compagnon avait hurlé lorsqu'il avait perdu sa patte avant.
Une force inexorable s'enfla dans son ventre. Sans se poser de questions, il repoussa Torn et Murthag dans une explosion de magie qui les emporta au loin telles des feuilles mortes dans la tempête. Puis il replia ses ailes et piqua sur Gil'ead. S'il faisait assez vite, Islanzadí et ses magiciens pourraient peut-être sauver Oromis.
La ville était trop loin. La conscience de l'elfe vacillait... s'éloignait... elle allait s'éteindre...
Glaedr déversa sa propre énergie dans le corps défaillant de son compagnon pour le soutenir jusqu'à ce qu'ils atteignent le sol. Hélas ! il avait beau donner sans compter, il ne parvenait pas à endiguer l'hémorragie, la terrible hémorragie.
« Glaedr... libère moi », lui murmura l'elfe en pensée.
Quelques instants plus tard, d'une voix plus faible encore, il chuchota :
« Ne me pleure pas. »
Et le compagnon de sa vie glissa dans le néant.
Il avait disparu.
Disparu !
DISPARU !
Une brume rouge enveloppa le monde ; elle palpitait au rythme de son coeur. Déployant ses ailes, il rebroussa chemin, se mit en quête de Thorn et de son Dragonnier. Ils ne lui échapperaient pas ; il les rattrapperai, les brûlerai, les mettrai en pièces, les réduirait à rien. Le monde serai débarassé d'eux.
Enfin, il vi le petit-moineau-de-dragon-rouge foncer sur lui ; rugissant de toute la puissance de son chagrin, il redoubla de vitesse. Thorn s'écarta pour tenter une attaque au flanc. Trop tard. Glaedr tendit le cou et croqua dans sa queue qu'il amputa de trois bon pieds. Une fontaine de sang jaillit du moignon. Avec un cris strident, le dragon rouge se tordit comme une anguille et se faufila derrière Glaedr, qui amorça un demi-tour. Plus petit, l'adversaire était plus agile. Le grand Dragon d'or sentit soudain une vive douleur à la base de son crâne. Sa vision se brouilla. Puis ce fut le noir.
Où était-il ? Seul.
Il était seul dans les ténèbres.
Seul dans les ténèbres, aveugle, paralysé.
Près de lui, il percevait les consciences d'autres créatures. Non, ce n'étaient pas Murthag et Thorn. C'étaient Arya, Eragon et Saphira.
Alors, il comprit. L'horreur de la situation lui arracha un hurlement. Il hurla dans le noir, hurla de tout son être sans discontinuer. Il s'abandonna à son deuil, à sa souffrance. Peu lui importait l'avenir. Oromis était mort. Il était seul.
Seul !



***


Le gémissement plaintif de Saphira les interrompit. Sans cesser de gémir, elle se mit à gratter le sol, entamant la pierre de ses griffes. Sa queue remuait de droite à gauche, démolissant les meubles et les tristes tableaux qui ornaient les murs.
« Disparus ! se lamentait-elle. Disparus à jamais ! »
-Saphira, qu'est-ce qui se passe ? s'exclama Arya.
Comme elle ne répondait pas, l'elfe répéta sa question à Eragon.
-Glaedr et Oromis sont morts.




Brisingr, livre III du cycle de l'Héritage. Chapitre 57.
Par Christopher Paolini.
Article ajouté le Dimanche 10 Avril 2011 à 11h46 | |

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