J'ai un projet, mais je ne sais pas s'il va aboutir

J'avais donc envie d'en parler ici.
La fic en rapport avec ce projet a été commencée, mais pour l'instant je travaille sur le scénario et les personnages. C'est assez "violent", c'est-à-dire qu'il y a un/des meurtre(s) (pour l'instant, y en a qu'un mais après je verrais bien xD) et un sujet pas très gai.
L'histoire est celle d'un jeune homme de dix-sept ans, bientôt dix-huit, qui cherche à se venger de "quelqu'un". Il est égoïste, menteur, manipulateur et rusé (huh huh là je me suis inspirée de Light Yagami, du manga Death Note xD). Pour mener à bien cette vengeance personnelle, il recherche dix Pokémons qui l'aideront. Bien sûr, tout pourrait être parfait sans tous les mystères qui planent sur ce cher héros et sur les gens qu'il rencontrera, comme une étrange fille joyeuse qui semble cacher beaucoup de choses au fond d'elle-même, une mannequin qui en savait trop ou encore un journaliste énigmatique.
Petit extrait (pour l'instant, c'est vraiment en cours, c'est-à-dire que je posterais pas ça tout de suite) :
La sonnerie stridente du réveil retentit. Calypso la fit taire d’un coup sec et se redressa, encore ensommeillée. Elle posa une main délicatement manucurée sur sa bouche pour étouffer un bâillement, puis entreprit d’étirer ses membres engourdis, avant de quitter la chaleur réconfortante de ses draps pour se diriger vers la cuisine du studio. Bien que ses cheveux s’emmêlaient sur ses épaules et que sa nuisette de soie soit froissée, Calypso restait belle.
Elle était coordinatrice et mannequin. Mince et élancée, elle jouissait d’un physique aux allures qui frôlaient la perfection : de soyeux cheveux noirs et artistiquement bouclés, un visage tout en finesse illuminé par deux yeux d’un vert étincelant, un petit sourire aguicheur s’ouvrant sur des dents d’un blanc éclatant et un teint de pêche.
Elle commença à faire bouillir l’eau de son thé, posant un regard absent par-delà la fenêtre. Quelques personnes se pressaient déjà dans la rue, jetant des coups d’oeils frénétiques sur leurs montres. Le jour n’était pas totalement levé et une légère brume rendait l’horizon flou. Calypso bâilla de nouveau puis ébaucha un geste en direction de sa tasse préférée –celle rose et décorée de petites fraises. Elle n’avait pas entendue un pas léger se rapprocher d’elle, ni vu l’ombre qui se dessinait sur le sol carrelé de la cuisine.
Un doigt pressa la détente d’un revolver au moment où la jeune femme se retourna. Le coup de feu fut silencieux et Calypso mourut sur le coup, sans même s’en rendre compte. Elle tomba par terre, le visage contre l’asphalte glacé de sa cuisine, les yeux à peine plus voilés qu’à son réveil. Une tache de sang commençait à noircir sa nuisette au niveau de la poitrine et, bientôt, des gouttes pourpres vinrent glisser le long de ses bras étendus.
L’ombre s’éloigna. Son devoir avait été accompli.
Dix. Il faudra que je trouve les dix, pour réussir. Je n’ai que dix-sept ans, et peut-être pas toute la vie devant moi. Je dois y arriver. Grâce à eux, je pourrais le tuer. Et me venger. Tout ça est horriblement personnel. Je ne le fais pour personne d’autre que pour moi. Je suis comme ça. Egoïste. Profiteur. Menteur. Et je le resterais probablement jusqu’à la fin de mes jours.
Il fit claquer les pages du journal. Sur la une s’étendait la photo d’une jeune femme souriante, aux longs cheveux noirs et bouclés et aux yeux d’un vert brillant. Sa jeunesse et sa joie l’illuminaient, contrastant avec le titre écrit en gras, destiné à choquer les éventuels lecteurs : « Calypso Jones, coordinatrice, mannequin, a été retrouvée assassinée chez elle. » L’article en question détaillait l’extraordinaire ascension de la jeune femme, empiétant sur sa vie privée et parlant sans retenue du parfait amour qu’elle filait avec un « journaliste énigmatique », pour que les gens s’apitoient sur sa mort brutale. Calypso avait à peine vingt-cinq ans, et tout le monde croyait que la vie s’étendait sous ses pieds.
Il ricana silencieusement en froissant entre ses mains le journal. L’article indiquait que l’assassin de la jeune femme était un « monstre de la pire espèce », « sans pitié » ni « sentiments ». Les journalistes aimaient visiblement beaucoup parler sans savoir, ni, d’ailleurs, chercher à comprendre. Pour eux, le monde était clairement découpé entre gentils et méchants.
C’était pathétique.
Absolument pathétique.
Ouais, il y a pas l'ombre d'un Pokémon dans cette intro, mais ils viendront, ils viendront...