Note : tout les conseils ci-dessous sont généraux mais pas universels ; chaque enfant et chaque parent a sa manière de fonctionner et réagira différemment à différentes choses selon la situation et les circonstances donc ne prenez pas au pied de la lettre tout ce que vous lisez.
Et bien entendu, chacun agit comme il entend de le faire, ce sont juste des conseils.
Pour rappel, vous pouvez toujours, si vous trouvez que ce que je dis est faux, me l’expliquer le plus clairement et objectivement possible, je tiendrai compte de toutes remarques constructives.
Pour à peu près toutes les tranches d’âges :
-Être le plus poli possible en toutes circonstances : un juron ou l’autre, s’il est rare, ne pose pas de problème en soi mais il est important de prendre l’habitude d’être poli en présence de son enfant pour que ce dernier n’hérite pas d’un mauvais vocabulaire.
-Dans le même cadre, essayer dans la mesure du possible de faire en sorte d’avoir bon caractère et rester calme s’il y a un problème. En effet, si on a un sale caractère et qu’on ne le retient pas, on peut, sans le vouloir, influencer celui de notre enfant et on ne s’en rendra compte que trop tard. Si celui-ci a fait une bêtise, il est important de passer plus de temps à lui faire comprendre que c’est mal et pourquoi ; c’est plus important que de lui crier dessus (même si une fois de temps en temps ne fait pas de mal en fonction de la gravité de la bêtise).
-Il est important de constamment lui accorder de l’attention et de la crédibilité pour qu’il sache qu’il peut compter sur vous en toutes circonstances et qu’il peut tout vous dire, qu’il sache que vous le croirez et ne vous énerverez pas l’incitera davantage à parler de ses problèmes et à être honnête en vous avouant ses éventuelles fautes.
-Faites savoir explicitement à votre enfant que vous l’aimez ; que ce soit par des gestes affectueux (le prendre dans vos bras de temps en temps, lui faire un bisou, lui passer une main amicale sur sa tête ou la lui poser sur l’épaule, bref, un contact physique affectueux) ou en lui disant (pas seulement je t’aime, même si c’est important, mais aussi des petits surnoms mignons, le ton de votre voix aussi est important…). Si vous ne faites pas l’une de ces chose au-moins de temps en temps, vous pourrez toujours vous dire « Bah oui, évidemment qu’il sait que je l’aime » mais la vérité, c’est qu’il a besoin que vous le lui fassiez savoir.
-Il est important de doser ce que vous offrez à votre enfant ; ne cédez surtout pas à tous ses caprices et n’accédez pas à toutes ses demandes ou il finira par trouver ça normal et plus rien de ce que vous lui donnerez ne lui fera réellement plaisir. Bon, lui refuser constamment tout n’est évidemment pas non plus une bonne chose à faire donc quoi ? Eh bien ça dépend de votre situation financière évidemment mais aussi et surtout de la régularité : si vous lui ramener tous les jours quelque chose du magasin (un jeu quelconque ou une friandise), votre enfant finira par s’y habituer et quand vous oublierez ou ne pourrez pas le faire, il sera frustré. Donc il faut parfois dire non, et parfois oui tout en restant raisonnable . Lui offrir une console dès qu’il vous la demande n’est par exemple pas bon mais attendre une fête comme Noël ou son anniversaire l’obligera à attendre et il ne sera que plus content quand il recevra ce qu’il a demandé. Ne faites pas toujours ça, s’il vous demande un jeu, s’il n’est pas trop cher, ne lui refusez pas du moment qu’il est de son âge et que ça ne se répète pas trop souvent.
-Avoir des tranches d’horaire fixes est très important ; selon la tranche d’âge :
Entre 0 et 3 ans, des heures plus ou moins précises pour dormir (sieste à telle heure, et au lit pour la nuit à partir de telle heure). Se nourrir entre telles et telles heures, mais aussi jouer entre telles et telles heures. Cela vous permet, à vous et votre enfant, d’avoir des journées planifiées et donc de vous y retrouver plus facilement.
Entre trois et douze ans, fixez une heure de réveil et de coucher stricte, sauf de temps en temps les vacances. Si vous les laissez dormir quand ils veulent, ils n’auront plus un rythme de vie correct et ils finiront par être constamment fatigués la journée. Ne les laissez pas trop grignoter entre les repas, sauf vers 16 heures par exemple. Ne les laissez pas trop regarder la télé pour éviter qu’ils ne fassent que ça, même certains jeux sont plus constructifs (même si regarder la télé de temps à autres peut être bien pour développer certaines facultés mentales).
A partir de 13 ans, laissez leurs plus de liberté car c’est le moment où ils commencent à prendre leur vie en main. Ne les laissez évidemment pas faire n’importe quoi mais tout en fixant des horaires, soyez plus flexible.
-Essayer de ne pas se disputer devant son enfant ; si vous et votre conjoint vous disputez trop souvent devant votre enfant, ou s’il ne serait-ce que l’entend, ça va le perturber et bien que ça soit rarement le cas, il se dira que c’est sa faute et accumulera donc de la culpabilité ou de l’incompréhension face à la situation.
-Si votre enfant refuse catégoriquement quelque chose que vous voulez qu’il accepte, essayer soit de trouver un compromis, soit s’il est jeune de tourner votre demande dans un autre sens plus amusant pour qu’il y adhère, soit attendez un meilleur moment pour lui demander ce que vous attendez de lui. Comme ça varie selon l’âge, c’est quand il est petit qu’il faut détourner son attention ou rendre la demande amusante, quand il est plus grand trouver un compromis équitable et juste mais dans aucun cas, il ne faut crier ou se fermer à ce que votre enfant a à vous dire car cela ne fera qu’envenimer la situation et ça rendra votre enfant encore plus réfractaire à ce que vous attendez de lui. Bon, être autoritaire de temps en temps ne fait pas de mal pour qu’il vous obéisse quand c’est nécessaire mais cette voie est à éviter le plus possible pour que vos relations ne soient pas trop froides.
-Vous pouvez, si vous jugez que ce peut être une bonne chose, ouvrir un compte d’épargne pour votre enfant dès sa naissance sur lequel vous ajouteriez chaque mois de l’argent (en fonction de vos moyens). Vous pouvez aussi évidemment choisir de ne pas le faire et d’attendre son adolescence pour lui donner de l’argent de poche hebdomadaire ou mensuel (encore une fois en fonction de vos moyens, mais aussi de l’âge de votre enfant et de ce dont il a besoin). Ou vous pouvez décider de ne pas lui donner d’argent du tout et vous dire que vous ne lui en donnerez que pour les fêtes ou que vous attendrez qu’il travaille. Cependant, il y a tout de même des avantages à donner de l’argent de poche ou encore plus à ouvrir un compte d’épargne. Par exemple, quand votre enfant sera majeur et aura besoin d’argent pour ses études supérieures ou encore pour s’acheter un lieu où vivre, il aura de l’argent sans avoir à faire d’emprunt à la banque ou du moins, il aura moins de difficultés financières. Avec de l’argent de poche, il faut évidemment doser pour que votre enfant n’en fasse pas n’importe quoi mais au-moins, il ne vous demandera pas sans cesse de l’argent pour ceci ou cela. Vous lui direz qu’il doit se tenir à ce qu’il reçoit par mois ou semaine, sauf exception mais maintenant, c’est à vous de voir ce qui est préférable de faire.
-Prévoir un minimum de pharmacie pour les maux les plus courants tels que si votre bébé a mal aux dents, avoir du gel apaisant, du désinfectant qui ne pique pas, des médicaments au cas où, du magnésium si votre enfant à mal aux muscles… Ce n’est évidemment pas indispensable mais ça peut être très utile d’avoir ce qu’il nous faut sous la main quand on en a besoin.
-Pour les jeunes parents ou sur le point de le devenir et que vous ne savez pas quelle éducation donner,
reprendre les bases des méthodes d'éducation que vos parents, en modifiant plus ou moins certaines traits à votre sauce et en les modernisant
évidemment (si vous vous en preniez une pour un oui ou un non, éviter ce conseil).
Pour un enfan ayant entre 0 et trois ans environ :
-Lui parler le plus possible sans pour autant trop babiller. Un enfant a besoin qu’on lui parle souvent pour apprendre à son tour à parler correctement. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas leur parler avec des mots trop bébé comme bibi pour biberon ou joujou pour jouet car c’est certes très attendrissant et n’a aucun effet négatif notable mais plus vous lui parlerez comme à votre égal, plus son vocabulaire sera riche et sa grammaire correcte.
-Je suppose que vous devez le savoir mais il est important de conscientiser que les bébés prennent exemple sur ce qui les entoure. Il faut donc non seulement surveiller son langage, mais aussi ses gestes (ne pas frapper sur la table ou sur le mur quand vous êtes en colère ou ne pas faire de doigt d’honneur…) ou votre enfant reproduira ce geste inconvenant.
-Faire bien attention que toutes les démarches administratives soient faites (qu’elles soient médicales ou d’un autre ordre). Cela paraît surement évident à certains mais moi, je ne savais pas qu’il fallait faire certains vaccins dès le plus jeune âge par exemple.
-Il faut s’assurer que l’enfant ne reste jamais seul ; s’il est dans son bain trop longtemps sans surveillance, il pourrait s’y noyer, aussi petite soit la bassine. Il est d’ailleurs encore plus dangereux de l’y laisser s’il est fatigué. Il est également dangereux de laisser votre enfant seul dans une pièce contenant des objets fragiles ou des coins si ceux-ci lui sont accessibles. Il pourrait se blesser ou faire de la casse.
-Ne vous énervez pas si votre enfant vous nargue en faisant quelque chose qu’il sait que vous ne voulez pas qu’il fasse, c’est un jeu pour lui et dans ce genre de cas, il faut soit faire bien comprendre à l’enfant que ce n’en est pas un, soit détourner son attention pour qu’il arrête de faire sa bêtise.
-S’il pleure et que vous n’arrivez pas à déterminer pourquoi, procédez par élimination : couche sale, faim, soif, dent qui font mal, maladie… Mais cela peut être aussi de la pure fatigue, dans ce cas, le laisser pleurer un peu n’est pas mal sauf si au bout de cinq dix minutes il continue, c’est qu’il y a autre chose. Retenez qu’un bébé ne pleure jamais sans raison. Ce peut être aussi bien parce qu’il est en manque d’affection et voudrait que vous vous occupiez de lui. Ne sachant pas parler, pleurer est sa manière de vous dire qu’il est là et qu’il a besoin de quelque chose, ce qu’il vous reste à faire est de déterminer parmi ce que je viens de dire ce qui ne va pas.
-Il est important de ne pas trop souvent le prendre dans vos bras, même si c’est important de le faire souvent. Si vous le faites néanmoins trop souvent, il s’habituera à ce que vous le portiez et pleurera pour que vous le preniez quand vous n’en avez pas la possibilité ou l’énergie.
-Mettre une barrière là où vous ne voulez pas qu’il aille ; s’il y a un endroit qui peut être dangereux pour votre enfant, le surveiller attentivement est évidemment de mise mais pour plus de sécurité, je vous conseillerais de mettre une barrière au niveau des escaliers, de la piscine (si vous en possédez une) et/ou tout autres endroits dangereux.
Pour un enfant ayant entre 3 et 10 ans environ :
-Pareil que s’il est plus jeune, s’il fait une bêtise, essayez de lui faire comprendre fermement mais clairement qu’il ne peut pas faire cette chose. Ne lui criez pas trop dessus, ce n’est pas la solution et ne fera que l’inciter à faire la même chose par la suite. Il est important de savoir qu’à ces âges, ils font difficilement la différence entre un jeu et le reste, même si vous leurs expliquez, ils ne retiendront pas tout et ne réfléchissent que rarement avant d’agir.
-Faites des activités avec votre enfant ; un enfant a besoin de se dépenser et faire des choses diversifiées, c’est la raison pour laquelle vous pouvez par exemple l’inscrire à des cours de danse, de foot, de chant, lui faire apprendre un instrument, lui faire faire du judo… Trop d’activités n’est pas bon non plus mais en faire est très important. S’il ne veut pas, à moins qu’il ait d’excellentes raisons, c’est soit qu’il faut changer d’activité, soit vous continuez avec cette/ces activité(s) contre son gré, ce n’est pas mauvais au contraire, par exemple, je ne voulais jamais aller au piano et le répétais constamment à mon père et ma prof et maintenant, je suis très content d’en jouer comme je veux parce que ça fait plaisir à ceux qui l’entendent et ça me fait plaisir de pouvoir faire les morceaux que je veux. D’ailleurs, c’est pareil pour le chant et le reste, votre enfant peut ne pas vouloir mais finir par apprécier quand il saura ce qu’il est capable de faire et qu’il aura expérimenté totalement la chose.
-Pour ça, je vous encourage à attendre que votre enfant ait quatre ou cinq ans, lui faire écouter une ou plusieurs jolies musiques ou histoires pour l’endormir. Cela peut l’aider à se détendre et à se cultiver par la même occasion. Vous pouvez lui lire une histoire vous-même ou lui mettre via un CD de la musique ou des histoires qui tournent en boucle (la plupart des enfants aiment la répétition).
Pour vous-même ; ah vous ne vous y attendiez pas hein, bah comment voulez-vous être un bon parent sans être bien vous-même :
-Si vous êtes en couple, essayez de passer régulièrement du temps ensemble, votre enfant doit évidemment mobiliser une partie de votre attention mais si vous ne vous en accordez pas, ça n’ira pas. Il faut que si votre enfant est trop jeune, vous trouviez quelqu’un pour le garder le temps dont vous avez besoin. Vous ne devez pas non plus le confier à droite et à gauche trop souvent mais assez pour que vous ayez un peu de temps pour vous-même.
-Il est important que vous restiez honnête avec votre enfant et votre conjoint afin de n’accumuler aucun ressentiment. Et oui, après un certain temps, si on ne se dit pas les choses, on explose pour un rien parce qu’on a tout gardé en soi trop longtemps.
-Toute vérité n’est pas bonne à dire : bon il est clair qu’être honnête envers ceux qui vous entourent au quotidien est important mais évidemment, il ne faut pas non plus faire toutes les remarques désagréables qui vous passent par la tête. Vous imaginez si vous avez un sale caractère et que chaque détail vous énerve ? Si vous ne faites pas d’efforts, vous risquez d’empirer plus la situation que de l’améliorer.
-Il faut avoir votre quota d’heures de sommeil ou votre entourage et même votre vie en sera affectée. Si vous êtes constamment fatigué, vous serez plus susceptible et réagirez mal là où vous auriez dû prendre sur vous. Cela engendrera des disputes et vous finirez par, en plus des mots de tête et de la fatigue, vous sentir mal psychologiquement. La solution si la nuit vous n’avez pas suffisamment dormi, c’est de trouver une petite place la journée pour faire ne serait-ce qu’une mini-sieste. Ce n’est pas possible pour tout le monde mais c’est tout de même important.
-Si vous êtes constamment fatigué, voyez si la cause est maladive ou physique, si c’est parce que vous ne dormez par exemple pas assez, malgré les siestes et la nuit, prenez des vacances. En prendre est important pour vous et votre famille, que ce soit partir à l’étranger ou rester chez soit et faire des activités ludiques.
-Si vous avez des problèmes autres que familiaux, vous pouvez soit en parler avec votre conjoint, soit vous confier à un ami prêt à vous écoutez. Si vous ne résolvez pas les problèmes qui vous tracassent, vous finirez par être en colère contre votre conjoint ou vos enfants sans raison et cette atmosphère risque de finir par devenir trop pesante pour tous.
-Si un détail concernant votre enfant vous inquiète, parlez-en avec votre conjoint avant de prendre une décision qui aurait dû appartenir au couple. Effectivement, si vous dites à votre fils de ne pas fumer alors que votre conjoint lui dit qu’il peut faire ses propres choix et erreurs dans sa vie, il aura deux consignes contradictoires et ce n’est pas le seul exemple. Vous pouvez évidemment prendre des décisions sans constamment consulter votre conjoint comme emmener votre enfant chez le médecin s’il y a un problème, lui acheter des jouets du moment que vos budgets vous le permettent ou encore permettre à votre enfant d’aller dormir plus tard qu’à l’accoutumé (du moment que ça ne se répète pas trop souvent).