- Bella l'héroine atone: contrairement à certains, je ne m'y suis pas du tout attachée. Je sais que les auteurs aiment bien avoir pour héros des gens passe-partout pour que le lecteur s'y identifie, mais de là à créer une héroïne qui a pour seules caractéristiques sa maladresse, son comportement suicidaire et sa tendance suicidaire non assumée, y'a un grand pas. Elle est pas gentille, ou égoiste, ou fan de l'Inspecteur Gadget, non non: elle est juste l'héroine qui fait pas de vagues qui laisse faire et qui se contentera de réagir si y'a vraiment pas d'autre choix.
Oh, et comment une fille sans aucun instinct de survie a t elle pu survivre aussi longtemps? Sans rire ? "Oh, tu es un vampire ,ta famille aussi, et en plus vous avez toujours une place pour un petit canon mais bon, j'ai pas de quoi avoir peur." Prochaine étape: aller porter un petit pot de beurre et une galette à Jack l'Eventreur ?
- Edward, alias le lunatique vampirique: le seul type à changer d'humeur comme il change de chemise (et pourtant, il change de chemise dès qu'il peut comme le gentil garçon bien élevé qu'il est). C'est simple: le gus est mannequin et convoité par toutes les filles, et il l'ignore. Toute la panoplie du Gary-Sue, à l'exception du mauvais caractère. Mais bon, il a des yeux qui changent de couleur quand il est de mauvais poil, alors faut bien avoir l'occasion de le montrer ! (Et il changent de couleur aussi quand il a faim, dooooonc ... si vous croisez un grand type aux yeux noirs, faites demi-tour et allez vous barricadez. S'il les yeux dorés, offrez lui une verre de jus de tomate.)
-L'Amouuuuuuur: Là, c'est un grand truc qui m'a géné. C'est pas l'amour façon Roméo et Juliette "Tu es mon soleil, j'aime tout de toi", c'est très charnel: "T'as le corps d'un Dieu, les yeux resplendissants et la chemise mal fermée, j'aime ton corps !". J'exagère même pas, le livre est très réguliérement émaillé de description de la magnificience du corps du vampire.
Mais bon, passons sur mes doutes (après tout, j'ai jamais vécu ça mais si ça se trouve, ça arrive) mais expliquez moi une chose: comment une passion aussi charnelle et dévorante ... peut elle concrétement se montrer sous la forme de trois baisers et de mains serrées? Meyer a signé un contrat anti-baladeuse et sourire idiot pour que sont livre soit accessible au moins de 10 ans? Oui, il est mentionné que les contacts ne sont pas vraiment possibles entre les deux protagonistes, mais Bella ne parle même pas de l'envie de faire plus que d'embrasser son mini-vampire. Même pas un poutou, j'imagine la tête de l'adolescent bourré d'hormones de l'autre coté ...

Bref, un point noir pour moi: si on parle d'amour charnel, on continue sur la même voie. Démonstration d'amour pures et chastes ne conviennent pas.
Oh, pardon, j'oubliais; ca c'est l'amour selon Bella. Selon Edward, c'est plutôt : "Je peux pas lire dans tes pensées, je meurs d'envie de boire ton sang et en plus t'es bien roulée, alors je t'aime." Romantique, non ?
- Les vampires: Grand moment de rigolade.
"Mais qu'est cette lumière? Un phare, une lampe torche avec des piles alcalines, des lucioles octariniques? Non, c'est Super-Draculito qui vole à la rescousse !"
Les vampires sont très bien éduqués en fait: à part son amoureux qui veut lui sucer le sang, toute la famille lui souhaitera la bienvenue et ne s'approchera même pas d'elle. Ils doivent tous être inscrits aux Vampires Anonymes et ce serait le Cou de Trop, sans doute.
En passant, j'imagine le pauvre Edward: 17 ans depuis un siècle et encore obligé de se retaper le lycée

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Bref, j'admire le fait que l'auteur ai voulu reconstruire le mythe du vampire, mais ... elle n'est peut-être pas allé assez loin. Parce que pour le moment, si je résume, les vampires sont des super-humains parfaits en tout, qui sont des lampes marchant à l'énergie solaire et qui sont remarquablement résistants à l'idée d'aller boire un petit cou. Disons qu'on voit plus trop où est la malédiction, là.