Je prends le braquage.
~Des intrrrrus, kamarrrrad!
Ce jour-là, il ne faisait pas très beau. Pour ainsi dire, mauvais. Et même très mauvais. Je dirais même plus, il pleuvait des cordes. Mais ce temps maussade, de chien, de cochon ou ce que vous voulez n’empêchaient pas deux hommes de se parler devant un magasin dont l’enseigne poussiéreuse indiquait : « Au KGB (Konfiture de Grosses Baies et non Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti) ».
-Alors, Snap, c’est tout bon ? Tout est prêt ? demandait l’un d’eux, plus petit et plus méfiant.
-Euh non, pas tout à fait… répondit le dénommé Snap, qui avait l’air légèrement benêt.
-Euuuuuh… pourquoi ?
-Eh ben disons que… Snap se gratta alors la tête. J’ai donné la grenade à Médor…
On entendit alors une formidable explosion venant d’une maison non loin de là.
-Bon… j’espère pour toi que ton crétin de chien l’avait digérée. Et les fumigènes ?
-Vendus à des supporters…
-Bah, au moins y’aura de l’ambiance au prochain match. Mais ce que j’aimerais savoir, c’est pas ce que t’as paumé, c’est ce que t’as sur toi… Ah, et arrête ta radio, ça devient infernal !
En effet, un poste qu’avait sur lui Snap faisait :
Once they robbed this bank when the director gave money to Snap
Now he’s stealing cars and motorbikes for sell them at the black market
On a raining autumn day the doctor went away
To a place where could make it real
His colleague Dimo wasn’t nice
So he killed him once or twice
Now he respects the doctor Snappy…
-J’ai pu prendre un parasol d’un restaurant, dit Snap en sortant quelque chose qui ressemblait aux accessoires des restaurants de centre-ville bas de gamme.
-C’est bien, mais ç’aurait sans doute été mieux de prendre un parapluie, fit remarquer l’autre en désignant d’un signe de tête le ciel gris et pluvieux. Et sinon, quelque chose d’autre ?
-Oui, ce dictionnaire de russe. Je l’ai trouvé par terre, un mec l’avait tombé. Dès que je l’ai ramassé, il s’est mis à crier « позвоните в полицию! », je sais pas ce que ça veut dire…
-Regarde dans ton dictionnaire, alors…
-Ah, Dimo, il faut que je te dise un truc…
-Qu’est-ce qu’il y a ? s’étonna Dimo.
-En fait, ce parasol, je l’ai volé…
-Quoi ?
-Désolé, Dimo, je te jure que…
-Bravo, Snap ! Je crois que t’as enfin compris qu’on est des braqueurs et pas des Bisounours. Allez, on y va !
Et sur ce, les deux compères se tournèrent vers le magasin, sans se douter que l’étrange scène avait été regardée avec attention par un petit groupe d’individus étonnés.
-Mais que font ces deux individus, Tyriakiev ? Demanda un russe habillé tout en fourrure.
-Je n’en sais rrrien, KevUmbrrreonine. Toujourrrs est-il que cet homme a prrrononcé le mot brrraqueurrrs, cela veut donc dirrre qu’il faut êtrrre sur nos garrrdes .
Les deux hommes descendirent aussitôt et entendirent alors un son étrange provenant de dehors.
-Mais qu’est ceci, Tyriakiev ? s’étonna KevUmbreonine.
-On… on dirrrait de la musique…
En effet, au dehors, la radio continuait de chanter.
-Mais enfin Snap, c’est quoi cette chanson ? s’écria Dimo.
-Cette chanson, môssieur, c’est une magnifique musique qui m’a été dédiée !
Pendant cette échange de propos aigres-doux (et encore, le mot est faible) entre les deux collègues, le poste de radio continuait de crépiter en récitant continuellement :
Dr. Snap grows funny creatures
Let’s them run into the night
They become great altercations
And their time is right…
Dans le magasin, en revanche, l’étonnement était à son paroxysme.
-Mais pourrrquoi ont-ils changé la chanson, parrr le Bouc de Lénine ? Se demanda Tyriakiev en se grattant la tête.
-Eh, oh, je suis pas la femme à barbe moi !
Les deux hommes virent alors une silhouette surgir de l’ombre. Une silhouette qui ressemblait fort à celle de…
-Bonjourrr, ô DeserrrtSpirrrit, Gira, Girrra’ and Spirrrit, Girrra’Tina, DeviliSH, Rrryona, Yazuu, Grrrell… énuméra Tyriakiev en se courbant jusqu’au sol.
-Ca suffit comme ça ! Appelez-moi Lenine, un point c’est tout !
-Ou la chose qui n’arrête pas de changer de pseudo, comme l’a dit Jordan… suggéra KevUmbreonine.
-QUOI ? JORDAN, ICI TOUT DE SUITE !
Les portes du magasin s’ouvrirent alors, et Jordan apparut alors, son parapluie à la main.
-Qu’est-ce qu’il y a, Len ?
-Déjà tu m’appelles Lenine, on est au KGB ici !
-Mais c’est juste un magasin de confiture… dit KevUmbreonine.
-Ta gueule, toi ! Jordan, comment tu m’as surnommé ?
-Ben la chose… t’as vu ça où ?
-C’est RS qui me l’a dit !
-Ah, cet imbécile a cafté ? Bien fait qu’il soit plus modo maintenant.
-Donc tu vas me présenter des excuses ! ET TOUT DE SUITE !
-T’oublies mon arme fatale ! MODE YUKARAJ PARAPLUIER ON !!!
Jordan vola alors dans tout le magasin, renversant au passage des pots de confiture.
-Non ! s’écria Tyriakiev. C’était nos seules arrrmes contrrre les inspecteurrrs de l’hygiène, ça les tuait !
Tandis que Jordan continuait de faire des ronds dans l’air tel un ballon de baudruche dégonflé, une coulée de confiture que Tyriakiev essayait vainement de stopper atteignit les corps de trois inspecteurs de l’hygiène, que l’on avait laissé là pour faire « tr0 d4rk lol ».
Au même moment ou Dimo et Snap entrèrent dans le magasin, les inspecteurs se relevèrent et marchèrent les bras tendus devant eux, décapitant au passage Tyriakiev qui était resté au sol.
-Souvenez-vous de moi comme d’un honnête commerrrçant de confiturrre un peu pérrrimée dévoué à sa patrrrie mèrrre l’URSS… dit celui-ci dans un dernier râle.
Pendant ce temps, le poste de radio de Snap continuait à faire :
Sometimes when he’s feeling bored he shines a store a day
But in this store they’ve got their jams and they use to kill Snappay
Jordan et Dimo s’écrièrent en même temps : Ils sont venus pour te chercher Barbara… *private joke*
-Je ne suis pas Barbara ! Je suis
Allison Lenine !Et d’abord, c’est qui ces deux-là ?
-Oh, ça c’est DimoniaK. Il est braqueur. Et l’autre, ça doit être son collègue…
-Eh bien, j’ignore qui vous êtes, дураK (DouraK, ce qui équivaut en français à IdioT), mais vous allez dégager vite fait, c’est le KGB ici !
-Un magasin de conf… commença KevUmbreonine.
-TA GUEULE TOI ! Donc vous dégagez le plancher vite fait ou…
-Lenine ! Les inspecteurs arrivent ! s’écria KevUmbreonine affolé.
-Bien ! Camarade Limitrov, camarade Styveronvaosky, allez alerter la personne dont j’ai toujours besoin dans des cas comme celui-là !
Les deux agents du KGB (le vrai, celui-là) sortirent du magasin, montèrent en quatrième vitesse dans leur Lada Niva et démarrèrent en trombe.
Lorsqu’ils furent arrivés devant une maison délabrée à l’aspect quelque peu effrayant indiquée comme étant le 22, avenue des Acacias, les deux russes frappèrent à la porte, qui s’ouvrit en émettant un sinistre grincement derrière une femme qui était occupée à transpercer de petites bouteilles de bière une petite figurine à l’effigie de Barney Gumble.
-C’est pour quoi ? demanda-t-elle.
-Le magasin du KGB est envahi par les zombies ! dit précipitamment Limitrov. Aidez-nous, Kuja, vous qui savez maîtriser le vaudou!
-Ok, je viens. Répondit la dénommée Kuja. Mais avant, je vais vous faire zombies, plus on est de fous, plus on rit.
Kuja sortit alors un revolver, visa la tête des deux malheureux agents, prit deux figurines à l’effigie de Limitrov et Styveronvaosky et les transperça d’une réplique miniature de l’album « Live After Death » d’Iron Maiden. Aussitôt, les deux membres du KGB (Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti et pas l’autre, hein) se relevèrent, se mirent à avancer les bras tendus devant eux en poussant des grognements.
-Très bien, très bien. Maintenant je vais prendre Shining et vous, pendant ce temps, vous restez là.
-Daaaaa… fit Styveronvaosky, suivi de son collègue.
Pendant que cette étrange scène avait lieu, une Cadillac semblable à celle qu’adorait tant Jerry Lewis dans Arizona Dream arriva sur le parking du magasin. Une femme en sortit alors, et commença à observer le paysage environnant.
-Oh, yeah, great, a magasin of confiture russe, ce will be my arme pour kill Wea’dead (traduction US de Di’mort), this little insolent has trompé me for la thirty-seventh fois, alors que I had prévenu him que if he faisait ça, I will le tuer! He s’est fait pardonner thirty-six fois, but the thirty-seventh that ne go plus !
Peu après, la jeune femme qui portrait un badge où était inscrit « Astrian for the Si & Non channel » entra dans le magasin, pour y découvrir un spectacle étrange.
Des pots de confiture volaient dans tous les sens et venaient se briser vers les murs, pour faire des trous dedans, les repeindre de couleurs bariolées afin de voir le monde de la même couleur que la Saturn de Seth & Munchie ou encore pour les affubler d’énormes oreilles orange ou de grandes trompes d’éléphant roses. KevUmbreonine se battait simultanément contre les trois inspecteurs de l’hygiène, qui essayaient de l’étrangler avec leur cravate. Lenine était aux prises avec Tyriakiev zombie, qui avait mis sa tête dans sa poche pour éviter qu’elle ne tombe. Enfin, tandis que Yukaraj volait comme un papillon dans le magasin, Snap et Dimo s’enfuyaient vers le coffre-fort.
Astrian se dirigea aussitôt vers KevUmbreonine :
-Hello, monsieur ! What are you exactly en train de faire ?
-Je combats des zombies, ça se voit pas ?
-Oh ! Zombies ! Very nice, ça va être a great scoop!
La journaliste alla ensuite interroger Lenine.
-Hello, miss ! Que faites-you donc ?
-COMMENT ELLE M’A PARLÉ CELLE-LA ? Je suis Lenine, et on est au KGB ici !
-Un magasin de… commença à expliquer KevUmbreonine.
-TA GUEULE TOI ! Donc… Astrian, dit Lenine en regardant le badge de la journaliste, tu vas t’excuser immédiatement, ou je te flingue !
-But! I am juste a journaliste for the chaîne Géorgienne Si & Non ! So, I think ce sont the risques of the métier!
-Quoi? Une chaîne de télé géorgienne? Tu vas payer pour l’indépendance de ton pays, sale petite… s’écria Lenine, tandis qu’elle réglait son flingue sur « Mort lente et douloureuse ».
-No, I’m not from Tbilissi, but from Atlanta ! It’s the
Etat of Géorgie, pas the pays!
-Hein? Dans ce cas, c’est encore pire! A MORT L’AMÉRICAINE !
Lenine régla alors son flingue sur « écumoire en 1 minute, exprès pour le riz Lustucru en 4 minutes » et se lança à la poursuite d’Astrian, suivie de KevUmbreonine, de Tyriakiev Total-Sans-Tête qui cherchait sans doute à imiter le fantôme de Gryffondor, et enfin des inspecteurs qui fermaient la marche, au moment même où l’on entendait un crissement de pneus sur le parking.
-Shining, tout va bien ? demanda Kuja au-dehors.
-Oui, oui, répondit une vois d’homme. Je vais voir comment vont les zombies.
Le dénommé Shining/The Shining/Crimson Wood/Autre souleva la bâche du Niva, laissant apparaître les deux zombies qui sautèrent du coffre et se dirigèrent vers le magasin.
Alors qu’Astrian était prisonnière dans un coin du magasin, que Jordan continuait sa course folle dans les airs et que Snap et Dimo essayaient de trouver la combinaison du coffre sans succès, la vitre automatique qui ne fonctionnait pas pour économiser l’énergie et l’argent fut brisée par les zombies qui avancèrent jusqu’à Astrian.
Tentant le tout pour le tout, celle-ci prit son micro et, alors que Jordan volait dans le coin, le lança à la tête de Lenine qui tira en direction d’Astrian mais la rata, aveuglée par le choc.
La balle alla ensuite transpercer un pot de confiture rempli d’énormes vers qui s’élevèrent sous les regards horrifiés des spectateurs puis formèrent une chaîne dirigée vers le haut. Lorsque Jordan passa au-dessus d’eux, le ver de queue sauta en l’air, suivi de tout le autres vers, pour que ceux de tête accrochent le pied de Jordan. Celui-ci se débattit, comme des films d’horreur lorsqu’un truc attrape sournoisement la jambe du mec et l’attire vers le fond, mais flancha finalement sous le poids des vers. Ceux-ci le recouvrirent vite et se mirent à manger son estomac. Jordan mourut alors et monta au ciel, tel Mary Poppins avec son parapluie, et retrouva Raÿtom et BD au paradis du LOL, tandis que son ventre devint le contenu d’une boîte d’épinards de quatrième choix à vingt centimes le lot de trois. Mais le parapluie dit une dernière fois au parasol de Snap :
-Vas-y ! Maintenant !
Le parasol « de rue » obéit aux paroles de son ami chicos et partit comme une flèche, entraînant Snap qui était resté accroché au manche.
Après une folle course à travers le magasin, qui laissa le braqueur au bout quasi-inconscient car on ne savait pas ce qui avait traîné sur le sol, Snap alla donner de la tête contre un rayon tout près du coffre. Pendant ce temps, le parasol alla finir sa course dans le coffre-fort, en laissant un grand trou là où il était passé.
Un pot de confiture du rayon contre lequel Snap avait buté chancela et tomba sur Dimo, qui heureusement se protégea de ses bras et saisit le pot.
« Au fait, qu’est-ce qu’ils peuvent bien mettre comme cochonneries là-dedans ? S’interrogea Dimo.
La radio de Snap, semblable à celle de Lefuneste dans La Traversée du Disert (et vive le flic aux ch’veux longs qui aime pas les lyonnais

), continuait pendant ce temps de brailler :
They mix some DNA, some skin and a certain spray
You can watch it if you are a “fouine”
And the jam is blue and grey
Or can simply killin’
Just check it out on Halloween
Son propriétaire se releva alors en maugréant. Mais Dimo s’aperçut d’autre chose : le pot de confiture faisait tic-tac. Même pour ce magasin, ce n’était pas normal, pensa-t-il.
Il jeta alors le paquet en direction de Lenine, qui explosa en éventrant à moitié un conduit d’aération en panne.
Dimo cria alors à Astrian : « Cachez-you dedans ! » avant de filer dans le coffre-fort avec Snap.
-Enfin ! C’est pas trop tôt… soupira Dimo.
-Euh, Dimo…
-Oui Snap ?
-En fait, il est complètement vide ce coffre…
-QUOI ???
Ce que disait Snap était à moitié vrai. Le coffre ne contenait en tout et pour tout qu’un pot de confiture, sur lequel était marquée une inscription en russe :
« Это варенье страховой премии, которая была использована для создания всех остальных. »
-C’est quoi ce charabia ? Snap, file-moi ton dictionnaire, que je voie ce que ça veut dire.
-J’ai déjà cherché avec mon portable, ça veut dire : « Ce port de conflits durs d’imprimante calamar est celui qui a servile à créer tourne laisse autours.
-Snap, on est pas dans la pub Toyota, je t’ai déjà dit que c’était pas bien Google Traduc ! (Hypocrisie powa, vu que je l’utilise pour traduire en russe) Recherche plutôt dans ton dictionnaire, vu que t’en as un sous la main !
-Ok, ok, cool ! Donc attends que je recherche, ça veut dire… ah ! « Ce pot de confiture de première qualité est celui qui a servi à créer tous les autres ».
-Mais comment ils pourraient créer des pots de confiture à partir d’un seul ? se demanda alors Dimo.
Snap entendit alors un bruit venant du fond du coffre.
-Dimo, t’entends ça ?
-Vaguement… on dirait un bruit de machine, et il y a des voix… on dirait une espèce de procession, ou un truc dans le genre…
-On prend le parasol pour faire un trou ?
-Allez, on y va. Un… deux… trois !
Les deux braqueurs firent un trou à travers l’acier pour découvrir un étrange spectacle.
Des pots de confiture étaient rangés le long d’immenses étagères qui prenaient toute la pièce. Sur celles-ci étaient posés des pots de confitures. Il y avait des espaces manquants entre les pots, qui étaient certainement occupés à l’ordinaire par le petit nombre de pots dotés de mains et de pieds minuscules, qui se prosternaient devant une statue à l’effigie du pot de confiture avec l’inscription en russe que Dimo et Snap avaient découvert auparavant. Au fond de la pièce, une étrange machine qui ressemblait aux régénérateurs de l’an 2300 de Chrono Trigger (« Et en plus ça remplit l’estomac, du moins si vous êtes suicidaire ! ») produisait des pots de confitures vides dans un grand bruit de ferraille. Les pots étaient ensuite remplis d’une substance semble à de la boue ( et en fait, c’était peut-être
réellement de la boue ) avant de passer sur un tapis roulant qui les amenait dans une pièce voisine.
-Mais qu’est-ce que c’est que ce truc… s’interrogea Snap.
-Ca y’est ! s’écria soudain Dimo ! Ils dupliquent le premier pot grâce à cette machine, mais cela donne de la mauvaise qualité…
Snap sembla comprendre.
-Ah bon ? En gros, c’est pas des adorateurs d’Apu Nahasapeemapetilon, juste des fainéants ?
-Ouais… sans doute… répondit Dimo, l’air pensif.
Mais les étranges petits hommes en verre (Et non les réalisateurs de SF vous aurez pas les copyrights

) s’étaient arrêtés. Ils fixèrent un instant Snap et Dimo, puis crièrent d’une même voix : -CASSEZ-VOUS PÔV’ CONS !
-Eh, si c’est comme ça, on vous réélira pas en 2012 ! cria Dimo.
Les pots de confiture sautèrent de leurs étagères, se piétinant les uns les autres dans une scène qui ressemblait étrangement à Soleil Vert, et se ruèrent sur Dimo et Snap telle une énorme vague couleur boue.
Ceux-ci pivotèrent sur leurs talons et prirent leurs jambes à leur cou, franchirent le coffre-fort où le pot de confiture n°1 criait : « Les porrrteurrrs, parrr ici ! » et arrivèrent enfin dans le magasin où ils virent Lénine pointer son arme sur le conduit où s’était cachée Astrian, tandis que les autres faisaient la chanson « Ohne-A-Gada=The-Vide» des Ironmen Butterfly, le groupe de rock soviétique, racontant le vide que laissait Babu dans la modération galeries, Tyriakiev faisant la batterie avec sa tête.
-Tu l’auras voulu, l’américaine ! Je compte jusqu’à trois ! Un… Deux…
Mais un inspecteur des impôts, qui se commençait à se lasser de cette musique, planta ses dents dans l’épaule de Lénine. Celle-ci fit un faux mouvement et tira sur la seule lampe qui éclairait encore faiblement le magasin, avant de se relever et de dire, les bras tendus :
-Grrrrrr ! Daaa ! Ékrrrazer kapitalizm ! Grrrrrr !
KevUmbreonine, comprenant qu’il serait désormais seul à lutter contre une horde de zombies, voulut s’enfuir, mais le pot de confiture que Dimo lui lança à la tête le fit s’effondrer, inconscient, parmi les zombies affamés. Astrian, profitant de la distraction de ceux-ci, se rua vers la sortie, en même temps que Snap, Dimo et les petits pots de confiture. Au même moment, Shining et Kuja entrèrent dans le magasin, observant les zombies qui s’étaient remis à jouer.
-Babu aurait aimé ça, dit Kuja. En plus, Live After Death était son album de Maiden préféré…
KevUmbreonine, le ventre en lambeaux comme dans une imitation de Jordan, cria :
- Они убегают!
-Mmh, pas mal comme nouveau pseudo, se dit Shining. De toute façon, personne ne comprendra ce que ça signifie, alors…
Les zombies suivirent la masse des pots de confiture, rejoints par Shining et Kuja.
Lénine rejoint alors Dimo, et lui lança : -дураK… toi fini…
Et la chef des zombies planta ses dents dans l’épaule de Dimo.
Celui-ci pointa alors son pistolet contre sa tempe, puis appuya sur la détente. Les zombies, voyant Dimo mort et son collègue hors de portée, s’avancèrent vers le Niva, comme dans le fameux épisode de Medium.
-
Joe Shining, prend des planches ! s’écria Kuja.
Limitrov-zombie brisa alors l’une des vitres. Les morts-vivants entrèrent dans le Niva, dévorant Shining et Kuja comme Homer Simpson le ferait avec un donut, et prirent le contrôle du véhicule.
Au même moment, Astrian revint vers sa Cadillac et démarra en trombe, jusqu’à ce qu’elle voie dans son rétroviseur la personne qu’elle aurait le moins souhaité voir au monde après les zombies : son mari Wea’dead.
-Dégage, little Di Es Kay ! I know what you did ! It makes me sick !
I’m telling ! (s. Martha Huber)
-But baby, pardonne-me ! I promet you que I will not recommencer !
-Cette fois-ci, this is too much ! cria Astrian.
Celle-ci appuya alors brsuquement sur l’accélérateur. Wea’dead, qui n’avait pas prévu cela, ne put se garer à temps et heurta le capot avec une telle force que le pare-brise d’Astrian devint rouge, comme si elle s’était garée devant une camionnette de marchand de glaces avec partout l’inscription « I gave blood today ». Celle-ci actionna les essuie-glaces, juste à temps pour voir un Lada Niva rempli de zombies rouler à tombeau ouvert dans sa direction.
-NOOOOOOOOO ! cria-t-elle.
Le choc fut inévitable. Des débris de pare-chocs jonchaient la chaussée, une moitié de Cadillac couverte de terribles éraflures s’embrasait lentement (occasionnant au même moment une crise cardiaque à Jerry Lewis), et, sur la chaussée, reposait le corps de la jeune journaliste de Si & Non.
Pendant ce temps-là, Snap, qui était toujours poursuivi par les pots de confiture, cherchait dans son dico à toute vitesse:
-Mmh… il est nul ce dico ! Ah, j’y suis !
Il se retourna, et, faisant face à la marée inhumaine, cria en brandissant comme un talisman le petit livre blanc complètement trempé :
-По Гора, продолжается!
Mais cela ne marcha pas, et les pots de confiture continuèrent à avancer. Pire, l’instant d’immobilité de Snap les avait laissé se rapprocher dangereusement. Snap, tentant le tout pout le tout, lança le dictionnaire dans la foule de pots.
Il se passa alors quelque chose de très étrange. Les pots de confiture s’immobilisèrent soudain, comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton Pause. Pendant un instant, Snap crut qu’il avait réussi, car il leva les bras au ciel en poussant un cri de victoire, mais il y eut une détonation et l’ensemble des pots de confiture et du dictionnaire se métamorphosa soudain en une grosse boule blanche qui produisait un étrange sifflement. Snap resta sur place, comme paralysé, tandis que la radio continuait de brailler :
Dr.Snap grows funny creatures
Let’s them float into the street
They become great ‘normous white balls
And their time is right…
Snap essaya de s’enfuir, mais ses jambes ne le portaient plus. La boule se rapprochait inexorablement de lui, aspirant l’air autour d’elle comme un Détraqueur. Le braqueur sentait peu à peu ses forces le quitter, tandis que la chose s’approchait de son visage, obstruant sa bouche et son nez, l’empêchant de respirer…
Et soudain, ce fut le néant. Snap était mort. Sa radio, comme si la boule tout droit sortie du
Prisonnier avait eu un effet sur elle, couinait faiblement :
One day he killed himself
Dead by his invention
But when he fell asleep forever
He crept up from behind and thought « well never mind »
Going to hell and blewing out his soul…
-Bon, c’est fini ? dit soudainement une voix.
Dragibus referma le livre. Les élèves semblaient interloqués.
-Oui, Ketsuban ?
-C’est quoi le Prisonnier ?
-C’est une série que je regardais, quand j’avais dans les 150 ans. Oui, Citron ?
-C’est quoi Arizona Dream ?
-Euh… c’est un film que tu regarderas quand tu seras plus grand.
La sonnerie retentit alors, sauvant Dragibus des questions des élèves.
La prof, retournant dans sa chambre (une salle de classe laissée à l’abandon), se dit :
-Ce livre n’est vraiment pas recommandable. Les pauvres apprenants ( =élèves en langage pédadingo) vont devenir des gauchistes aux cheveux longs, comme l’auteur de ce livre.
Frémissant à cette idée, Dragibus jeta le livre dans le feu, avant de prendre un chewing-gum blanc qui produisait un bruit étrange, comme une bouilloire plongée dans l’eau. Elle commença à mâcher le chewing-gum blanc, qui avait quelque chose d’étrangement familier pour quiconque avait lu ce livre. Dragibus pensa que c’était une journée de plus en cours avec ces insupportables élèves qui lui faisait cela, mais il lui sembla soudain que l’air lui manquait, comme si le chewing gum l’étouffait…
FIN (oopas)
VLC: Tuez-moi avec un plot. *jeu de mots àlakon*
ID : Echappez-vous d'un jeu vidéo en compagnie des Simpson et d'un canard en plastique, ainsi que de son homonyme tout vert qui existe réellement.
Braquage : Braquez une école avec PTDRLOLXD86, un Gmaw et le Vivicius Nanabotus.