Coorjet a écrit :D'ailleurs j'en parle un peu avec des gens à côté mais pour ce qui est des migrants à Calais, on a lâché la bride ou pas?
Pas encore, et pas sous le gouvernement de Hollande, qui y est à priori opposé (malgré les conneries qu'a pu raconter Macron).
En revanche en fonction de qui va être élu à sa suite, il va falloir s'attendre au moins à une renégociation (Xavier Bertrand, respo des Hauts-de-France, a déjà commencé à en réclamer une). Pas mal de politiques de tous bords sont chauds pour revoir ça, et vu la politique "faisons de la sortie du R-U un enfer, ça leur fera les pieds" qui flotte un peu partout en ce moment, on a sûrement pas fini d'en entendre parler. Ce qui pourrait s'avérer intéressant, étant donné que les clauses de l'accord du Touquet ont été négociées & signées à l'arrache pour entériner la fermeture du centre d'accueil de Calais (dont j'ai zappé le nom). Ça avait été négocié en tant que solution court-terme par Sarkozy à l'époque, et c'était aussi imo plus pour des raisons de battage médiatique que par volonté de respecter les Droits de l'Homme. Dans tous les cas, ça ne devrait rien changer pour les migrants dans l'immédiat, mais leur situation va sûrement être amenée à changer dans les prochaines années. Déjà qu'à l'époque, beaucoup gueulaient en trouvant anormal que les forces de police françaises fassent le contrôle des bordures anglaises à la place des Anglais, maintenant qu'ils ne sont même plus dans l'UE, ça va être pire.
Sazan a écrit :Goodbye Britain et à jamais !
De toutes façons, ça ne changera pas grand chose au final. Les Britanniques n'ont jamais vraiment été dans l'UE. Ils n'ont pas signé les accords de Schengen, n'ont pas adhéré à l'UE, gros raccourci mais ils voulaient toujours récupérer des avantages liés au traité sans avoir à en subir les inconvénients etc.
Maintenant on a juste les boursicoteurs qui paniquent car ils ont spéculé à tort sur un "remain". A eux d'en assumer les conséquences, ce n'est pas moi qui ira pleurer sur leurs pertes financières !
Par contre, ça peut être le moment d'aller faire du tourisme là-bas vu la chute de la Livre Sterling. Ah si seulement il faisait beau dans ce pays encore plus gris que le Nord-Pas-de-Calais

Au contraire, ça va changer pas mal de choses au sein de l'UE, le Royaume-Uni n'était pas si désengagé que ça. Déjà, la sacro-sainte trinité Paris/Londres/Berlin est brisée, donc ça ne laisse que Paris pour contrebalancer Berlin (parce qu'on a beau dire que l'Allemagne est le moteur de l'UE, ça ne veut pas dire qu'ils ne prennent que des bonnes décisions, loin de là). Inversement, si on veut bouger les choses et que Paris et Berlin ne sont pas d'accord, alors il n'y aura plus de troisième puissance pour trancher et ça risque donc de coincer plus souvent. Ensuite si je ne m'abuse pour bloquer une motion il faut que la population des Etats membres étant contre ladite motion soit de minimum 35% de la population de l'UE. D'ordinaire, le R-U, les Pays-Bas et la République Tchèque, assez libéralistes, tombaient souvent d'accord et montaient à 35% quand l'Allemagne les rejoignait. Maintenant, il va falloir compter sur d'autres pays.
Enfin, il y a l'évidente remise en question des institutions européennes (au combien nécessaire) qui s'impose maintenant, et il va aussi falloir s'inquiéter de comment dissuader les autres Etats membres de se barrer à leur tour.
Ça va aussi changer pas mal de choses pour nous en France. Enfin peut-être pas pour toi, mais moi par exemple qui avait commencé à préparer un projet pour étudier six mois en Angleterre dans quelques années, ça me ferait bien chier de me manger les tarifs d'étudiant international au lieu d'Erasmus. Après évidemment il y a toutes les problématiques commerciales (premier excédentaire le R-U, c'était pas rien), de migration etc, mais ça j'imagine que t'as dû en entendre parler. Ah, et oui la livre s'est cassée la gueule, mais l'euro n'est pas au meilleur de sa forme non plus (contrairement au yen). Enfin, un truc dont peu de gens parlent à part les premiers concernés, c'est l'impact du Brexit sur la recherche européenne. Se priver du poumon scientifique anglais, ça va faire un peu mal au cul, même si eux ont plus à perdre que nous là-dedans (niveau financement des recherches notamment).
Ah dernier truc marrant dont j'ai eu vent (et si quelqu'un peut confirmer ou infirmer via sources, je prends), apparemment le fameux article 50 n'ayant jamais été testé et étant assez malfoutu, il n'y a techniquement pas grand-chose qui empêche le Royaume-Uni de prendre part à des votes de loi euro, même si sa sortie est annoncée. Autrement dit, ils peuvent pour l'instant voter pour des lois qui ne les concerneront plus dans deux ans.