On évite évidemment un chapitre où il n'y a que dialogue même si ça fait "sur le moment". Il faut donc de la narration. Et pour le premier chapitre, un intrigue qui aide le lecteur à vouloir lire la suite de ta fic

bon voilà.[...] Le monde Pokémon semblait prendre fin aux yeux de Curtis. Il voyait ce bien qui allait disparaître. Il ne savait plus quoi faire : en tant que Ministre de la Paix entre Pokémon et Humains, il avait déjà tenté de raisonner les soldats. En tant que Ministre de l'Elevage de Pokémon, il avait déjà tenté de persuader les pokémon de ne pas aller au front même s'ils étaient forcés. En tant qu'être humain, il avait tenté d'empêcher, des nouveaux massacres. Rien de tout cela avait servi. La haine entre les régions, leurs désaccords, leurs peurs les envahissaient. La guerre était pour eux la seule solution d'accéder à une fin.
Cette guerre allait non seulement détruire les biens de tous, mais les maux les plus graves allaient surtout rester dans le coeur de tout individu ! Curtis en était parfaitement conscient, comme beaucoup d'autres personnes. Il était pourtant le seul à agir contre cette boucherie
[...]
- Tu n'as rien à faire ici ! Si tu n'es pas là pour te joindre aux soldats, dégage d'ici ! On n'a pas besoin d'un Bon Dieu qui nous fait croire que la paix est la meilleure chose à faire !
[...]
L'Insécateur venait de lui transpercer la gorge. C'en était fini pour Curtis...
***
- Quel héros il fait, n'est-ce pas Nettoyeur 70 112M ? Rooh ! Tu ne vas pas me dire que t'as trouvé ça émouvant ? lui dit-il en le voyant sangloter. Enfin ! Pleure si tu veux mais ne tarde pas trop à le rescussiter : vu cette guerre, il y en aura bientôt des morts ! dit-il en retournant à son poste.
Sans commentaire en ce qui concerne la relation entre les deux protagonistes... Ils sont en fait normalement destinés à se mettre mutuellement des bâtons dans les roues...Iris Greengrass enregistra rapidement les données qu'elle venait de lire sur le rapport d'analyse. Ses doigts agiles pianotant sur l'ordinateur, elle compara l'ADN mis à découvert par sa soeur et collègue à ceux déjà enregistrés dans la base de données et poussa un grognement de frustration. Aucun ne correspondait, ce qui laissait à penser qu'une nouvelle meute de ces fichus Absol de Sang venaient de faire son apparition. Elle mit sa main devant sa bouche pour réprimer un baillement et jeta un coup d'oeil à sa montre. Il était une heure et demie du matin. Ses yeux verts et perçants étaient déjà couverts de cernes, fatigués par la lumière de l'écran et par une journée longue suivie d'un début de nuit blanche. L'organisation des Griffes d'Argent laissait peu de repos à ceux qui travaillaient pour eux. La lutte contre le Comte et ses pokémon loups génétiquement modifiés étaient décidément une véritable course contre la montre. Sur son bureau s'étalaientt donc en ce moment une liasse de papiers et un paquet de bonbons acidulés à moitié entamée, ainsi qu'une bouteille de soda. Elle était la seule à travailler encore à cette heure-ci. Sauf peut-être quelqu'un d'autre... Mais ca, elle le savait parfaitement...
Agée d'à peine dix-neuf ans, elle était déjà une scientifique chevronnée. Mais elle possédait également plusieurs pokémon. D'ailleurs, son Noctali somnolait à l'autre bout de la pièce, lové sur une chaise. Elle passa une main dans ses cheveux pour les lisser. Ils étaient d'une couleur noisette pulsée de doré et presque impossible à coiffer. Elle avait tenté de les apprivoiser pour travailler en une queue de cheval haute, mais le résultat n'était pas franchement réussi. De toute façon, son visage épuisé et ses cernes ne lui accordaient pas une apparence reluisante, d'autant que la blouse blanche qu'elle portait accentuait le teint pâle et maladif de sa peau, malgré son pull à col roulé noir qu'elle portait dessous et dessinait ses formes de manière graçieuse. A cet instant, elle entendit quelqu'un entrer dans le bureau. C'était sa soeur, Camélia. Agée de deux ans de plus, elle avait les mêmes yeux que sa soeur, sauf qu'elle était blonde. Elle la regarda:
- Monsieur Lunel a demandé à te voir, dit-elle. Tu le connais, il déteste attendre...
- Okay, j'y vais... J'espère que ca ne va pas se prolonger.
- Ah, et je t'avertis... dit-elle soudain d'un ton un peu malicieux.
Iris regarda sa soeur d'un air un peu gêné:
- Euh... Je crois deviner, mais vas-y...
- Cerbère en personne est avec lui, alors, prépare-toi...
Iris sentit une violente décharge d'adrénaline lui parcourir le corps. Si le Cerbère était là, l'entretien n'allait pas être triste... C'est emplie d'une terrible apréhension qu'elle entra dans le bureau du patron de l'organisation.
IL était là.
Regard de glace perçant.
Allure de rapace, ou plus exactement, de traqueur.
Tout vêtu de noir, arme à la ceinture, prêt à bondir, tel l'un des Absol de sang qu'il traquait.
Adriano Blackice, le plus redoutable espion de l'oraganisation, qu'elle avait d'ailleurs "affectueusement" surnommé le Cerbère ou le Chien de Garde, ou, dans ses plus mauvais jours, l'Emmerdeur.
Son oeil vert se noya presque instantanément dans le regard bleu glacé du jeune homme et son coeur se mit à cogner dans sa poitrine. Avant qu'il n'aie eu le temps de la narguer le premier, elle lanca:
- Tiens, je vois que le chien de garde est à son poste!
Adriano encaissa l'insulte avec patience. Cela faisait trois ans qu'on l'avait chargée de veiller, ou plutôt de surveiller cette sale gosse et il avait toujours autant de mal à garder son calme en face d'elle. Il répliqua d'une voix glaciale:
- Vous êtes bien placée pour parler de chien, avec le sale boulot que vous faîtes, dit-il avec hargne.
- Ca suffit.
Monsieur Lunnel, le directeur de l'organisation venait de prendre la parole. Il fallait calmer le jeu avant que les deux ennemis n'entamassent une joute oratoire dont il n'avait cure pour l'instant. Rappellés à la réalité les deux se jetèrent un long regard... puis se détournérent l'un de l'autre. Mais une grande tension venait d'envahir la pièce. Il prit la parole:
- Bien, comme vous le savez, une terrible attaque a eut lieu la nuit dernière à Nightopole. Vingt morts en tout, dont une famille toute entière... c'est beaucoup. Mademoiselle Greengrass, avez-vous déniché la meute responsable de cette attaque?
- Non, répondit Iris. L'ADN ramassé ne correspond à aucun répertorié dans la base de donnée. L'autopsie du cadavre ramassé a révéler que l'Absol était bien mort d'un coup de griffe à la gorge de l'un de ceux de son espèce, ce qui nous pose problème puisqu'ils ne s'attaquent normalement jamais entre eux...
- En clair, comme d'habitude, vous faîtes chou blanc, lanca méchament Adriano Blackice, ravi de voir son ennemie en situation disgracieuse. Si j'étais aussi efficace que vous, notre ville aurait été envahie depuis bien longtemps... ah, et de plus, vous seriez morte.
Iris foudroya le jeune homme du regard:
- Je ne vois pas ce qu'il y'a de reluisant à être un expert en tueries, traques et exécutions de tout genre, rétorqua-elle d'un ton perfide. Au moins, les Absol sortent et signent leurs crimes. Vous, vous n'êtes qu'un furtif assassin rôdant dans l'ombre et éliminant les gêneurs sans en faire plus de cas que de boire un verre d'eau... Vous semez la mort où vous passez et par-dessus le marché, vous m'épiez comme un prédateur devant une viande appétissante sous prétexte de veiller sur ma sécurité...
Vlan.
Le jeune homme resta coit devant cette répartie cinglante, d'autant qu'il fallait l'avouer, la remarque de la jeune fille avait un fond de vérité. Mais cela importait peu. Il allait répliquer lorsque Monsieur Lunel s'en mêla:
- Agent Blackice, Miss Greengrass, je vous prie de stopper immédiatement votre querelle. Nous devons nous préoccuper de choses plus importantes. Vous êtes du même côté, alors apprenez à vous respecter un peu.
- Il faudrait déjà qu'ELLE commence, dans ce cas, dit Adriano d'un ton froid. Vous avez entendu Iris? Cessez donc vos petites remarques blessantes de Persian enragé et prouvez-moi plutôt qu'on peut vous faire confiance. Car pour l'instant, je ne pense pas.
- Je vous fait encore moins confiance que vous ne m'en faîtes, rétorqua-elle. J'ai de bonnes raisons, vous le savez...
Les deux se regardèrent avec hostilité. Monsieur Lunel reprit la parole:
- En attendant, voici ce que nous allons faire...